Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Le Roi Scorpion

Orochimaru règne en maître sur le pays du Sable Rouge, surtout après avoir assassiné les membres de la famille royale et pourchassé leur dernier descendant jusque dans les coins les plus reculés du désert... Plus d'une vingtaine d'année plus tard, Sasori décide de faire à nouveau face au tyran, aidé, cette fois-ci, par une armée de rebelles. La guerre est déclarée...!
Classé: -12I | Spoil | Action/Aventure | Mots: 2209 | Comments: 1 | Favs: 3
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Tigra (Féminin), le 14/04/2009
Encore une idée venue en pleine nuit! C'est vrai que la nuit porte conseil, tout de même...Sans parler que j'ai une sorte folie inspiratrice qui m'oblige à écrire des trucs aussi insensés!



Chapitre 1: Sasori du Sable Rouge.



Il faisait nuit sur le grand désert du pays, avec ses 50 000 km carrés de sable rougeâtre, rouge comme comme le sang qui, depuis des années, se déversait continuellement à travers ce sable affamé.

Dans le ciel, la lune luisait faiblement en comparaison aux deux immenses brasiers qui s'élevaient en larges colonnes de fumées. Tout autour, une quarantaine de chevaux et presqu'autant de combattants attendaient silencieusement, et, juste au milieu, un homme, aux cheveux roux. Il avait les yeux fermés, il portait un manteau arabe noir, ouvert sur tout le torse, avec un motif rouge vif de scorpion dans le dos. Le bout des manches et les rayures de coté étaient blanches, et son pantalon bouffant était lui aussi noir et serré à la taille par une ceinture rouge, où se trouvait son sabre.

Soudain, un hennissement lointain se fit entendre, ce qui attira l'attention de tout le monde. Certains s'étaient même levés; étaient-ils amis ou ennemis? Se demandèrent-ils. Seul Sasori ne daigna pas faire un mouvement.

_Enfoiré, Deidara! Tu sais à quel point je déteste attendre...

En effet, un homme blond, en manteau noir, suivit d'une demi douzaine d'hommes, s'arrêta juste devant lui et descendit de son cheval.

Les blessés étaient nombreux. Les morts, encore plus! Un des hommes avait une entaille béante sur le crane. Sasori l'observa un moment. Il ne passera certainement pas la nuit.

_C'est quoi ce bordel? Je t'envoie simplement faire l'éclaireur avec vingt-trois de mes hommes et tu reviens ici avec seulement six.
_On a été pris de cours, Sasori. Les hommes d'Orochimaru nous ont tendu une embuscade.
_Impossible! Il ne sait même pas que nous sommes là!

C'est alors qu'une pensée lui traversa l'esprit. Il se trourna vers le reste de son armée d'un air menaçant. Effrayés, ils se reculèrent.

_...À moins que l'un de ces hommes m'ait trahi. Que le coupable ne me fasse pas attendre une seconde de plus ou bien personne ne rentrera ce soir.

Personne ne dit rien. Sasori était très fort, tout à fait capable de faire ce qu'il disait. C'était aussi quelqu'un de sérieux et d'impatient: quand il voulait quelque chose, il le voulait ici et maintenant car il détestait attendre. L'ennui était qu'il détestait aussi faire attendre les autres, ce qui le portait naturellement à tout faire que ça ne se produise pas.

Il s'apprêtait à sortir son sabre quand un râle se fit entendre derrière.

_... La sorcière...

Intrigués, Deidara et Sasori s'approchèrent de l'homme à la blessure sur la tête. Il avait beaucoup de mal à respirer et il tremblait.

_Parles. Dit Deidara. Qui est cette sorcière?
_Cette s... Cette sorcière... Les hommes d'Orochimaru... Ils lui vouent un culte... à elle aussi. On dit qu'elle prédit l'avenir...

Sur cette dernière phrase, le combattant rendit son dernier souffle. Deidara murmura quelque chose et lui ferma les yeux.

_On rentre? Demanda-t-il à son chef.

Sasori approuva d'un signe de tête.

En quelques secondes, les hommes montèrent leurs chevaux et étaient partit à la suite de Sasori. Tous ensembles, ils dirigèrent vers le nord, en direction des rocheuses, une gigantesque châine de montagnes qui séparait le pays du reste du monde, un refuge sûr pour les brigands de toutes espèces et autres rebus de la société. Pourtant, il n'en a pas été toujours ainsi pour Sasori... Avant tout cela, il vivait dans un grand palais, au beau milieu de la capitale. Il avait des centaines de cheveaux, des chiens, des tissus très rares, des objets précieux. Des parents...

Il y a plus d'une vingtaine d'années, Sasori était le prince du Pays du Sable Rouge. Il était le fils du roi et étant le seul enfant mâle né d'une des trois épouses royales, il avait tout un royaume à ses pieds. Oui, Sasori avait beau être un enfant gâté, il était heureux. La dernière image qu'il avait de sa famille était lui tenant les mains de ses parents, devant un peuple applaudissant l'héritier du trône. La suite fut ponctuée de cris d'horreur et de feu et de sang.

Mais il n'y avait qu'une chose qu'il n'oubliera jamais... C'était le visage de cet homme, se délectant du sang frais de son père, après l'avoir transpercé comme un vulgaire porc. Il l'avait regardé aussi. Un regard perçant comme celui d'un serpent.

_J'aime ton regard. Il est chargé de puissance et haine.

Ensuite, il y eut une explosion et quelqu'un lui agrippa le bras pour l'emmener le plus loin possible du palais, loin des cadavres et du sang. Sasori connaissait cet homme. C'était Naeki, le bras droit de son père, ainsi que le géniteur de Deidara. C'est d'ailleurs à ce moment là qu'il s'était lié d'amitié avec ce dernier.

_Ahé, Sasori, on est arrivé.
_...

Ils étaient arrivés. Au cœur d'une oasis perdue, où s'éparpillait plusieurs dizaines de tentes, de toutes tailles et de toutes couleurs, une bonne centaine de personnes s'affairaient autour des soldats. Il y avait des hommes armés, mais aussi des femmes et des enfants, tous étaient là accueillir les survivants ou pleurer les défunts...


*****


À l'intérieur d'une tente...

Ce fut donc un Sasori épuisé qui s'éffondra sur la tonne de coussin qui lui servait de lit. Il releva la tête.

_J'en ai marre d'attendre! Je veux tuer Orochimaru, maintenant!
_Patience, Sasori. Dit un brun qui entra avec Deidara à sa suite. Je t'ai déjà dit qu'il n'était pas bon de se précipiter, surtout en guerre. La patience est le meilleur ami du guerrier, je te l'ai dit des milliers de fois!
_Hung... Se plaignit le rouquin en remettant sa tête dans l'oreiller.
_Eh bien, plus besoin d'attendre, maintenant. Lâcha Deidara en se grattant la tête.

Étonné Sasori releva la tête et fixa le blond d'un air incrédule. Mais plus ahuri en ce moment, c'était plutôt Naeki.

_Tu te mets de son côté, maintenant, Deidara? Hum?
_Euh... En fait, père, on vient d'apprendre quelque chose de nouveau... Et, si on arrive à mettre la main dessus, ce sera la fin d'Orochimaru!

*****

_Alors? Demanda Deidara.

Ils étaient tous les trois assis en tailleur autour d'une petite table. Sasori avait les yeux fermés, les bras croisés et ne disait rien. Naeki fumait quelque chose et semblait pensif; Deidara, lui, le fixait avec un grand intérêt.

_Ma foi, ce n'est pas une mauvaise idée...
_C'est vrai!? S'exclama le blond (sourire de Sasori).
_Oui, ça pourrait très bien marcher! Cependant...

Soudain, son oeil luis d'un air assez maléfique. Un « Ahiii!? » de Deidara, suivi du lancer d'une table qui n'avait absolument rien demandé suffit pour que ce sois la panique sous la tente...

_Mais ça va pas la tête!?? À ton avis, mon fils, qu'est ce qui est le plus risqué: se battre contre des milliers de soldats d'Orochimaru ou se jeter directement dans la gueule du serpent? Choisis!
_Ahh!! Ne t'offense pas, père! Se défendit le pauvre en mettant le plus de distance entre Naeki et lui (Il ne s'agissait quand même pas de se faire écorcher vif! Tu es méchant, papa !). Je me suis juste dit que si on arrivait à tuer cette sorcière, Orochimaru n'arriverait plus à prévoir nos attaques et qu'on aurait un peu plus de chances de gagner...
_Oui, mais si on échoue, on n'aura plus qu'à aller se chercher un coin tranquille pour se pendre!
_Ça me parait une bonne idée. Coupa le roux.
_Hé??? Firent les deux autres.
_Pour une fois, je suis parfaitement de son avis. Continua Sasori. Si on ne prends pas les devants, Orochimaru le fera à notre place et Allah seul sait qu'il ne va pas se gêner.

Deidara et Naeki restèrent bouche bée devant le sérieux, à leur avis beaucoup trop flagrant pour être vrai, du jeune prince. Soudain, le plus vieux reprit ses esprits:

_D'accord... Mais, en admettant que tu ais raison, qui va aller là-bas? Même si on arrive à y entrer, rien ne dit qu'on pourra en sortir. De plus, ça prendrait quelqu'un qui connaît le château comme sa poche pour y circuler...
_Alors, j'irai...
_Hé??? Firent à nouveau le père et le fils. Décidément, c'était de la bonne aujourd'hui...
_Ben voyons, Naeki, j'ai été conçu et mis au monde à l'intérieur même de ce palais. Il n'y a pas un seul centimètre cube de brique que je ne connaisses pas!
_
_Vous savez, père, si vous vous inquiétez tant que ça, envoyez le avec quelqu'un que vous jugez digne de confiance...
_Hein? Qu'as-tu dis là, mon fils?
_(Panique totale) Ah!! Euh, non! Père, je --

Au moment, Naeki s'apprêtait à étrangler son pauvre fils (son fils unique en plus, non mais quel taré!) quand un autre homme entra dans la tente:

_Hum, Mon Seigneur Naeki? Je crois qu'on a un petit problème, voudriez-vous venir, s'il vous plaît?
_Je suis occupé.
_Mais c'est très urgent!

Naeki soupira devant tant d'insistance. Ce n'était pas facile d'être le capitaine de l'armée du prince. Ce n'était pas non plus évident d'être le père d'un jeune homme dont les idées étaient complètement loufoques et d'être en même temps le gardien d'un prince téméraire.

_Nous en reparlerons plus tard, les garçons...

Puis, il quitta les lieux sans un mot de plus, laissant son fils et le prince seuls.

_On fait quoi, maintenant?
_Bien que ça soit contre mes règles, je dis qu'il nous faut... (il grogna entre ses dents) attendre.
_...


*****


Quelques heures plus tard, dans la nuit...

Impatient et piétinant nerveusement sur le sol, Deidara attendait devant la tente où son père et son frère d'arme étaient en train de discuter de ce qu'il faillait faire ou pas... Le pire fut que Naeki l'avait forcé, oui, forcé à rester à l'écart; alors depuis une bonne demi-heure, il essayait en vain de percevoir quelques brides de conversation mais en vain. Il lui fallut attendre que l'ex-bras droit du roi sorte sans lui adresser la parole, suivit de Sasori:

_Alors, qu'est ce que père a dit? Chuchota-il.
_On se met en route pour la capitale, demain, avant l'aube. Dit-il en partant ensuite en coup de vent.
_Ah...? Ok...! S'exclama Deidara, tout joyeux de savoir que son idée avait été acceptée! Il ne resterait plus qu'à...

Mais, au fait, puisqu'il y pensait...

_Une minute! Comment ça « on »!?


*****


Quelque part dans le désert, 2 jours plus tard...

_'tain, Sasori! Tu peux m'expliquer pourquoi c'est moi qui doit venir avec toi? Râla un certain blond, trépignant à cheval derrière.

Sasori fit accélérer le sien.

_Hé, Sasori! Yaahaa!!

D'un coup de talon dans les reins, le cheval blanc crème de Deidara, se mit à courrir et finit par rattrapper l'autre.

_Mais répond, au moins!
_C'était ton idée, il me semble...
_Oui, mais quand j'ai proposé à père que quelqu'un t'accompagne, je n'avais pas précisé qui!
_Eh bien, prends ça comme une preuve de la confiance qu'il t'accorde.
_...Ou du châtiment qu'il veut me faire subir. Je te parie qu'il veut me punir pour avoir eue une idée aussi sordide! (Fait mine de réfléchir) Qu'est ce que tu en penses, Sasori?
_Je me dis que tu ferais mieux d'aller plus vite au lieu de geindre! Je n'aime pas attendre, ni faire attendre les autres!

Ainsi, il accéléra de nouveau. Dépité, Deidara partit à sa suite.

_Qu'est ce que tu peux être chiant! S'insurgea-t-il en le doublant. Parfois, je me demandes si tu n'es pas plus sadique qu'Orochimaru.
_Tu veux une preuve de ma gentillesse? Je ne m'en prend jamais aux femmes et aux enfants.
_Mais c'est pas une preuve, ça! S'exclama le blond en s'arrêtant. Sasori en fit de même avec son cheval. Ils se fixèrent dans les yeux.
_Tu as raison, c'est de la délicatesse...

Puis il repartit de plus belle, son camarade sur les talons.

_De la délicatesse, mon oeil ! Je voudrais bien te voir avec une femme et des enfants...
_Je suis un prince, Deidara. Je n'ai pas à me préoccuper de choses aussi inutiles que les sentiments...
_Ah oui? Pourtant tu serais très surpris du pouvoir que peuvent avoir les femmes sur les hommes. Quant aux enfants, ils rendent plus sages...
_Les femmes sont faibles, alors, elles utilisent leurs charmes pour affaiblir les hommes et accéder au pouvoir, à la richesse... En tant que roi du Pays du Sable Rouge, je ne peux me laisser faire par une femme. Quant aux enfants, ce ne sont que des fardeaux pour de nombreuses familles... La seule chose qui m'oblige à en avoir est que je dois transmettre mon royaume...

Deidara le dépassa à nouveau et lui barra le chemin en mettant sa monture de côté. Il parla sans toute fois le regarder.

_...Tu vas être roi, Sasori. Le jour où tu connaîtra une femme qui t'aimeras pour ce que tu es, et non pas pour ton titre, tu ne seras plus le même homme, je peux te le garantir. Et le jour où tu auras un enfant, peu importe que ce soit une fille ou un fils, tu te rendra comptes que le pouvoir et l'argent ne sont absolument rien à côté...

_Hun, parle pour toi!

Sur ce, le jeune prince fit cambrer son cheval, qui poussa un hennissement sonore avant de repartir au galop à travers le canyon qui se trouvait droit devant eux.

_Ouais, parle pour toi, Sasori-kun! souffla-t-il avec un demi-sourire taquin...




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