Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Setsujoku no mugi...

Il trouve le bonheur en exil, mais il s'exil de son exil, il perd alors le bonheur. Il pense à elle, la femme qui lui a tout donné, jusqu'à sa vie... Il retourne alors là où il a vu le jour, sans avoir retrouvé l'esprit. Tourner la page ou pouvoir prêcher ? Ou tout simplement de pouvoir se rattraper, il le découvrira en temps voulu, quand il sera de retour chez les ninjas...
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Romance / Spirituel | Mots: 39510 | Comments: 30 | Favs: 35
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Nerwan (Masculin), le 09/12/2009
Commencement de l'arc d'Uzu.
Une période sombre pour la reconquista des terres du pays des tourbillons, et l'affirmation de Naruto en chef de guerre.

Bonne lecture !




Chapitre 8: Tension frontalière. La menace d'Iwa.



Le couple Namikaze déambulait dans les rues de Konoha, tous les regards se retournant à leur passage. Le fait de revoir l’homme objet de tant de panique marcher dans les rues, qui plus est accompagné, et semblant ne pas faire objet d’attention des ninjas de Konoha, propageait déjà les rumeurs et les craintes. Mais Naruto n’en avait aucune estime. Il pressa le pas, commençant à s’énerver d’être ainsi dévisagé. Se saisissant de la main de sa femme, il bifurqua aux croisements lui permettant les raccourcis et marchèrent, silencieusement, dans les rues de Konoha. Nadeshiko ne prononça rien, elle avait remarqué le malaise de son amant, à se déplacer dans ces rues bondées de personnes aux regards indiscrets. Elle baissa la tête, s’en voulant de lui avoir demandé de passer à Konoha pour visiter son ancienne patrie. Sentant tout à coup la culpabilité que ressentait la princesse, le jeune Uzukage s’arrêta et la regarda dans les yeux. Il l’embrassa subitement, avec l’étonnement de sa femme, cette dernière, un sourire béat sur les lèvres. Ce n’était pas sa faute.

L’attirant alors hors du centre de la cité, ils montèrent, reclus, sur les collines à l’est de Konoha, près de la forêt. Arrivés à l’orée des grandes étendues d’arbres, ils longèrent la lisière longuement, et tombèrent sur l’endroit qu’ils avaient cherché. Une grande maison –Un manoir- était visible au fond des grandes plaines, légèrement en retrait derrière les arbres. La propriété semblant s’étendre dans la forêt, Naruto su de suite que c’était la maison de son père, au kanji « Yon » écrit en grand sur le portail. Il afficha un sourire, et, tirant doucement sur les mains de sa femme, il s’empressa d’ouvrir la porte, et de pénétrer l’enceinte du petit manoir de l’éclair jaune, un silence apaisant en guise d’accueil. Se souriant mutuellement, il vaquèrent alors, entreprenant de découvrir leur nouvelle demeure pour les jours de pause à Konoha. Ils passèrent alors des jours plus ou moins agréables, plus ou moins pénibles, à visiter et revisiter Konoha et ses tréfonds, Naruto racontant son passé en grand savant et la géopolitique de son enfance à sa femme. Konoha avait une grande histoire, malgré sa décadence, et même si Naruto n’aimait plus son village natal, il restait objectif sans tomber dans l’excès.

Etrangement, ils ne croisèrent aucunes connaissances du blond. Il les savait non loin de lui, et à cette seule pensée, un profond dégoût naissait. Ce même dégoût qu’il ressentait pour les habitants et Tsunade, en plus de la haine. Il se renfermait à chaque fois qu’il y repensait, et jugeait bon de clore les discussions avec sa femme, pour qu’il puisse reprendre ses esprits, la princesse l’aidant grandement en faisant preuve de compréhension. Le blond lui prévint de ne pas rester trop longtemps dans le pays du feu, même si il y faisait bon vivre dorénavant, ce n’était pas leur place.

Cela dit, un autre évènement survenait en ce moment même, et la lettre que Naruto allait recevoir le jour même leur obligerait un départ précipité.

Un aigle vint se poser contre la baie vitrée du bureau de Tsunade, et frappa dessus avec force, à l’aide de son bec. Sursautant, la Godaime se retourna vivement, et découvrit le volatile qui paraissait hâtif. Tsunade ouvrit la fenêtre rapidement, et l’aigle s’engouffra dans la salle d’audience du Hokage. Il se posa sur le bureau, et fit remarquer sa lettre à la femme l’observant. Se saisissant du petit parchemin accroché à la patte de l’oiseau, elle rouvrit la fenêtre en remarquant que la bête semblait vouloir repartir. Il s’élança dans les airs telle une flèche, et fut rapidement hors de vue.

Tsunade examina rapidement le sceau qui était posé sur le parchemin, et le toucha du bout de l’index. Elle le retira tout de suite, le doigt le faisant atrocement mal, le parchemin était brûlant. Frustrée de ne pas pouvoir ouvrir le parchemin, elle le réexamina. Quand elle vit l’insigne du tourbillon gravé dans le sceau en cire rouge, elle ne prit pas beaucoup de temps avoir de trouver pour qui cet édit était désigné. « Que l’on aille quérir les Namikaze ! » tonna-t-elle à un anbu qui venait tout juste d’apparaître, avant de repartir aussi rapidement qu’il était arrivé. Il ne fallut alors pas plus d’une heure avant que Naruto et sa femme soit conviés, et qu’ils arrivent sans hâte, ne se doutant pas du tout de la situation. Le silence se fit alors quand il pénétra dans le bureau sous les yeux de la dernière des Senju. Ils se figèrent devant le bureau, sans rien dire, défiant la vieille femme à apparence de jeune fille.

- Que me voulais-tu ? demanda Naruto, se tenant devant le bureau de la Hokage.

Sans rien répondre à cela, Tsunade lui indiqua du doigt le parchemin sur son bureau, isolé des autres feuilles.

- Ce papier doit t’être destiné. Je l’ai reçu il y a une heure. J’ai essayé de l’ouvrir, mais impossible, un sceau brûle toute personne qui entre en contact avec dans l’intention de l’ouvrir.

En voyant le cachet de la lettre, Naruto appréhenda une mauvaise nouvelle. Il saisit le rouleau, et celui-ci ne le brûlant pas, il commença à retirer le sceau. Après une petite minute, il déroula le parchemin, et entama la lecture du document : Une lettre. Sa figure se décomposa. Il passa de l’air sérieux à un air plutôt surpris, et remplaça la stupéfaction par l’angoisse. Une angoisse grandissant, murmure d’une crainte restée infondée jusqu'à maintenant. Absent de toute réaction, sous les regards interrogateurs des deux femmes, il commença à paniquer intérieurement. Comment et quand devait-il agir… Il releva la tête, anxieux, après avoir froissé le parchemin en le serrant de toutes ses forces. Il y avait un gros problème…

Passant des yeux de Tsunade à ceux de Nadeshiko, il fut dans l’incapacité de prononcer quoi que se soit. Et au moment où il allait consentir à parler, une personne frappa à la porte, et entra aussitôt dans la salle, suivie de trois autres personnes.

- Tsunade-sensei nous avons quelques chose à vous … s’exclama une kunoichi aux cheveux roses avant de se rendre compte qu’elle était en entretien. Demander… finit-elle plus bas, se sentant alors de trop dans la salle, avant que ceux qui l’accompagnaient la dépassent.

Naruto et sa femme ne prirent même pas la peine de se retourner, sachant d’office qui était l’intrus. Sakura Haruno et ses camarades Ino Yamanaka, Sasuke Uchiha et un autre garçon que ne connaissait pas le blond.

- On dérange ? demanda ironiquement le second garçon.

Naruto fit mine alors de se retourner, croisant le regard avec les quatre personnes à l’entrée du bureau. Ses points se contractèrent au point d’en faire blanchirent les articulations, il serra ses dents en tentant de ne pas le montrer. Il ferma les yeux, et faisant mine de réfléchir l’espace de quelques secondes, il prit brusquement la main de Nadeshiko et quitta la salle avec hâte. « Viens ! Nous devons rentrer sur le champ ! » s’exclama-t-il d’un ton qui ne laissait place à aucune répliques. Tsunade se leva, outré par ce comportement. Elle leur somma de s’arrêter, outrepassant le respect qu’elle leur devait, et voyant qu’il n’obéirait pas, et se mit à le suivre, suivie à son tour machinalement par les quatre curieux indésirables.

- Où vas-tu !? Naruto ! hurla-t-elle dans les couloirs, précédée sur une dizaine de mètres par le Namikaze et sa femme.

- Nous quittons Konoha ! Maintenant soit, laisse-moi ! répliqua-t-il.

- Comment ça tu quittes Konoha !? Regarde moi quand je te parle Baka ! osa-t-elle rétorquer.

Naruto se figea à l’entente de ce mot. Sakura et ses trois camarades arrivèrent à ce moment là, et la stupeur les éprit lorsque Naruto, s’étant séparant de sa femme, assena un revers de main sur la figure de la Godaime, telle une volée. L’atmosphère se fit lourd, et à peine un instant après, une vingtaine d’éléments apparurent, encerclant le blond et sa femme, composés de Chuunins, Jônins et anbu. Tous, le kunaï brandi, et pointé vers le couple. Naruto ne prit même pas la peine de les considérer, et toisa froidement le visage maintenant orné d’un bleu de la Senju.

- Comment peux-tu encore me parler sur ce ton, Tsunade. La sénilité te guette. Encore maintenant, tu croyais que je n’avais pas vu tout ces ninjas qui m’espionnent ? Tu me pensais assez aveugle ? Et tu te permets de me parler sur ce ton, de ne pas m’accorder totale confiance malgré tes convictions ! Par simple faiblesse face à une assemblée décadente… Et par-dessus tout, tu n’as pas informé le village de ma position… Tu es risible. J’ai honte de ce que tu es devenu, de ce que vous êtes tous devenu ici… prononça-t-il en regardant alternativement tout ces regards à la fois emplis de haine et d’hésitation.

Naruto s’en retourna, laissant Tsunade au sol, humiliée comme elle le fut deux ans auparavant, lors de son bref passage en terre shinobi. Digne, de sa démarche de maître, alliant grâce force et prestance, il s’éloigna sans un regard en arrière. Mais, si Tsunade et les ninjas qui avait été présent quand il avait discouru ne dirent rien, il en fut tout autre pour l’une des quatre personnes qui avait suivi la Godaime. Quand il la vit à terre, la joue rougie et bleuie par le coup, il leva son doigt vers l’Uzukage et l’interpella.

- Hé ! Toi ! Comment as-tu osé lever la main sur Hokage-sama ! De quel droit te permets-tu en tant qu’intrus et nuisible à Konoha de frapper un habitant du village sans même en être le bienvenu !

Sakura s’avança, et baissa le bras ainsi que le doigt tendu du garçon, tentant négligemment de calmer ses ardeurs. « Kekiji ! Tais-toi voyons… ! » Mais de la même manière, Naruto se figea. Mais là, en plus dans la rancœur, une envie de meurtre apparut, alors qu’il paraissait calme. Cette aura de froideur, cette intensité, cette lourdeur dans l’air, obligea les ninjas à se taire et tourner la tête vers le Namikaze. Il n’avait déjà pas apprécié les mots de Tsunade et son manque de respect, mais là, lui manquer de respect en plus de le juger sans savoir qui il était… Son honneur -son orgueil presque- lui dicta de réagir.

- Répète.

Un hoquet de stupéfaction d’Ino et Sakura, un étonnement de Sasuke, et un énervement du garçon nommé Kekiji qui apparemment était extravagant.

- Pour moi, t’es qu’un sale traître ! Et tout le monde le sait, tu as massacré Oto pour ensuite déserter sans prouver ta valeur, et t’es jugé dangereux par tout les pays !

Naruto prit cette fois la peine de se retourner, Nadeshiko elle, s’avança.

- Qui es-tu pour insulter Naruto-san Teme ! siffla-t-elle vers Kekiji.

- Quelqu’un d’assez bien pour ne pas répondre à sa putain !

Les pupilles de Nadeshiko se fendirent, ses yeux devinrent aussi rouges que le sang, et si Naruto n’avait pas fait barrage de son bras, elle se serait élancée pour le tuer.

- Comment tu t’appelle ? demande Naruto.

- Kekiji Tsukuda. J’ai dix-sept ans, et je te méprise.

- Dix-sept ans hein ? C’est jeune pour mourir… prononça Naruto plus pour lui-même que pour un autre. Sais-tu qui je suis, Kekiji-kun ? En tant que ninja tu devrais savoir que tu t’adresses à Kyubi lui-même !

L’attitude calme, bien que glacial, fit place à la démence vengeresse. Le Yôko s’avança, sans se soucier du publique qui s’amoncelait dans la rue et qui avait assisté à la scène.

- Chaque parole que tu dis t’inquiète un peu plus, et mettes en danger ce village… Néanmoins je ne suis pas vindicatif sur une généralité, je ne m’intéresse qu’à l’ennemi lui-même…

- Arrête de radoter démon ! Viens te battre … ! hurla-t-il, s’écartant de l’emprise de Sakura.

Il n’eut pas le temps de prononcer quoi que se fut, Naruto venait d’apparaître telle une ombre à quelques centimètres dans son dos. Sakura en profita pour l’observer de près… Il avait tant changé, cet air si noble et si charismatique. Naruto avait tout d’un homme, l’apparence, la démarche, sa façon de s’exprimer, son aura… L’espace d’un instant, Sakura se demanda la raison de l’avoir repoussé il y a dix ans. Elle l’aimait… Peut-être pour le posséder, mais c’était sa façon d’aimer Naruto, elle le voulait, et le voir inaccessible la frustrait. Plongée dans ses pensées, elle ne remarqua que trop tard le bras du blond traversant de méthode très nette le poumon droit de Kekiji. Un éclaboussement de sang sur la figure dans la rose la réveilla, le bruit d’un corps qui tombe, et des pas dans un silence implacable.

- Comment as-tu … ?

- Risible. Vous êtes tous des parasites à Konoha… N’oublis pas qui je suis. Je suis Naruto Namikaze, Shodaime de Uzu no kuni…

Cette phrase resta gravée dans les pensées de tous, alors que Naruto partait sans sommation, ignorant parfaitement les gémissements d’agonie du Chuunin au sol, et des murmures polémiques sur lui dans la foule. « Aussi, insulte encore une fois ma femme et où que tu sois, je viendrais te voir et c’est la tête que je viserais ! » termina-t-il avant de se diriger vers la sortie, sentant dans son dos le sourire tout fier de sa moitié qui se réjouissait d’être si comprise par son homme. Il tourna la tête vers elle, et lui prit la main. Ils partirent alors en direction de Uzu…

Iwa avait déclaré la guerre, par vengeance, et sa mère lui avait demandé de revenir au plus vite. Mais à l’instar du passé, cette fois, Uzu ne perdrait pas…

- Naruto ? avait demandé Nadeshiko, alors que cela faisait près d’une heure qu’ils marchaient, silencieux, sans avoir jeté un regard autre part que devant eux.

- Oui ?

Nadeshiko le regarda, et baissa les yeux. Naruto s’empressa de prendre le menton de sa femme, et voyant son malaise, s’arrêta en redressant sa tête. Il adressa un regard empli de question et d’inquiétude face à la mine désolé de sa femme.

- Dis moi ce qui te tracasse…

- Que suis-je pour ces gens ?

Naruto resta béa devant cette question.

- Me voit-on comme l’on m’a vu à Konoha ? Comme un fardeau… ? Comme une catin ?

Naruto s’arrêta alors quelques minutes, soutenant le regard de Nadeshiko pour sa question qui faisait office d’affirmation. La main du blond remonta à la joue de la jeune femme, et mêlant force et tendresse, il étreignit sa femme du mieux qu’il put, voulant la rassurer. Ils s’embrassèrent alors.

- Peu importe leurs avis, Nadeshiko. N’as-tu pas mon amour ? dit-il avec douceur, dans un murmure.

Les larmes coulèrent sur les joues de sa femme, bien qu’elles ne fussent malheureuses. Et relâchant leur étreinte, le Namikaze cette fois, se saisit de sa femme, et la souleva telle une princesse. S’accrochant à son coup, elle ferma les yeux, priant pour être à ses côtés éternellement. Il commença à courir, et entreprit de faire de grand saut, passant du sol aux arbres, et de branches en branches.

***

Le village caché des tourbillons. Situé aux frontières ouest du pays du Feu, il avait repris le contrôle des régions pluvieuses et fertiles. La taille de son pays rivalisait à la moitié des grandes puissances, et il avait annexé les terres du pays de la pluie. Rebattit, à cheval sur le pays de la Cascade, le pays de la Lune et le pays du Feu, la puissance militaire et politique naissante de Uzu en avait fait une menace potentielle pour le pays de la Roche, qui par vendetta, en avait profiter pour masser ses troupes à la frontières.

Contemplant la nuit d’encre depuis la fenêtre de ses appartements, Kakashi Hatake redevenait nostalgique. Son défunt maître lui manquait, et revoir ce pays renaissant de ses cendres, lui rappelait la dernière grande guerre. Devant lui, le grand village des tourbillons, florissant. A l’image de Konoha, cette puissance militaire qui s’épanouissait, qui s’ouvrait et grandissait. Des mêmes coutumes que le pays du Feu, de l’Eau et du Sable, des anbus patrouillaient de toits en toits, arme au poignet, prêts à neutraliser n’importe quelle intrusion. Des anbus portant l’emblème du tourbillon, du clan Uzumaki. Les anbus qui n’étaient autre que des Uzumaki dans la force de l’âge. Des éléments redoutables, à l’image de leur chef de clan. Sombre époque en cette annonce funeste, et la menace via l’ultimatum que le Tsuchikage avait imposé.
Il posa sa main sur la vitre humide, et observa son reflet dessus, si efféminé à l’absence de son masque. Il soupira, la guerre l’inquiétait. Kakashi ne voulait pas revoir les innocents pleurer leurs proches, de fils de filles, de mère de père ou de frère. Il ne l’avait que trop vécu. Il serra sa main, et pria. Absorbé par ses pensées, il n’entendit pas sa porte s’ouvrir et une personne entrer et s’appuyer sur le pas de la porte. Une femme.

- Hatake Kakashi proie à un moment de détresse… Quelle ironie du sort, dit-elle, arborant un sourire narquois.

Le ninja copieurs se retourna, et sa surprise fit place à un regard rassuré.

- Ce n’était que toi, j’ai eu peur.

- Comment ça ce n’est que moi ? Je suis quand même importante, Kakashi, répondit-elle, faisant voler sa longue chevelure, et balançant ses hanches dans des pas si félins que Kakashi sentit son cœur battre.

La femme devant lui n’avait pas perdu en charme, elle était toujours aussi rayonnante bien qu’elle s’était assagie. Elle s’appuya le dos contre la vitre, et poussant le rideau, elle se colla au torse de Kakashi.
Elle sentit les battements de son cœur alarmé, et sourit, bien que gardant un regard sérieux. Elle posa sa main sur la joue du Hatake, et approcha sa tête. Les légères rougeurs des joues de l’albinos prouvèrent qu’il en fut embarrassé, mais elle ne s’arrêta pas dans son geste. Elle mit sa bouche contre l’oreille du jeune homme, lui laissant libre vue sur la longue chevelure rousse lui tombant dans le dos. Comprenant quelque peu qu’elle jouait avec lui, il reprit pied. « Kushina… Arrête ça. » réussit-il à dire sous l’émotion qu’elle lui procurait.

- Pourquoi avoir suivi mon fils ? enchaîna-t-elle sans se soucier des mots de son ami.

- J’ai des choses à me faire pardonner. Je n’ai pas retenu les leçons de Minato. Je le suis pour l’épauler jusqu'à ma mort.

- C’est tout ? demanda-t-elle, le regardant dans les yeux.

Kakashi s’en étonna. Elle le poussait à dire des mots que seul son cœur savait, que personne ne savait sauf lui.

- Je…

La rousse fronça les sourcils.

- Mais encore ?

- Quand j’ai appris que tu étais encore en vie… Je… Je ne voulais plus que tu sois malheureuse par sa mort et…

- Tu aurais cru que je serais malheureuse toute ma vie par sa mort ? J’avais encore mon fils… Et puis qu’aurais-tu pu y faire, de toute façon, Kakashi, fit-elle presque sur un ton de reproche.

Il baissa les yeux, remarquant la sottise qu’il venait de dire. Toute ces idioties que son cœur émettait, mais qu’il ne pouvait contrôler. Il se mura dans un silence total, et même après des semaines à avoir côtoyé la dirigeante des Uzumaki, il se sentit étranger, de trop. Il n’osa prononcer un seul mot, et feignant l’humilité, il évita le regard de la rousse qui tentait tant bien que mal de le partager. Il se sentait vraiment bête. Elle grogna quelque peu, et son mécontentement se mélangeant au sourire, elle embrassa fougueusement l’épouvantail, juste après l’avoir traité brièvement d’imbécile.

Trop surpris encore pour faire quoique se soit, il resta oisif, avant d’enfin, poser ses mains sur les sveltes hanches de la rousse, et lui rendant ce baiser qu’il n’aurait imaginé que dans ses rêves. Il sembla décrocher de la réalité, et commença à comprendre l’origine de ses motivations à accompagner le blond. Trouver la rédemption. Si il avait été fier et l’était encore, de pouvoir épauler le blond dans sa quête, cette fois, il n’aurait pu être plus heureux qu’auparavant. La femme qu’il voulait aimer, inconsciemment, depuis son départ de Konoha, lui avait donné la possibilité de donner un sens à sa vie. « Kushina… Je me sens mal de le dire, devant mon sensei, mais je… » Elle le coupa dans son élan, posant un doigt sur ses lèvres pour le faire taire. Elle lui fit un sourire radieux, et le regarda amoureusement. « Ne dis rien, Kakashi-kun. Il est fier de toi, et le sera toujours. » Elle enlaça le ninja copieur d’une douceur jusque là inexistante, qu’il rendit du mieux qu’il put et l’embrassant de nouveau, il restèrent l’un contre l’autre, à l’abri de tout regard, jusqu’au petit matin, partageant alors tout l’amour qu’il n’avait pas eu depuis des années.

Quand il ouvrit les yeux le lendemain, il découvrit les vifs rayons de soleil passant à travers les rideaux jaunes. Et, reportant son regard à la paire de bras qui entourait son cou, il observa son amante aussi nue que lui, le regardant tout sourire de ses deux grands yeux bleus et malicieux. Il contempla cet ange n’appartenant qu’à lui.

- Je t’aime… prononça-t-il sans s’en rendre compte.

Quand il vit l’expression hagarde dans les yeux de Kushina, il s’en voulut de lui avoir refait pensé à son défunt mari. Mais contre toute attente, ce ne fut aucune tristesse, aucune rage qui en ressortie, juste de l’amour…

- De même Kakashi. Moi aussi, je t’aime… Tu es un homme bien, et même si tu n’es pas Minato, je t’aimerais comme… Comme je l’ai aimé lui…

Restant immobile quelques secondes, les yeux fermé, il finit par se lever, alors suivi de sa nouvelle amante. Il se rhabillèrent, et tout sourire, descendirent du palais du Uzukage pour aller marcher, profitant de l’éclairci pour aller humer l’air frais et sentir la rosée. Et tandis qu’Uzu se réveillait tranquillement de cette nuit brumeuse, le couple Namikaze s’approchait à grand pas du village. Mais aucun n’avait prévu le drame qui allait faire plonger le continent.

A l’abri à la frontière, les forces d’Iwa s’amassaient. Et l’attaque était imminente.




J'espère que cela vous aura plu.
On m'a souvent dit que le Kakashi-Kushina, couple unique que je viens "d'inventer" n'était pas terrible X)

Eclairez moi la-dessus ;)




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