Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Avec les yeux du coeur...

Rhyû et Yokaïdo ne sont pas des Genins ordinaires. Pour sûr, il faut être complètement cinglé pour vouloir passer l'examen de sélection des Chuunins alors que l'on est aveugle, pour l'un, et qu'on manque de talent, pour l'autre... Cependant, les garçons sont loin de se laisser abattre par ces détails superflus et c'est avec une étonnante détermination qu'ils franchissent l'entrée qui mène à la forêt de la Mort...
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Tigra (Féminin), le 20/04/2009




Chapitre 1: Les honorables petits-fils du Sixième Hokage...



Sept heures du matin.

Rhyû ouvrit les yeux, puis, les ferma de nouveau. Il entendait clairement le vent souffler comme pas possible dans les feuilles et la pluie claquer bruyamment contre la fenêtre, l'air de dire: « Hé, petit, reste sagement dans ton lit! »; même les éléments le narguaient, le provoquaient. Le tic-tac de l'horloge se mettait de la partie également: « Allez, lève-toi, gringalet! ».

Depuis qu'il avait accidentellement perdu la vue, il avait appris à décrypter, à mémoriser et à comprendre les messages sensoriels qui passaient autour de lui. Par exemple, les bruits de pas sur le bois craquant, lui disait que sa mère était en bas et l'agréable odeur d'œufs et de tartines grillées signifiait qu'elle était en train de préparer le déjeuner. Toutes ces informations lui permettaient d'analyser son environnement et d'agir en conséquence! Tandis que la pluie lui ordonnait de rester, l'horloge et son odorat lui rappelait pourquoi il devait se lever.

Doucement, il s'assit sur son lit et passa sa main sur ses cheveux bruns en bataille, qui lui arrivaient jusqu'aux épaules, et secoua la tête d'un air déterminé! Aujourd'hui était une nouvelle journée et un autre défi à relever, et celui-ci était de taille: la deuxième épreuve de l'examen Chuunin.

Hier, il s'était retrouvé dans une classe, séparé de ses amis, Shikane et Kyôhan, et avait dû écrire sur une feuille vide les réponses des neuf questions du test que la jeune Nara avait pu lui fournir, par le biais de la Manipulation des Ombres. Il avait une fois de plus dû compter que sur ses camarades et avait eu l'impression de n'être qu'un boulet pour eux, même si, il le savait, leurs intentions étaient bonnes.

Mais cette fois-ci, ça allait changer! Il allait trouver le moyen de se rendre utile et passer cette épreuve! Cette pensée le fit sourire de toutes ses dents; il se leva, empoigna un long bâton rouge, qui avait visiblement servi à autre chose que se guider, et se dirigea vers la salle de bain, histoire ne pas être en retard...


*****


_Ah, te voilà! S'exclama une femme rousse dans la trentaine, qui faisait la vaisselle tandis que son fils descendait une à la fois les marches de l'escalier. Il ne s'agissait tout de même pas de se casser la figure avant le test...

_Bonjour, maman! Répondit candidement le jeune garçon en allant s'asseoir à sa place accoutumée, à table.

La pluie tombait toujours drue, dehors, songea-t-il en entendant le « ploc! ploc! » incessant de l'eau sur les tuiles et les gouttières. Il était vêtu d'un pull-over marron à capuche et d'un pantalon classique de ninja, auquel étaient accroché ses étuis, contenant le matériel nécessaire: shurikens, kunaïs, fil, parchemins explosifs, rouleaux... Bref, des trucs utiles mais dont il ne se servait pratiquement jamais, puisque son arme principale se trouvait dans sa main droite.

C'était un bâton d'environ un mètre cinquante, constitué d'un métal léger mais solide! C'était son grand-père, le Sixième, qui le lui avait offert, en cadeau, un an après son accident, et donc, cet objet avait une grande valeur à ses yeux. Pour rien au monde, il n'aurait voulu s'en séparer. D'ailleurs, gravés en kanjis noirs sur fond rouge, étaient écrits les mots « Condamné à être le meilleur. » Tous les jours, Rhyû touchait cette expression qui lui redonnait courage, la force de toujours se surpasser afin de prouver que rien n'est impossible, seulement si on y croit...

_Tu ne manges pas? Demanda la mère, qui tira une chaise pour s'installer à côté de lui. Il te faut des forces pour passer l'examen Chuunin...!
_Euh? Bien sûr, m'man! dit-il en s'emparant de la tartine qu'elle lui offrait et la dévorant! S'il y avait une chose qu'il avait hérité de son grand-père, c'était bien son énorme appétit...!

La maman, Takima, sourit mais pas pour très longtemps... Si Rhyû avait pu voir son visage un instant, il aurait comprit que si elle l'encourageait à se remplir la panse, ce n'était certainement pas pour aller rouler des mécaniques dans la forêt! Elle n'était qu'une simple civile mais elle avait entendu parler de l'examen des Chuunins et s'inquiétait beaucoup pour son fils unique. Il était tout ce qui lui restait depuis que Jiraiya, l'homme aux cheveux blonds et aux yeux blancs qu'elle regardait sur la photo, avec elle, en compagnie de leur bambin, alors âgé de quatre ans et demi... Voilà, huit ans qu'il avait été envoyé sur cette mission top secrète et n'était pas revenu. Il n'avait pas le droit d'envoyer de ses nouvelles et Takima craignait le pire.

Alors, pour oublier son chagrin, elle s'était entièrement dévouée à son enfant et au bonheur de celui-ci. Cependant, si elle en avait eu le courage, elle l'aurait pris par le collet et l'aurait enchaîné à son lit afin qu'il n'aille pas au devant des dangers qui menaçaient régulièrement les jeunes Genins trop confiants...

_Rhyû, tu...

Quelqu'un frappa à la porte. Takima se leva et alla ouvrir la porte. Elle y aperçut un autre jeune adolescent, du même âge que son fils, on ne peut plus trempé, avec, sous son manteau blanc, un chiot bleu foncé. Son visage, était à moitié couvert par son capuchon et on pouvait voir sa masse de cheveux blonds en dessous.

_Kyôhan?
_Bonjour, Madame Uzumaki, est-ce que Rhyû est là?
_Oui, bien sûr... Allez, rentre, donc!

Le petit Inuzuka ne se fit pas prier: il entra, enleva ses sandales et son capuchon; ses grands yeux bleus contrastaient énormément avec les deux crocs rouges tatoués sur ses joues.

_Ouark! Il fait un temps de chien, dehors!
_Rouarf!
_Ah, désolé, Onimaru.
_Hé, Kyôhan! S'exclama l'Uzumaki, en tendant l'oreille. Je croyais que tu ne viendrais pas avec toute cette eau!
_Ouais, mais ils ne vont pas arrêter l'examen à cause d'un petit crachin, expliqua-t-il avec ironie, donc me voilà!

Derrière, Takima baissa la tête. Son dernier espoir venait de s'envoler: elle pensait que les examinateurs annuleraient l'épreuve à cause du mauvais temps. Elle avait oublié que c'était dans ce genre de conditions que les ninjas faisaient leurs missions tous les jours...

_... Shikane nous attends là-bas.
_Parfait, alors, je suis prêt! Dit-il en saisissant son bâton.
_RHYÛ!!
_Hein? S'étonnèrent les deux aspirants ninjas. Takima s'était à peine rendu compte de ce qu'elle venait de faire et était aussi surprise qu'eux de sa propre réaction... Elle avait voulu l'arrêter, lui dire combien elle l'aimait et qu'il était hors de question qu'elle le laisse partir! Son regard, nerveux et inquiet, croisa celui de Kyôhan... Lui, il comprenait ce qu'elle voulait dire, le message qu'elle voulait faire passer et ce qu'elle attendait de lui... Il acquiesa alors d'un signe de tête et sourit pour la rassurer.

_Qu'est ce qui se passe, maman?

Elle le regarda, l'air attendrie. Il ressemblait beaucoup à son père avec ses trois traits sur chaque joue et son caractère entêté. Une chose le distinguait cependant: ses yeux marrons clairs, comme les siens.

_Rien, Rhyû-chan... Soit... Soit prudent... Tu veux bien?

Des larmes coulèrent se son visage pâle. Même s'il ne l'entendait pas pleurer, Rhyû savait ce qu'elle ressentait: la peur... C'était une chose qu'il percevait facilement chez les gens car lui-même était sans arrêt confronté à ce sentiment; la peur de tomber, la peur de décevoir, la peur d'être blessé, la peur d'être seul, comme dans les ténèbres froides où il errait sans jamais s'arrêter, cherchant une lueur inaccessible qui, aujourd'hui, se trouvait à portée de main...

Il aurait voulu rester à la maison, au chaud, pour qu'elle ne soit plus triste, comme tous les enfants normaux mais, voilà Rhyû n'était pas un enfant normal: aveugle depuis plus de sept ans et descendant de ninjas qui n'avait pas froid aux yeux, il avait dû se battre pour s'élever au dessus de la mêlée et maintenant que l'occasion de prouver sa force se présentait, il ne pouvait plus reculer. Il devait continuer, plus haut, plus loin, plus fort!

C'était pour ça que sa mère devait le laisser aller. Parce que c'était la seule chose qui le rendait vraiment heureux...

_Maman... Ne te fais pas de soucis pour moi. Je vais revenir, c'est promis!
_Ouais et , moi, je promets de vous le ramener en un seul morceau...!
_Alors, bonne chance à tous les deux...! Soupira-t-elle, en partie soulagée d'un énorme poids qui pesait sur son coeur...


*****


La pluie continuait d'inonder les lieux. Les arbres cette forêt étaient tout ce qu'il y avait de plus grands et de plus laids à Konoha, ils étaient sombres et sinistres. Et que dire des kilomètres de clôture qui les entouraient, comme pour les empêcher d'étendre leurs bras pourris et de s'en prendre aux innocents Genins, qui attendaient devant eux. Impatients, ils savouraient d'avance cette chair fraîche et ce sang chaud qui allait bientôt couler à flot...

Ce fut sur ces pensées plutôt morbides que Kyôhan recula d'un pas, de deux et de trois avant de finalement tomber sur le derrière. En temps normal, on se serait moqué de lui mais, là, il n'y avait vraiment pas de quoi rire.

_Mais c'est quoi ça!? Demanda-t-il, effrayé.
_C'est la Forêt de la Mort. Répondit un des Jounins postés devant l'entrée. C'était une belle femme, d'environ une quarantaine d'années. Elle avait de longs cheveux noirs brillants, qui lui tombait sur le dos et couvrait l'éventail rouge et blanc qui ornait son kimono orange foncé. À son pantalon noir était accroché son étui à kunaï et ses bras étaient recouverts par des gants et des bandages noirs très épais et usés, ce qui laissait supposer qu'elle était probablement une adepte du corps à corps.

Ses yeux blancs de neige faisait le tour de l'assemblée d'un air à la fois sévère et curieux. Kyôhan avait la désagréable impression qu'elle était en train de passer tout le monde aux rayons X! Elle semblait deviner ses émotions, ses pensées les plus intimes, ses forces, ses faiblesses. Elle voyait ses peur, ses craintes, comme s'il n'était qu'un livre qu'elle feuilletait simplement pour en connaître le contenu, il avait le sentiment que rien ne lui échappait, pas même un battement de cil!

C'était donc ça, un Jounin spécial? Un Jounin de haut niveau? En tout cas, elle paraissait très expérimentée et, surtout, très puissante.

_Bien! Fit-elle comme pour réveiller l'assistance. Je me présentes: Je suis Yamaneko Uchiwa et c'est moi qui serait responsable de la deuxième épreuve des Chuunins! Avant de vous dire ce que vous devrez faire, je tiens à féliciter tous ceux qui ont réussit à se rendre jusqu'ici (Un léger sourire se dessina sur son visage)...

Tiens, elle les félicitait? Yamaneko ou, comme on l'appelait souvent, le Chat Sauvage de Konoha, leur parut moins dangereuse tout d'un coup...

_... Mais c'est finit de jouer, maintenant!

Et sur ce, elle enfouit sa main dans sa poche et en sortit un parchemin bleu, qu'elle fit habilement tournoyer et le montra aux enfants.

_Ceci est le parchemin du Ciel...

Dans un nuage de fumée, celui-ci fut remplacé par un rouleau marron pâle.

_Et celui-là, le parchemin de la Terre! Chaque équipe aura l'un ou l'autre de ces objets et devra se rendre à la Tour Centrale avec celui qui lui manque! Plus précisément: pour passer l'épreuve, vous devrez vous rendre à la Tour avec les deux parchemins...! Souligna-t-elle. Des questions?

Murmures dans la foules. Yamaneko les laissait digérer les informations quand une brune aux yeux verts leva la main.

_Oui?
_Alors ça veut dire que seule la moitié d'entre nous pourra passer le test? Demanda Shikane, pour être sûre de ne pas se tromper.
_Exactement et pour qu'il n'y ait pas de malentendus, je vais vous dicter les règles. Dit-elle en mettant cinq doigts bien en vue.
_Encore des règles... Se plaignit Kyôhan.

Yamaneko baissa le pouce.

_ Un: Pour être admissible à la troisième épreuve, il faut se rendre à la tour avec les parchemins du Ciel et de la Terre. L'équipe qui se retrouve là-bas avec un seul ou sans rouleau sera immédiatement disqualifié!

Elle baissa l'index.

_Deux: l'épreuve dure cinq jours, soit 120 heures au total! L'équipe qui ne s'est pas rendu à la tour avant la fin de ce délai, se verra éliminée, même si elle a les deux parchemins...

Le majeur.

_Trois: si un de vos partenaires meurt pendant l'épreuve, vous serez également disqualifié.

L'annulaire.

_Quatre: Il est formellement interdit d'ouvrir les parchemins tant que vous n'êtes pas rendu à destination! Celui qui aura cette idée devra subir des conséquences très graves, ainsi que ses coéquipiers!

L'auriculaire.

_Et cinq : C'est que mise à part les quatre autres, il n'y aucune règle! Tous les coups sont permis pour voler le rouleau manquant à une autre équipe. Il vous est même possible de la supprimer...

Inutile de préciser que la plupart des Genins avaient accroché sur le mot « supprimer ». Nombre d'entre eux avaient certainement déjà blessé un adversaire mais jamais ils n'avaient eu à le tuer! Eh oui, il allait y avoir du sang dans la fôret. Beaucoup de cris et de sang... Kyôhan sentait cette odeur sortir des bois comme si le liquide rouge des candidats déjà passés remontait à la surface.

Ou alors, c'était un autre effet de son immagination débordante...

_Alors, continua Yamaneko, je vais appeler chaque équipe, en commençant par son village et son numéro, ainsi que le nom de son sensei, vous aller ensuite écrire vos noms sur des formulaires en confirmant que c'est bien de votre plein gré que vous participez à cette épreuve. Ainsi, si vous échouez ou qu'un équipier perd la vie, vous serez l'unique responsable de vos actes... La deuxième épreuve commence dans moins d'une heure

Les élèves se mirent donc à s'éparpiller un peu partout en discutant. On commença par les équipes de Konoha...

Shikane, elle, savait déjà comment ils allaient se procurer le deuxième rouleau: ils se dirigeraient immédiatement vers la Tour et attendraient les autres participants afin de leur tendre un piège (si, par miracle, ils ne tombaient dans celui d'une autre équipe). Mais, avant d'aller signer « oui, je le jures », elle devait être sûre d'une chose:

_Toi, Kyôhan, je sais que si je te le demandes tu ne refuseras pas de me suivre... D'ailleurs, t'es toujours le premier à dire que tu es d'accord... Tu contestes?

Le jeune dresseur de chien se leva, mit ses mains dans poches d'un air déterminé et afficha un sourire.

_Ouais, si tu le dis. Et puis de toute façon, comment tu vas faire pour repérer les ennemis sans moi? Sur ce coup-là, mon flair est plus utile que mon Shintenshin...! Dit-il avec un clin d'oeil.

En effet, c'était grâce à la technique de Transposition que Kyôhan avait pu fournir les réponses du premier test à Shikane, qui les avait ensuite utilisé la Prise des Ombres sur Rhyû pour les écrire à sa place.

_Bark! Approuva Onimaru.
_Et toi, Rhyû?

Le jeune Uzumaki ne dit rien tout de suite. Il savait que si lui ne venait pas, ses amis n'auraient qu'a laisser tomber l'examen et rentrer chez eux. Ils ne se lanceraient pas sans lui et ne l'obligeraient jamais à le faire. Mais, pour lui, le problème étaient qu'ils étaient déjà rendu trop loin pour reculer. Il n'en était tout simplement pas question! Il fronça donc les sourcils et répondit:

_Je veux pas passer pour le boulet de l'équipe ni pour un lâche, donc je reste! Je croyais qu'on en avait déjà parlé, Shikane.

Celle-ci ferma les yeux, l'air exaspérée. Elle savait à quel point les Uzumaki pouvaient être têtus quand l'envie leur en prenait... Pourtant, ça n'avait rien d'un jeu et Rhyû était on ne peut plus sérieux.

_C'est bon, j'ai compris... J'ai l'air chiante mais ce le sera encore plus pour moi si je ne suis pas sûre et certaine que tu veux y aller...
_Fais moi confiance, Shikane. J'ai cru en Kyôhan et toi pour la première épreuve, alors, pourquoi tu ne peux pas faire la même chose pour moi?
_Parce que toi, c'est différent! La dernière fois, on était tous assis dans une classe à l'abri mais là, c'est autre chose: toutes les autres équipes sont à présent nos ennemies et certains d'entre eux savent même que tu es aveugle! On sera des cibles privilègiées dans les bois et ce sera toi le premier visé, tu comprends ça, au moins?
_J'en suis parfaitement conscient! Cria Rhyû, hors de lui-même. Tu crois que je ne sais pas déjà tout ce qui m'attend, après tout ce qu'on a traversé? Je suis aveugle mais pas sot, Shikane!

La jeune Nara ne répondit pas, pas encore. C'est vrai, il n'était pas bête. Il leur avait fait confiance tout le temps alors pourquoi ne pas inverser les rôles, pour une fois...

_Je l'espères pour toi, Rhyû. Dit-elle en tournant les talons. C'est à notre tour d'aller remplir nos formulaires...

Tandis qu'elle s'éloignait, Kyôhan se mit face à son ami et lui parla:

_Ne lui en veut pas... Elle se fait du souci pour toi, tu le sais...
_Oui, je le sais... Elle est comme ma mère, sauf que, elle, elle ne mâche pas ses mots... (il afficha un sourire à la fois triste et amusé)!
_HEY, LES GARS, MAGNEZ-VOUS ON N'A PAS QUE ÇA À FAIRE!!! Hurla la voix féminine, attirant ainsi l'attention de la majorité des Genins...
_Comme je le disais... Poursuivit Rhyû.

Pris sur le fait, Kyôhan prit le bâton du Uzumaki et s'apprêtait à le guider jusqu'à la tente où ils devaient signer, mais celui-ci n'avança pas.

_Hum?
_Dis, Kyôhan, tu peux écrire mon nom pour moi, s'il te plaît? Je veux aller voir mon grand-père...
_Hem...? Bon, c'est d'accord. Mais reviens vite, l'épreuve commence dans une demi-heure...


*****


Toujours près de la fôret, à l'écart de la foule.

_Hé! hé! Cette épreuve est pour moi! S'excita un blond cuivré aux yeux bleus, tenant entre ses mains son formulaire. Il avait l'air d'un chat échaudé avec ses traits sur les joues et ses cheveux en bataille. Il portait un gros pull noir, dont le dos était frappé d'un éventail rouge et blanc...

_Parce que tu penses que tu es prêt, Yokaïdo-kun? Demanda une fille aux cheveux blancs et aux yeux jaunes abricot, portant un t-shirt mauve.
_Quoi? Tu doutes de mes compétences, Kôrin?
_ Euh... non, non... Bégaya la pauvre fille, en proie en une montée excessive de température...

Un peu à la manière d'un cartoon, une autre jeune fille aux cheveux châtains clairs, en veston rouge, et plutôt enrobée, apparut aux côté de l'autre avec un sourire, l'air de rien...

_En fait, elle veut simplement dire que c'est grâce à ta formidable grande gueule et ton incroyable intelligence qu'on a réussit à passer la première épreuve...
_Euh? Hum? C'est pas ce que je voulais dire...!

Mais avant que Kôrin ait eut le temps de s'équiéter sur l'état mental de sa coéquipière et que celle-ci n'ai pu s'écrouler de rire par terre, Yokaïdo était devenu rouge piment, puis blanc linge, bleu avant de finalement tomber dans une teinte verte maladive et de fondre comme neige au soleil...

_NON MAIS TU ME CHERCHES OU QUOI, CHÔDANA??? Rugit-il en sautant sur la jeune Akimichi, qui gonfla les joues d'un air combatif.
_Baika no jutsu!
_Eh...

Aussitôt son corps doubla, tripla de volume, et servit de trampoline à un Yokaïdo qui alla s'écraser quelques mètres plus loin... CRASH!!!

_Yokaïdo-kun! Hurla Kôrin, en allant aider son équipier tandis que Chôdana reprenait sa taille normale.
_Si tu es incapable de me battre, moi, ta coéquipière, comment veux-tu arriver à la cheville des autres...? Quand je penses que tu es un Uchiwa...

Yokaïdo, qui s'était déjà relevé, lui jetta un regard noir. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait ce genre de phrase et ne l'aimait pas, non mais pas du tout... Décidant de ne pas répondre, il tourna les talons et s'en alla le plus loin possible.

_Tu n'aurais pas dû lui dire ça... Dit Kôrin, l'air triste.
_Non, il faut qu'il se prenne au sérieux! Ce n'est pas parce qu'il est issu de ce clan qu'il doit prendre ses désirs pour des réalités! Il n'a fait que des conneries jusqu'à présent...!


*****


Le jeune Uchiwa s'assit donc près d'un gros rocher qui ornait l'endroit, un petit coin discret pour ne pas être vu, surtout quand on a pas envie de se faire remarquer. Machinalement, il fouilla dans son chandail et en retira une pierre crytaline, reliée à son cou par une lanière de cuir.

_Toi, grand-père, tu peux me comprendre au moins... Dit-il au collier comme s'il espérait une réponse. Cependant, il s'avait qu'elle ne viendrait pas de si tôt.

Yokaïdo se rappelait bien de son grand-père, le Rokudaime. Un vieil homme bien sympathique, quoiqu'un peu fou par moment... Il l'emmenait souvent manger des Ramens avec son cousin, Rhyû, quand ils n'avaient que sept et cinq ans, après une grosse journée à jouer aux ninjas dans les bois...

À cette époque, Yoka (comme on le surnommait parfois) venait de rentrer à l'académie des ninjas et comme il était un membre de l'illustre clan Uchiwa, vous savez ce que ça voulait dire pour la plupart de ses camarades de classe et ses professeurs: à peine avait-il mit le pied en classe qu'il semblait qu'on en attendait beaucoup de lui. Il va sans dire que normalement, pour un Uchiwa, être doué dans toutes les matières était un incontournable pour faire honneur à son clan. Le problème était que Yokaïdo n'était pas doué du tout: son Ninjutsu laissait à désirer, sa maîtrise des armes était nulle et, quant au Genjutsu, n'en parlons même pas! Il ne lui restait alors que le Taijutsu mais dans ça aussi il avait des problèmes (alors qu'il était justement issu d'un clan expert en la matière). Le sang des Hyûga et des Uchiwa coulait dans ses veines mais leurs talents innés semblent s'être annulés en le jeune garçon.

Mais, partout, on continuait à répèter à qui veut l'entendre que les Uchiwa sont des ninjas redoutables et que rien ni personne ne pouvait leur résister et que par conséquent, Yokaïdo devait être très fort s'il avait en lui les gènes du quatuor le plus puissant jamais connu:

Sasuke Uchiwa, le plus puissant Jounin connu à ce jour. Aujourd'hui, la seule personne qui pourrait rivaliser avec lui ce serait Yamaneko, qui d'ailleurs avait été son élève favorite...

Sakura Haruno, l'ancienne chef médecin du village de Konoha, réputée pour ses grandes connaissances médicales et sa force extraordinaire. Elle fut l'élève de la Princesse Tsunade, alias Godaime...

Hinata Hyûga, Héritière du clan Hyûga, la plus puissante après Neji. Elle fut l'une des principale pierre d'assise du village et le défendait toujours au péril de sa vie...

Et finalement, Naruto Uzumaki, le Sixième, également connu sous le nom du Renard Légendaire. Yokaïdo lui vouait une admiration sans bornes et désirait devenir comme lui quand il serait grand...!

Il serait Hokage ou rien! Pour lui, qui se sentait effacé à chaque fois qu'on faisait référence à ses ancêtres et sa famille, c'était le seul moyen de se démarquer. D'ailleurs, son grand-père l'avait beaucoup encouragé et lui avait appris quelques trucs de ninja bien dégourdi et lui avait même raconté que lui aussi était le dernier de la classe quand il avait son âge...!

Hein? Yokaïdo n'en croyait tout simplement pas ses oreilles: son grand-père, l'Hokage du village caché de la Feuille était foncièrement nul en cours?? Impossible! À un moment donné, Naruto lui avait dit qu'il pouvait ne pas y croire mais que la seule chose qu'il ne devait jamais oublier c'est qu'il y a toujours espoir. Un jour, il leur avait dit, en leur ébouriffant les cheveux:

_Travaillez dur, les garçons! Ayez confiance en vous et, surtout, ne regrettez jamais ce que vous faîtes!

À ce moment là, Rhyû venait de recevoir son bâton rouge et Yokaïdo, lui, portait fièrement le pendentif du Premier. Ils s'était ensuite donné le point comme un gage de promesse. Puis à défaut de saké pour fêter, il les avait emmené manger des Ramens...




Hum, bon okay, je me suis décidé : ce sera pas un One-shot, il y aura un deuxième et dernier chapitre intitulé:

Hokage ou rien, on se bat pour ses rêves!

En attendant, n'oubliez pas de laisser des coms^^!




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