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Fiction: La Third Gen

Depuis l'attaque de Pain, Konoha a bien changé. Deux gouvernements se chevauchent. Celui de Danzou le Rokudaime et celui de Tsunade, officieux. Naruto s'est exilé durant trois ans, sous la tutelle du Jinchuriki d'Hachibi, et plus personne n'a la moindre nouvelle de ce dernier. Mais de récents échos, le ramènent au grand jour, tandis que l'Akatsuki reconstitué se lance à sa poursuite et celle du Jinchuriki d'Hachibi.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure | Mots: 30645 | Comments: 84 | Favs: 123
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Arkinslize (Masculin), le 06/06/2009
Les chapitres calmes continuent, bien que celui-ci le soit un peu moins. J'espère que vous prenez toujours autant de plaisir à lire ma fiction. Le meilleur reste à venir, car l'histoire commence tout juste à bien se mettre en place.

C'est bête à dire, mais Kishimoto avait fait un arc Suna pour les débuts de Shippuden; j'en aurais fait un également. Une envie inconsciente de plagier sans doute ;)

Et maintenant ce sera un arc... Non mais vous croyez que je vais vous gâcher le suspence comme ça :p





Chapitre 9: Migration: La fuite mais pour qui?



Sakura faisait face à ses opposants. Chaque membre du quatuor de la Racine l’encerclait dans l’ombre, attendant le bon moment. Un instant de faiblesse et à eux quatre, ils l’immobiliseraient. Ses sens affûtés à l’extrême, la concentration de la jeune femme atteignait son zénith. Elle ne connaissait pas leur niveau ; mais ce qu’elle savait de l’Anbu actuel et de Danzou portait à croire que ses adversaires n’avaient pas non plus connaissance du sien, voir s’en faisaient une idée déformée… S’ils figeaient leurs a priori sur le compte rendu de son combat à Suna contre le maître marionnettiste de l’Akatsuki Sasori, ces derniers risquaient de tomber de haut. Si celle-ci devait aujourd’hui affronter de nouveau le défunt, elle n’aurait pas à se rabattre sur les compétences d’une vieille femme à la retraite comme Chiyo-sama…

Soudain, un glissement presque imperceptible sur sa droite attira son attention. Elle leva le menton juste à temps pour éviter un Kunai, puis para une pluie de shurikens. Pressentant une seconde salve, la Kunoichi réagit au quart de tour. S’éclipsant dans un double saut périlleux arrière, elle se rabattit au sol en se contorsionnant gracieusement. Ses poings se chargèrent de Chakra, bien plus qu’autrefois. Les membres de la Racine frémirent. Tandis qu’elle prenait son élan pour pilonner le sol, elle pensa :
« Maman, papa… Excusez-moi, mais c’est pour la bonne cause… »

Son poing percuta le sol avec la force d’un obus, le Chakra libéré ravagea les lieux. L’onde de choc retourna les dalles du carrelage, fractura les murs, puis les balaya au loin. Un cratère de cinq mètres d’envergure et profond de la moitié, lui-même inscrit dans une fosse plus vaste, témoignait de la brutalité de l’attaque. Des blocs de roches et de tuiles s’écroulèrent sur Sakura et l’Anbu. Tous tentèrent de déguerpir, mais la disciple de Tsunade saisit sa chance. Un homme masqué moins agile que les autres se fit envoyer bouler dans les décombres par une plante de pied d’une puissance surhumaine. Un autre se brisa l’omoplate sous le poids d’un débris de plusieurs quintaux.

Le déluge de roches terminé, la Chuunin se retira cérémonieusement des décombres. Le chef du quatuor soutenait son compagnon blessé à l’omoplate, tandis qu’un autre se remettait tant bien que mal de cette attaque fulgurante. Celui-ci en avait vraisemblablement plus souffert psychologiquement que physiquement. C’est alors qu’un sifflement l’interpella. Elle dévia le Kunai d’un geste évasif sans même le voir. Regardant dans la direction d’où provenait le lancer, Sakura reconnut le jeune homme masqué qu’elle avait envoyé s’effondrer dans les ruines. Son masque au faciès de chien déchiqueté perlait en abondance d’un liquide écarlate. Le ninja de la Racine vivait ses derniers instants… S’avançant vers le mourrant, elle le souleva par le col.
— Qui vous a donné l’ordre de malmener ainsi ma famille ? l’interrogea-t-elle à deux doigts de s’emporter. Ils ne sont même pas ninjas ! Parle enfoiré ! »

L’Anbu agonisant cracha un flot de sang. Inquiète, la jeune femme relâcha un peu sa prise. Saisissant sa chance, le shinobi tenta de lui transpercer le crâne avec une lame aiguisée dissimulée sous sa manche. Remontée comme jamais, la Kunoichi n’eut aucun mal à lui casser le bras. La victime poussa un cri déchirant qui terrifia les deux autres membres de son équipe toujours en vie. Elle l’avait bien compris : Convaincus de pouvoir mater une Chuunin, ils assumaient malgré eux les frets de la désinformation de leurs supérieurs. Elle n’était plus une Chuunin… Même si celle-ci en avait encore le grade.

Comprenant que le mourrant ne dirait rien, elle le renvoya à son agonie en le rejetant dans les débris poussiéreux. Reportant son attention sur les deux autres membres de la Racine, elle les étudia plus attentivement. A présent, la Kunoichi ressentait presque leur peur ; bien qu’elle ne puisse s’en assurer grâce à leurs masques. Leur garde était plus défensive, plus craintive… Cette dernière n’était plus imprégnée de l’assurance des débuts de leur confrontation. Lorsqu’elle pointa ses paumes de main vers leur torse, le duo survivant prit la fuite.
— Vous ne pensez quand même pas que je vous laisserai appeler du renfort… s’indigna Sakura, en observant leurs déplacements précipités. « Technique médicale du Marionnettiste ! »

Deux fils de Chakra très denses jaillirent de ses paumes et fusèrent à la vitesse d’une torpille explosive sur les deux fuyards. Lorsque l’extrémité des filaments leur toucha le dos, leur corps s’illumina de veines bleutées, signe de la ramification du fil porteur du Jutsu. On aurait dit des pantins fluorescents. A ce stade, elle pouvait influer et contrôler n’importe quel muscle, organe, nerf et capillaires sanguins. Pour l’instant, elle se contentait de les maintenir immobiles dans les airs, mais il faudrait tôt ou tard qu’elle s’en débarrasse.

Récupérant le contrôle des filaments lumineux au bout de ses doigts, la jeune femme fit osciller deux d’entre eux. Sur le coup d’une injonction quasi absolue, les deux hommes masqués s’incrustèrent dans le sol. Toujours conscients, les deux envoyés de la Racine essayaient encore de se dépêtrer de l’emprise des fils. Sakura choisit la solution la plus simple : Dépourvue de sentiment, une courte brise parcourut les filaments de Chakra.

Quelque part sous le cortex cérébral des deux hommes marionnettes, des endomorphines furent secrétées en abondance par l’hypophyse et l’hypothalamus de chacun. Ces puissants analgésiques anesthésièrent légèrement les deux shinobis, qui furent plongés dans un état second. Dans le même temps, la ninja médecin leur injecta par le biais du Jutsu une sérieuse dose de mélatonine, également appelée hormone du sommeil. L’effet fut immédiat : Les deux Anbus s’écroulèrent de fatigue, littéralement projetés dans un monde sans rêve.

Excédée par la tournure des évènements, la Kunoichi retourna auprès de ses parents, plus atteints psychologiquement que blessés physiquement. Les transporter clandestinement ne serait pas facile. Il valait mieux se mouvoir à découvert et profiter du désordre ambiant. De larges et confus nuages gris ensevelissaient les cieux, signes d’un orage prochain. Peu superstitieuse, ces cumulonimbus présageaient de mauvais augures. La pluie dissimulerait leurs traces, mais ralentirait leur progression. De plus, l’état de sa famille tendait à indiquer qu’il ne supporterait pas longtemps une traversée au pas de course, sous un déluge de filets d’eau.
— Il va falloir presser le pas, précisa l’unique fille des Haruno ; il risque de pleuvoir… »

Son père, conscient de la situation, acquiesça avant de se mettre en marche. Sa femme le suivit par dépit, malgré les sourires encourageant de Sakura. S’échappant d’une longue ruelle au sol granuleux, une explosion retentit sur leur gauche. La jeune Chuunin aux cheveux roses reconnut un Kiba agressif, accompagné d’un énorme chien blanc aux crocs relevés. Recourant au Mimétisme Animal, une des nombreuses techniques claniques des Inuzuka ; le reste de son clan le talonnait. Réputés comme des combineurs de Ninjutsu et de Taijutsu, une dizaine de ninjas envoyés par Danzou reposaient déjà lacérés et à moitié mort sur le portail donnant accés au quartier du clan. Visiblement, Kiba avait également été sous-estimé. Toutefois, de conséquents renforts approchaient et la victoire semblait incertaine.

Ayant elle-même du se dégager d’une situation périlleuse, Sakura le laissa à ses problèmes. Il était fort et ce n’était pas en l’aidant qu’elle parviendrait à mettre ses parents à l’abri… Silencieuse et profitant de l’intensité des combats, elle et sa famille se frayèrent un chemin jusqu’à l’entrée du village. Une centaine de Chuunins alignés, ainsi qu’une vingtaine d’Anbus attendaient les fuyards avec impatience. La Kunoichi eut alors la bonne idée de bifurquer dans une autre direction.

Quittant l’allée centrale, elle choisit de perforer l’un des murs protecteurs de Konoha. A quelques huits cents mètres de la porte de sortie officielle, des remparts en béton de douze mètres de hauteur s’étendaient à perte de vue. La jeune femme fit signe à ses parents de reculer, puis abattit le mur en libérant une immense quantité de Chakra avec son poing. La muraille vola en éclat, la déflagration engendra une énorme brèche. Cette ouverture béante compliquerait la tâche des sous-fifres de Danzou, tout en permettant aux ninjas les plus proches de s’évader avant l’arrivée de nouvelles unités. Finalement, en vue de sauver ses parents, elle en avait aidés bien plus que prévu. Sa force légendaire était somme toute une perle rare en Konoha.

Toujours aussi avertie, elle ne resta pas les bras croisés pour autant. D’un geste hâtif de la main, elle indiqua le chemin à ses géniteurs ; lesquels s’y précipitèrent sans une once d’hésitation. Leur escapade sous le feu ennemi les avaient traumatisés plus que de raison. Sakura comprenait cependant leur réaction. Tandis que sa famille couraient bruyamment, sans faire preuve de la moindre délicatesse avec la terre ; leur fille se chargeait d’effacer leurs traces : il serait bête de mener Danzou à la nouvelle planque de la Résistance que Tsunade et ses shinobis avaient eu tant de mal à bâtir.

Bientôt ils s’engouffrèrent dans la vénérable forêt de Konoha, qui cernait l’ensemble du territoire du Pays du Feu. Son atmosphère habituellement sécurisante et rassurante, avait laissé place aux ténèbres et l’épouvante. Ces arbres parfaits pour embusquer un bataillon ennemi, perdaient de leur attrait dès lors qu’on était poursuivi par des shinobis de son propre village. En temps normal, des éclaireurs guettaient en permanence l’arrivée ou le départ d’un individu douteux. L’absence de manifestation de ces derniers rendait donc la situation encore plus insupportable qu’elle ne l’était déjà.

Soudain, une odeur plus que reconnaissable frôla ses narines. Son organe olfactif plus éveillé que jamais s’en cambra de dégoût. En ces lieux, la mort régnait. Un pestilentiel effluve de cadavre en décomposition englobait la zone. Les croassements des charognards résonnaient à des kilomètres à la ronde, tandis qu’ils tournoyaient au dessus de leurs têtes. Quelqu’un était mort… Mais qui ? Un fugitif tout comme elle, ou un de ceux qu’elle était sensée éviter à tout prix ?

Un buisson remua en face d’elle. Se préparant au pire des adversaires, la Chuunin aux cheveux roses serra les poings à nouveau. Un homme masqué d’une demi tête plus grand qu’elle en sortit. Des mèches noires dépassaient de son masque, une épée courte dormait dans sa main droite. De la maille lui recouvrait le torse, son nombril était visible. Une voix s’exprima sous le visage peint :
— Calme toi Sakura, c’est moi… dit-elle d’un ton amical, qui se voulait apaisant. Je me suis déjà occupé de la sentinelle.

La Kunoichi reconnaissait ce timbre plat, à peine expressif. Il avait fait vite… Mais rien d’étonnant compte tenu de son Ninjutsu si particulier.
— Sai ?! s’exclama-t-elle sous le coup de l’émotion. Comment as-tu fait pour nous devancer ? »
— Qui veux-tu que ce soit d’autre, rétorqua-t-il en rangeant son masque. J’ai exploité la voie des airs en générant un Aigle d’Encre à partir de ma Toile au Monstre Fantomatique. Rien de bien compliqué pour moi… »

Elle avait vu juste. Son coéquipier avait effectivement employé sa technique secrète. Une pensée lui traversa l’esprit, tandis qu’il se remettait en marche, accompagné de l’ancien membre de la Racine.
— Dis moi Sai… l’interpella-t-elle d’un ton hésitant ; as-tu vu si d’autres membres de la Résistance avait pu s’évader du village ? Jusqu’à présent, on n’en a pas vu un seul. »

Sai, pensif, se gratta le bout du menton.
— En vérité, je n’en ai aperçu aucun… D’un autre côté c’est normal. Ils se dissimulent tout comme toi, tes parents mis à part… Cependant, j’ai vu certains de nos amis se faire prendre.

Une bouffé d’appréhension oppressa le cœur de la Chuunin.
— Qui ? osa-t-elle, en tentant de se départir de ses sentiments.
— Mmm… Choji et son père. La Racine était bien informée à leur sujet et les a piégé avec des unités de combats à distance, qui annihilaient tout éventuel engagement au corps à corps. Pour les autres, c’est plutôt à l’allure des quartiers que je me suis forgé mon idée. Si je m’en tiens à mes observations, certains clans ont été complètement matés. A savoir, les Yamanaka, les Inuzuka, les Hyuga, les Akimichi et une bonne partie des Aburame. Il y a sans doute d’autres prisonniers, mais ces zones étaient devenues inertes. Les combats n’ont pas été déplacés sur d’autres résidences ; ils ont cessé tout simplement… Et aucun clan n’aurait pu résister à une armée aussi entraînée et nombreuse que la Racine et ses Chuunins corrompus. »

Sakura accusa la nouvelle, de marbre. Son désarroi grandissant laissait place à une détresse sans nom. Cela représentait beaucoup de ninjas et certains d’entre eux étaient bien évidemment des amis. Pour la Résistance, c’était un coup dur. Une lourde perte, tant du point de vue quantitatif que qualitatif : Les Hyuga. Leurs membres étaient parmi les plus puissants. Les voir se faire clouer le bec ainsi éliminait d’office tout optimisme. Apparemment, les Nara n’étaient pas du lot. Pas étonnant, vu leur génie… Avec eux, l’espoir n’était pas perdu : On pouvait toujours espérer une stratégie de leur cru, qui réussirait malgré les contraintes, lorsque la situation semblerait définitivement perdue.
— Dans ce cas, remettons nous en route… concéda la jeune femme. Nous n’avons pas de temps à perdre ! »

Aussi agile qu’un félin, elle talonnait Sai, qui du haut de son aigle d’encre sondait les horizons. Lorsque enfin, leur groupe réduit eut suffisamment avancé, l’ancien Anbu redescendit en la priant de s’arrêter.
— Nous ne sommes plus très loin, annonça le peintre shinobi d’un ton enjoué. Mieux vaut évoluer à proximité du sol et se mouvoir sans précipitation. Il serait vraiment idiot que les gardiens nous prennent pour des espions de Danzou… Laissons leur le temps de juger de notre apparence et de nos motivations. »
— Entendu. »

Ils reprirent leur marche à un pas plus mesuré cette fois-ci. Avancer s’avéra plus difficile que prévu. La végétation s’intensifiait au fur et à mesure qu’ils progressaient dans les méandres de la flore du Pays du Feu. Les arbres étaient plus touffus, les mauvaises herbes légions. Des plantes épineuses leur écorchaient les jambes. Les quatre rescapés ne cessaient de s’entremêler dans un interminable entrelacement de lianes omniprésentes. La chaleur torride de la canicule estivale en approche n’arrangeait rien.

Bientôt, Sai dut jouer de ses lames pour se frayer un chemin assez large pour un humain de sa corpulence. La Kunoichi brûlait d’envie d’abattre tout ces arbres d’un simple coup de poing, mais la détonation révèlerait sa position à tous les ninjas à sa recherche. De plus, si des protecteurs du village caché de la Résistance erraient dans la forêt, ils risqueraient de confondre sa brusquerie avec les déboires d’une invasion ennemie.

Soudain, Sai se cogna la tête dans le néant. Perplexe, il chercha l’obstacle. Rien… Curieux, il tata le vide en face de lui. Une ridule parcourut le champ de force invisible.
— Devons-nous le briser ? proposa Sakura, en haussant les épaules.
— Certainement pas ! dramatisa l’ancien Anbu, en lui offrant un sourire contraint. Ce champ de force allie un bouclier énergétique à un hologramme de haute facture. Un ninja au moins se cache derrière pour l’entretenir… Autrement dit, notre destination se trouve juste derrière ce mur inconsistant. »
— Dans ce cas, qu’attendent-ils pour nous ouvrir l’accès ? »
— Que nous nous présentons, j’imagine… prédit son compagnon. On devra ensuite subir un test similaire à celui qui conduisait à l’ancienne planque de Tsunade. »
— Dans ce cas, qu’attendons-nous ? ironisa la jeune femme, en le lorgnant de l’œil.

Ne sachant trop comment s’y prendre, la Kunoichi colla sa bouche contre le champ de force, dans l’espoir d’être mieux entendue. A deux reprises, elle s’y frappa le front.
— Je suis Sakura Haruno, la disciple de Tsunade, déclara-t-elle d’un ton officiel. On m’a donné ordre de rejoindre cette planque. »

Pour plus de sûreté, elle présenta ses papiers d’identité. Sai fit de même. Quant aux Haruno, ils s’en tinrent à imiter leur fille ; trop effrayés pour s’amuser du caractère comique de la situation : Quatre personnes parlant à personne… Le silence leur répondit. Au bout d’une minute, la Chuunin aux cheveux roses se demanda si le village se trouvait bien là ou s’ils ne s’étaient pas trompés dans leur démarche.

C’est alors que l’hologramme s’effaça pour donner sur une vision fantasmagorique d’un Konoha miniature, de dimensions plus adaptées aux maigres effectifs de la Résistance. Un groupe de huit Chuunins prétendument portés disparus depuis des mois les accostèrent. A leur tête, Kakashi Hatake, qu’elle n’avait pas revu depuis plus longtemps encore, l’abordait. Il n’avait pas changé d’un poil : Toujours cette même tignasse hérissée grise, ce regard blasé, son œil masqué par son bandeau de Konoha… Mais malgré cela, il émanait toujours de sa personne une impression de puissance et de foi inébranlable. Le sentiment qu’avec lui, il y aurait toujours une solution. Depuis qu’on le pensait mort, il en avait coûté à Shikamaru d’imprégner son rôle. Emue, la jeune femme ne put retenir ses larmes.
— Ne pleure pas Sakura… la rasséréna le ninja copieur de sa voix grave, en la prenant dans ses bras ; dans lesquels son élève se laissa aller aux larmes. J’ai véritablement frôlé la mort et du point de vue de l’Anbu, je l’étais. Danzou… Ce faux conseiller cachait bien son jeu… Il a complètement écrasé mon équipe et moi-même, alors que nous avions su repousser la Racine sans trop de problèmes… »

Le regard de la Kunoichi se durcit. Du revers de la main, elle sécha le liquide cristallin qui coulait sur ses joues.
— Je le lui ferai payer, promis la ninja médecin, en repensant à ses parents.
Kakashi apprécia la force d’esprit de sa seule élève ; mais une ombre de consternation passa sur son visage. Un instant, la grimace fugitive de la peur assombrit l’âme de son ancien Sensei. Il semblait perdu dans un souvenir cauchemardesque. Se reprenant, il répondit posément ; comme pour refouler son abattement :
— Qu’importe ce qu’il ait pu me faire et ce que tu as pu vivre à cause de lui ; jure moi de ne jamais aller l’affronter… Il te réduirait en pièce. Cela vaut également pour toi, Sai. Ses techniques n’ont vraiment rien de naturel…
— Euh, très bien… obtempéra la Chuunin, un peu prise au dépourvue par l’attitude de son premier mentor.
— Sur ce, suivez moi, ordonna Kakashi d’un signe de la main. Je vais vous faire visiter le village. »

Curieux de nature, Sakura et Sai lui emboîtèrent le pas ; tandis que les Haruno rejoignaient une jolie demeure, qui avait été édifiée en prévision de ce genre de retournement. Ils apprirent que le champ de force entourait complètement le village et était généré par une équipe complète d’Anbus, remplacée toutes les trois heures par une autre afin d’éviter la fatigue. Au total, cinq équipes géraient le premier rempart du QG de la Résistance.

Côté architecture, on sentait le Mokuton de Yamato jusque dans le ciel. Toutes les maisons étaient de bois ligneux, souple, mais solide. La forêt avait été restructurée afin d’offrir une protection naturelle contre les assaillants, et les troncs élargis pour permettre l’insertion de bâtiments en briques. C’est ainsi que des séquoias géants étaient reliés entre eux par des ponts flottants, tandis que la micelle marquant la séparation des branches présentait un apex central sous l’apparence d’une surface plane et stable. Les guetteurs étaient sur le qui-vive en permanence, bien qu’on apercevait quelques jeunots se délecter d'un café dans un hamac à plusieurs dizaines de mètres d’altitude.

Kakashi continuait à s’enfoncer dans la ville miniature. Celui-ci leur fit ensuite découvrir les dojos de combat, ainsi que l’armurerie. La première conclusion que tira Sakura de cette visite était qu’on visait à y atteindre un niveau très supérieur à celui des Chuunins de Konoha Tout y était. De vastes pelouses parfaitement tondues, des poids, des mannequins d’entraînement, et même un cadre propice pour méditer : une large cascade de trente pieds de large, sous laquelle des poufs pneumatiques reposaient. La clinique attestait elle aussi d’une admirable activité, malgré ses faibles effectifs. Il leur fit ensuite visiter leur résidences de remplacement : des appartements sommaires, mais propres et accueillants. Cela suffirait pour rendre leur séjour hors du village agréable, bien que cela n’en soit pas le but premier.

Le talkie-walkie du ninja copieur se prit soudainement à biper. Il écouta placidement le message. Une ride se dessina sur son front.
— Message reçu. On arrive… termina-t-il avec un ton grave. Sakura, Sai… allons voir ce qu’il est advenu des autres survivants…»




Alors, le bilan est-il si dramatique que Sai le présente? Qui a réussi à s'échapper de Konoha? Vous le saurez dans le prochain chapitre... ou pas :)

PS: je n'y pensais plus vraiment, mais si vous tenez à avoir d'autres fiches personnages de type Databook, comme je l'avais fait pour Naruto, Sasuke et Anju dans le chapitre 6; demandez le moi par mp ou dans un commentaire.




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