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Fiction: Un Noël Douloureux (terminée)

Voici mon histoire pour le concours de l'Epace Fic. Une histoire triste, illuminée par le thème de Noël. Une jeune fille, vivant dans le passé d'un souvenir impossible à oublier.
Spoil | Drame | Mots: 1506 | Comments: 2 | Favs: 4
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Cerisette (Féminin), le 27/11/2008




Chapitre 1: Un Noël Douloureux



C'est un jour spécial que je vis aujourd'hui. Un jour qui n'arrive qu'une fois par an, un jour que je déteste, que je maudis, tandis que les autres l'apprécient. Pour moi, c'est une source de larmes, pour eux c'est une source de joie. Suis-je différente des autres, alors? Non, j'ai juste une histoire différente. Une histoire que vous allez apprendre, qui vous fera peut-être pleurer, qui sait. Une histoire qui n'arrive qu'une fois, mais qui vous détruit à vie, parce que le cœur se brise et ne se reconstruit pas, parce que mon âme s'enflamme et meurt dans les tourments de mes souvenirs dans lesquels la mort prend vie devant moi.

La nuit était tombée, plongeant le monde dans le noir. Mais la lune luisait haut dans le ciel. Le vent soufflait fort, mais pour moi, c'était une tempête, celle de mon cœur qui revit les mêmes instants chaque jour, qui se meurt chaque jour parce que je n'arrive pas à tourner la page... Les arbres étaient penchés, et n'avaient plus de feuille. Elles étaient tombées, et s'étaient brisées en deux, en quatre. Les arbres étaient prêts à se craquer et à s'écraser sur le sol. Sol souillé par mes larmes si lâchement tombées, pour un souvenir que je n'arrivais pas à oublier, pour un souvenir qui me hante depuis si longtemps. Pourquoi est-ce moi qu'on a choisit pour vivre cette épreuve? Comment ai-je pu la vivre, la supporter? Comment suis-je encore de ce monde? Et surtout, comment pourrais-je oublier que tu es parti lorsque cette légende affirme qu'un homme descend du ciel pour apporter des cadeaux aux enfants. Alors c'était ça, mon cadeau? Alors ta mort était un présent que la vie a voulu m'offrir?
Cette brise au doux toucher faisait virevolter mes longs cheveux bruns, voguant comme s'ils nageaient dans un vide devenant tant oppressant. Personne autour de moi pour me serrer dans ses bras, personne ne me réchauffait dans cette période où le froid vient recouvrir le monde. Rien, n'y personne. Juste moi et mes souvenirs, mes pensées, mes espoirs. Devant moi, des gens marchent, pressés, faisant les courses de dernière minute pour les plus retardataires, tandis que d'autres accourent près de ce grand sapin, si fort, si grand, majestueux, montrant sa supériorité aux autres. Des guirlandes l'ornent, une étoile tout en haut, de couleur or, mais qui me paraît tellement sale. Les gens attendent que les guirlandes soient allumées, mais pour moi, même si la lumière m'aveugle, mon monde reste noir. Assise sur le bord de la route, la tête entre mes mains, posée sur mes genoux. Mon corps tremble, j'ai froid, supportant ce manque de chaleur du mieux que je le peux. Les passants me regardent, certains avec dégoûts à la vue de mes vêtements déchirés, en lambeaux comme mon cœur brisé en deux. D'autres rient, s'amusent, ne comprenant pas que cela n'est pas un jeu, et que c'est réel, trop réel. Je les entends parler, de moi, de ma pauvre tenue. De mes mains entrecoupées de fines blessures. Qui suis-je, au fond? Une simple jeune fille, ayant passé 14 ans de ma vie dans la douleur de vivre, tandis que toi, papa, tu n'es plus là. Tandis que toi, maman, tu m'as abandonné.
Ma tête se releva si rapidement que mes cheveux s'élevèrent, cachant ma vue ne serait-ce qu'une seconde. J'avais senti une présence, celle de mon père. Sa chaleur, celle de sa main qui vient se poser sur mon corps refroidi. Mes espoirs tombèrent en même temps que ma chevelure. Ce n'était que le vent qui avait soulevé un bout de papier. Ce papier retomba dans mes mains. "Joyeux Noël" Il y en a partout dans la ville. Je les hais, il me rappelle tellement ton départ dans l'au delà. Je hais aussi ces personnes. Jalouse, je l'étais, énervée, je le suis. Ils vivent dans le bonheur parfait, près de la cheminée où le feu vint les réchauffer, avec leurs enfants. Ceux-ci possèdent des parents, des parents attentionnés qui leur achète des cadeaux. Le seul cadeau que j'ai est leur pitié. J'ai honte, honte de vivre alors que tu es parti. Est-ce à cause de moi que tu es mort? Je le crois. Malheureusement.

Je me rappelle des petites cloches que certains vendeurs offraient aux enfants. Ils les faisaient tinter, et la douce mélodie me faisait sourire. Je te tenais la main, et je sautillais, fière de ce que j'étais devenue, malgré le décès de maman. Crois-tu qu'elle me regarde? Crois tu qu'elle m'aime? Mais je ne m'en souciais pas, ou trop peu. Je n'avais que 12 ans, j'étais encore bête à l'époque. Toi, tu me regardais, le sourire aux lèvres. Ton sourire si particulier qui faisait craquer toutes les filles. Pourtant, tu ne trahissais pas maman, et tu t'étais juré de ne jamais aimer une autre femme. Tu n'aimerais que moi, m'offrant tout ton amour. Mais plus pour longtemps, malheureusement. Je n'étais au courant de rien, je ne savais pas ce qui se passait dans ta vie. Je ne vivais que dans une bulle que tu m'avais construite, pour ne pas pleurer, pour ne pas crier, pour ne pas tomber dans le désespoir infini d'une mère absente. Je regardais les autres enfants, et je m'imaginais déjà avec eux, montrant nos cadeaux respectifs. Ma main te lâcha, et je courrai vers eux. Tu me laissas faire, heureux. Mon corps s'aventurait dans la neige si fraichement tombé. Lorsque mon pied s'engouffra trop profondément dans la neige et mon corps partit en avant. Ma tête tomba sur le sol, et mon corps suivit. Ils riaient, se moquaient, mais je ne m'en préoccupais pas. Même moi je riais. Quand ma tête se releva, il y avait tellement de neige sur mon visage que certains auraient pu me prendre pour le Père Noël. Je me relevai alors, à l'aide d'un petit bond, et j'étais devant eux. Ma main se posa sur la neige, et j'en pris un peu dans ma paume. Je l'enroulai, et une boule de neige fut crée. Une bagarre de boule de neiges commença. Pliée en deux par mes rires d'humeur si joyeuse, je ne te voyais plus. Tu n'étais plus dans mon champ de vision. Mais, quand une boule de neige me fit tomber sur le côté, mon regard se porta sur le vide de ton absence. Je criai un "Papa", si fort, que mes nouveaux amis se bouchèrent les oreilles. Les quittant alors de leur amusement qui me parut si enfantin, et futile, je te cherchai, du regard. Tu n'étais pas là, et je n'arrêtais pas de crier, hurlant d'un cri sortant tout droit de mon cœur. Mes yeux étaient entrecoupés de toutes ces personnes et de mes cheveux qui bougeaient en même temps que moi. Mon corps tomba alors, chutant sur le sol, lorsqu'un arbre vint me frapper, violemment. Mes yeux se fermèrent sous le coup, et ma tête frappa le sol, qui me le rendit en retour. Mon monde noir fut ranimé par la lumière lorsque j'ouvrai à nouveau mon regard sur mon entourage. Lorsque je te vis, là haut, haut dans le ciel, illuminé par les lumières que les gens avaient installés pour Noël. Tu étais sur un immeuble, en face de moi. Ton visage fixait l'horizon, comme si tu le suppliais de t'aider. Une larme vint couler sur ta joue, rosée par la froideur de cet hiver. Ton corps était au bord, et tu ne me voyais pas. Moi je te regardais, ne comprenant pas. Je ne savais pas que tu ne pouvais pas m'éduquer, que tu ne pouvais pas m'offrir ce dont je rêvais, un toit pour s'abriter, je ne savais rien. Mais lorsque ta jambe se leva, et que tu fis un pas en avant, suivi d'un deuxième, mon cœur prit un coup, et je compris alors que ma vie allait s'arrêter là. Une vie de bonheur que tu avais crée pour moi, après la mort de maman. J'allais apprendre alors tes problèmes. Ton corps chuta sur le sol, faisant naître un craquement, un bruit si dur à entendre qu'il me parut si strident, et si fort que je crus que mes tympans allaient exploser. Tu étais là, dans la neige, qui se recouvrait de rouge, de cette eau rouge, si vitale pour toi. De ton sang tombé.

Ma tête se releva, et tomba en arrière. Je m'écroulai sur le sol. Un cauchemar. Je m'étais assoupie, et dans mon sommeil, ta mort m'était revenue. Mes yeux se fermèrent à moitié, éclairés par une nouvelle lumière. Les guirlandes avaient été allumées, et les habitants souriaient. Moi, je me relevai, me remettant sur mes pieds. Je jetai un dernier coup d'œil au sapin, et à leurs sourires si angéliques. Mon regard devint haineux, et mon visage s'illumina de colère. Je me retournai, me retirant de cette scène qui me tuait de l'intérieur. Mon corps avança, le pas lourd de souvenirs, d'un passé que je cherche à tout prix à oublier. Papa, tu es parti sans te retourner, et moi, c'est ce que je ferai.




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