Fiction: Y'a une fille qu'habite chez moi (terminée)

Ne laissez jamais une femme vous sauver la vie. Jamais. Après, elle va s'immiscer dans votre existence, critiquer votre cuisine, vous faire revoir vos théories machistes et même, qui sait, vous faire tomber amoureux. Galère... ShikaTema
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Hakina (Féminin), le 06/03/2009
Coucou =)

Voici donc le chapitre 7, Imprévus, qui va mettre les nerfs de Shikamaru à rude épreuve. Comme d'habitude, aucun spoiler donc vous pouvez lire sans crainte.

Je vous souhaite une bonne lecture,

Hakina




Chapitre 7: Imprévus



Shikamaru avait beau être très intelligent, il ne pouvait pas prévoir l'imprévisible. Aussi, lorsqu'il entra dans le bureau de Tsunade-sama, il avait encore l'impression de maîtriser la situation.

- Shikamaru ? s'étonna cette dernière en l'apercevant. Ce n'est pas ton jour de repos ?

- Si, confirma le jeune homme, mais je dois vous parler.

Tsunade repoussa la pile de dossiers qui se trouvait devant elle et poussa un profond soupir. Pour que Shikamaru soit dans son bureau un jour de congé, l'affaire devait être grave. Elle s'appuya contre le dossier de son confortable siège avant de lui dire, d'un ton mesuré :

- Je t'écoute. Sois bref.

Le jeune ninja s'approcha de quelques pas et, sans hésitation, annonça :

- Je n'espionnerai pas Temari pour le compte du Kazekage. Ce n'est plus possible.

- Je vois, mentit la Hokage sans le quitter des yeux. Et peut-on savoir pourquoi ?

Le jeune homme préféra éviter les vraies raisons qui le poussaient à abandonner sa mission. Il se contenta donc d'éluder :

- Ce n'est pas grâce à des coups tordus que Gaara récupèrera sa sœur... Si vous me laissez la conduire à Suna, je servirais de médiateur.

Tsunade secoua brièvement la tête.

- Temari n'a pas l'accord de son frère pour retourner à son village. Elle a été bannie et seul le Kage peut permettre son retour. Ce n'est pas à toi d'en décider.

Shikamaru ne se laissa pas abattre par cet argument. Le regard déterminé, il se pencha par dessus le bureau de la Hokage et lui souffla, en soutenant son regard :

- En cas d'échec, j'assumerai l'entière responsabilité du retour de Temari à Suna. Konoha ne sera pas mêlé à ça.

- Shikamaru ! protesta Tsunade-sama. Ce n'est pas à toi de...

- Le Kazekage veut que sa sœur revienne, c'est évident ! l'interrompit le jeune homme avec force. Je peux l'y aider mais pas en espionnant lâchement Temari, tout ça pour envoyer un stupide rapport dont tout Suna connait déjà le contenu.

- Temari va mal ? lui demanda son interlocutrice d'un ton légèrement inquiet.

- Bien sûr qu'elle va mal ! siffla le jeune homme. Elle a perdu tout ce qui comptait pour elle. Son village, sa famille, ses amis... Je veux l'aider à retrouver tout ça. Je peux l'y aider.

- Si le Kage le prend mal..., commença Tsunade-sama, dans l'espoir de dissuader son ninja.

- Alors je serai le seul à en subir les conséquences.

C'était un argument en béton. Même Tsunade-sama n'avait d'autre choix que de le reconnaître...

- Pourquoi prendrais-tu ce risque, Shikamaru ? Ne serait-il pas plus sage de rester tranquillement ici, à accomplir la mission que le Kazekage t'a confiée ?

- Si, avoua le jeune homme à mi-voix. Si, ce serait plus sage... Mais je ne peux pas. Je ne peux plus.

La Hokage ferma les yeux, s'octroyant quelques secondes de réflexion. Malheureusement, son titre la privait de ce droit et Shizune vint la déranger.

- Tsunade-sama ? l'appela donc sa fidèle conseillère. J'ai un message pour vous.

Elle tendit à sa supérieure un petit rouleau de parchemin soigneusement plié et ressortit s'occuper des dossiers qui continuaient, inlassablement, de s'agglutiner à la porte de la Hokage.

Cette dernière profita de cette distraction pour repousser de quelques minutes son entrevue avec Shikamaru, qui attendait sa réponse avec une impatience mal contrôlée. Les yeux de Tsunade-sama s'agrandirent sous l'effet de la surprise et elle poussa un profond soupir en regardant le jeune ninja qui lui faisait face. Alors qu'il venait lui annoncer qu'il refusait d'exécuter la mission que lui avait confiée le Kazekage, voilà que Temari profitait de son absence pour envoyer par écrit sa démission ! Voilà qu'elle aussi ne se sentait plus capable de dire ses quatre vérités à Shikamaru après tout ce qu'il avait fait pour elle... Elle en était désolée mais c'était au-dessus de ses forces.

- Un problème, s'inquiéta le jeune homme en regardant le visage dépité de Tsunade-sama.

- Rien de bien grave, soupira cette dernière.

Elle jeta un dernier regard au mot que lui avait fait parvenir Temari avant de prendre sa décision.

- Si tu souhaites emmener Temari à Suna, libre à toi, maugréa-t-elle, mais tiens Konoha à l'écart de tout ça.

Un léger sourire ironique éclaira le visage du jeune homme.

- Vous pensez vraiment que Kazekage-sama me tiendra rigueur de lui ramener sa sœur ?

- Non, avoua-t-elle, mais ce n'est pas dans le protocole habituel. Tu seras donc seul dans cette histoire.

- C'est très bien, assura le shinobi. Vous n'avez pas à vous en faire. Dans trois jours, cette histoire appartiendra au passé.

- C'est à peine le temps qu'il faut pour aller à Suna, remarqua la Hokage. Depuis quand es-tu si optimiste ?

Shikamaru haussa les épaules, l'air indifférent. Elle poursuivit donc :

- A moins que tu ne sois vraiment très pressé de la voir partir de chez toi, je ne vois qu'une seule raison pour que tu t'investisses autant...

Bien qu'il essaya de conserver sa nonchalance, le jeune homme se sentit rougir. A sa grande surprise, il entendit Tsunade-sama rire, d'un rire si franc et si joyeux qu'il aurait bien voulu oublier qu'il en était la cause. S'il était aussi malpoli que Naruto, il lui aurait demandé si elle se moquait de lui. Comme ce n'était pas le cas, il se contenta de garder le silence en attendant qu'elle recouvre son sérieux d'un air passablement exaspéré.

- Pardonne-moi, finit-elle par soupirer, une fois son rire calmé. C'est juste que je n'imaginais pas que tu changerais si vite d'avis sur la gente féminine.

- Je n'ai pas changé d'avis, riposta le jeune homme avec conviction.

- Ton père disait la même chose, se remémora-t-elle avec un sourire nostalgique.

Shikamaru secoua la tête. Tsunade-sama était elle-même une femme, alors comment pourrait-elle comprendre cette étrange sensation qui avait pris possession de lui ?

- Tu peux y aller, le congédia cette dernière d'un geste de la main. Je te veux à Konoha au plus tard dans sept jours. Je ne compte pas me passer de toi plus longtemps. Si le Kazekage s'imagine que je vais lui abandonner un de mes ninjas les plus intelligents, il se trompe lourdement.

Le jeune homme sortit, un peu plus fier qu'auparavant. Ino avait beau crié qu'il était désespérant, il ne l'était pas au point que Tsunade-sama veuille se débarrasser de lui... Il fit quelques pas dans le couloir puis, soudainement, fit volte-face. Il rouvrit la porte du bureau de la Hokage, qui était visiblement en train de relire le parchemin qu'elle avait reçu durant leur entrevue, et lui annonça, l'air de rien :

- Je ne sais pas quand sont les prochains examens Juunins mais vous pouvez me mettre sur les listes.

Sans un mot de plus, il referma la porte, laissant la Hokage bouche bée.

« Finalement, songea cette dernière, Temari a bel et bien accompli sa mission. C'est juste qu'elle ne le sait pas encore... ».

Puis, elle fouilla parmi une des nombreuses piles de fichiers qui encombraient son bureau, en tira la fiche d'inscription aux prochains examens Juunins et y inscrivit le nom de Nara Shikamaru. Un sourire incrédule lui échappa. Il était le premier inscrit.

OoOoO

Si Shikamaru avait su ce qui l'attendait, il ne serait certainement pas rentré chez lui avec autant d'insouciance, le nez en l'air pour admirer ces nuages auxquels il n'avait pas rendu visite depuis déjà bien trop longtemps... Mais le fait est qu'il ne savait pas. Aussi, il ne se pressa pas et ne comprit que trop tard que les choses n'allaient finalement pas se passer comme il les avait prévues. Il faut dire que le visage furieux de Temari, qu'il vit dès qu'il passa le pas de la porte, ne laissait guère de place à l'interprétation.

- C'est vrai ? lui demanda-t-elle, la voix frémissante d'indignation, le regard noir de colère.

Le jeune homme ne sut que répondre. Il ne comprit ce qui se passait que quant il aperçut le visage plein d'incompréhension de Kankurô, acculé dans un des coins de la pièce, ne sachant visiblement comment réagir face à l'incroyable et inexplicable colère de sa sœur.

- Est-ce que c'est vrai ? répéta cette dernière en s'approchant dangereusement de Shikamaru. Est-ce que tu savais tout depuis le début ?

- Temari, tenta timidement Kankurô. Tu devrais lui être reconnaissante, même s'il n'a pas encore eu le temps d'être utile, il...

Elle le fit taire d'un regard.

- Je prépare mes affaires, siffla-t-elle, et on s'en va.

- Temari..., commença Shikamaru, la voix presque suppliante.

- Tu m'as menti. Tu m'as trahie.

Le jeune homme secoua la tête en signe de dénégation mais elle poursuivit :

- Je t'ai fait confiance. J'ai cru que je pouvais compter sur toi. Je me suis trompée.

Elle fourra les quelques affaires qu'elle avait oublié et referma son sac avant d'achever :

- Je me suis trompée. Tu savais tout depuis le début mais tu m'as laissée me comporter comme une idiote. Tu as joué le rôle du gentil garçon attentionné et j'ai été assez bête pour y croire.

- Ca ne s'est pas passé comme ça, protesta-t-il.

Elle attrapa son sac d'une main et son éventail de l'autre avant de se planter devant lui. Le regardant droit dans les yeux, elle lui demanda d'une voix glaciale :

- Tu oses me dire que tu ne savais pas que j'avais été bannie de Suna avant que je te le dise ?

- Non, mais...

- Tu oses me dire que tu n'as pas accepté de m'espionner sur les ordres de mon frère ? continua-t-elle sans lui laisser le temps de poursuivre son explication.

- Non, mais...

Une fois de plus, elle l'interrompit :

- Alors tu t'es bien fichu de moi. Je me demandais pourquoi un sale petit égoïste dans ton genre perdait son temps à se préoccuper des autres et se montrer aussi attentionné alors qu'il n'avait rien à y gagner. Je crois que j'ai ma réponse puisque tu étais payé pour ça !

- Tu te trompes ! contesta-t-il avec force.

- Malheureusement non. Tu savais tout mais tu as fait celui qui ne savait rien. Tu as gagné ma confiance pour obtenir les informations que mon frère voulait. Tu m'as manipulée. J'ai été si bête...

Elle se tut quelques secondes. Lorsqu'elle reprit, sa voix n'était plus glaciale mais tremblante. Au delà de la colère, la tristesse transparaissait.

- Je t'ai trouvé si parfait. Tu trouvais toujours les mots pour me réconforter... En réalité, c'était si simple pour toi de me dire ce que je voulais entendre.

- Temari..., souffla le jeune homme, comme pour la retenir.

Mais il n'y parvint pas. Sans un regard, elle se dirigea droit vers la porte et, juste avant de disparaître, lui lança :

- Tsunade-sama m'avait demandé de te faire passer un message. Je ne l'ai pas fait parce que je n'étais pas d'accord avec elle. Mais, finalement, elle a raison : tu fais honte à la mémoire de ton senseï et tu n'es pas digne d'être un ninja.

OoOoO

Une vingtaine de minutes avant cette douloureuse rupture, Kankurô, encore inconscient de la catastrophe qu'il allait causer, frappait à la porte de l'appartement de Shikamaru, non sans une pointe d'appréhension. Et si Temari refusait de le suivre ? Et si elle était bien plus en colère contre Gaara qu'il ne le pensait ? Il avait la confiance du Kazekage et comptait réussir l'objectif qu'il s'était fixé : ramener leur sœur à Suna, de préférence de son plein gré. Heureusement, ses doutes s'envolèrent à peine Temari ouvrit la porte d'entrée. Ses yeux s'écarquillèrent sous l'effet de la stupeur mais elle se ressaisit bien vite et fit une chose qu'elle n'avait encore jamais fait : elle serra son frère dans ses bras.

- Temari, si tu continues comme ça, tu vas m'étouffer, souffla-t-il, gêné.

La jeune femme le relâcha et recula d'un pas pour mieux le regarder, histoire de s'assurer qu'elle ne rêvait pas.

- Je n'imaginais pas te revoir avant bien longtemps..., lui dit-elle en guise d'excuse.

Ils se sourirent et elle s'écarta pour le laisser entrer.

- Alors, que fais-tu là ? reprit-elle une fois qu'ils se furent installés autour de la table.

Kankurô remarqua que sa voix tremblait un peu et il ne la fit pas languir plus longtemps.

- Il faut que tu reviennes à Suna, Temari. Ta place est là-bas.

Elle acquiesça silencieusement avant de soupirer :

- Je te rappelle que je ne suis pas ici de mon plein gré...

- Gaara regrette, l'interrompit son frère. Il regrette sincèrement.

- C'est ce qu'il a dit ? lui demanda-t-elle d'un air sceptique.

Kankurô ne put retenir un éclat de rire.

- Nous parlons de Gaara, là, précisa-t-il d'un ton à la fois moqueur et affectueux. Si tu veux savoir s'il s'est mis à genoux et s'il m'a supplié de te ramener en jurant que tu étais la chose la plus importante à ses yeux, alors tu vas être déçue...

- Je me contenterai d'une simple autorisation à remettre les pieds dans mon village, soupira-t-elle.

Le jeune homme acquiesça.

- Tu l'as. Tu n'imagines pas tout ce qu'il a fait depuis que tu es partie.

- Ah bon ? demanda la jeune fille dont la voix commençait à trahir la colère. Pourtant, ça fait six jours que je suis ici et je n'ai pas reçu le moindre signe de sa part. Comme si... j'avais cessé d'exister.

Kankurô secoua la tête en soupirant.

- Au moment même où tu es partie du village, Gaara envoyait notre aigle le plus rapide porter une lettre à Tsunade-sama. Il savait que tu irais là-bas et il lui a demandé de s'occuper de toi du mieux qu'elle pouvait. Crois-moi, Temari, depuis qu'il t'a bannie, il ne songe à rien d'autre. Même la taupe ne l'intéresse plus.

- Il a tort, maugréa la jeune femme, sa sécurité devrait toujours passer au premier plan. Surtout quand l'un de nos ninjas transmet des informations capitales à l'ennemi dans le but de le tuer...

- Ne t'inquiète pas pour ça, Baki s'occupe de sa sécurité. Grâce à toi, nous savons tous que ce n'est pas un traître, se moqua son frère.

- J'ai fait ce qu'il fallait faire, protesta la jeune femme. Personne ne doit être au dessus de tout soupçon. Personne.

Kankurô acquiesça. Finalement, il était assez d'accord avec sa sœur mais elle avait quand même dépassé les bornes.

- Quoiqu'il en soit, dit-il en mettant fin à la controverse, dès que Tsunade-sama lui a dit que tu étais bien arrivée, il a été très soulagé. On doit une fière chandelle à Shikamaru sur ce coup-là.

Le teint de la jeune femme vira au rouge.

- Non mais, pesta-t-elle, c'est lui qui me doit une fière chandelle ! Je lui ai sauvé la vie quand même !

- Il a accepté de t'héberger, lui rappela son frère.

Temari précisa, avec un petit sourire :

- Il n'a pas eu trop le choix en fait. Je dirais même qu'on lui a quelque peu forcé la main.

Kankurô sourit à son tour puis, se rendant compte de l'absence de Shikamaru, demanda soudainement :

- Où est-il au fait ?

Et il ajouta, sur le ton de la plaisanterie :

- Tu ne l'as quand même pas fait fuir en moins d'une semaine ? Je te savais insupportable mais à ce point...

- Tais-toi, idiot, grogna-t-elle sans pouvoir s'empêcher de sourire. Il est juste allé chercher des solutions.

- Des solutions ? interrogea le jeune homme, surpris.

Temari prit quelques instants de réflexion. Elle ne se sentait pas prête à avouer à son frère qu'elle aimait Shikamaru et que l'un des deux devrait, à long terme, quitter son village. Elle se contenta donc de soupirer :

- Je ne vais peut-être pas pouvoir retourner à Suna immédiatement, Kankurô.

- Enfin ! protesta ce dernier. Tu ne vas pas quand même pas t'obstiner à rester loin de Suna par pure fierté !

Temari secoua la tête.

- Ce n'est pas de la fierté. Je suis vraiment contente de pouvoir revenir à Suna. Vraiment. Je me suis sentie tellement mal ces derniers jours que je n'en veux pratiquement plus à Gaara. A vrai dire, je suis pressée de pouvoir le serrer dans mes bras lui aussi. C'est dire... Mais sans Shikamaru, je ne sais pas ce que j'aurais fait. Je ne peux pas partir comme une voleuse juste parce que mes problèmes ce sont arrangés.

Si Kankurô avait prêté une réelle attention aux paroles de sa sœur, il aurait pu lire entre les lignes et comprendre qu'elle venait quasiment de lui avouer qu'il y avait quelque chose entre eux, quelque chose d'assez fort pour la retenir encore un peu à Konoha alors qu'elle mourrait d'envie de revenir à son village. Cela lui aurait peut-être évité de faire une gaffe monumentale. Malheureusement, il ne chercha pas au-delà des mots et lâcha, sans se douter le moins du monde des problèmes qu'il allait causer :

- Je sais que tu dois lui être reconnaissante. Encore plus que tu le crois avec cette mission dont il a accepté de s'occuper...

- Quelle mission ? le coupa la jeune femme d'un ton surpris.

-Tu n'es pas au courant, lui souffla Kankurô sur le ton de la confidence, mais juste avant que je demande à Gaara la permission d'aller de chercher, il avait une autre idée en tête. Comme Tsunade-sama l'avait prévenu que tu habiterais chez Shikamaru, il s'est dit qu'il pourrait peut-être nous aider un peu. Il a donc demandé à la Hokage de lui proposer une mission...

Temari était si surprise qu'elle ne parvint pas à prononcer le moindre mot. Son frère continua donc, sans se rendre compte de son trouble :

- Il était chargé de nous envoyer des rapports quotidiens sur toi, histoire que Gaara sache quant il pouvait tenter une réconciliation. La lettre était déjà partie quand j'ai proposé à Gaara de venir te chercher moi-même. Finalement, si tu acceptais de revenir avec moi, je n'avais qu'à annuler la mission et dédommager Shikamaru. Au contraire, si tu étais encore furieuse et refusais de me suivre, il aurait continué sa mission pour qu'on sache quand tu étais prête à revenir.

La jeune femme resta encore silencieuse. C'était comme si elle ne parvenait pas à croire l'histoire que Kankurô lui racontait. Il acheva :

- Je suppose qu'il a déjà envoyé le rapport pour la journée d'hier. L'ordre de mission a du arriver un jour avant moi. J'ai eu beau me dépêcher, le rapace gagnait toujours du terrain...

- Tu dis que Shikamaru savait que j'avais été bannie depuis le debut ? le coupa-t-elle sans ménagement.

- Oui, depuis que...

Mais la jeune femme le coupa à nouveau :

- Il était payé pour m'espionner ?

- Temari, ce n'est pas comme ça que...

- Je n'arrive pas à le croire, murmura la jeune femme pour elle-même. Comment ai-je pu être aussi bête ?

- Temari, qu'est-ce..., tenta à nouveau le jeune homme.

Mais, une fois de plus, elle ne le laissa pas poursuivre.

- Laisse-moi juste le temps de rassembler mes affaires et on s'en va d'ici, lui lança-t-elle d'un ton glacial.

OoOoO

Shikamaru n'avait donc pas prévu l'imprévisible. Lui qui pensait avoir tout arrangé... Et pourtant, Temari n'était plus là. Elle avait quitté son appartement, furieuse, sans un regard en arrière et sans même lui laisser le temps de s'expliquer ou de s'excuser. Il ne restait plus que Kankurô, ne sachant visiblement plus quoi penser, qui le regardait d'un air gêné.

- Je savais que cette magouille ne plairait pas trop à ma sœur, soupira-t-il en guise d'excuse, mais je n'aurais jamais imaginé qu'elle réagirait comme ça.

Le jeune homme ne trouva rien à répondre. Le regard vide, il se sentait complètement perdu. Que devait-il faire ? A vrai dire, il n'en avait pas la moindre idée. Il sentit Kankurô lui donner une tape sur l'épaule en guise d'au revoir avant de disparaître à son tour mais cela ne le fit pas réagir. Pourtant, il ne devait pas laisser partir Temari. Quoique cela lui en coûte, il ne devait pas la laisser partir...




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