Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Setsujoku no mugi...

Il trouve le bonheur en exil, mais il s'exil de son exil, il perd alors le bonheur. Il pense à elle, la femme qui lui a tout donné, jusqu'à sa vie... Il retourne alors là où il a vu le jour, sans avoir retrouvé l'esprit. Tourner la page ou pouvoir prêcher ? Ou tout simplement de pouvoir se rattraper, il le découvrira en temps voulu, quand il sera de retour chez les ninjas...
Classé: -12D | Spoil | Action/Aventure / Romance / Spirituel | Mots: 39510 | Comments: 30 | Favs: 35
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Nerwan (Masculin), le 16/11/2008
Une histoire ressassée au pays du blé et dans plusieurs contrées du monde shinobi, une histoire d'amour poétique et parfaite, mais l'arrivée de la guerre, et hélas, l'appel aux missions et aux combats. La perte de son bien-être, de son aimée, la perte de tout, puis le néant, l'obscurité totale du désespoir...
Voici l'histoire d'Uzumaki Naruto et Armina Nadeshiko...

Mot d'auteur : Evidemment, comme vous l'indiquent les coordonées de ma fiction, ce n'est pas une oeuvre pour les esprit fragiles. Les chapitres sont très longs, de quatre à vingt milles mots pour les plus longs. Donc je prirais aux gens qui ne tiennent pas de ne pas lire, merci ^^ Celui-ci, en caractère, doit bien environner les trente milles.
J'espère ensuite que c'est pas trop gnangnan ou tabou, où même cliché -Bien que cela m'étonnerait car pour l'instant, j'ai pas vu ce genre de fics sur le site, me trompé-je, vous me le direz bien- Donc bonne lecture, et à bientôt !




Chapitre 1: La chute du pays des blés…



Titubant misérablement, livré à lui-même au beau milieu de la nature, le jeune homme ne savait que faire. Les vêtements normalement imposants et beaux qu’il portait étaient réduits à l’état de lambeau. Son torse nu, à quelques endroits, laissait voir de profondes plaies rouges et fumantes. Se tenant tristement le bras droit par sa main gauche, celui-ci entièrement ensanglanté, il marchait il ne savait où. Il pleurait, il geignait même, lui qui était pourtant si fort, si déterminé, et qui avait autant de réputation. Son état était des plus critique, déjà que ses blessures étaient graves, mais en plus, il était proie à un désespoir total, si différent de sa personnalité d’origine. Il s’écroula alors face contre terre, complètement démuni de volonté, et regarda le ciel, comme si c’aurait été la dernière fois qu’il le faisait, cruel destiné qu’être patriote déchu… Il sanglota, l’envie de dormir se faisant pesante sur ses paupières entamées par le chagrin. Puis il pensa… Il pensa à elle…

- Nadeshiko… Pourquoi… murmura-t-il, la voix lourde d’émotion.

Il réfléchit à toute vitesse, ressassant les moindres moments de sa vie, de sa plus tendre et plus noire enfance jusqu'à son passage en tant que ninja, son exil de son village natal pour son arrivée dans les contrée inconnues et non-shinobi. Mais par-dessus tout, il repensa encore et encore à elle, à cette femme qui avait détruit sans le vouloir sa vie, mais qui avait aussi fait de lui quelqu’un de fort. Nadeshiko, fleur de printemps… Il sombra dans l’inconscience après avoir atteint le summum du remord qu’un homme somme tout à fait quelconque pouvait ressentir, si tout au moins eut-il été quelconque…

***

Onze jours auparavant…

Le soleil. Merveilleux astre qu’est le soleil. Le matin, quand il se lève, et quand il monte doucement dans le ciel pour éclairer dans sa chaste nitescence l’horizon, il illumine les cœurs engourdis des êtres qui foulent cette terre. Les plaines s’éveillent alors, et les cimes des arbres tressaillent au souffle du vent qui passe. La légère rosée du matin laisse alors place à la légère chaleur qui s’installe. Le monde s’éveille. Lorsque que l’on y prête attention, le paradis peut-être symbolisé par cet acte aussi banal que ce levé de soleil. Le soir, quand il se couche, il apaise les âmes et libère de son emprise bienfaisante toute la nature. Son rouge donne le romantisme à la fin de la journée, hélas, dans toute la splendeur de son œuvre, il n’en est aucunement un saint…

Sur la grande plaine du pays des blés, le chant de guerre est la seule hymne de nature à laquelle l’homme fait appel. Sur la grande plaine du pays des blés, une des plus grande bataille a lieu. L’armée du seigneur féodal du pays du soleil a déclaré la guerre au pays du blé, et a envahit son territoire. Dans cette vaine bataille, le pays du blé tente de garder son régime monarchique constitutionnel et son territoire intact. Faute de troupe, la bataille leur est de loin gagnée. L’armée des blés n’est qu’une pittoresque armée de parade royale ou festive, aucunement préparée pour cette invasion que le pays des blés n’avait pas prévu et pour une situation de front. Dizaine par dizaine, des corps tombent, et les deux armées se déplacent. Le champ de bataille se couvre de cadavre, et l’armé des blés se doit de battre en retraite…


Les hommes s’étaient mis à courir ! Courir pour survivre en rejoignant les arrières postes de garde ! C’en était fini pour l’instant de la bataille. Le pays des blés avait perdu la position. La moitié de l’armée y était passée, et la frontière venait d’être prise par le pays du soleil. Mais le pays des blés n’avait pas perdu pour autant. La dernière position défensive n’avait pas été prise, car étant la plus difficile à prendre, il s’agissait du fort sacré d’Entaka, gardé par le bataillon samouraï.
Dans le palais royal, la tension était extrême. La population de la capitale avait évacuée la ville pour sa majorité, pour se réfugier dans les montagnes rocheuses au nord du pays, et les dernières personnes restaient cloîtrées chez elles. Un homme marchait alors, dans le palais royal, vers les appartements de réunion du conseil féodal.
La situation était critique, et l’armée en déroute. Il ouvrit la grande porte double de la salle pour déboucher sur une assemblée de personne regroupée autour d’une table ronde et imposante. Sur la place au fond de la salle, sur un immense siège orné de diverses tissu rarissimes, était assise une jeune femme vêtue d’un kimono de couleur très variées.
Maquillée de fond de teint pâle, et la coiffe retenue en arrière par des baguettes, elle regardait la personne qui venait d’entrer.

- Nadeshiko-hime, le capitaine de la garde est arrivé il y a dix minutes à la capitale, il nous prévient que sa mission est une réussite. Il a détruit les viaducs d’approvisionnement.

Aux dires de l’homme, un messager, toute l’assemblée souffla de soulagement. La jeune femme, dénommée Nadeshiko, ordonna au messager de disposer, tandis qu’elle retournait à son entretient avec le conseil féodal. Mais pour elle, rien ne valait plus que la réussite du capitaine, qu’elle admirait plus que tout, et qu’elle aimait de tout son cœur, bien que l’on eut désapprouvé et même interdit une relation plus qu’amicale avec lui. Mais elle s’en fichait, tout ce qu’elle voulait, c’était qu’il survive, pour elle, pour le pays du blé, pour lui.

- Armina-sama ! Vociféra un conseiller. La situation est bien trop critique pour continuer de faire barrage. Le pays du soleil est trop puissant ! Nous devons nous résigner, et signer une reddition.

- Une reddition !? C’est un scandale conseiller Setsuko ! Comme un citoyen du pays du blé, un membre de son conseil féodal qui plus est, peut proposer une telle chose ! C’est insensé ! hurla un autre conseiller.

- Et que proposez-vous conseiller Kamui ? Continuer de résister et amoindrir l’armée plus qu’elle ne l’est déjà ? rétorqua narquoisement le conseiller nommé Setsuko.

Offusqué et indigné, le conseiller Kamui se leva pour faire grâce de son absence. Mais dès qu’il se leva, la princesse Nadeshiko le rappela à l’ordre pour qu’il se rassoie. Le conseiller Setsuko ricana et lentement, se leva, comme si rien n’était. Mais un homme ouvrit à la volée les deux portes massives du conseil. Il était assez grand, et sa carrure imposante, de taille mais surtout de sagesse, obligeait le respect. Sa musculature était visible rien qu’en regardant son charisme. Un long manteau svelte et orangé descendait jusqu'à ses chevilles. Des motifs de flammes noires étaient dessinés sur le bas de son manteau, et le bas de ses manches courtes. Une épaisse et surprenante tignasse blonde et en bataille tombait quelque peu sur ses épaules, lui donnant un charme auquel peu de personne de la gente féminine n’appréciait pas.
Un bandeau frontal noir avec une plaque de métal arborait, gravé dessus, un épi de blé. Ses yeux pétillants d’un bleu océan fixaient le conseil, pour s’arrêter sur le conseiller Setsuko. Il sourit sarcastiquement. Il posa ses mains sur ses hanches et ricana à son tour.

- La situation est si critique qu’elle ne vous oblige pas à rester ? demanda l’homme au conseiller, tout en riant derrière ses dents.

Le conseiller ne répondit rien, il ne fit que se rasseoir en baissant la tête de hargne pour ce jeune homme qu’il méprisait plus que tout. Un conseiller se leva, et fixa l’assemblé, pour ensuite se tourner vers le jeune homme blond. Il lui fit la révérence.

- Bienvenu capitaine Uzumaki Naruto, nous sommes honorés de votre présence.

- Et pour tout vous dire, je préfère être ici qu’au cimetière, dit-il en s’asseyant sans aucune tenue sur l’une des chaises libres, et en poussant un soupir de satisfaction bien provoquant. Bref ! Quoi de beau ? Qu’en est-il du front ? Questionna-t-il en se mettant à l’aise et en croisant ses jambes sur la table.

Plusieurs rictus s’affichèrent sur les figures des conseillers, mais pour la princesse, le rictus était de loin l’expression qu’elle avait. Elle riait intérieurement de la conduite de son opposé et elle adorait le voir défier le conseil de la sorte. Certains remarquèrent l’amusement silencieux de la princesse en voyant le petit sourire qu’elle tentait de dissimuler.
Mais Naruto eut tôt fait d’arrêter sa pitrerie, pour se replacer normalement, et en fixant sérieusement l’assemblée.

- Ecoutez, dit-il. J’ai appris que le pays du soleil avait recruté des ninjas.

- Comment !? s’écrièrent en chœur plusieurs conseillers.

- C’est impossible ! Le pays du soleil est un pays trop éloigné de vos contrées d’origine pour avoir ce savoir Uzumaki-san ! Vous le savez autant que nous que dans toute la péninsule, seul vous et quelques personnes maîtrisez ce pouvoir ! s’exclama un conseiller.

- Et justement, j’en suis étonné. Je ne sais par quel moyen, mais le pays du soleil a à sa botte un ninja très puissant. Je l’ai appris grâce à l’un de leurs officiers, à qui j’ai soutiré plusieurs informations. Je sais aussi que le pays du soleil ne se dirige pas directement sur la capitale. Il se dirige sur le fort d’Entaka, notre dernière positon.

La princesse se leva, le regard déterminé.

- Alors c’est simple, cher conseil, dit-elle calmement en regardant droit devant elle, en l’occurrence, dans les yeux de Naruto. J’irais demain soutenir notre armée, et la garde samouraï comme tout bon seigneur de guerre. Je ne tolérerais pas de revendication, je suis votre seigneur féodal n’oubliez pas… !

Sur ce, elle se leva, fit le tour de la table en passant devant les conseillers. Naruto se leva à son tour, et déclara que la réunion était close. Il sortit, suivant la princesse jusqu'à dans ses quartiers. Il referma la porte violemment et rejoignit la jeune femme dans sa chambre. Elle semblait ne pas se soucier de lui, mais il posa une main sur le mur devant elle, lui bloquant la route. Elle se retourna vers lui entièrement et soutint son regard… Pas pour longtemps, car Naruto n’était pas du genre à être facile du regard. Il impressionnait beaucoup de monde.

- Princesse, vous n’y pensez pas n’est-ce pas ? Vous n’allez pas partir au front !?

- Et pourquoi pas ?!

- Mais voyons … ! C’est… C’est vous ! Vous vous voyez… au beau milieu d’un champ de bataille ? Au milieu des cris, et du chant des armes… ?

Elle baissa la tête, et afficha une mine triste. Naruto crut un instant qu’il avait persuadé la princesse, mais elle ne vacilla pas de son avis. Elle releva le regard, déterminée. Elle voulait se montrer à la hauteur du blond de son cœur, et pour cela, elle était prête à risquer sa vie pour la bonne cause. Naruto parut penaud, puis soupira. Il resta interdit, jusqu'à ce qu’il relève le visage en fixant le fond des yeux noisette de la jeune femme.

- Je vous en prix, ne faites pas d’acte insensé. Vous êtes la personne qui m’avez sauvé, et donnez l’hospitalité ici, alors que j’étais au bord du gouffre. J’étais abandonné, et vous, vous… Enfin bref… Princesse, s’il vous arrivait malheur… Je ne le supporterais pas, dit-il, mais il parut hésiter à continuer. Vous comptez trop pour moi… Je vous aime tellement…

Il savait ses dires osés, et pourtant, il se devait de lui dire, il se sentait obligé. Il voulait l’avertir, la rassurer, alléger au moins son pauvre cœur endolori par tant d’années de mouvement. Il ne voulait pas la perdre, pas tant que lui vivait. Il baissa la tête en rosissant, elle sourit.
Elle se colla à lui, l’enlaçant de ses bras. Il tressaillit alors à ce contacte si vivifiant de la sentir contre lui, mais il était loin de se douter de sa véritable intention. Peu après, elle posa ses douces lèvres de princesse sur celle du roturier angélique qu’il était.
D’abord complètement dubitatif par ce geste, il n’en recula pas pour autant, et lui rendit ce baiser qu’il avait tant espéré au fin fond de lui-même… Il l’enlaça alors de ses bras puissants, et il la sentit trembler. En effet, des frissons d’émotions la parcouraient, et elle leva son visage empourpré vers le blond, qui fut atteint de la transmission de rougeur. Il ne se savait pas timide à ce point, était-ce dû à l’émotion ? Puis ils s’enlacèrent plus fort encore, s’échangeant cette étreinte qui n’avait attendu que trop longtemps pour se faire.

- Princesse… susurra-t-il plus pour lui-même qu’autre chose.

Elle lui déposa un autre baiser, plus rapide, pour le faire taire. Elle lui sourit, il parut soucieux. Elle le repoussa alors gentiment hors de ses appartements, lui disant de s’éclipser. Il fit un tendre sourire à son tour. Elle referma lentement la porte, et il se retourna pour faire face au grand corridor du premier étage royal. Il souffla, et se mit à marcher pour monter jusqu’aux toits et balcons…

Du haut du palais royal, Naruto observait la citée s’étendre à ses pieds. Il partirait avec la princesse et plusieurs hommes, à la marche, jusqu’au front. Il était stressé, et heureux à la fois. Mais il essayait d’oublier son ressentiment en se relaxant depuis les hauteurs, comme il avait toujours aimé le faire.
Cette sensation d’avoir l’esprit haut dans le ciel, d’être loin de tout, le détendait plus que tout. Il se mit alors en tailleur et médita au vent, qu’il semblait parfaitement harmoniser, ce qui était évidemment le cas. Il respira un grand coup. Il partirait dans l’après midi avec ses équipiers, pour une bataille certaine. Mais tous disaient qu’elle serait gagnée, grâce à lui et à la garde samouraï.

Le soleil se mit à descendre, le soir sonnait presque, ils allaient partir pour Entaka, la citadelle fortifiée légendaire, selon les mythes du pays du blé. Il se leva avec une certaine lassitude, il aurait voulu rester ici à observer l’horizon. Il descendit en bas du bâtiment et déboucha dans la cour. Il rejoignit l’entrée de la capitale une dizaine de minute après, le rendez-vous étant à la grande porte. Il y retrouva plusieurs personnes qu’il connaissait, jusqu'à revoir la princesse. Il se plaça devant elle, et resta muet. Ils ne dirent rien, et Naruto l’invita à partir…

***

Il se réveilla doucement. Il entendait le chant des oiseaux… Il entendait les crissements du vent, et les feuilles se frotter au gré de celui-ci. Au dessus de lui, le ciel… D’un bleu infini, comme ses yeux océans. Il semblait si serein, il était pourtant si épuisé. Il ne distinguait le monde plus comme avant, il était peut-être à l’agonie, mais il ne ressentait pas la douleur, comme si… S’il était déjà mort. Non, il n’était pas mort, il avait dû atteindre l’état suprême de la souffrance, et finalement, il était altéré comme par enchantement. Il souffle, il se sent bien… Il n’arrivait plus à penser. Mais son esprit émergea, et bientôt, sa peine refit surface à son tour.

Tout… Il se souvint de tout. Il sut pourquoi et comment était-il dans cet état, pourquoi n’était-il pas avec la princesse, pourquoi n’était-il pas au pays des blés. Il tourna sa tête sans s’en rendre compte, sur le côté. Dans sa main étendue à côté de lui était posé son bandeau frontal avec l’épi de blé, fondu et déchiqueté. Il comprit qu’il avait tout perdu… Tout…

***

Neuf jours auparavant…

Malgré les assauts répétés du pays du soleil, le fort restait imprenable. Sa défense était de fer, et les soldats qui grimpaient aux échelles pour assiéger les remparts de pierre étaient violemment repoussés par les défenseurs du blé. Ils tenaient, et pourtant, leurs ennemis étaient mille fois plus nombreux et puissant qu’eux. Mais ils ne faiblissaient pas, ce qui faisait la force de ce pays normalement pacifique. La bataille durait depuis déjà le levé du soleil, signe représentatif des assauts des soldats du soleil. Mais rien n’y faisait, le soleil se couchait, et avec lui, l’hardiesse au combat de l’armée assaillante. Bientôt, ces derniers battirent en retraite, trop découragés par la puissance défensive des soldats samouraï du blé et du reste de l’armée régulière. Dans de grands cris de joie, les défenseurs exprimèrent leur victoire de la bataille. À charge de revanche s’étaient-ils dit lorsque la frontière avait été prise.

En haut, sur la cime des remparts, la bataille se terminait presque. Cette aile de la bataille avait été plus difficile à tenir car les assauts étaient incessants. Mais finalement, même pendant une journée entière, les hommes du soleil s’étaient fait décimer, à la grande joie des défenseurs courageux et déterminés. Deux hommes tentèrent d’estoquer leurs adversaires par les flancs, mais une silhouette frêle en apparence surgit du haut et atterrit devant eux. D’un coup net du sabre que la silhouette tenait, elle trancha censément en deux son opposant. L’autre, prit d’une rage face à cet ennemi, lui asséna un violent coup dans les jambes à l’aide de son sabre.
À sa grande surprise, la silhouette sauta tout en donnant un coup de pied dans sa tête. Le soldat fut assommé tout en reculant pour se tenir la tête. Mais il oublia la présence du vide derrière lui, et tomba malheureusement… Même si son sort aurait été le même autrement que par cette chute… La silhouette combative reprit une pose normale, se détendant après cet effort.
C’était une femme, brandissant un long katana d’argent, et une armure légère mettant en valeur ses formes avantageuses. C’était la princesse Nadeshiko, dans toute sa resplendissante allure guerrière. Elle souffla, elle avait peur, mais un autre sentiment subsistait en elle, ce goût du risque, ou cette tentation à l’aventure, si mystérieuse à son égard. Elle regarda le rempart d’en bas, où se trouvait Naruto, elle sourit. Elle s’était très inquiétée pour lui, mais elle ne devait pas, il était ninja.

Ce dernier sauta sur le mur, courut dessus jusqu'à atterrir devant la jeune femme. Elle fut impressionnée par tant d’agilité, et ce déhanchement félin qui lui allait tant en combat. Ils se regardèrent, et se sourire mutuellement.

- Vous allez bien, princesse ? demanda-t-il d’un ton très doux.

Elle se jeta littéralement dans ses bras, au grand étonnement de celui-ci. Elle resta collée à lui sans même bouger, et il savait que c’était par la faute de s’être ignoré durant le voyage.

- Je ne veux plus jamais que l’on s’ignore presque au mépris… ! C’est… Frustrant… dit-elle presque au bord des larmes, en relevant sa mine larmoyante.

- Nadeshiko-chan… dit-il de façon à la rassurer.

Elle l’embrassa alors sauvagement devant les regards complètement surpris des gardes, qui voyaient leur seigneur féodal embrasser langoureusement leur meilleur chef.
Il la prit dans ses bras, puis en berceau, et il sauta jusqu’au toit en emmenant sa douce et noble dulcinée. Elle se laissa faire, et s’assit à côté de lui et le serrant fortement.

- Quoi qu’il puisse arriver Naruto-kun, saches que je t’aime comme je n’ai jamais aimé. Depuis trois ans, ce jour où mes subordonnés t’ont trouvé, jusqu'à maintenant, tu es le seul homme si merveilleux que je connaisse. Tu es le seul, tu seras toujours le seul…

Elle l’embrassa de nouveau, si heureuse que son amour lui réponde avec autant de fougue. Elle était folle de lui, même dépendante jusqu'à en perdre la raison. Elle l’aimait, cela, elle en était fière. Mais hélas, ils ne dévoilaient leur amour l’un pour l’autre qu’en temps de guerre si tragique à leurs yeux.
Il releva la tête vers le ciel devenu pourpre, le crépuscule naissant, et ce sentiment d’anxiété grandissant en lui, comme un souffle emplit de mystère… Il appréhendait le calme précédant une tempête. Mais une chose était sûre, sa nuit serait calme et tendre, aux côtés de sa douce, enjôleuse Nadeshiko…

C’était une époque si étrange de sa vie. Il se sentait loin de tout, sans en être éloigné, à proprement parlé. Sans en être vraiment éloigné, comblé par sa princesse aux yeux de marbre, ces beaux yeux teints profond de noisette, qui séduisait de leur insouciance et leur pureté…

- Tu sais Naruto-kun, nous nous connaissons depuis longtemps déjà, mais jamais nous n’avons vraiment parlé de nos passés respectifs…

- Je suppose alors que vous voulez en disputer, me trompais-je ?

- Tu supposes bien, sans te tromper, Naruto-kun, répondit-elle hilare et satisfaite. Je commence, tu me suivras ! Rajouta-t-elle tout heureuse à l’idée de pouvoir connaître enfin le passé de son amant.

- Tout à fait Nadeshiko-chan, allez-y, parlez-moi de vous, s’exclama le jeune homme avec le même air qu’elle, enjoué à l’idée de discuter avec elle.

La jeune femme rit, un regard très amusé sur son amant posé.

- Tu sais, quand tu es arrivé Naruto-kun, beaucoup d’évènements étaient déjà survenus. Le pays du blé existe en fait depuis peu. À l’époque, le pays du blé et celui du soleil étaient un seul et même pays. C’était une grande puissance impériale, nommé pays de la lumière. Jour pour jour, le pays s’agrandissait, si bien qu’il fut nommé Grand empire lumineux. Mais il ne faisait presque pas la guerre pourtant, il annexait les provinces neutres et donnait un statu de citoyen à part entière aux nouveaux venus, il était pacifique, et pourtant empire. C’était les jours heureux de l’époque… Jusqu'à ce que…

Elle parut tout à coup soucieuse, dire la suite semblait la gêner.

- L’empereur vint à avoir un enfant. Un enfant que tous avaient espérés voir mâles. Malheureusement, ce fut une fille. Cela n’était jamais arrivé, la tradition exigeant que la descendance royale et impériale soit de sexe masculin. La maison impériale prit alors un sévère coup sur sa réputation, si bien que l’empereur vint à être destitué après les cinq ans de la jeune héritière. L’empire fut donc dissous, et hélas, le pays de la lumière fut prit sous le contrôle d’anarchistes et extrémistes totalitaires. L’empereur fut assassiné…

Elle inspira, puis reprit.

- Quand bien même la maison impériale avait perdu son honneur, beaucoup en demeurèrent fidèle à elle et au régime d’expansion. Ils décidèrent alors de fonder un second pays, avec à sa tête, la fille héritière de l’empereur assassiné. Ce pays fondé était le pays du blé, ennemi juré des anarchistes adorateurs de la guerre du pays du soleil.
Naruto, complètement emporté par le récit si lyrique de la conteuse à sa droite, comprit alors où elle voulait en venir…

- Alors la jeune héritière méprisée par les anarchistes c’était…

- C’était moi Naruto-kun, finit-elle par dire…

Il resta au début en suspension dans ses paroles, avant de baisser la tête. Il sourit, et regarda alors Nadeshiko.

- Alors je ferais mon possible pour restaurer ton empire, te mettre à sa tête, et éliminé ces horrible anarchistes sans aucune foi, prononça-t-il sincèrement, mais sur un ton qui se voulut ironique, par la caricature qu’il avait donné.

Ils rirent alors aux éclats sur cette dernière phrase, quand ils furent brutalement interrompus par un effroyable coup de tonnerre. Quelques gouttelettes se mirent à tomber, puis une averse commença à poindre.
Encore surpris par le changement du temps, ils restèrent assis sous la pluie, de cette façon. Naruto se leva alors une fois qu’il fit trempé, lui qui ne portait pas d’armure. Il proposa à la princesse de rentrer dans les appartements qui leur étaient destinés, pour qu’il se sèche, et qu’il puisse continuer à discuter. Ils s’exécutèrent alors, et rentrèrent dans le fort.

Ils prirent la direction des appartements privés, et ils se partagèrent l’un. C’était spacieux. Le jeune homme retira son manteau et le laissa sécher. Il retira ses bottes de cuir noir, et se mit pied nu, ne se ménageant pas devant la princesse. Il prit place dans l’un des fauteuils positionnés devant la fenêtre, et se reposa. Elle fit de même, bien qu’elle fût beaucoup plus discrète que son acolyte. Puis Naruto, sans regarder la princesse, prit la parole :

- A mon tour d’être conteur et de vous révéler quelques secret alors…

Il se retourna vers la princesse et fit mine de réfléchir.

- Ce que j’ai vécu au pays du blé n’est hélas qu’une si petite partie de ma vie… J’aurais aimé qu’il en soit autrement. Enfin bon, on ne peut pas exaucer ce que l’on veut quand on veut. Je suis originaire d’un village ninja, Konoha-gakure. Dans ces contrées, chaque espace, chaque esprit, est tourné vers la guerre. Ce ne sont pas les contrées paisibles de la péninsule, car le commerce et les affaires se font avec la mort. Le pays du feu, Ho no kuni, est le pays du village de Konoha. Les pays créés des villages ninjas pour avoir une puissance de combat conséquente. Nous sommes donc entraînés et éduqué généralement pour tuer et être prêt à se battre. Konoha est l’un des villages qui a fait exception à la règle, car la culture de notre village ne descend pas de la création d’un seigneur féodal, et nous ne dépendons pas entièrement à ce dernier, comme les autres villages ninjas des autres pays. Notre village est issu de l’alliance puis l’unification de clans ninjas qui se faisaient sans cesse la guerre, normal étant donné leurs rivalité…

Il stoppa alors sa description, empli d’amertume.

- Cependant, aussi merveilleux que cela parait, Konoha, du moins, la majorité de ses habitants n’en sont pas moins mesquins. Pour que vous compreniez tout, je vais vous expliquer la hiérarchie shinobi. En premier, il y a les genins. Je suis d’ailleurs, hiérarchiquement parlant, toujours genin de Konoha-gakure. Ce sont des aspirants ninjas, pris en charge par des ninjas de niveaux plus élevés. Ensuite, après avoir passé un examen, les ninjas aspirants passent au grade de chuunins. Ce sont les ninjas de classe moyenne. Ils sont donc entièrement responsables, et sont à partir de là, en charge d’un travaille spécifique. Il y a plusieurs sections chuunins, réparties selon les aptitudes de chaque ninja. Ensuite il y a les juunins. Ils sont les ninjas de classe supérieur, et sont donc pour beaucoup, en charge de genins et donc, sont leurs professeurs. Après, dans les rangs, il y a les anbus. Eux sont des ninjas d’élites, faisant les missions les plus dangereuses ou les plus sales.
Et enfin, il y a les kages. Il y a un dans chaque village, et ce sont les dirigeants des villages. Ils sont aussi les plus forts ninjas des villages, et donc, les plus forts ninjas du monde.

- Whoua… dit-elle, stupéfaite par cette organisation. C’est si différent d’ici…

Naruto sourit, émerveillé par la naïveté de la jeune femme, et par son visage emplit de curiosité.

- Enfin bref, je passe. Comme je disais, les habitants de Konoha ne sont pas mieux que les autres. Ils sont pathétiques et pittoresques. Un jour, alors que la troisième grande guerre ninja faisait rage et que Konoha, grâce au Yondaime Hokage, gagnait de loin le conflit général, une entité connue sous le nom de Kyubi, attaqua le village. C’était le démon renard aux neuf queux. Le seigneur des démons, et le plus puissant de tous. Il détruisit plus de la moitié du village, et tua énormément de ninjas. Il y eut tellement de morts que le Yondaime Hokage dû rejoindre le front. Sa femme avait accouché peu de jours avant, et d’après ce que l’on dit, elle serait morte en mettant au monde. Yondaime était le plus fort de tous les ninjas, à tel point que les pays en conflit ordonnaient le repli des troupes lorsque que celles-ci venaient à le rencontrer. Alors il partit au combat. Ce fut un combat terrible, mais hélas, Kyubi était invincible. Le Yondaime prit alors un enfant qui venait de naître, et aurait scellé au fond de l’âme l’esprit du démon renard. Il mourut en accomplissant cette technique, et sauva le village de l’apocalypse qui était tombé dessus…

Mais cette fois Naruto eut une expression plus sombre, plus triste. Il fut même presque désemparé.

- Mais cet enfant, on le renia, on le frappa, on le laissa livré à lui-même et livré à la solitude. Pendant toute son enfance, il souffrit le martyre sans même savoir pourquoi, il n’était pas au courant que son âme et celle du démon n’était qu’une âme. Jusqu’au jour où il se fit des amis, et qu’il commença sa vie en tant que genin. Un jour, son meilleur ami tomba dans la folie car la vengeance l’aveuglait sur son avenir, alors il partit. Il accomplit sa vengeance, cherchant toujours le pouvoir. Mais, estimé par ses amis, et une amie en particulier car il était amoureux d’elle, le garçon accepta corps et âme de partir à sa recherche, bien que cette dernière était amoureuse non de lui mais de son meilleur ami. Ce ne fut qu’après maintes aventures que ce garçon, qu’après six ans de souffrance, de tristesse et de mort, que ce dernier revint enfin, avec à ses côté, où plutôt dans ses bras, son meilleur ami. Il lui avait fait recouvré la raison, il avait réussi l’impossible. Mais… Jamais, jamais, jamais ce garçon n’aurait imaginé que ces amis l’oublieraient, l’ignoraient, le mépriseraient, l’abandonneraient de nouveau à la solitude, alors qu’il avait tout donné pour les voir heureux. Il perdit alors à son tour la raison, mais pas pour le pouvoir, juste pour toute la haine qu’on lui avait offert en échange de sa bonté. La rancune fut telle qu’il s’exila loin, pour ne pas avoir à les détester, il partit si loin que le retrouver ne serait plus possible… Il arriva alors, plus désespéré que jamais, dans des contrées inconnues, … Puis il rencontra une femme qui lui fit redonner le goût à la vie… Et ce garçon, c’était moi, princesse.

Elle resta interdite. Elle était complètement stupéfaite.

- J’ai été haïs et méprisé toute ma vie, à cause du fardeau que j’ai là, au fond de mon âme, qui dort profondément en attendant de pouvoir émerger de nouveau.

Elle parut triste, elle souffrit pour lui, n’imaginant pas si malheureux ce garçon qui était si souriant avec elle. Elle parut encore plus affligée lorsqu’il lui dit de ne pas s’en vouloir pour ne pas avoir su. Mais malgré tout, elle voulut le réconforter comme une mère, une sœur où une femme le ferait. Elle s’assit sur ses genoux et pressa la tête de son amant contre elle. Elle le prit dans ses bras, et lui caressa le cuir chevelu affectueusement.

***

Comment avait-il pu en arriver là, pourquoi avait-il tout perdu... ? Pourquoi était-il obligé de se résigner face au destin, et comment pouvait-il faire ? Lui, il n’avait rien demandé, il n’avait jamais voulu rien de tel, il ne faisait que suivre son bonheur nouveau, jusqu'à ce qu’il soit arraché. Il serra alors le bandeau dans sa main, essayant de se réveiller d’un mauvais rêve dont il espérait l’existence. C’était trop dur, trop… Réaliste.

- Pourquoi… Tu m’avais presque promis…

[i]Il se releva très lentement, toutes ses forces l’ayant quitté. Il se mit sur ses deux jambes, avant de s’agenouiller tant la douleur était cuisante. Mû par une colère et une tristesse incommensurable, il hurla tout son désespoir dans un cri exprimant sa peine…
Et il pleura encore, et encore, et encore, jusqu'à ce que sa tête lui lance des douleurs. Mais pour lui, vide de tout, cette douleur était bien insignifiante… Il ne ressentit alors plus la douleur, pour ressentir un besoin d’être en compagnie de quelqu’un. Il se releva alors, et cette fois, resta bien debout. Le monde était silencieux, il s’en accommoda… Et il se mit à marcher, de ce pas titubant… Il s’était décidé, il savait où aller. Mais, tout en marchant, son esprit s’en rappela alors… [/i]

***

Quatre jours auparavant…

Une immense boule de feu venait de frapper sans ménagement la muraille, et avait littéralement explosé le secteur est de cette dernière. C’était une ruse des plus astucieuses. Les soldats du pays du blé croyaient que le pays du soleil relancerait son assaut au levé du jour depuis l’ouest, le soleil avec eux. Mais à leur grande surprise une boule de feu arriva par l’arrière et plongea droit sur le bastion, qui explosa en mille morceau, accompagnant la garnison dans les abysses. La pagaille et la panique étant semées chez les soldats défenseurs, les assaillants en profitèrent alors et envahirent dans un assaut de rapidité la muraille extérieure.
Les samouraïs en faction furent décimés très rapidement dans une charge chaotique digne des anarchistes… Il n’y eut aucun survivant, et la grosse partie du fort fut perdue en l’espace de quelques minutes.

Naruto et la princesse sortirent en trombe des bâtiments renforcés, armés exactement comme la veille. Ils coururent jusqu’en haut des murailles intérieures, analysant la situation dans une anxiété sans égale. Ce fut alors une seconde explosion qui retentit, cette fois sur la muraille intérieure, de front. Une brèche béante dans la forteresse se créa et un front prit place dans la brèche, les samouraïs tentant vainement de retenir l’ennemi.
Mais sur la muraille, ce ne fut pas le calme non plus, l’assaut continuait, et les deux jeunes durent prendre part au combat. Pendant plusieurs dizaines de minutes, tout se passa de façon monotone, jusqu'à ce que Naruto entende clairement : « Katon ! Boule de feu suprême ! » Une immense boule de feu fonça sur lui, la princesse et les soldats à ses côtés.
Nadeshiko eut une expression complètement tétanisée, ainsi que ses acolytes. Naruto ne le vit pas de cet œil, et composa alors une série de sceau, pour finir sur celui du coq. « Fuuton ! Barrière de vent ! » La boule de feu percuta alors un mur invisible dans une immense explosion. Le silence tomba soudainement, tous ayant arrêté de se battre, regardant l’endroit du conflit des deux entités, n’ayant encore jamais vu d’homme capable de tel pouvoir.

Nadeshiko n’en revint pas, Naruto avait bloqué avec elle ne savait quoi la technique, alors ce dont il lui avait parlé était vrai, le jour où il lui avait fait un cour sur la maîtrise du ninjutsu. Elle regarda tour à tour les soldats du pays du soleil, ceux-ci se repliant très lentement…

- Recule, prononça gravement Naruto, un ton qu’elle ne lui avait jamais découvert. Le véritable combat va commencer…

Avec une inquiétude, elle s’exécuta alors, laissant Naruto à plusieurs mètres devant, seul. Il bougea les bras, et fit les mudra du singe. Son manteau alors orangé aux flammes noires prit la teinte noire et les flammes rouges sanguines. Comme un mirage, doucement, un homme apparut devant le jeune shinobi blond. Ce dernier avait une tenue à faire peur. Elle était toute noire, collant à la peau, faites pour l’assassinat.
Dans ses mains, deux dagues d’assassin que Naruto ne connaissait que trop bien, et une écharpe rouge en lambeau dont les deux extrémités retombaient jusqu’à ses cuisses. Le bas de son visage était caché par un masque jusqu’au nez, et son œil droit était recouvert parfaitement par ses cheveux bruns. Cet homme rappelait étrangement Kakashi de Konoha. Ils se mirent l’un devant l’autre.

- Comme on se retrouve Naruto-san.

- Ashura-san. La dernière fois que nous nous sommes croisés, je croyais que tu étais mort. Je vois que tu as retenu des leçons.

- Et moi je vois que tu n’es plus l’assassin d’autre fois, c’est un gâchis. Délaisser notre ligue d’élite pour de pathétiques personnes.

- Gâchis ? Et qui t’as dit que je ne l’étais plus… ? J’ai appris à ne pas suivre de mauvais chemin, de plus, tu te trompes, dit-il gravement en entamant une série de mudras.

Dans un éclat lumineux, puis infiniment sombre, Naruto changea totalement d’apparence. Il se revêtit d’une tenue noire moulante sur tout le corps, ainsi que des deux écharpes rouge sombre descendant au bas de son dos comme des voiles de terreurs, à l’image de l’homme devant lui. Il portait deux dagues d’un noir de jais. Sa masse de cheveux retombait tout autour de sa tête, et cachait son œil droit, l’œil gauche étant devenu glacial.
Nadeshiko ne comprenait pas, Naruto était comme cet homme qui les avait attaqué avec une immense boule de feu, elle ne reconnaissait plus son Naruto. Malgré qu’elle lui fît confiance, elle frémit. Elle s’inquiéta de la tournure des évènements.

L’homme dénommé Ashura sembla lui aussi surpris. Il parut un instant apeuré, avant de fixer le seul œil visible du blond.

- Nous allons donc nous affronter. Ici et maintenant Ashura. Et je te tuerais une bonne fois pour toute.

- Effectivement. Tu me tueras peut-être, mais je fais le serment que je t’y emmènerais aussi, pour avoir déserté notre ligue et pour avoir l’audace d’en revêtir l’uniforme.

- Faire des serments à tout va te conduire droit en enfer, mais comme tu y es assurément, aucune peine a avoir. Assez parlé !

Naruto, dans un mouvement que personne ne vit, disparut et réapparut à la seconde devant son ennemi. Ashura lui asséna un coup en premier, que Naruto para aisément avant de riposter d’un coup de pied qui fut paré facilement à son tour. Un échange de Taijutsu commença alors entre les deux entités, mais Naruto avait l’avantage.
Pendant plusieurs minutes, les deux hommes enchaînèrent coups sur prises sans s’arrêter et sans en subir de réels dégâts. Mais Naruto repoussa violemment son adversaire avant de composer plusieurs sceaux d’une rapidité extrême. Puis il se stoppa sur le sceau du tigre et sauta d’un bond en arrière.

- Katon ! Le souffle du dragon !

Il plaça un doigt sous sa bouche, et souffla aussi fort qu’il put. Un immense souffle enflammé fonça droit Ashura, qui n’eut d’autre choix que de sauter haut dans le ciel pour esquiver la charge enflammée. Mais il avait oublié que chez les siens, autrefois, Naruto était l’un des plus terribles.
Il leva la tête, Naruto apparut comme s’il était sortit d’un trou noir. Il le frappa si fort qu’il partit s’écraser sur la muraille. Il se rattrapa avec la même grâce féline que Naruto, et regarda dans les hauteurs, personne…

- Derrière, sombre idiot. C’est le principe même des assassins, attaquer dans le point mort d’un être humain.

Ashura se retourna alors, mais ne vit rien. Soudain, un kunaï pressa contre sa gorge. Ce dernier glissa alors, mais dans un effort surhumain, Ashura mit sa main entre le kunaï et sa gorge. Ses doigts furent alors coupés. Il gémit brutalement de douleur, mais se ressaisit. Son serment fait à tort ne l’empêcherait pas de briser totalement son ennemi.
Si Naruto était plus fort que lui, sur le plan sentimental, il ne l’était pas. Il savait quoi faire… Ashura fit une feinte que son adversaire n’esquiva pas, et alors qu’il battait en retraite,
Ashura cumula tout son chakra dans ses poumons pour faire son plus fort jutsu Katon. Une immense boule de feu fusa alors, mais pas sur Naruto… Sur la forteresse. Naruto n’en crut pas ses yeux, il n’arriva pas à parer la boule de feu, et la forteresse vola en éclat sous l’explosion digne de la boule de feu qui l’avait percutée…

Il se sentit alors vide de tout, sous les cris d’agonie de ses amis et soldats, mais par-dessus tout, de cette vision apocalyptique, tout en sachant que la princesse était là, parmi le brasier, ce fut comme un déclic.

- Nadeshiko ! Non !

Il retomba au sol, sans réaliser qu’il était sous la portée de l’attaque de Ashura. Il courut comme un dératé au milieu des décombres et des cadavres incendiés et carbonisés, dans l’espérance de trouver la femme de sa vie saine et sauve.
Les larmes lui coulèrent abondamment des joues, il venait de reprendre son apparence normale. Mais rien, aucune trace de sa princesse. Il tomba à genoux en criant toute sa rage et la force de sa haine le poussa à se relever pour assouvir sa vengeance. Ses yeux devinrent rouges sang, son aura devint maléfique, et il leva la tête vers l’homme qui redescendait de son saut.

- Je vais te tuer ! hurla-t-il à la limite de la folie, les sanglots dans la voix.

Le combat qui était alors censé se dérouler dans la loyauté et l’honneur, prit une tournure macabre. Naruto se jeta sur lui sauvagement et le combat se décala hors de la forteresse en ruine, pour virer à plusieurs lieues de distance. Sans voir le coup venir, Ashura fut éjecté à plusieurs dizaines de mètres très rapidement, mais Naruto plus rapide encore, le réceptionna d’un coup de poing en plein ventre, puis en joignant ses deux mains, l’envoya s’exploser contre le sol. Il atterrit ensuite, regardant la dépouille de l’homme, enfoncé dans le sol, apparemment mort du choc. Mais celui-ci ricana lentement, en relevant la tête dans un ultime effort.

- T’es mort … jubila-t-il avant de révéler partout sur son torse des dizaines de parchemins explosifs.

Malheureusement, Naruto n’eut pas le temps de mettre en place une défense, et du se protéger avec la maigre défense que représentait ses bras… Il fut soufflé par l’explosion, ses chairs, littéralement déchirées et brûlées. Il retomba mollement sur le sol, dans un soupir mal placé. Il était en sang, et sa raison de vivre étant perdue, tout son métabolisme cérébral était atteint.
Plus aucune analyse de la situation, aucune douleur tellement elle était forte autant physiquement – L’explosion subit de plein fouet- que moralement – Il avait assisté à la fin de son pays et de son amour en l’espace de quelques secondes…- Il était fini…

***

Il avait alors finit de la sorte, se déplaçant du mieux qu’il pouvait depuis quatre jours, sans dormir ni manger ni boire. Il avait une seule idée en tête, retourner à Konoha no kuni. Il voulait ne revoir ne serait-ce qu’une fois le visage de ses anciens camarades, avant de rendre l’âme. Nadeshiko, Nadeshiko, ce mot lui revint à la bouche durant des jours et des jours. Il marcha si longtemps qu’a un certain moment, il ne sut même plus combien de kilomètre avait-il fait… Il était desséché, crevé, ses cernes étaient immenses, et sa peau n’avait plus rien d’une peau…

La pluie se mettait à tomber, et bientôt, d’immenses terres désertiques à perte de vue…. Le pays du vent…

Il y était enfin… Après des jours de marche sans s’arrêter…




Voila donc le premier chapitre, qui n'est pas vraiment une intro xD

J'ai retouché le sénario plusieurs fois pour quelques incoérences, et au final, je l'ai si transformé par endroit que cela sentira certainement le surfait, malheureusement. Si vous le percevez, dites-moi où s'il vous plait, car je ne sais pas vous, mais moi, j'ai beaucoup de mal à supporter le surfait, c'est l'automatisme de la fiction, qui nous éloigne de l'atmosphère humain qu'on aimerait donner, quoi qu'il en soit, prévenez moi au cas où, ca me rendrait beaucoup service !

Je n'en suis donc qu'à un "stade expérimental" de cette histoire car pas mal de choses seront à changer, mais j'aimerais d'abords avoir l'avis de certaines personnes comme le grand sasukehokage qui prendra la peine -je l'espère- de lire cette oeuvre, ainsi que les laziers *rire sadique* Je vous attends niark !

Je dédis par ailleurs cette histoire à ma fiancée, la chaire de ma chaire, j'ai nommé Joséphine, qui lira cette histoire, tu sauras te reconnaitre ma chérie ! ^^




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