Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La Third Gen

Depuis l'attaque de Pain, Konoha a bien changé. Deux gouvernements se chevauchent. Celui de Danzou le Rokudaime et celui de Tsunade, officieux. Naruto s'est exilé durant trois ans, sous la tutelle du Jinchuriki d'Hachibi, et plus personne n'a la moindre nouvelle de ce dernier. Mais de récents échos, le ramènent au grand jour, tandis que l'Akatsuki reconstitué se lance à sa poursuite et celle du Jinchuriki d'Hachibi.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure | Mots: 30645 | Comments: 84 | Favs: 123
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Arkinslize (Masculin), le 24/04/2009
Voici la fin du combat tant attendu(ou pas) entre Naruto et Gaara vs le trio de l'Akatsuki.

Appréciez cette dernière bataille avant un retour au calme qui risque de durer quelques chapitres. Faut bien retourner sur Konoha et l'intrigue un jour ou l'autre...

Je remercie encore tout ceux qui m'ont lu jusqu'ici. C'est ce qui me pousse à continuer.





Chapitre 7: Dénouement



Une détermination sans faille resplendissait derrière ses iris, lorsqu’un Chakra familier s’amassa dans son poing… Un courant rotatif d’énergie pure s’engagea rapidement à l’intérieur de sa paume. D’autres flux furent peu à peu générés, pour la plupart de sens contradictoire, et leur vélocité s’accrut peu à peu. En l’espace d’un quart de seconde, la puissance du Rasengan tel qu’il était originellement conçu était atteinte. Mais la préparation ne s’arrêta pas là. Les courants de Chakra déjà présents se scindèrent et prirent des trajectoires opposées, voir conflictuelle. La vitesse de rotation de ces derniers continua son envol, à tel point qu’un bruit strident remplaça le timbre sourd de l’orbe tourbillonnant. Finalement, par un immense effort de concentration, Naruto comprima son Rasengan à la seule force de son esprit ; le réduisant ainsi à la taille d’une noix. Les forces de pression mises en jeu étaient désormais si importantes, qu’un insondable pouvoir de répulsion manquait de briser la cohésion de la zone. Et tout cela, avec le Chakra d’un simple Rasengan.

— « Rasengan no Jutsu… » Il est temps de sortir d’ici, susurra le Nukenin de Konoha pour lui-même.

Le jeune homme blond s’éloigna prudemment des bords du Dôme de Cire, afin de pouvoir prendre un bon élan. Une fois au centre, il murmura en faisant un signe de sa main libre :

— « Shuinshin no Jutsu »

Il se volatilisa en un éclair pour réapparaître à la vitesse d’un bolide dans le mur cireux lui faisant face. L’impact avec le Rasengan ne fut pas si explosif qu’on l’aurait cru. Du fait de la vitesse énormissime des courants de Chakra le parcourant, l’air tourbillonnant autour du Jutsu découpait la muraille sans lui laisser le temps de se reconstruire. En apparence, on aurait juré avoir affaire à l’Hijutsu du ninja chauve de l’Akatsuki. Pourtant, la vitesse de rotation faiblissait. Naruto se fraya tranquillement un chemin à l’extérieur, sans indiquer le moindre signe de stress.

Soudain, sur le point de s’échapper de la structure, il sentit qu’un second dôme s’érigeait par-dessus le premier. Yuri avait donc remarqué le danger… Au moins, ne sous-estimait-il pas l’organisation de l’Akatsuki pour rien. Ils étaient décidément pleins de ressources. C’est alors qu’une explosion à l’extérieur l’alerta. Gaara venait de se faire débusquer et le sable de sa jarre avait été neutralisé par le Ninjutsu de Cire du garçon aux cheveux noirs. Ses deux acolytes en avaient profité pour l’attaquer au corps à corps, là où il était le plus vulnérable.

— Eh merde ! S’exclama Naruto, en poussant un juron peu appréciateur. Manquerait plus qu’il y passe ! Très bien, dans ce cas il ne me laisse pas le choix… « Kai ! »

Le contrôle qu’il assurait sur son orbe tourbillonnant se relâcha soudainement. Les immenses forces de pression, qu’il maintenait emprisonnées et contenait si fermement, s’exprimèrent alors dans toute leur splendeur. Le Chakra perdit sa cohésion et gonfla instantanément. S’ensuivit une explosion du Rasengan, qui dessina un trou de dix mètres de diamètre. Plus puissant qu’un Oodama Rasengan, mais dix fois plus économe et plus accessible d’utilisation. Une terrifiante onde de choc parcourut les remparts cireux du Dôme, qui cédèrent, s’effondrant les uns après les autres, le désagrégement se communiquant à l’ensemble de la structure.

Des milliers de morceaux estérifiés retombèrent ensuite sur le sol, fondant à moitié. L’amoncellement de débris en pleine liquéfaction découvrit alors un shinobi au regard froid, démoniaque. Le feu bouillant des émotions qui le traversait indiquait une forte envie d’en découdre, son esprit combatif envahissait les dunes tel une démoniaque entité adoratrice de la guerre. Une brise étouffante lui avait collé une longue mèche blonde sur les yeux, renforçant ainsi la suffisance de son regard. On aurait dit un véritable démon.

Yuri se désintéressa nonchalamment de l’ex-Jinchuuriki de Shukaku pour se tourner vers le Nukenin de Konoha. Gaara s’en sortait avec quelques coupures, et fort était de constater qu’il était parvenu à piéger le manipulateur des flammes du trio. La personne en question pâlissait à vue d’œil en se lamentant ; sa main gauche serrant affectueusement le vide dans lequel aurait du se trouver son bras droit. Le chef du groupuscule de l’Akatsuki lui adressa une mimique méprisante, non impliquée. Encore un faible, qui ne lui servirait plus à rien. Toutefois, il devait reconnaître que ce Kazekage avait du potentiel. Qui aurait cru qu’il puisse leur tenir tête aussi longtemps, tout en répliquant à son tour. Quant à l’autre… Il était indéniablement le plus dangereux des deux.

Il comprenait sans peine à présent ce qui avait coûté la défaite à Pain-sama. Personne n’avait jamais rompu sa défense de cire, à l’exception de Kisame qui l’avait testé lors de son entrée. Mais entre-temps il avait progressé et il lui en coûtait d’admettre que cet homme était un véritable monstre de puissance. Nul doute qu’il allait devoir se surpasser. Une vague de Chakra le secoua alors. Le ninja aux cheveux rouges composait une très longue association de signes, son visage teinté de cernes se contractant sous le pénible exercice. Lorsqu’il s’arrêta enfin, le Numéro Sept tira une expression étrangement hagarde, complètement largué par le nombre de sceaux effectués. Une centaine, un millier, plus ? Il n’aurait su le dire. Naruto siffla d’admiration pour féliciter son ami de sa prestation.
— « Kuchiyose no Jutsu : L’antre de Shukaku ! » annonça-t-il avec un flegmatisme sans faille.

Les dunes de sables disparurent immédiatement, remplacées par une sorte de terre sombre, chargée et…vivante. Le sol se mouvait légèrement, du sable voletait dans les airs. La lumière du soleil disparut à son tour, masqué par un plafond terreux de la même nature. Des filaments siliceux rampaient sur les murs invoqués en remuant incessamment. Une sorte d’immense sceau rouge sang, du genre occulte, s’étalait sur l’ensemble de la réalisation. Cela rappelait un souvenir lointain au Jinchuuriki de Kyubi ; un temps où celui-ci aurait été effrayé par un tel Jutsu. Un temps où son ancien sensei Jiraya était encore en mesure de le protéger. Un temps où ce dernier semblait immortel. L’Estomac du Crapaud était un Jutsu similaire, sauf qu’ici l’antre était artificiel, entièrement aménagé et renforcé par Gaara, au cours d’un long travail de réflexion puis de conception. Il avait du insérer une impressionnante quantité de Chakra et exécuter de nombreux sceaux au cours de ces dernières années, pour produire une invocation aussi gigantesque.

— Gaara, tu penses pouvoir gérer l’affaire avec ta technique ? s’inquiéta Naruto, plutôt pessimiste sachant que son ami se battait depuis plusieurs heures et avait déjà sécurisé les Portes Sud et Est.
— Il y a tellement de Chakra dans mon Jutsu, qu’il serait vraiment improbable qu’il soit brisé… J’ai conçu ce Jutsu pour remplacer l’absence d’Ichibi ne l’oublie pas, et jusqu’à présent ma technique a toujours joué son rôle à la perfection. »
— Tu m’en vois rassuré, marmonna le blondinet imperceptiblement offusqué par la boutade. Bon, écrase moi ces trois abrutis qu’on en finisse… »
— Très bien, il est temps pour toi de te taire et d’observer à ton tour. »
— J’attends de voir, le railla son compagnon d’arme.

Le Kazekage du village caché de Suna posa ses mains sur le lit de sable. Discrètement, la surface sableuse ondula et l’onde se répercuta à l’intérieur de la structure.
— Je les ai, indiqua Gaara, avec son habituel ton narcissique.
— Bien… Capture les si possible, mais n’ait pas de scrupule à les éliminer. De toute façon, les interroger est impossible. Nous savons aussi bien l’un que l’autre qu’ils ne parleront pas, de plus avec leur niveau je doute qu’une prison puisse les retenir bien longtemps… »
— Compris… Je ne voyais pas les choses autrement.»


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Kaito se demandait dans quel trou paumé il venait de tomber. Il se trouvait actuellement dans un étroit corridor terreux, dont les parois s’avérèrent plus solide que du roc. Le Jutsu adverse l’avait séparé de ses deux camarades et il se sentait plus faible que jamais. Dans le doute il ranima sa hallebarde en l’embrasant. Tout à coup, une ridule de sable se mut sous ses pieds. Inquiet, il sauta pour se recevoir sur le plafond en terre sombre. Pendant une minute, il se recroquevilla dans le silence le plus total, ses sens en alerte maximale. Enfin, lorsqu’il était sur le point de se convaincre qu’il ne lui arriverait rien, il fut englouti par le plafond, qui cracha son content de sable au passage sur l’étage du dessous.

Il gigota autant qu’il put, mais l’étreinte de son ennemi mystérieux était trop forte. Peu importe ce qu’il tentait, il n’y avait pas moyen de résister face à une telle masse de sable. Même la dureté et la densité n’avaient rien de naturel. Seul la pointe de sa lame parvenait encore à repousser l’entité du désert informe qui l’empoignait. Tout son Chakra jouait son rôle, en lui faisant désespérément gagner quelques minutes. Mais il sentait ses limites approcher irrémédiablement. La peur le tenaillait ; ses tremblements intempestifs témoignaient de sa claustrophobie refoulée. Enfin, sa dernière goutte de Chakra fut consommée. La lame de sa hallebarde s’éteignit, refroidit ; puis ce fut le néant.


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Un hurlement déchirant résonna à travers l’antre, attaquant les tympans et entérinant le caractère sinistre des lieux. Quelque part, un homme souffrait le martyre.
— Tsss, quel imbécile ! s’énerva Yuri, à l’entente de ces cris lancinants. Je leur avait pourtant bien dit de resserrer la formation, n’est-ce pas Numéro Sept ? »

En guise de réponse, le silence lui répondit. Sur les nerfs il se retourna, prêt à lui coller une mandale dont il se souviendrait. Il se retrouva nez à nez avec un couloir désertique, celui-ci le narguant de son obscurité angoissante.
« Quand est-ce qu’il s’est fait prendre ? s’interrogea le chef du trio de l’Akatsuki, pour la première fois en proie à la panique. Il était encore derrière moi il y a à peine trente secondes… Il aurait été attaqué sans que je le remarque ? Impossible… »

C’est alors qu’un nouvel hurlement de terreur retentit, en faisant ondoyer les murs. Quelques gravillons de toutes tailles tressautaient sous la force de l’écho. L’homme chauve du groupe s’était fait piégé. Pourtant, se déplacer dans les sous-sols était sa spécialité depuis toujours. C’était sans doute cette assurance naturelle qui l’avait menée à sa perte. Il en était sûr maintenant, les sous-sols étaient dangereux.

Décidé, il remonta ses manches, révélant de nombreux sceaux tatoués le long de ses avant-bras. A ses pieds, le sol s’écarta pour l’avaler à son tour. Il érigea immédiatement une coque de cire pour s’en prémunir, mais la coquille ne tarda pas à craquer.
— … Je crois que je vais devoir leur montrer ma botte secrète, s’amusa l’adolescent aux cheveux noirs de jais.

Il se mordit les deux pouces, puis laissa glisser les extrémités de ses doigts ensanglantés sur toute la longueur des sceaux recouvrant ses bras. Cela fait, il fit le signe du Rat en fermant les yeux. Des milliers de litres de cire fondue se mirent alors à couler du cercle central de chacun des Fuiin no Jutsu, reposant à l’intérieur de ses avant-bras. Un puissant Chakra parcourait le nouvel ester, le rendant plus efficace dans ses domaines d’applications.
— Cela suffira je pense, attesta Yuri, lorsqu’un début de lac finit par l’entourer.

Le flot de cire coulant de ses sceaux s’arrêta, tandis que le garçon aux cheveux noirs reprenait le contrôle sur ce qu’il avait patiemment répandu autour de lui. A une vitesse digne d’un Uchiha de renom, il composa une très longue série de signes, puis leva ses mains devant lui. Celles-ci se mirent à luire et un immense sceau de Chakra se dessina sur le lac, prenant sa base à partir de lui-même.
— « Juuin no jutsu : Contrôle de l’agitation moléculaire.» annonça-t-il d’un ton impassible, « Juuin no Jutsu : Renforcement de la manipulation. »

Les quelques vagues sur le lac de cire demeurèrent statiques, immuables. Pourtant, tout spectateur pouvait ressentir jusque dans l’air l’énergie insondable qui les retenait. Satisfait, l’enfant prodige écarta les bras, en adoptant une posture de combat. Sa sentence étoufferait la fierté de ce Kazekage dans l’œuf. L’autre blondinet imprévisible terminerait de la même façon.

Des tonnes de cire en fusion se soulevèrent du sol, comme animées par les talents d’un télékinésiste. Le dernier membre du trio de l’Akatsuki poussa alors un cri de concentration et une gangue solidifiée de cire se matérialisa. Il émit un nouveau grondement et la gangue vola en éclat, en démolissant au passage la portion de l’antre qui tentait de le broyer, ainsi qu’une bonne partie du corridor dans lequel il se trouvait. Sa cire était désormais trop puissante pour être repoussée par ce Jutsu. Pas assez pour détruire la structure, mais suffisamment pour le sauvegarder de ses aspects néfastes. Il leva une barrière de cire protectrice, puis se reporta sur son but final : éliminer les deux opportuns. Négocier avec ce Kazekage n’était plus possible depuis belle lurette.

Placide et déterminé, il effectua quelques signes puis souffla :
— Vole ma Cire, déniche les pour moi et enseigne leur ce que peut signifier s’inscrire dans l’Eternité… »

Ce qui restait du lac de Cire se répandit en poussière cireuse. Tels des fleurs de pissenlit, la fine poudre liquide et cristalline s’évapora, voletant à la vitesse d’un feu follet à l’intérieur des sentiers sinueux de l’Antre de Shukaku. Un horrible bourdonnement envahit les fondations ensablées, tandis que les attaques de l’antre envers Yuri étaient nonchalamment repoussées d’une simple claque cireuse. Enfin, le bourdonnement cessa et le garçon à la morphologie androgyne murmura à son tour:
— Je vous ai enfin trouvé… »


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Perplexe, Naruto s’interrogea sur l’origine de ce bourdonnement oppressant. Il était quasi persuadé que la cause de brouhaha insupportable se rapprochait jusqu’alors. Dans ce cas, il ne faisait aucun doute que le mouvement de l’invisible entité s’était tout bêtement arrêté. Mais pourquoi ?
— Gaara, tu es sûr que tu les as tous eu ? s’enquit le blond, pour une fois suspicieux.
Son interlocuteur répliqua avec un coup d’œil désobligeant.
— J’en ai eu deux… Le troisième, je ne suis pas sûr… »
— Il en reste donc un ! »
— Faut croire… »

A l’instant même où il s’apprêtait à entamer une longue querelle sur la non efficacité relative des Jutsus de chacun, la poussière de cire leur fondit dessus. Celle-ci s’était de nouveau raffinée, à telle point que celle-ci en devenait asphyxiante et collante. L’air autour d’eux s’opacifia sans qu’aucun des deux shinobis ne puissent faire quelque chose. Ce fut Naruto qui s’avisa du problème le premier.
— Gaara, regarde nos vêtements… interpella-t-il son ami avec un sang froid impressionnant. J’ai l’impression qu’il est en train de faire de nous des statues. »

Effectivement, leur équipement blanchissait inexorablement. Une pellicule de cire recouvrait déjà leur manteau ; leurs bottines commençaient à fusionner avec le sol, lui-même soumis à l’étrange dépôt cireux, qui envisageait de les emprisonner. Bientôt, ils ne purent plus bouger d’un pouce. Même le Jinchuuriki de Kyubi avec sa force surhumaine n’arrivait plus à s’en dépêtrer. Il s’était accommodé de cette poudre bien plus longtemps que son compagnon ; mais même sa force herculéenne avait ses limites. Pour parfaire le tout, cette Cire coagulante inhibait l’ouverture de ses Tenketsus. Le même principe que le Juuken des Hyuga, mais géré par un Fuuin no Jutsu de longue préparation. Dans le cas présent, on aurait dit que l’ester avait été enduit d’une substance entraînant la rétraction réflexe des portes à Chakra.

Le Nukenin de Konoha prit une dernière inspiration avant d’être complètement enseveli et entreprit de réfléchir à une solution. Au bout de quelques secondes, cette dernière lui sauta aux yeux. Comment avait-il pu l’ignorer ? Il était coupé du monde, indiscutablement immobilisé et son énergie interne ne suffisait pas. Kyubi lui-même n’était pas en mesure de se manifester. Le jeune ninja canalisa sa volonté, puis plongea dans le flux naturel de l’atmosphère qui l’entourait. Une énergie lumineuse, infinie, flottait autour de lui ; l’évitant comme la peste. Le blond ferma les yeux, cessa de remuer ne serait-ce qu’un cil. Son cœur lui-même s’arrêta de battre. La barrière qui le séparait de toute cette prodigieuse énergie se rompit alors, déversant un flot de puissance environnementale en lui.

Immédiatement, celle-ci tenta de l’engloutir, de l’absorber. Il ne renonça pas. Focalisé sur sa tâche, il équilibra méticuleusement son Chakra à trois composantes. L’énergie naturelle était définitivement inquantifiable, mais il ne pouvait en dire autant de son énergie physique et spirituelle. Tout l’enjeu se résumait au pourcentage d’énergie naturelle, qu’il était capable de malaxer en Chakra sans perdre le contrôle. Au cours de ces dernières années, ce pourcentage avait augmenté ; mais peu. Il s’agissait d’un exercice beaucoup trop difficile. Néanmoins, il constituait désormais bien plus de Chakra Senjutsu. Sa tâche accomplie, deux yeux jaunes à pupilles batraciennes s’ouvrirent sur le monde, prêts à enterrer toute cette violence écoeurante.
« Le Kata des Grenouilles » pensa mentalement le Sennin, avec une assurance hors du commun.

Un intense flux d’énergie naturelle parcourut le corps du blondinet, que le jeune homme accumula rapidement. Lorsque ce fut suffisant, son regard s’intensifia ; puis l’énergie stockée fut relâchée. La Peau de Cire, qui l’emprisonnait, se morcela instantanément, pour finalement voler en éclats. Enfin libéré de sa prison, Naruto ferma les yeux pour se laisser porter par les vapeurs de Chakra qui l’encerclait. En mode Sennin, ses pouvoirs ninjas étaient décuplés. Il pouvait sentir la moindre parcelle de Chakra à des kilomètres de rayon. En l’espace de quelques secondes, il découvrit précisément la cachette de Yuri. Ayant déterminé sa position au dixième de mètre près, il s’élança vers celui-ci à la vitesse d’une comète en souriant:
« En mode Sennin, même le Sharingan devient obsolète pour ce qui est du pistage… Te cacher est maintenant inutile… »


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Le chef du trio de l’Akatsuki avait un mauvais pressentiment. Bien après qu’il les ait immobilisé, une explosion avait retenti. La cire qu’il avait employée était d’une nature particulièrement robuste et interdisait l’utilisation du Ninjutsu; mais pour une raison inconnue, il angoissait. Lassé de son impatience, il effectua quelques signes de la main droite, puis piocha un peu de cire autour de lui.
— « Doruton : L’œil de Cire » s’exclama-t-il, tandis qu’un petit globe oculaire sans cil, et pourvu d’un iris terne, s’évadait en direction du fracas.

Le garçon aux longs cheveux noirs pouvait discerner chaque détail visionné par l’œil artificiel, et ce qu’il vit le déstabilisa. Le Kazekage s’était visiblement libéré de sa coque de cire, mais demeurait inconscient. Quant à son compagnon à la tignasse jaune, il n’était plus sur les lieux. Il pronostiqua donc sans célébration que ce dernier avait généré l’explosion, puis libéré son ami, avant de le laisser choir endormi à même le sol. Curieux, il analysa les circonstances dans lesquelles sa cire prétendue indestructible avait cédé.

Il effectua un zoom et ce qu’il aperçut le surprit. Brisée de l’intérieur, c’était la conclusion qu’il tirait de son observation. Exactement le cas de figure qui n’aurait pas du permettre de libération. Un Jutsu préventif à la limite, mais en aucun cas une réplique. Quant à la statue brisée de l’autre, elle avait été découpée finement au Chakra de Vent. Cette matière était pourtant plus robuste que la précédente, il y avait veillée. Le Nukenin de Konoha avait donc utilisé une technique plus puissante. Cet homme, reconnut l’adolescent, était un véritable monstre.

C’est alors qu’il entendit le son régulier de pas dans son dos. Sa barrière de Cire avait donc été détruite sans qu’il ne se doute de rien. Reconnaissant sa défaite, il dit sans se retourner:
— Tu es plus fort que moi, pas vrai ?

En guise de réponse, un bruit strident insoutenable fit trembler les murs. En regardant le sol à ses pieds, Yuri remarqua avec stupeur qu’une étincelante lumière bleutée envahissait son dôme de cire protecteur. Curieux, il fit face à son ennemi. Une orbe de Chakra tournoyait dans la main de son adversaire. Quatre ailerons de Vent charcutaient l’air ambiant, générant malgré eux une véritable tornade. Un Jutsu conforme aux enregistrements de Zetsu lors de la mort de Kakuzu, mais diablement plus puissant. Cette technique pouvait certainement briser l’Antre de Shukaku, dans laquelle ce Gaara l’avait piégé. Quoi qu’il en dise, il s’en savait difficilement capable. Pour lui, ce serait un jeu d’enfant.
— Compte-tu te rendre ? demanda Naruto, avec un ton glacial.
— Un membre de l’Akatsuki ne se rend jamais ! répliqua Yuri avec résolution.
— Je vois… « Fuuton : Rasenshuriken ! »

La dernière pensée de l’adolescent, chef d’un trio de l’Akatsuki, qui n’avait pas vécu quinze années ; ne fut pas pour lui mais pour Zetsu. Il pria que l’homme aloès fusse présent lors de son combat et qu’il serait là pour le voir mourir. Il espéra, que cet échantillon du Ninjutsu de la cible prioritaire de l’organisation, serait rapporté intact aux autres Nukénins de classe S. Ainsi sa mort ne serait pas vaine. Lorsque le Rasenshuriken tomba sur lui, il sut qu’il n’esquiverait pas. Aveuglé, il se sentit aspiré par un océan de lumière. Une douleur aigue, mais de courte durée, le prit à la gorge ; tandis qu’il voyait au ralenti son corps s’éloignait, puis s’écrouler. Avant même qu’il réalise qu’il avait été décapité, Yuri plongea dans l’obscurité d’un sommeil sans fin.


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Le shuriken de Chakra, indifférent, continua sa route et s’échappa de l’antre, en y dessinant une large interstice. Au loin, un homme à deux visages n’avait rien manqué du spectacle. Il rendrait compte de tout ceci à son véritable maître Madara Uchiha. Décidément, le produit avait progressé plus que de raison, et cela risquait de s’avérer plus que désastreux. Mais au moins, tout ce qu’il y avait à savoir était dans la boite.

Soudain, le Fuuton Rasenshuriken changea de trajectoire. Distrait, l’homme plante l’avait à peine remarqué. Passant une main en visière pour se protéger du soleil, il observa. Le shuriken grossissait à vue d’œil… mais le son strident également. Comprenant l’horrible situation, il plongea à terre ; son cœur froid battant la chamade. Lui Zetsu venait de frôler la mort. Comment ce garçon avait-il fait pour le repérer à cette distance ? Quel imbécile il avait été ! Il aurait du se douter qu’il requerrait actuellement au Mode Sennin pour lancer ses Fuuton Rasenshuriken… C’est alors qu’un shinobi blond sortit des entrailles de l’Antre, pour lui lancer un terrible regard inquisiteur, investi de la connotation mortellement effrayante d’une sentence de mort.

Reprenant son sang froid, l’homme aux deux personnalités lui adressa un signe de la main en souriant. Tandis qu’il s’enfonçait lentement dans le sous-sol, il psalmodia :
— Nous ne tarderons pas à nous revoir, soit en sûr… »
Sans aucun doute… ajouta la demi face sombre.




Yuri est mort, qu'en est-il des deux autres?
La prochaine fois, les rouages de l'intrigue se mettent en place.

Comme d'hab, n'hésitez pas à commenter ce qui vous déplait. Je préfère les commentaires constructifs pour m'améliorer, donc ne vous gênez pas avec les sarcasmes(pour peu qu'elles soient justifiées bien entendu :) )




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