Fiction: Un pour tous et tous pour un jinchuriki

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La route jusqu'au village qui demandait de l'aide ne fut pas très longue, à peu près trois jours, comme de Suna à Konoha. Marcher en dehors de son bureau détendait Gaara. Il était content d'être Kazekage mais remplir des papiers, à la longue c'était lassant. Surtout quand les ninjas manquaient terriblement. Il essayait de faire des recherches sur l'Akatsuki pour aider son homologue de Konoha et surtout son ami Naruto. A ses yeux, c'était ça la priorité. Mais il ne pouvait négliger les autres missions. Cela l'embêtait car il ne pouvait donc pas faire grand chose par rapport à l'Akatsuki.

Le paysage était monotone, Gaara fut content d'arriver à destination. Le village était petit, sombre, et entouré d'une grande forêt obscure. Le jeune Kazekage passa les portes et vit tout de suite l'objet de la mission. Le village était attaqué par des ninjas, peu nombreux, qui semblaient assez forts vu le nombre de blessés, les quelques morts et la difficulté qu'avaient les habitants à les repousser, ou peut être que le village était tout simplement très faible.

Des cris de terreur se faisaient entendre. Gaara s'approcha des attaquants. Du sable sortit de sa gourde, il commença le combat.


Pendant ce temps à Suna, Kankuro s'amusait comme un fou. Il voulait faire de Temari son esclave. Vu qu'il était Kazekage remplaçant, elle était censée lui obéir. Il lui demanda de faire des quantités de choses humiliantes, stupides et pénibles.

Il avait établi une liste comprenant: nettoyer le bureau puis la maison du Kazekage jusqu'à les faire briller, ensuite laver tout ses habits, puis lui faire du thé et le repas, et bien sur, le laisser prendre sa douche en premier.

- Stop, ça suffit! cria-t-elle lorsqu'il lui exposa toute sa liste. Il n'y a aucune raison que je t'obéisse comme ça! D'abord, tu n'es même pas Kazekage, de plus, tu n'as pas l'autorisation de prendre les gens pour tes esclaves!

Merde, se dit le marionnettiste. Il avait espéré qu'elle soit assez stupide pour lui obéir au doigt et à l'œil, mais sa sœur possédait apparemment un minimum d'intelligence pour refuser. Mais tant pis, il avait un plan deux.

- D'accord d'accord, je reconnais que ce que tu dis est juste. Mais dorénavant quand tu t'adresses à moi, appelle-moi Kazekage-sama. Et j'ai quelque chose pour toi que tu n'auras pas le droit de refuser. Je vais te donner des missions, de rang D car c'est ton niveau. Si tu ne les fait pas, cela reviendra à un échec. Et un échec à une mission de rang D, pour une Junin, c'est un peu humiliant non?

Temari bouillonna. Ca, il avait parfaitement le droit. Et s’il marquait dans ses statistiques un échec à une mission de rang D, ce serait une vraie honte pour elle. Temari effectua donc toutes celles que Kankuro lui donnait, mais elle n'avait pas l'intention de le laisser s'en sortir comme ça. Au retour de Gaara, il allait le payer.

Ce village était effectivement faible. Gaara n'avait même pas eu le droit à un combat. Dès qu'il en eut attaqué un avec son sable, sans aucune difficulté, les autres tremblèrent de peur, et quand le sable se resserra, ils partirent en courant. Gaara relâcha donc son étreinte et laissa le dernier détaler comme un lapin.

Il n'était plus violent, il ne tuait plus inutilement, mais il était venu ici pour se distraire un peu et il n'y avait aucune action. Cela l'énervait, il aurait mieux fait de rester à son bureau faire ses papiers et d'envoyer Kankuro ici.

Voila donc pourquoi son frère réussissait ses missions si facilement, si c'était ça le niveau du rang B... Enfin, toutes les missions de ce rang n'étaient pas si simples, il n'avait juste pas eu de chance. Il décida donc d'aller passer ses nerfs dans la forêt.

Il s'engouffra dans l'obscurité des arbres, marcha un peu pour s'éloigner du village qui risquait de le prendre pour un fou, choisit une cible et lança son Sabaku Kyu. Il resserra son poing et des morceaux d'écorce voltigèrent. Cela l'apaisa, ça faisait du bien. Tout à coup, il entendit un grognement derrière un buisson.

Il s'approcha doucement mais dès qu'il apparut devant lui, le loup responsable du bruit s'enfuit. Mais derrière ce buisson où s'était trouvée la bête quelques secondes auparavant, il y avait quelqu’un d'autre.

Gaara s'avança pour mieux voir, l'obscurité dissimulant cette personne. C'était une jeune fille, elle sursauta et recula à l'approche de Gaara. Elle est sauvage, se dit il. D'ailleurs ses habits prouvent qu'elle n'a surement pas l'habitude du confort. Elle portait un tee shirt noir et un pantalon bleu, comme ses cheveux et ses yeux, tout déchirés et sales. Elle même était couverte de terre. Son visage était écorché et reflétait une profonde terreur et un grand épuisement. Gaara se demanda ce qu'elle faisait ici.

- N'ai pas peur, dit-il doucement. Je ne te veux pas de mal.

Mais ses paroles n'eurent pour seul effet que de renforcer les tremblement de la jeune fille. Comment lui parler, se demanda Gaara. En même temps, en voyant l'arbre exploser grâce à ma technique, elle n'a put que me prendre pour un fou. Quel idiot j'ai été! Le jeune Kazekage tenta de se rapprocher d'elle et se mit à son niveau, à genoux. Elle se mit à trembler plus que tout. Elle semblait vouloir s'enfuir mais était sans doute trop appeurée ou trop faible pour cela. Ils étaient proches maintenant, et Gaara pu voir l'effroi sur son visage. Pourquoi avait-elle si peur? Il ne savait comment s'y prendre. Il tenta:

- Que fais tu seule ici?

Aucune réponse, juste des tremblements plus forts. On aurait dit un animal sauvage, un pauvre chien abandonné. Comment s'y prenait-on pour les apprivoiser? Il fallait du temps, et Gaara ne pouvait se permettre de rester trop longtemps ici. Pourtant, il ne bougea pas pendant un bon moment.

Cela produisit un effet positif car les tremblements de la jeune fille se firent plus légers. Gaara eut un sourire. L'expression de celle qui se tenait devant lui était maintenant pleine d'étonnement. Il y avait du progrès, Gaara fit donc une nouvelle tentative.

- Tu es toute seule?

Elle ne répondit pas. Savait-elle parler?
- Pourquoi es-tu seule ici? Ré-essaya-t-il gentiment.

Elle sembla vouloir parler mais n'en eut pas le courage. Gaara ne voulut pas la brusquer de peur de l'effrayer mais il voulait savoir ce qu'elle faisait ici pour ainsi essayer de l'aider.
- Est-ce que... tu es perdue?

Elle fit non de la tête. Bien, elle comprenait donc ce qu'il lui disait, et répondait à ses questions par des signes de tête. Peut être était-elle muette.
- Est-ce que... personne ne veut de toi? Tenta-t-il.

Cette fois, elle approuva. C'était donc ça. Elle était abandonnée, rejetée? Que pouvait-il faire si c'était le cas?
- Tu veux que je te ramène au village? proposa-t-il.

Elle hocha la tête en signe de négation, l'effroi revenant sur son visage.
- D'accord, d'accord, la calma-t-il. Ils... ils ne veulent pas de toi?
- Hm, fit-elle faiblement en acquiesçant.

Alors elle était bel et bien rejetée. Gaara éprouva soudain du dégout pour ce village qu'il venait d'aider, il regretta même de l'avoir fait. Il ne savait pas pour quelle raison ils la rejetaient, mais aucune ne pouvait être valable pour laisser quelqu’un vivre dans une forêt. Ayant été rejeté dans son enfance, il ne pouvait qu'avoir pitié d'elle et envie de l'aider. Une telle vie, c'était bien trop cruel. Gaara ne pouvait se résoudre à la laisser comme ça.

- Tu veux venir avec moi? proposa-t-il gentiment.
- Non, non c'est pas... la peine.

Gaara dut tendre l'oreille pour entendre ces mots. Au moins, elle savait parler. Elle avait refusé son offre, comme il s'y attendait. Elle avait sans doute trop peur mais ne pouvait préférer la vie menait à une vie normale.

Ayant vécu seul, il le savait très bien. Les yeux de la jeune fille commençaient à se fermer. Elle avait l'air si épuisée, si faible. Gaara s'apprêta à renouveler son offre mais elle se mit soudain à basculer vers l'avant. Il tendit ses bras et la rattrapa. Elle s'était évanouie. Elle avait besoin de soins. Il décida de la ramener à Suna, au moins pour la soigner, après il verrait bien.

Gaara se leva et, la jeune fille dans ses bras, prit la direction de Suna. Il remarqua que ses bras, ses jambes et tout son corps étaient d'une grande maigreur. Elle ne devait pas beaucoup manger dans la forêt.
Gaara se demanda d'ailleurs depuis combien de temps elle y était, et quelle était la raison de son évanouissement. La faim y était sans doute pour quelque chose. En parlant de ça, cet imbécile n'avait pas pris assez de provisions pour le retour, sinon il aurait pu la nourrir.
Il se maudit et força l'allure pour arriver le plus vite possible à son village. Lui aussi allait avoir faim mais il ne s'en soucia pas, il n'en mourrait pas. Heureusement il avait encore de l'eau, dans le cas contraire s'aurait été plus dangereux. Il garda sa gourde pour la traversée du désert.

Quand il arriva devant cette étendue de sable, la grosse chaleur qu'il avait quittée pour sa mission se fit sentir. Mais il faisait tout de même moins chaud qu'à son départ. Le temps était plus proche de la température habituelle de Suna.

Gaara s'arrêtait de temps en temps pour faire boire la jeune fille toujours évanouie. Il commençait à s'épuiser mais ne se reposa pas, ne dormit pas. Ne pas dormir, il connaissait de toute façon, mais maintenant qu'il s'y était habitué il trouvait tout de même cela bien agréable.

Gaara ne prit même pas trois jours pour effectuer le voyage qui en avait prit presque 4 à l'allé. Elle était toujours évanouie lorsqu'il arriva devant les portes de Suna.



Voila fini!
J'espère que ça vous a plu et à plus!

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