Fiction: Y'a une fille qu'habite chez moi (terminée)

Ne laissez jamais une femme vous sauver la vie. Jamais. Après, elle va s'immiscer dans votre existence, critiquer votre cuisine, vous faire revoir vos théories machistes et même, qui sait, vous faire tomber amoureux. Galère... ShikaTema
Version imprimable
Aller au
Hakina (Féminin), le 20/12/2008
Hey =)

Je voulais juste vous laisser un petit mot afin de vous remercier. Vos reviews sont très encourageantes et je suis vraiment très contente que ça vous plaise. Bref, j'arrête de vous embêter et je vous souhaite une bonne lecture pour ce deuxième chapitre où Temari entre en scène.

En espérant qu'il vous plaise tout autant,
Hakina




Chapitre 2: Surprise...



Chapitre 2: Surprise...


Une douleur insupportable vrillait le crâne de Shikamaru. Il entrouvrit un œil pour essayer de voir où il se trouvait mais la lumière vive l’éblouit, accentuant encore son mal de tête. Il s’empressa donc de refermer les paupières et essaya de se rappeler ce qu’il faisait ici et pourquoi. Il devait être à l’hôpital de Konoha, vu le confortable lit sur lequel il était allongé, dont les draps étaient cependant un peu rêches, et l’odeur très particulière de propreté parfaite qui s’en dégageait. Cette conclusion le rassura et il écouta quelques instants les voix des infirmières qui parvenaient jusqu'à lui, dans un murmure incompréhensible. Puis, il se concentra sur ce qui lui était arrivé. Il se souvenait très bien d’être parti en mission avec Chôji et Ino. Il s’agissait d’escorter une femme importante à travers la forêt. Après, c’était le trou noir. Sa mémoire semblait incapable de faire le moindre effort supplémentaire pour l’aider à reconstituer le puzzle de cette étrange mission. Et malheureusement, la seule image qu’elle lui fournissait en boucle ne l’aidait absolument pas à se concentrer : le visage inquiet de Temari éclipsait toute pensée cohérente de son pauvre cerveau. En désespoir de cause, il se laissa retomber dans un état semi-comateux, avec aucune autre occupation que de laisser ses pensées vagabonder comme elles le voulaient.

Un peu plus tard, alors que sa douleur était sensiblement moins forte, il recommença à réfléchir de façon plus rationnelle. Il faut dire qu'il se souvenait mieux de ce qui c'était passé. L'attaque des deux ninjas d'Oto, qu'il fallait éclaircir, l'avait placé dans une situation bien délicate. Temari étant à Suna, ce n’était donc pas elle qui l’avait tiré d’affaire, même si ses souvenirs lui assuraient le contraire. L’explication la plus plausible était que le jeune homme avait succombé à la voix et qu’il s'était tout bonnement endormi. Il aurait alors rêvé d’elle, même s’il ignorait pour qu’elle obscure raison... Quant à son ennemi, soit Chôji s’était occupé de son cas, soit Ino était arrivée juste à temps. Cette conclusion lui parut satisfaisante et le jeune homme s’en contenta pleinement sans chercher plus loin. Il faut dire que l'idée d'avoir été aidé par une fille ne lui plaisait guère. Et encore moins quand il s'agissait de Temari. Enfin rasséréné, il se laissa sombrer dans un sommeil profond... qui ne dura pas aussi longtemps qu'il l'aurait voulu.

- Shikamaru ! Shikamaru !

Cette fois-ci, le jeune homme ne prit même pas la peine d’ouvrir un œil. Il avait reconnu la voix d’Ino et espérait de tout cœur que s’il continuait de faire semblant de dormir, elle finirait par lui ficher la paix. Mais c’était bien mal connaître la jeune fille qui reprit plus fort, en lui secouant l’épaule sans ménagement :

- Shikamaru ! Shika…

- C’est bon, c’est bon, maugréa celui-ci en maudissant les stupides ninjas de Konoha qui avaient fichu une coéquipière aussi chiante dans son équipe.

Il s’obligea à ouvrir les yeux plus d’une demi-seconde mais le visage mécontent d'Ino ne lui donna qu’une envie : les refermer.

- Je n’arrive pas à y croire, siffla-t-elle. Et dire qu’on s’inquiétait pendant tout ce temps alors que…

- Galère… , soupira le jeune homme. Je manque de mourir et toi, tu trouves encore le moyen de me prendre la tête…

- Tu manques de mourir ? répéta Ino d’un air moqueur. Tu sais ce qu’a dit le médecin, baka ?

- Certainement pas que tu avais le droit de me secouer comme…

Mais la jeune fille ne lui laissa pas le temps de se plaindre :

- Il a dit que tu aurais dû te réveiller il y a plus de vingt-quatre heures ! Et que si tu continuais de dormir, c’était parce que tu n’avais pas le courage d’ouvrir les yeux. Et tu sais pourquoi ?

Shikamaru lui jeta un regard blasé et se contenta, pour toute réponse, d’étouffer un bâillement.

- Parce que tu es un gros flemmard ! s’énerva-t-elle. Je ne savais même pas que c’était possible, mais tu es en train de battre tes propres records ! Est-ce que tu te rends bien compte, Shikamaru ?

- Oui, c’est formidable, répondit ce dernier d'un ton indifférent.

Ino laissa échapper un cri indigné avant de lui rétorquer :

- Continue comme ça, et un jour, tu auras carrément la flemme de respirer…

Au même moment, une voix plus masculine s’écria :

- Shikamaru ! Tu es réveillé !

Le jeune homme tourna la tête vers la porte de sa chambre et aperçu son ami, les bras chargés de nourriture.

- Chôji !

- Tu as l’air beaucoup plus content de le voir lui que moi, se vexa Ino.

Shikamaru se contenta de lui lancer un regard navré qui signifiait clairement « cherche pourquoi… ».

- En tout cas, la bonne nouvelle, c’est que tu sors aujourd’hui, fit Chôji en changeant habilement de sujet.

- Déjà… , soupira le concerné.

Et il laissa échapper, malgré le regard meurtrier d’Ino :

- Galère…

- Tu aurais dû avoir une journée de repos, lui rétorqua-t-elle, mais tu te l’es déjà octroyée…

- Allez, fais pas cette tête, lui sourit Chôji. Une surprise t’attend chez toi…

Avec méfiance, Shikamaru vit ses deux coéquipiers s’échanger un regard complice et amusé.

- Je n’aime pas ça, soupira-t-il. Pas ça du tout. Qu’est-ce que vous me préparez ?

- Si tu crois qu’on va te le dire, répondit Ino d’un air mystérieux.

Puis elle ajouta, d’un air plus grave :

- Bon, je vous laisse. Je dois tenir la boutique cette après-midi. On se retrouve ce soir, comme d’habitude ?

Le visage de Chôji s’illumina à la mention de son restaurant préféré et ses deux amis ne purent s’empêcher de sourire. A ce moment là, la véritable amitié de l’équipe 10 était palpable. Ni petite pique, ni soupir blasé... Mais Ino rompit le charme en quittant la chambre avec un dernier signe de main.

- Je te raccompagne chez toi ? proposa Chôji, toujours aussi prévenant.

Shikamaru acquiesça et, après avoir ramassé ses maigres affaires, ils sortirent à leur tour de l’hôpital.

- N’empêche, soupira le jeune homme, je n’aurais jamais dit avoir dormi plus d’une journée…

- Et pourtant, on t’a amené à l’hôpital avant-hier, lui expliqua son ami. Tu ne te souviens de rien ?

- Non, mentit Shikamaru. Je crois que je me suis laissé avoir par sa voix.

Dire la vérité lui semblait ridicule : il se sentait idiot de parler du visage de Temari qui ne le quittait plus, même à son meilleur ami. Mais, puisqu'ils discutaient de la mission, il en profita pour lui demander :

- Que s’est-il passé alors ? Tu as réussi à t’occuper du ninja d’Oto ? Ou c’est Ino ?

- Ni l’un ni l’autre, sourit Chôji. On a eu de la chance, un juunin passait par là…

Shikamaru lui lança un regard interrogatif, mais son ami sembla ne pas le remarquer, alors il n’insista pas. La seule chose dont il avait envie, c’était de prendre une bonne douche, malheureusement glaciale. Il aurait bien le temps de réfléchir à ce qui lui était arrivé plus tard. Là, c’était chiant.

- Bon, je te laisse ici, lui sourit Chôji en s’arrêtant devant chez le jeune homme. Et bonne chance !

Shikamaru le regarda d’un air résigné et lui demanda, tout en sachant qu’il n’obtiendrait pas de réponse :

- Alors, tu vas me dire ce qui se passe ?

Mais, comme il l’avait prévu, son ami se contenta de lui lancer un dernier sourire, à la fois mystérieux et moqueur, avant de s’éloigner.

- Galère, soupira Shikamaru en empoignant ses clefs. Je déteste les surprises…

D’un geste morne, il déverrouilla la porte et la poussa lentement, s’attendant presque à ce que quelque chose lui éclate au nez. Mais le spectacle qui s’offrit à lui était totalement différent. Son appartement semblait avoir été nettoyé de fond en comble. Oh, le jeune ninja n’était pas quelqu’un de particulièrement sale ou désordonné. Son appartement contenait toujours le strict minimum et chaque chose était à peu près rangée à sa place. Bien sûr, il restait souvent un peu de vaisselle ou quelques moutons de poussière par-ci, par là, mais rien de catastrophique. Juste des détails dont il avait la flemme de s’occuper. Comme les factures qui traînaient un peu partout ou son lit continuellement défait… Et oui, avoir une mère avait aussi quelques avantages.

Cependant, là, c’était totalement différent. Son appartement respirait le propre et l’ordre… Pire : une fille était négligemment en train de lire sur son lit. Encore pire : même de dos, on reconnaissait sans erreur possible Temari.

- Ça y est, j’hallucine, songea Shikamaru, totalement désemparé.

- Ha, ça y est ! Tu es enfin réveillé, flemmard ? lui demanda cette dernière, en se retournant vers lui, visiblement moqueuse.

Le jeune homme se retint de répondre qu’il ne savait pas vraiment et se contenta d’un bref signe de tête avant de refermer la porte derrière lui.

- Qu’est-ce que tu fais là ? s’enquit-il en haussant un sourcil, d’une voix plus sèche qu’il ne l’aurait voulu (mais toute sa salive s’était évaporée, alors comment aurait-il pu en être autrement ?).

- Tu pourrais déjà dire merci, répliqua Temari, toujours moqueuse. C’est la moindre des choses…

Le jeune homme resta silencieux. Et si...? Après tout, Temari était bien une juunin…

- Je t’ai sauvé la vie, tu te souviens ? lui rappela-t-elle, comme si elle parlait à quelqu’un d’un peu lent.

Il apparu alors clairement à Shikamaru que le visage de Temari n’était pas sorti tout droit de son imagination. Pour une raison qui lui était inconnue, la jeune femme se rendait à Konoha quand elle était, « par chance », tombée sur eux. Sur tous les ninjas qui auraient pu lui venir en aide, il avait fallu que ce soit elle… Et bien sûr, ses prétendus amis lui avaient gardé la « surprise »…

- Je m’en serais sorti tout seul si tu n’avais pas été là, lâcha-t-il d’un air ennuyé.

- Voyez-vous ça, rétorqua la jeune femme, presque hilare. Tu étais totalement hors combat quand je suis arrivée. Alors, à moins que ta technique de l’ombre fonctionne aussi quand tu dors, sans moi, tu serais mort…

Shikamaru, bien que cela ne lui arrivait pas souvent, se sentit idiot. Expliquer que c’était la seule stratégie possible était bien trop long et bien trop chiant pour qu'il perde son temps à le faire. D'autant plus qu'il savait qu’elle ne le croirait pas. Il laissa donc échapper un faible « galère… », avant de lui reposer la question fatidique :

- Alors, qu’est-ce que tu fais là ?

Temari répondit d’un air indifférent :

- Quand je t’ai ramené après t’avoir sauvé, Chôji m’a dit qu’il avait le double de tes clefs et que je n’aurais qu’à t’emprunter ton appartement jusqu’à ce que tu sortes de l’hôpital. Ça m’a évité de payer l’hôtel pendant ces deux jours…

Shikamaru maudit intérieurement Chôji avant de proposer, d'un ton qui était loin d'être aimable :

- Et bien je suis rentré maintenant. Tu peux partir…

- Je ne crois pas non, lui rétorqua la jeune femme avec un sourire qu’il aurait qualifié de carnassier.

- Et pourquoi ça? soupira le jeune homme en sentant que cette histoire allait commencer à sérieusement le gonfler.

- Hier, ton propriétaire est venu hurler que si tu ne réglais pas immédiatement ton loyer, tu pouvais prendre tes cliques et tes claques et aller voir ailleurs si un autre pigeon s’y trouvait, lui expliqua-t-elle d'un ton suffisant. J’ai donc payé pour toi. Autrement dit, ce mois-ci, c’est toi qui es chez moi.

Cette information mit quelques secondes à parvenir au cerveau ralenti du pauvre ninja. Mais il se reprit bien vite :

- Ce n’est pas un problème… Je vais aller demander à Tsunade-sama de me payer pour la mission et je te rembourserai.

Il garda un air impassible avant de conclure :

- Tu empiètes donc sur mon espèce vital et c'est un peu lourd, tu vois?

Mais Temari ne perdit rien de son assurance. Bien au contraire, son sourire s’élargit encore.

- Attends! Tu ne comptes quand même pas te faire payer pour la mission ? C'est une plaisanterie, j’espère ?

Shikamaru resta immobile, un peu ahuri. Puis, avant même que Temari ajoute quoique ce soit sur son étrange raisonnement, il avait compris. Cette fois-ci, le « galère » qui lui échappa fut beaucoup plus convaincu.

- Et oui, jubila Temari. Non seulement je t’ai sauvé la vie, mais en plus, je me suis occupée de ton adversaire à ta place. C’est moi qui ai fait ton boulot et c’est donc moi qui ai reçu ton salaire… Quoi de plus normal ?

Histoire de bien enfoncer le couteau dans la plaie, elle conclut :

- Bienvenu chez moi, Shikamaru. Et sois gentil, enlève tes chaussures tant que tu es encore dans l’entrée…

- Stop, là. Tu es en train de me dire que tu es chez toi parce que tu as payé le loyer de MON appartement avec MON salaire ? résuma-t-il en perdant son air impassible, sans tenir compte de la remarque de la jeune femme.

- Présente les choses comme cela convient à ta fierté masculine, soupira-t-elle, mais Tsunade-sama est tout à fait d’accord avec moi. Que ça te plaise ou non, je ne partirai que quand tu m’auras remboursé le loyer.

Le jeune homme savait reconnaître un adversaire à sa taille. Et s’il devait bien avouer quelque chose, c’était que Temari était impressionnante pour prendre la tête aux gens. Encore meilleure qu'Ino, ce qui était à peine envisageable. Comme il n’avait absolument pas de quoi la payer ce soir, il repoussa le problème au lendemain et ôta ses chaussures avant de soupirer :

- Après tant de bonnes nouvelles, j’ai besoin d’une bonne douche…

- A ce propos, rebondit Temari. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais tu n’as pas la moindre goutte d’eau chaude dans ce trou. Les douches glaciales, merci bien, mais c’est hors de question.

Shikamaru ne put retenir un petit sourire amusé en imaginant la tête de Temari lors de sa première douche. Puis, il lui répliqua d’un ton supérieur :

- Je suis un homme, moi. Je n’ai pas besoin de ce genre de confort superflu. Si tu n'es pas contente, va à l'hôtel.

Et en essayant de graver pour toujours l’expression outrée de sa nouvelle colocataire dans sa mémoire, il pénétra dans la salle de bain. Pour la première fois depuis des mois, ne pas avoir d’eau chaude lui apparaissait être une véritable bénédiction…

Quant il sortit, la jeune femme semblait avoir oublié sa petite pique puisqu’elle avait préparé le repas et mit la table pour deux personnes. Enfin un point positif dans cette intrusion féminine dans sa vie. Il faut dire, de toutes les façons, qu'il n'avait jamais trop compris l'utilité de vivre avec une femme en dehors des tâches ménagères dont il se trouvait débarrassé... Si Temari avait pu lire dans ses pensées à ce moment là, elle lui aurait assené un coup d'éventail bien placé qui lui aurait fait regretter de telles idées. Mais ce n'était pas le cas, heureusement pour le jeune homme.

- Je suis invité ce soir, annonça-t-il, un peu gêné. Au restaurant, avec Ino et Chôji.

Le visage de Temari se crispa, signe évident que la colère lui montait au nez.

- Tu aurais au moins pu me prévenir…, siffla-t-elle.

A cet instant, Shikamaru songea qu’après tout, c’était attentionné de la part de la jeune femme de lui préparer aussi le dîner et que rien ne l’y obligeait. Puisqu’ils allaient devoir se supporter jusqu’à ce qu’une solution se présente, la moindre des choses, c’était d’y mettre un peu du sien.

- C'est bon, je vais manger avec toi, soupira-t-il d'un air contrit qu'il n'essaya même pas de cacher. Laisse-moi juste le temps d’aller les prévenir.

- Tu n’es pas obligé tu sais… , siffla la jeune femme, visiblement vexée par son manque d'enthousiasme pourtant naturel. Je ne voudrais surtout pas t'importuner !

Mais Shikamaru était déjà parti, la laissant marmonner dans le vide. Décidément, ce mec n'avait que des notions très limitées en psychologie féminine...

OoOoO


- Alors, ta surprise te plaît ? lui demandèrent ses deux amis en cœurs, un sourire innocent collé au visage, en le voyant surgir devant eux.

Shikamaru ne s’embarrassa pas de détails inutiles.

- Non. Je vous retiens, mais faut que j'y aille. A plus.

Il fit demi-tour, sans pouvoir retenir un sourire en entendant ses deux coéquipiers plaisanter dans son dos. Décidément, ils étaient bien fiers de leur coup, les traîtres. Mais lui ne savait quoi en penser. Tant qu'il n'aurait pas trouvé assez d'argent pour virer cette fille de chez lui, il devrait vivre avec. Et ça, c'était quand même très chiant. Il se souvenait parfaitement de la préparation de l'examen chuunin dont ils avaient la charge tous les deux. Il ne pouvait nier qu'elle s'était très bien débrouillée et que ça c'était plutôt bien passé... Mais elle était aussi constamment sur son dos à se plaindre de sa fainéantise. Il n'osait même pas imaginer ce que ça donnerait maintenant qu'elle habitait chez lui.

- Prends ton temps, ce n'est pas comme si c'était en train de refroidir.

Le jeune homme leva les yeux, surpris. Accoudée à son balcon, Temari l'observait, une lueur moqueuse dans le regard. Il se demanda alors pourquoi les filles étaient aussi chiantes, mais, ne trouvant pas de réponse, il se contenta de hausser les épaules et de rentrer chez lui. Ou chez elle...

Ils mangèrent en silence, tantôt se regardant en chiens de faïence, tantôt s'ignorant royalement. Puis, quand Temari eut fini son assiette, elle se leva et s'installa confortablement sur le lit du jeune homme.

- Tu te souviens que c'est mon lit, n'est-ce pas ? lui demanda Shikamaru en haussant un sourcil, l'air de se demander jusqu'où cette fille comptait envahir son appartement.

- Voyons, jubila la jeune fille du tac au tac, un homme comme toi n’a pas besoin de ce genre de confort superflu...

Il en resta bouche bée, ne sachant quoi répondre. C'est ce qu'on appelle être pris à son propre piège. Puis, il l'entendit ajouter, n'en croyant pas ses oreilles :

- Et c'est à toi de faire la vaisselle. J'ai préparé le repas, moi.

Sur ce, elle se retourna, sans plus se préoccuper du jeune homme, visiblement très fière d'elle.

- Et dire que j'ai pris ça pour une bonne intention, souffla ce dernier. Si j'avais su...

Il lui jeta un regard noir en empilant la vaisselle dans l'évier. Hors de question qu'il obéisse à ses ordres. Il habiterait avec sa mère que ce ne serait pas plus chiant. Puis, il alla ramasser quelques coussins et essaya de s'improviser une couche à peu près confortable.

- Tu sais que tu es vraiment galère toi, comme fille ? lui lança-t-il en guise de bonne nuit, avant d'éteindre la lumière.

- Tu n'es pas mal dans ton genre non plus, sourit-elle dans l'obscurité.

Le silence s'installa, les laissant tous les deux se remettre de cette journée : bien que Shikamaru en ait passé la plus grande partie à dormir, il se sentait encore épuisé. Et, juste avant qu'il ne tombe dans les bras de Morphée, une dernière pensée lui traversa l'esprit...

« Je parie qu'elle ronfle... »



Chapitres: 1 [ 2 ] 3 4 5 6 7 8 9 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: