Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La Third Gen

Depuis l'attaque de Pain, Konoha a bien changé. Deux gouvernements se chevauchent. Celui de Danzou le Rokudaime et celui de Tsunade, officieux. Naruto s'est exilé durant trois ans, sous la tutelle du Jinchuriki d'Hachibi, et plus personne n'a la moindre nouvelle de ce dernier. Mais de récents échos, le ramènent au grand jour, tandis que l'Akatsuki reconstitué se lance à sa poursuite et celle du Jinchuriki d'Hachibi.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure | Mots: 30645 | Comments: 84 | Favs: 123
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Arkinslize (Masculin), le 10/05/2009
Bon pour moi on arrive dans ce que j'appelle des chapitres de transitions. Chiants(ou pas) à lire individuellement, mais qui replacés dans leur contexte et lus à l'affilé, passent trés bien.

Cela signifie moins d'actions, mais bon en raison des chapitres précédents ça ne fait pas de mal non plus :p





Chapitre 8: Bouleversement



Un shinobi à la chevelure blonde hérissée, aux yeux bleu océan et d’humeur lasse s’extirpa non sans mal de l’Antre de Shukaku. En définitif, ce garçon s’était simplement sacrifié pour ces idées, ni plus ni moins. Rien qu’en imaginant cela, il ne pouvait s’empêcher d’éprouver de la pitié à son égard. Il fut un temps où lui-même aurait tout donné pour réaliser son rêve d’Hokage. A présent… Il avait d’autres priorités.

Alerté par son mode Sennin, il jeta un regard significatif, sévère, à l’homme aloès qui terminait de se fondre dans le sous-sol des dunes désertiques. Malgré la distance, il saisit le sens des mots que lui susurrait le sinistre espion et nettoyeur de l’Akatsuki. Il se reverrait… De cela, il en était convaincu. Ce dernier avait tout de même esquivé son Fuuton Rasenshuriken ; mais de justesse. Son intérêt pour cette organisation criminelle ne se limitait donc pas à sa seule adresse. Si la force était la qualité maîtresse, celle-ci aurait envoyé quelqu’un d’autre pour observer. Cet individu à deux visages possédait donc quelque chose de plus, qui le rendait unique et plus important que de simples pions.

Une aveuglante et bruyante explosion de lumière vint perturber sa réflexion. Il en avait presque oublié le funeste mais inexorable destin de chacun de ses shurikens de Chakra. Le Nukenin de Konoha s’assit un instant et profita paisiblement du spectacle, fêtant la fin de cette longue bataille. Une boule de lumière s’étendit à quelques kilomètres de sa position, derrière une imposante colline de sable, qui lui masquait l’essentiel. De son reposoir improvisé, il n’apercevait que le sommet de la supernova de Chakra bleuté qui se dilatait avec le même dynamisme qu’un feu d’artifice.

Il entendit soudain des cris hilarants de stupéfaction à proximité des remparts démolis du Village Caché de Suna. Les villageois sortaient tour à tour de leur cachette et découvraient ahuris la beauté hypnotisante de cette stridente sphère lumineuse. La plupart n’y voyait qu’une façon de sacraliser et commémorer leur victoire sur les envahisseurs d’Iwa et Kira ; mais d’autres se montraient plus suspicieux et lui lançaient des coups d’œil craintifs. Ces derniers avaient bien raison de craindre ce Jutsu, pensa intérieurement Naruto, tandis que l’un des spectateurs reculait d’un pas en se couvrant les yeux pour ne pas s’éblouir. La vérité était qu’un cratère de deux cents mètres de diamètre remplacerait désormais l’étendue désertique qui occupait les lieux, peu avant son intervention. L’autre vérité, qu’il se garderait de leur apprendre, était qu’en l’état actuel des choses, il ne devait plus y avoir âme qui vive dans les environs. Même les bactéries protozoaires les plus insignifiantes n’avaient sans doute pas réchappé aux aiguilles de vent, qui avait labouré le terrain… En bref, l’espace avait été complètement stérilisé.

Lorsque la dernière lueur eut disparu, le blondinet retourna dans l’Antre afin de réveiller son ami Gaara toujours inconscient. Il le retrouva sur les genoux en train de se frotter les yeux. Celui-ci souffrait manifestement d’une migraine des plus désagréable.
— De nouveau sur pied ? lui demanda Naruto, en lui tapotant l’épaule.
— J’ai connu mieux… avoua le Kazekage, en toussant à s’en brûler la gorge.

Il avait apparemment respiré trop de cire durant les affrontements. N’ayant presque plus de Chakra en raison de l’énergie demandée par la sécurisation des Portes Sud et Est, ce dernier n’était pas parvenu à filtrer sa respiration. Le Jinchuuriki de Kyubi ne s’en inquiéta pas outre mesure. Cet ex porteur de l’Esprit du Sable, qui était également son ami, récupérait bien plus vite que le commun des ninjas. D’ici le lendemain tout au plus, il serait de nouveau au meilleur de sa forme. Malheureusement, il devrait exiger de sa part quelques efforts supplémentaires avant de lui accorder son repos du guerrier bien mérité : Il n’était pas venu pour échanger des banalités. Il avait besoin de Suna pour mener son plan à bien.

— Gaara… Il faut que tu saches pourquoi je suis… »
— Pas besoin de m’expliquer… l’interrompit le jeune homme cerné aux cheveux pourpres. Je me doute des raisons qui t’ont amené à me rendre visite. Ce n’était pas pour revoir un vieil ami, n’est-ce pas ? J’organiserai la conférence avec les hauts conseillers du village dont tu as besoin, mais pas avant demain. Je dois d’abord prendre connaissance de l’ampleur des dégâts… »
— Je comprends… capitula Naruto, en baissant les yeux. J’attendrai dans ce cas... »


Au Village Caché de Konoha :

Une magnifique jeune femme aux cheveux roses traversa harassée l’allée centrale menant au bureau du Rokudaime Hokage, Danzou. Autant dire que la Kunoichi ne s’y rendait pas avec le moindre enthousiasme. Pour une raison inconnue, on l’écartait de la vie active du village. Malgré son talent, on ne lui confiait que des missions abrutissantes de rang C, essentiellement portées sur la sécurité de marchands mineurs. Pour cette raison, elle continuait à se farcir son rang inapproprié de Chuunin depuis belle lurette. Plus objectivement, toutes les personnes ayant côtoyé Naruto Uzumaki, de près ou de loin, étaient dans le même pétrin…

D’un pas las, cette dernière reprit sa route. Elle ne savait même pas pour quelle raison on l’avait convoquée. C’est pourquoi sa surprise fut de taille lorsqu’elle retrouva la quasi-totalité des effectifs du village réunie sur le toit du QG de l’Hokage. Il avait du se produire un évènement majeur dans le monde ninja. Lorsque tout le monde fut en place au garde-à-vous ; un homme borgne de grand âge à la crinière noire, sortit lentement d’une salle ronde et emplie de souvenir, de l’intérieur du bâtiment. Le regard dur, il dévisagea son armée. Deux cents Anbus de la Racine guettaient la moindre incartade.
— Shinobis de Konoha, l’heure est grave, déclara Danzou de sa voix profonde, glaciale. Suna, qui s’est retiré du Pacte de Paix des cinq grands pays, devait être rasé dans la semaine par une invasion massive et conjointe d’Iwa et Kira. L’Akatsuki, à laquelle nous devons une fervente obéissance pour des raisons connues de tous, les soutenait. Malgré toute cette préparation, la prise du Pays du Vent a échoué… »

Des murmures inaudibles parcoururent les rangs ninjas. Suna était déjà bien affaibli par ses trois dernières années de luttes intempestives contre les villages d’Iwa et Kiri. Ayant perdu le soutien de Konoha depuis bien longtemps, sa chute prochaine n’était plus un secret pour personne. Sa résistance émérite prouvait qu’il existait encore de l’espoir pour une nation affranchie et libre.

—… Et vous savez qui les a sauvé de l’extermination ?! s’insurgea le Rokudaime Hokage en levant un long doigt vers le ciel. Un Nukenin de Konoha… Eh oui, un simple Nukenin de Konoha ! Aidé de son fléau de Kumo ! Nous sommes donc entièrement responsable de ce dérapage aux yeux de tous, et certains d’entre vous devront payer pour cela. Il faut des exemples…

« Avez-vous la moindre petite idée de qui cela peut-il être ? demanda vaillamment le vieil homme, dont le timbre de voix trahissait une fureur à peine refoulée.

En réponse à cette question, le regard de certains vira au rouge. Neji et sa cousine Hinata avaient instinctivement amorcé leur Byakugan, et s’apprêtaient à déclencher une guerre. Choji, qui était désormais un ninja aguerri prit brusquement vingt centimètres. Son ami Shikamaru Nara retira prudemment les mains de ses poches, tandis que le ciel sombrait brièvement dans l’obscurité sous l’influence d’une ombre sans consistance. Rock Lee, accompagné de son Sensei Gai Maito, serra les poings. Sakura, quant à elle, attendait la nouvelle fatidique.
— Personne ne le sait ? A vos regards agressifs on jurerait pourtant que vous le savez, ou du moins l’espérez… reprit Danzou d’un ton autoritaire, inflexible. Le Nukenin, qui a trahi notre confiance et qui l’a encore aujourd’hui bafouée de plus belle, n’est nul autre que le Jinchuuriki maudit de Kyubi, alias Naruto Uzumaki ! »

Sur l’immense toit, un cri de joie fusa. Le malheureux Chuunin fut immédiatement transpercé d’un bon millier de Kunais. Ceux qui comptaient faire de même eurent un haut le cœur de dégoût.
— Un autre ninja voudrait-t-il me faire part de son bonheur ? les railla le dictateur de Konoha, franchement amusé de la situation.

Le silence lui répondit, mais compte tenu des circonstances quelques ninjas osaient encore sourire. Le doux regard de cristal d’Hinata se tourna vers le ciel, plein d’espoirs. Un sourire vengeur se dessina sur les lèvres des anciens membres de la Team Gai. Même Tenten flamboyait, prête à envoyer le déluge. Ino se replia derrière Shikamaru et Choji, qui ne bougeaient pas d’un pouce. Derrière eux, leurs pères respectifs adoptèrent le même comportement impertinent. Le clan Aburame libéra quelques uns de ses insectes mangeur de Chakra. Kiba et sa mère avaient respectivement rejoins leurs amis canins, qui montraient les crocs. Les Anbus de la Racine ne savaient plus comment se tenir face à ces prémices de révolte. Le Rokudaime, conscient du problème, préféra interrompre sa conférence.
— Je vous donnerai de plus amples nouvelles prochainement. Soyez sûrs que nombre d’entre-vous paieront pour ses méfaits. Je sais qui dénigre mon autorité, ici. Ne croyez pas que je sois dupe… J’enterrerai toute tentative de rébellion dans l’œuf ! »

Tandis qu'il les menaçait, il jeta un regard froid, haineux, envers Sai et Sakura qui ne fléchissaient pas, comme beaucoup d'autres... La Kunoichi aux cheveux roses avait parfaitement saisi la situation. D’ici quelques jours elle et d’autres récalcitrants seraient mis aux arrêts. Sans attirer l’attention, elle quitta le toit d’un pas léger. Une fois hors du champ de vision de l’Anbu, elle et Sai – qui l’avait suivie- sautèrent de toit en toit à toute vitesse, pour rejoindre la cache de la Résistance. Prudents ils firent de nombreux clones pour brouiller les pistes.

Vraisemblablement, tous les anciens Genins de la génération de Naruto adoptaient le même comportement. Ils se dispersaient tous un peu partout, mais elle devinait que chacun d’eux visait à se rendre à la même cache. Proche de sa destination, la Chuunin aux cheveux roses atterrit dans un vieux quartier abandonné, au sol jonché de débris. Sai choisit un autre sentier. Une cabane décrépite brisait la monotonie de l’avenue. Confiante, elle toqua à la porte de la maison d’un autre âge.
— Te laisseras-tu soumettre au Genjutsu ? l’avertit respectueusement une voix d’homme derrière l’ouverture flétrie.
— Très bien, mais faites vite… Je dois prévenir d’urgence la princesse Tsunade !

La voix se fit muette. La porte s’entrouvrit, laissant apparaître deux shinobis prétendument décédés et amalgamés de traîtres: son ancien Sensei Umino Iruka, accompagné du Juunin Shiranui Genma.
— Désolé Sakura, mais tu connais la procédure… dédramatisa le ninja au bandana, tandis qu’il posait sa main fraîche sur le front de la jeune femme, en effectuant un signe de l’autre main.
— Toujours le même Jutsu de vérification… la rassura Iruka, les mains dans les poches en attendant la fin de la confirmation d’identité. Si Inoichi était là, on n’aurait pas besoin de s’y prendre en bricolant une technique aussi peu rôdée…

Lorsque Genma fut prêt, celui-ci rangea le brin d’herbe qu’il mâchouillait en permanence du coin de la bouche. Cinq Kanjis de Chakra se matérialisèrent au bout de ses doigts, qu’il appliqua sur le crâne de la Kunoichi.
« Juuin no Jutsu : La Sonde Spirituelle !»

Aussitôt, la Chuunin à la tignasse rose sentit son esprit se faire marteler par une force invisible. Une virulente migraine manqua de lui faire perdre connaissance. Une pression insoutenable écrasait ses tempes, la douleur était insoutenable. Bientôt, elle renonça à lutter comme à l’accoutumé ; puis se laissa envahir par le Jutsu mental. L’esprit de Genma sélectionna quelques souvenirs au hasard, parmi le capharnaüm de sa mémoire, qu’il entreprit de découper et d’analyser méticuleusement. L’image fugitive d’une fillette aux longs cheveux blonds or, lui offrant un ruban rouge et la calmant, envahit alors le Juunin. Cette dernière fut tout de suite remplacée par la vision affligeante d’un Sasuke, quittant le village seul comme à ses débuts, pour rejoindre les Ninjas du Son d’Orochimaru. Désormais persuadé de son identité, il annula le Juuin no Jutsu.
— Tu es bien Haruno Sakura, à n’en pas douter… reconnut Shiranui Genma, tandis qu’il se remettait à mâcher son brin d’herbe.

Iruka se chargea de l’amener au bureau de l’ancienne Godaime Hokage destituée, Koichi Tsunade. Les couloirs souterrains demeuraient immanquablement sinistres et sombres, en terre cuite de mauvaise qualité. Quelques torches enflammées dispensaient leur faible lumière, évitant au complexe de sombrer dans l’obscurité… Elle remarqua au passage que de nombreux meubles avaient été déménagés ces derniers jours et que de nombreux colis en carton traînaient dans les recoins. Il y avait visiblement eu pas mal de remue-ménage ces derniers temps et la jeune femme brûlait d’en connaître l’explication. Mais cela attendrait, elle devait pour l’instant prévenir la cinquantenaire que sa planque ne serait plus d’ici peu un endroit sûr.

Une fois arrivés à destination, Iruka toqua à la porte en lui souriant.
— Entrez ! brailla une voix féminine à l’intérieur.

En pénétrant une grande salle dépossédée de son mobilier, la Kunoichi eut un choc. Il ne restait plus que le bureau central, ainsi qu’une petite liasse de parchemins éparpillés un peu partout. Une femme blonde aux allures de mannequin semblait plongée dans l’étude d’une carte du territoire du Pays du Feu, offrant aux deux nouveaux venus un aperçu vertigineux de son décolleté. Sa poitrine opulente ne semblait recéler aucune limite. Reconnaissant son ancienne disciple et l’ex professeur de l’Académie, son visage se fendit d’un large sourire accueillant.
— Ah ! Vous voila ! s’exclama-t-elle en écartant les bras. J’espère que vous êtes prêts, nous quittons le village sur le champ ! »

Sakura faillit s’étouffer dans un début de hoquet. Se ressaisissant, cette dernière demanda :
—… Depuis quand êtes-vous au courant ?
— Au courant de quoi ? nia la princesse.
—… Depuis quand saviez vous que Danzou prévoyait de nous arrêter ? Il savait parfaitement qui étaient les traîtres aujourd’hui ! Vous auriez pu nous avertir !

La Sannin laissa son élève déballer tout son ressentiment. Lorsque celle-ci eut terminé, elle reprit calmement.
— Il se trouve, expliqua-t-elle d’un ton neutre, qu’on avait un espion dans nos rangs. Rassure-toi, il est mort… Je m’en suis occupé moi-même. Il croyait pouvoir intercepter une de mes dépêches pour Suna. Grossière erreur... Je l’ai cueilli en plein sur le fait et je crois… que je me suis un peu trop emporté… En tous cas, on n’a plus rien à craindre de lui…

« Néanmoins, si Danzou avait conscience de notre groupe de résistants ; il n’en avait cure tant qu’on n’agissait pas ouvertement contre lui. Les circonstances ont changé… Le tour de force de Naruto Uzumaki l’inquiète et il craint que sa remontée fulgurante nous redonne de mauvaises intentions. Il n’a pas entièrement tort…

« Ce qu’il ne savait pas et que j’ai gardé secret, c’est qu’avec l’aide de quelques ninjas de confiance, nous avons construit un village de fortune au Sud à quelques dizaines de lieues d’ici. Les Kekkai de Protection sont tout à fait au point et je peux te confirmer dès à présent, qu’il est pourvu de Jutsus et de sceaux qui le rendront indétectables pour les troupes de Konoha. De là-bas, nous pourrons enfin agir à notre guise, sans avoir les mains liées. »

Sakura estimait cette idée géniale, mais il y avait nécessairement un os devant la proposition alléchante que La Légendaire Perdante lui faisait miroiter. Après tout, les paris foireux étaient sa spécialité… Le hic lui sauta aux yeux sans tarder.

— Avez-vous pensé au cas de figure où Naruto se rendrait à Konoha ? s’inquiéta la Kunoichi, avant d’accepter. S’il se rend au village caché après notre fuite, il ne trouvera aucun soutien. Il se doutera que nous avons une base secrète, mais comment fera-t-il pour nous y retrouver ? Vous avez dit vous-même que celle-ci était indétectable… »
— Bien vu… Comme toujours, la congratula son interlocutrice à la poitrine opulente ; mais vois-tu, j’ai prévu le coup. On n’a pas besoin de mettre en danger quelques uns de nos éléments à Konoha, lorsqu’on peut filtrer ses entrées et ses sorties depuis l’extérieur. C’est exactement ce que nous allons faire ! Naruto tombera sur nos ninjas avant de pénétrer son ancien village… »

Convaincue, Sakura prit congé et retourna chez elle à vive allure, pour préparer son départ. Ses camarades qui n’étaient pas au courant avaient également du être informés par d’autres Juunins reclus. A l’heure qu’il était, tout ceux qui refusaient la dictature de Danzou fomentaient sournoisement leur évasion. Il risquait d’y avoir beaucoup de grabuge, compte tenu du fait que les Anbus de la Racine avaient certainement deviné leurs intentions.

En arrivant devant l’appartement de ses parents, une odeur de cendre la prit à la gorge. Inquiète, elle défonça la porte d’entrée d’un coup de poing, pour découvrir atterrée le salon en feu. Sa mère et son père étaient attachés l’un à l’autre, pendus à l’envers ; leurs chevilles fermement nouées aux extrémités du lustre. Le Rokudaime Hokage avait réagi bien plus vite qu’elle ne l’aurait cru. Elle devait faire vite…
Sans réfléchir, elle détacha ses parents toujours conscients; tandis que le mur de ce qui délimitait autrefois sa chambre s'écroulait. Ces derniers n’étaient pas ninjas et les malmener ainsi n’avait pas du être bien difficile. Un geste méprisable, qu’elle prendrait soin de leur faire payer. Son père, un homme d’âge mur au regard habituellement bienveillant, poussait des cris étouffés sous son bâillon. Ses yeux s’exorbitaient en pointant un point invisible dans le dos de la Kunoichi. Se retournant prestement, elle n’aperçut rien d’autres que la fumée générée par l’incendie qui s’était épaissie. Dans le doute, elle arracha le scotch adhésif qui empêchait son père de parler. Il émit un cri de douleur au passage.
— Ca va Papa ? le réveilla la jeune fille, en lui collant une gifle pour le sortir de sa torpeur. Il faut qu’on parte d’ici tout de suite ! On prend le strict nécessaire et on se casse ! »

Dans le brouhaha des grésillements de flammes, son père murmura alors quelques mots que Sakura n’entendit pas. Intriguée, celle-ci lui demanda de répéter plus fort, mais le vacarme environnant sapait son attention. L’homme a terre qui dirigeait le clan Haruno lui attrapa le cou pour la forcer à se rapprocher. Elle entendit alors une phrase qui lui glaça le sang :
— Sakura… souffla-t-il en prenant une grande inspiration ; enfuis-toi tant que tu le peux encore, ils sont… toujours là… »

A l’instant même où elle apprit la nouvelle, le toit s’effondra et quatre hommes armées jusqu’aux dents l’accostèrent. Elle reconnut tout de suite une équipe d’Anbus de la Racine. Vive comme l’éclair, elle jeta son père et sa mère hors de la maison, comme un vulgaire sac de patate. Sa famille récolterait quelques ecchymoses de la manœuvre, mais au moins ne décèderait-elle pas incendiée. Placide, elle fit face au quatuor.
— Haruno Sakura, l’interpella un masque de lynx d’un ton officiel, consentez-vous à vous rendre sans opposer de résistance ?
— Même pas en rêve ! répondit la jeune femme, en serrant les poings. Et vous, consentez-vous à déguerpir de ma maison sans violence ? »

Les quatres hommes masqués éclatèrent de rire à l’entente de cet ultimatum. Ils dégainèrent leurs armes en guise de réponse: une épée courte chacun, ainsi qu’une belle flopée d’aiguilles et de shurikens. La Kunoichi, quant à elle, prit une posture agressive. Un peu partout dans le village de Konoha, le même phénomène se reproduisait. Un Néji, suivi de tout le clan Hyuga, armait son Byakugan devant une armada conséquente. Un Choji et son père se retrouvaient coincés dans une ruelle par deux équipes d’Anbus. La grande majorité des Chuunins dépêchés pour arrêter les pro-Uzumaki ignoraient la véritable nature de Danzou. Ils n’avaient fait que prendre le train en marche et leur éducation s’était construite sur un mensonge. Une jeunesse Danzourienne en quelque sorte... Au cœur de la Résistance en phase d’évasion, le même problème se posait insidieusement dans les esprits de tous, les tourmentant jusque dans l’âme :

« Comment quitter ce village sans tuer ceux qui me pourchassent ? »




Ca vous à plu?

Sinon, j'ai pris le point de vue de Sakura parce que c'est l'une des membres de la team 7, qu'on connait bien. Il est donc plus facile d'utiliser son point de vue. N'y voyez pas un indice récurrent pour les couples. Je serai amené par la suite à prendre le point de vue d'autres individus, bien différent de Naruto/Sasuke et Sakura.

Néanmoins n'hésitez pas à commenter pour que je m'améliore et à faver pour que je sache que vous appréciez ;)




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