Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La Third Gen

Depuis l'attaque de Pain, Konoha a bien changé. Deux gouvernements se chevauchent. Celui de Danzou le Rokudaime et celui de Tsunade, officieux. Naruto s'est exilé durant trois ans, sous la tutelle du Jinchuriki d'Hachibi, et plus personne n'a la moindre nouvelle de ce dernier. Mais de récents échos, le ramènent au grand jour, tandis que l'Akatsuki reconstitué se lance à sa poursuite et celle du Jinchuriki d'Hachibi.
Classé: -16D | Spoil | Action/Aventure | Mots: 30645 | Comments: 84 | Favs: 123
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Arkinslize (Masculin), le 23/02/2009
Cette fiction est en fait une suite possible de Naruto, partant de l’idée que Naruto n’ait pu intervenir à temps, comme le laisse penser les derniers chapitres, bien que l'on se doute qu'il interviendra. Dans ce cas, Danzou profiterait de la faiblesse de Tsunade, malgré l'arrivée tardive de Naruto.
Naruto revenant trop tard serait ainsi discrédité car incarnant le responsable du carnage de Konoha. Naruto repousserait tout de même Pain, mais au prix d'une faiblesse extrême. Danzou en profiterait pour s'allier avec l'Akatsuki, sachant que Pain n'était que le sommet de l'Iceberg. Pour cela, dans l'optique de sceller ce pacte, il déciderait de leur léguer le Jinchuuriki et demanderait alors son arrestation. Naruto aurait donc pour seule et unique choix la fuite... D’une manière ou d’une autre, Naruto tomberait sur le Jinchuuriki d’Hachibi, et entreprendrait avec ce dernier de maîtriser son démon, se venger de l’Akatsuki, destituer Danzou et ramener Sasuke.
Durant trois ans, Naruto suivrait les enseignements du réceptacle d’Hachibi et acquérait la maturité, l’intelligence et l’expérience qu’il n’a jamais eu. Une différence notable apparaîtrait par rapport aux deux premières générations. En effet, au lieu de recevoir des échos des actes de Sasuke, comme la mort d’Orochimaru, la défaite d’Itachi…
Nous aurions des échos diffus de Naruto. De plus, l’Akatsuki se serait largement reconstitué, tout en ayant à sa solde Konoha. Il existerait également un groupe de résistants au cœur du village, mais dans l’impossibilité d’agir. Autrement dit, le village serait scindé en deux gouvernements : L’un officiel, celui de Danzou ; l’autre officieux qui serait celui de Tsunade, anciennement destituée car n’ayant su repousser Pain.

Des combats très attendus seront développés, ainsi que l'intrigue en elle-même. Je m'efforcerai également de faire apparaître de nombreux personnages de la First Gen, en imaginant leur possibles progrès.

Ah oui, me lançant dans une fiction assez conséquente, j'accepte toutes les idées de la part des lecteurs. Surtout pour les nouveaux Jutsus, que vous aimeriez voir chez vos ninjas favoris. Pour cela envoyer moi un MP.

"Et n'oubliez pas de lâcher des coms, c'est constructif pour moi. Critiquez le scénario si vous le souhaitez, complimentez également si vous aimez(ça fait pas de mal); mais surtout n'hésitez pas à faire des remarques sur mon style d'écriture qui n'a rien d'extraordinaire...





Chapitre 4: Bataille dans le Désert II



La course du soleil était bien avancée et il entamait déjà son inéluctable plongeon, masquant la sanglante bataille du village de Suna dans les abîmes. De nombreux cadavres recouvraient le sable, auquel le sang des victimes s’était mélangé. Les charognards se faisaient légion et un groupe de vautours tournait autour du village en poussant des croassements. Le bourdonnement des mouches irritait les tympans et confirmait le passage de la mort en ces lieux.

Néanmoins, il se trouvait encore un endroit où le boucan des combats ne cessait de sévir. Près de la Porte Nord, le cliquetis des armes continuait à résonner aux alentours, preuve que la vie n’avait pas totalement abandonné le désert. Une jeune femme aux cheveux blonds tenait tête, seule, à une trentaine de ninjas d’Iwa et de Kiri.

Tous ses compagnons, portant le bandeau typique du village caché de Suna, reposaient négligemment sur le sol, complètement inertes. Certains avaient péri sous le feu des Jutsus adverses, comme en témoignait les traces de brûlures, mais aussi les flaques éparses et la terre remuée en tout sens. D’autres avaient indéniablement étés massacrés par des armes à bout tranchant. Les shurikens et les kunais plantés un peu partout sur les victimes étaient significatifs…

Temari jaugea ses adversaires du coin de l’œil. Il en restait beaucoup trop et pour en arriver là, elle avait du dépenser beaucoup de chakra. De plus, les ninjas restants étaient nettement plus compétents que le menu-fretin qu’elle avait abattu jusqu’à présent. Ils tournoyaient autour d’elle, cherchant une ouverture et battant en retraite à la moindre riposte. S’enfuir n’avait rien de compliqué pour elle ; une simple rafale de vent dans le sol suffirait pour élever un opaque nuage de poussière, qui couvrirait sa fuite sans problème. L’ennui, c’est que la Kunoichi était le dernier rempart de la Porte Nord toujours en lice, et déguerpir équivaudrait à condamner les villageois réfugiés qui comptaient sur son efficacité. Plutôt mourir que subir un tel déshonneur…

Chacun des combattants qui lui faisaient face devaient au moins être des Chuunins. La moitié portait des masques, ce qui indiquait qu’il s’agissait de membres de l’Anbu de leur village caché. Quoi qu’il en soit, bloquer l’entrée suffirait. Elle n’avait pas besoin de risquer sa vie pour cela. Quelques salves bien dosées avec son éventail à intervalle de temps régulier feraient l’affaire.

C’est alors qu’un homme, ayant la vingtaine bien trempée, apparut derrière les dunes de sables. Celui-ci était torse nu et ses yeux trahissaient son passé. On pouvait imaginer le nombre de personnes qui avait perdu la vie grâce à lui, rien qu’en décelant son sourire. Sa forte musculature laissait à penser qu’il n’était qu’une brute épaisse, si c’était le cas il ne tiendrait pas longtemps contre elle. L’homme se tourna alors vers l’un des ninjas ennemis, lequel recula instinctivement, pris de terreur.

— Qu’est-ce qu’il se passe par ici ? demanda-t-il, d’un ton amusé. Vous n’allez quand même pas me faire avaler qu’un seul ninja, une Kunoichi qui plus est, suffit à vous mettre en échec ?

Le ninja, qui était de Kiri, se ressaisit :

— Cette femme est forte… D’après nos informations, il y a fort à parier que cette femme n’est autre que la sœur du Kazekage. De plus, en restant près de cette porte, il n’y a aucune chance de l’approcher. Elle utilise des Jutsus Fuuton ayant une longue portée et dévastateurs… Impossible de faire un pas vers elle, sans se faire balayer !

L’homme torse nu soupira, puis se rendit à l’évidence.

— Je vois… Décidément, ma sœur Anju a toujours raison. Elle a toujours su prévoir le cours des évènements. Il semble que je vais devoir m’en occuper moi-même… Et pourtant les Jutsus longue distance ne sont pas ma tasse de thé… Bien, écartez-vous à présent et n’intervenez pas !
— A vos ordres Kaito-Sama ! crièrent les ninjas en se retirant de la zone de combat.

Le dénommé Kaito s’avança paresseusement vers la Porte Nord, visiblement ennuyé de devoir consacrer son temps à ce genre de tâches futiles. A bonne distance de Temari, ce dernier exécuta quelques signes en criant « Invocation ». Une hallebarde aux reflets inquiétants apparut alors à ses côtés. Le métal, qui constituait la lame, ne lui était pas inconnu. Cette matière pouvait stocker le chakra de son propriétaire et ainsi décupler son potentiel offensif. Elle se souvenait que l’ancien Sensei de Shikamaru possédait également de telles lames. Si ce garçon du clan Nara était fainéant et tête de mule, elle devait reconnaître que combattre en sa compagnie ne lui déplairait pas dans les circonstances présentes.

— En toute franchise, c’est ma sœur qui m’envoie, annonça Kaito en guise d’explications. J’aime me battre, mais pas sous la contrainte… Malheureusement, il se trouve que l’Akatsuki possède des membres assez forts pour me faire obéir… Je vais donc devoir te tuer. Et maintenant il es temps de faire ce pour quoi je suis ici!

Le ninja ennemi se propulsa en avant avec son Chakra, se déplaçant à très haute vitesse. Temari envoya une vague d’air afin de le repousser, mais celui-ci parvint à briser son Jutsu en faisant tournoyer sa hallebarde, qui désormais resplendissait de lumière, comme du fer chauffé. Temari eut tout juste le temps de s’envoler sur son éventail, que le sol sous ses pieds se rétracta au contact de la pointe de la lance adverse. L’homme torse nu avait retiré sa lance du sol depuis plusieurs secondes déjà, mais le sol continuait à fondre.

— Bon sang, c’est quoi son Jutsu ?! se demanda la sœur de Gaara complètement interloquée, du haut du ciel.

A peine commençait-elle à échafauder une théorie plausible qu’elle du de nouveau esquiver :

— « Katon : La fusée humaine ! », fredonna Kaito, un sourire pervers se dessinant sur son visage.

La brute de l’Akatsuki fusa dans les airs à toute vitesse, de puissantes flammes s’expulsant de la plante de ses pieds. La puissance dégagée était semblable à celle d’un moteur à réaction.

— Impossible ! hoqueta Temari, toujours plus éberluée par la force de son adversaire. En temps normal, les Jutsus Katon s’effectuent par rejet buccal. Même les Uchiha, qui sont des spécialistes des techniques basées sur l’utilisation du feu, ne sont pas capable d’utiliser leur Chakra autrement. »

Comme pour confirmer ses propos, Kaito enchaîna une série de sceaux incantatoires, puis joignit ses paumes de mains. En les séparant, une immense boule de feu naquit à sa base.

« Katon : la boule de feu suprême ! », cria-t-il avec assurance, tandis que l’immense sphère de flammes incandescentes fonçait vers la Kunoichi.

Temari évita le projectile de peu, mais l’avertissement était passé. Elle allait devoir en finir vite. Le duo continua à tournoyer dans les airs à haute vitesse, mais de telles prouesses acrobatiques aériennes coûtaient chers en Chakra. Si son adversaire semblait frais et dispo, cette dernière évaluait sa réserve d’énergie à environ trente pour cent de sa capacité originelle. Le problème dans tout cela, c’est qu’elle se savait incapable de rivaliser avec cet homme en Taijutsu. Si elle comptait le vaincre, celle-ci devrait agir à distance. Autant dire que la situation actuelle ne jouait pas en sa faveur. Elle utilisait allègrement le vent dans tous ses combats, alors que ce Kaito n’appréciait que le feu.

L’unique solution valable consistait à produire un Jutsu Fuuton assez puissant pour balayer sa réplique Katon. Elle n’avait qu’un Jutsu de cette ampleur, et l’échec lui serait fatal. Elle devait à tout prix le neutraliser dans cette ultime attaque.

— Très bien, c’est parti ! se dit-elle à elle-même pour s’encourager. « Taijuu Kage Bunshin no Jutsu ! »

Sept clones en chair et en os apparurent instantanément dans une disposition très particulière. Trois d’entre eux s’étaient regroupés au sol et avaient joins leurs mains vers le ciel. Un clone lévitait sur son éventail au dessus du trio, tandis que l’original lévitait sur ce dernier. Enfin trois autres clones se tenaient en retrait, prêts à combattre. C’est alors qu’une impressionnante quantité de Chakra se concentra dans les paumes des corps au sol, lequel se mit à pulser en continu vers les cieux. Lorsque le Chakra de vent arriva à hauteur du premier clone, celui-ci se mit à tournoyer sur son éventail, tout en en déployant un autre pour générer une force centrifuge. La force du vent augmenta, générant ainsi un début de tornade.

Lorsque les perturbations arrivèrent au niveau de Temari, celle-ci fit de même, ses gestes enhardissant toujours plus le tourbillon. Lorsque Temari et son clone se furent synchronisés, la tornade atteignit son maximum de puissance. Les dunes de sable se mêlèrent, déclenchant ainsi une véritable tempête. Les ninjas d’Iwa et de Kiri les plus proches furent aspirés dans la dépression et furent déchiquetés par les forces de pression qui s’opposaient dans le sein même de la tornade. Pour finir, les trois clones restés en retrait secouèrent fortement leur éventail dans la direction de Temari, en concluant par :
« Fuuton : La grande tornade amovible ! »

Le tourbillon s’orienta alors vers Kaito, qui amassait une montagne de chakra afin de se préparer à la confrontation. La résultante de ce monstrueux Jutsu Fuuton se rapprochait toujours plus de lui et à grande vitesse. Dans le doute, il testa la résistance de ce rempart venteux
—Cheval, Serpent, Rat, Bœuf, Tigre ; « Katon : Le souffle du dragon de Feu! »

Des flammes d’une puissance phénoménales percutèrent les parois de la tornade, s’enfonçant légèrement dans les profondeurs de ce démon élémentaire. La chaleur était tellement intense qu’une aveuglante lumière blanche irradiait la zone. Un instant, le tourbillon perdit de sa cohérence et l’homme de l’Akatsuki crut avoir rompu le Jutsu. C’est lorsqu’il se rendit compte que la tornade rougeoyait qu’il comprit ce qu’il s’était passé. Habituellement, le feu l’emporte sur le vent ; mais le vent peut également renforcer le feu ennemi et se l’approprier pour accroître la puissance du Jutsu, dont il est à l’origine. Ainsi les flammes s’étaient intensifiées et c’était désormais une tornade de feu que manipulait Temari, toujours à l’abri dans l’œil du tourbillon.

Les clones restés à l’arrière soufflèrent une nouvelle fois et le tourbillon reprit de la vitesse et gagna en ampleur. Des morceaux de roches se décollèrent du sol pour se laisser aspirer, tandis que les ninjas d’Iwa et Kiri tentaient péniblement d’échapper à la surpuissante force d’attraction de ce gouffre à température extrême. Certains se vaporisèrent, d’autres furent déchiquetés. Kaito, malgré ses prédispositions indiscutables au Taijutsu et sa force physique hors du commun, ne parvenait plus à se tirer de ce guet-apens. Au bout de quelques secondes de luttes acharnées, il ne restait plus que lui, seul membre du corps ennemi résistant toujours à la volonté ferme de Temari.
— Qu'elle plaie ce type ! râla la jeune femme, exaspérée par la ténacité de cet homme. Il faut que j’en finisse… Je n’ai presque plus de chakra.

Kaito concentra son chakra dans ses pieds, puis le convertit en chakra de feu pour le laisser exploser instantanément, dans l’espoir de disposer d’une poussé d’accélération suffisamment intense pour se libérer de ce piège. Malheureusement, Temari en profita pour intensifier la vitesse de rotation du chakra de vent dans la tornade, ce qui eut pour effet d’annihiler sa piètre tentative. Perdant alors ses appuis au sol, l’homme de l’Akatsuki fut aspiré dans la tornade de feu.

Il se mit alors à tournoyer à une vitesse hors du commun, mais sa constitution robuste et un parfait contrôle du chakra l’empêchait de se disloquer. Enfin sa maîtrise du feu, lui permettait de se prémunir des contres effets de son Jutsu Katon absorbé précédemment. Finalement, Temari utilisa ce qui lui restait d’énergie pour faire exploser son chakra. La tornade se dilata brusquement, puis enfin une onde de choc parcourut la zone, un nuage de sable assombrissant le ciel au passage.

Kaito fut envoyer valdinguer à une vitesse prodigieuse ; trop violemment pour que son déplacement soit visible à l’œil nu. Le crash eut l’effet d’une bombe : le sol se fissura, l’impact fit vibrer la terre et les tympans ; des tonnes de sables s’élevèrent haut dans les airs. Temari tomba à genou, ses clones s’annulèrent au même instant. De la sueur perla au niveau de ses tempes, son regard devint vitreux. Elle avait réussi, mais maintenant elle voulait… simplement se reposer. « Mission accomplie… », se congratula-t-elle en s’assoupissant.

L’impossible se produisit alors. Une main intacte, bien que poussiéreuse, se dressa hors du cratère pilonné par l’atterrissage du ninja torse nu. Un torse nu suivit, puis enfin un homme s’extirpa des décombres. De la fumée s’échappait de lui, son corps ardent agitait et déformait l’atmosphère autour de lui. Il respira amplement le temps de récupérer son souffle, puis se fit craquer les os.

— Ce Jutsu… commenta-t-il d’un ton qui n’avait plus rien de hautain, mais trahissant un certain respect. Heureusement, que j’ai plus d’un Jutsu dans mon sac, sinon j’y serais passé c’est sur !
— Comment est-ce possible… demanda Temari, à deux doigts de l’inconscience.
— Beaucoup de gens ne comprennent pas la nature des Jutsus Katon… Ils ne voient que la surface de l’iceberg. Toujours la finalité, jamais la causalité ! Par exemple ton affinité est le Vent, mais ton Chakra « coupe ». Le vent n’est qu’une conséquence de cette propriété de ton Chakra. Pour le Feu c’est pareil. Mon Chakra « chauffe » ; en le rejetant il chauffe l’air et devient soudain un combustible, qui aboutira à la formation de flammes. Plutôt qu’émettre mon Chakra, je m’en suis imbibé, en le concentrant au maximum dans les parties de mon corps qui seraient soumises au choc. Mon corps étant entraîné à supporter la température, je supporte désormais parfaitement mon Chakra ! Ainsi, malgré la vitesse à laquelle j’ai été propulsé, le sol s’est vaporisé à mon approche. En réduisant progressivement la concentration de Chakra, ma descente a été amortie…
— Je comprends à présent… murmura Temari d’un ton las.

Ses yeux se fermèrent doucement, et son corps se détendit.

— Ne crois pas que je vais te laisser dormir en paix ! s’énerva Kaito en se précipitant sur la jeune femme. Je ne laisse jamais une proie à moitié morte !

Le jeune homme fit passer du Chakra dans la pointe de sa hallebarde, laquelle s’embrasa ; puis décupla sa vitesse de déplacement en crachant des flammes du bout de ses pieds, en se calquant sur ses pas. Sa lame se rapprochait de son adversaire, plus qu’un mètre les séparaient. A cinquante mètres, l’air se déforma. Soudain, lorsque la distance s’était suffisamment réduite pour permettre la combustion du visage de la Kunoichi ; un mur de sable les sépara. Ce sable-là ne fondait pas…
— Tu as fait de ton mieux Temari, déclara un homme cerné aux cheveux rouge, d’un ton stoïque. Tu as protégé Suna au prix de ta vie ; à moi de te protéger à présent…

Kaito, qui s’était rétracté dans un impressionnant saut périlleux enrageait face au shinobi, qui venait de lui gâcher sa victoire. Le responsable ne portait pas de bandeau caractéristique du village de Suna, mais son regard sévère était plus qu’explicite. Cet homme était l’expression d’une dualité terrifiante. Derrière son équipement ninja et sa cape, on sentait un meurtrier refoulé. Sans doute avait-il tué… autrefois. De très mauvaise humeur, le ninja torse nu le pointa du doigt :

— Et le tatoué ! l’interpella-t-il, en reconnaissant le kanji sur son front. Comment oses-tu interférer ? Et puis t’es qui d’abord ?!

La personne concernée pivota lentement sa tête vers son interlocuteur. Son regard se durcit encore plus, tandis que le sable de la jarre dans son dos se répandait sur le sol dans un crépitement sourd.

— Mon nom est Gaara du Désert… Je suis le Kazekage du village de Suna et l’ancien Jinchuuriki du démon Shukaku… Et pour ton insolence, je vais t’éliminer.

Un frisson parcourut l’échine du manipulateur des flammes. Celui-là c’était pas n’importe qui. Le Kazekage rien que ça ! Il distingua alors que ses vêtements étaient enduits de sang. Certainement celui des ninjas d’Iwa et Kiri. Il découvrit également avec stupeur que le silence avait envahi les dunes. Les batailles des portes Sud et Est avaient pris fin. Cet homme pouvait-il détenir assez de puissance pour les avoir tous supprimées ?

Soudain un géant de sable se matérialisa, vampirisant les dunes pour grandir. Le sable se rassembla, continua à s’amasser en un espace réduit jusqu’à atteindre un degré de dureté optimal.
« Ninpo : Le Golem de Sable ».

L’entité sauta en direction de Kaito, qui évita de se faire écraser de justesse. Il se croyait à l’abri, lorsque le sable derrière lui se dressa pour former un mur infranchissable.

« Et merde, je suis piégé, pas le choix maintenant… », paniqua le ninja frimeur de l’Akatsuki, qui ne frimait plus du tout.

Celui-ci se prépara à se faire impitoyablement engloutir par la faramineuse quantité de sable manipulée par le Kazekage de Suna, lorsque la muraille sableuse dans son dos se scinda en deux. Surpris le jeune homme en profita pour battre en retraite en utilisant son Jutsu Katon de déplacement aérien, qui lui conférait un dynamisme supérieur. Gaara fronça à nouveau des sourcils, irrité cette fois-ci :
— Je vois… Cela s’est donc passé comme ça… commenta l’ancien réceptacle de Shukaku d’un ton neutre ; son visage inexpressif n’indiquant rien d’autre que la conscience d’une contrariété à éliminer.

Kaito avait rejoins deux hommes portant de longs manteaux noirs à nuages rouges, ainsi que de larges chapeaux traditionnels qui masquaient leurs visages. Les deux inconnus jetèrent leurs chapeaux au loin et dégrafèrent leur cape. Ces derniers s’apprêtaient clairement à livrer un combat mortel, et montraient qu’ils ne le sous-estimaient pas.

Le corps du premier s’apparentait à celui d’un culturiste ; sa tête chauve n’exprimait qu’une débilité peu commune. Sûrement pas celui qui donnait les ordres. Le second par contre était svelte, très jeune. Ses cheveux noirs comme la nuit lui tombaient sur le visage ; deux yeux bleus laissaient transparaître un calme placide, un voile de mystère qui lui conférait une certaine aura. Le chef de ce groupe réduit, assurément…

L’adolescent se démarqua sans hâte de ses sous-fifres et prit la parole d’un ton qui ne présageait aucune pitié. Il ne parlait pas fort, mais sa voix ne tremblait pas :

— Je me prénomme Yuri, je suis un Nukenin de Kump. Quant à l’autre… il n’a pas de nom, mais il obéira à mes ordres. »

La menace était claire, il n’allait pas rester là sans combattre.

— Pour ta bravoure et celle de ta sœur, je vais te proposer un marché. Rejoins nous et ta vie sera épargnée. Rallie toi à l’Akatsuki et ton peuple vivra ! Résiste-nous, et nous t’éliminerons… »

Gaara se mit alors à ricaner :

— Tu crois vraiment que tu peux m’éliminer ? Nous verrons cela… »
— Dans ce cas, tiens-toi prêt… Sache que tu as eu ta chance, et je ne reviendrais pas sur ta réponse.
— Comme si je m’en souciais, pouffa doucement le Kazekage.

Aussitôt dit, aussitôt fait, le colosse chauve de l’Akatsuki plongea dans le sol. Gaara modela une immense main de sable qu’il plongea dans les entrailles du désert en criant :

« Le Sarcophage de Sable ! »

Le sol s’effondra immédiatement sur lui-même, soumis à des forces de pressions insupportables. La terre se fissura, se crevassa ; tout ce qui avait pu s’y réfugier était irrémédiablement comprimé, puis finalement détruit.

« Doton : Technique du Foreur ! » résonna de l’intérieur du gant de sable.

Soudain, un ninja à la calvitie totale et aux muscles surdéveloppés sortit du sol, ses bras enrobés de Chakra, brisaient la cohésion de la roche la plus solide et la repoussaient. Pour la première fois de sa vie, Gaara tombait sur un adversaire qu’il n’était pas sûr de pouvoir affronter.

Un jet de flamme passa subitement devant ses yeux, son bouclier de sable s’érigea automatiquement et lui sauva la vie. Un grincement attira son attention derrière lui ; en se retournant juste à temps, il put anticiper la charge enflammé de Kaito et s’accorder le répit nécessaire en sautant. C’est alors que le manipulateur Katon se propulsa à la vitesse du son dans sa direction ; bien plus vite que le sable habituel qu’il contrôlait. Dans le feu de l’action, le bouchon de la jarre se réduisit en poussière, que l’homme aux cheveux rouge de Suna condensa, et expédia en tant que missile sur l’homme de l’Akatsuki qui volait sur lui. L’impact le sonna et celui-ci fut rabattu au sol. Toutefois, l’homme sans nom l’avait rejoins et s’apprêtait à l’empaler avec son genou. L’armure de sable devait tenir, tenir, tenir…

Le Kazekage s’échoua dans l’un des remparts à proximité de la Porte Nord, inerte. Sa peau se craquela, puis se morcela en grains de sable qui s’évaporèrent. Tout à coup, le ninja inconscient toussa, cracha du sang, puis se prit sa tête à deux mains. La douleur était intense, cela lui rappelait ses crises liées à son ancien démon Shukaku. En regardant le trio qui le toisait, il se rendit à l’évidence. Jamais il ne les vaincrait…

C’est alors qu’il crut distinguer une silhouette au loin. Le soleil le forçait à fermer les yeux, et faussait sa perception ; mais cette dernière lui semblait familière. Il était certain de la connaître, il n’avait pu l’oublier… Une chevelure blonde, des yeux bleus, le symbole de Konoha… Tout lui revenait à présent. Cet homme était…


Prés de la Porte Ouest :

— Qui es-tu ? Je t’ordonne de te présenter ! exigea Anju d’un ton acariâtre.
— Ah… Qui je suis ? répondit l’intéressé en prenant la pose d’un rappeur. Je suis… l’Abeille Tueuse, et je pique ! Maintenant accroche-toi pour la réplique ! Yeah ! »

Une goutte d’exaspération coula sur la tempe de la jeune femme.

— Trêve de plaisanterie, ta vie s’achève ici… dit-elle en encochant une flèche dans son arc.

Killer Bee avait repris son sérieux désormais et grimaça en sortant ses épées.


A la Porte Nord :

Cet homme était Naruto Uzumaki. Il avait changé… Il portait un manteau blanc avec des flammes noires, qui ondulait légèrement sous l’effet du vent ; un étrange rouleau reposait au bas de son dos, tenu en bandoulière.

— Alors Gaara, besoin d’un coup de main ? s’exclama le Nukenin de Konoha, en lui tendant une main pour l’aider à se relever.
— Avec plaisir…

Le Kazekage sentait la confiance revenir en lui. A eux deux, ils pouvaient peut-être l’emporter. Il n’avait aucune idée de la force de Naruto, mais ne plus se savoir seul suffisait. La première fois, Naruto l’avait sauvé de sa solitude et avait ouvert son cœur. La seconde fois, Naruto avait poursuivi l’Akatsuki afin de le récupérer sain et sauf. Cette fois-ci, il avait conscience d’être sauvé pour la troisième fois. Mais au moins, combattrait-il ensemble cette fois-ci…

Les deux amis se tournèrent vers les trois membres de l’Akatsuki, qui n’avaient pas bougé. Leur regard se durcit, un mépris insaisissable les envahit. Il était temps de changer la donne, de débarrasser le monde de cette organisation pourrie jusqu’à l’os…

Killer Bee, à quelques kilomètres de là, plaçait sa dernière épée dans sa bouche. Lorsqu’il fut prêt, les trois Jinchuurikis comme liés par leur esprit combattif, une sorte de complicité inaltérable, lancèrent un regard malsain sur leurs adversaires et dirent :

— Je vais finir ça !




J'espère que ça vous a plu^^

Bon la prochaine fois, on passe aux choses sérieuses avec l'amuse gueule Anju, dont vous savez tout. Puis on enchaînera sur le combat de Naruto et Gaara en coopération VS le trio de l'Akatsuki.

Je répète que je prends les idées de personnages que vous pouvez m'envoyer par MP. Je mettrais le nom pour dire de qui elle vient.




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