Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
Depuis l'attaque de Pain, Konoha a bien changé. Deux gouvernements se chevauchent. Celui de Danzou le Rokudaime et celui de Tsunade, officieux. Naruto s'est exilé durant trois ans, sous la tutelle du Jinchuriki d'Hachibi, et plus personne n'a la moindre nouvelle de ce dernier. Mais de récents échos, le ramènent au grand jour, tandis que l'Akatsuki reconstitué se lance à sa poursuite et celle du Jinchuriki d'Hachibi.
Arkinslize (Masculin), le 24/01/2009 Cette fiction est en faite une suite possible de Naruto, partant de l’idée que Naruto n’ait pu intervenir à temps, comme le laisse penser les derniers chapitres, bien que l'on se doute qu'il interviendra. Dans ce cas, Danzou profiterait de la faiblesse de Tsunade, malgré l'arrivé tardive de Naruto.
Naruto revenant trop tard serait ainsi discrédité car incarnant le responsable du carnage de Konoha. Naruto repousserait tout de même Pain, mais au pris d'une faiblesse extrême. Danzou en profiterait pour s'allier avec l'Akatsuki, sachant que Pain n'était que le sommet de l'Iceberg. Pour cela, dans l'optique de sceller ce pacte, il déciderait de leur léguer le Jinchuuriki et demanderait alors son arrestation. Naruto aurait donc pour seule et unique choix la fuite.. D’une manière ou d’une autre, Naruto tomberait sur le Jinchuuriki d’Hachibi, et entreprendrait avec ce dernier de maîtriser son démon, se venger de l’Akatsuki, destituer Danzou et ramener Sasuke.
Durant trois ans, Naruto suivrait les enseignements du réceptacle d’Hachibi et acquérrait la maturité, l’intelligence et l’expérience qu’il n’a jamais eu. Une différence notable apparaîtrait par rapport aux deux premières générations. En effet, au lieu de recevoir des échos des actes de Sasuke, comme la mort d’Orochimaru, la défaite d’Itachi…
Nous aurions des échos diffus de Naruto. De plus, l’Akatsuki se serait largement reconstitué, tout en ayant à sa solde Konoha. Il existerait également un groupe de résistants au cœur du village, mais dans l’impossibilité d’agir. Autrement dit, le village serait scindé en deux gouvernements : L’un officiel, celui de Danzou ; l’autre officieux qui serait celui de Tsunade, anciennement destituée car n’ayant su repousser Pain.
Des combats trés attendus seront développés, ainsi que l'intrigue en elle-même. Je m'efforcerai également de faire apparaître de nombreux personnages de la First Gen, en imaginant leur possibles progrés.
Ah oui, me lançant dans une fiction assez conséquente, j'accepte toutes les idées de la part des lecteurs. Surtout pour les nouveaux Jutsus, que vous aimeriez voir chez vos ninjas favoris. Pour cela envoyer moi un MP.
Chapitre 3: Bataille dans le Désert
Non loin du pays du Vent :
Le soleil émettait ses derniers rayons ; le ciel sombrant lentement dans l’obscurité d’une nuit noire, sans étoile. Les arbres s’étaient raréfiés depuis le pays de la Terre, mais dans le désert aride du pays du Vent, quelques végétaux trouvaient la force de se développer.
Si les journées étaient le siège de véritables fournaises, les nuits avaient le tort d’être beaucoup plus froides. Une tempête de sable s’était levée depuis peu ; rendant impossible tout déplacement, sous peine de se faire avaler par le sable.
Pourtant, une lueur rougeâtre resplendissait à travers l’épais nuage de poussière, qui s’efforçait de mutiler la région. En se rapprochant, on pouvait reconnaître deux vagabonds ; dont le plus jeune, un homme aux cheveux blonds, s’activait pour réalimenter le feu qui les chauffait.
Finalement, lassé de ses tentatives infructueuses, il expira bêtement ; mais le souffle anormalement vigoureux suffit à relancer un brasier, qui agonisait en crépitant l’instant d’avant.
— Bah, t’es trop fainéant ! Brailla Killer Bee, comme ce dernier se plaisait à s’appeler. Comment tu ferais, si tu n’avais plus la capacité de malaxer le chakra ? La plupart des gens se débrouille bien sans… »
— Pfff là n’est pas la question ; pour ma part le Ninjutsu n’est pas un problème, répondit Naruto du tac au tac. De plus, les gens normaux ne s’embêteraient pas à traverser un désert sans équipement adapté et surtout sans prendre de quoi allumer un feu ! Et nous deux sommes hors du commun, même parmi les ninjas ! »
Ils s’esclaffèrent quelques minutes, enchaînant les anecdotes de passage, que l’on ne se raconte qu’au coin du feu.
Lorsque la tempête de sable se calma et que les langues se firent moins loquaces ; le Jinchuuriki d’Hachibi reprit plus sérieusement :
— Que veux-tu faire au pays du Vent ? Je t’ai appris beaucoup ces dernières années… Je t’ai transmis mon art de l’escrime entre autre, et je t’ai appris à collaborer avec ton démon. On aurait pu continuer à vivre pénard, loin de toute autorité méprisable, sans le moindre souci. Cela avait l’air de te convenir jusqu’à présent ; mais voila qu’il te prend l’idée d’espionner l’Akatsuki, de te montrer au grand jour et maintenant tu as une envie brusque de te balader du côté de Suna… Il manquerait plus que tu déclares la guerre à Konoha ! »
— Sache que j’ai clairement envisagé cette possibilité, rétorqua le jeune homme blond. La vérité c’est que je ne supporterai pas l’idée de passer ma vie en laissant des gens faire le mal impunément. Je ne sais pas si tu en as conscience, mais aucun pays n’est libre désormais. Konoha est corrompu, Kiri et Iwa également… »
« Quant au village de Kumo, tu sais tout comme moi ce qu’il en est véritablement. Le Raikage a les pieds et les mains liés depuis qu’il a refusé la proposition de l’Akatsuki de se joindre à eux. Le moindre écart de sa part serait un prétexte à la guerre… Suna est dans la même situation, à la différence près que ces derniers résistent. Ils sont sur le point de renoncer et je compte me montrer au grand jour pour leur proposer mon aide. Gaara leur Kazekage est un bon ami à moi, s’il ne m’a pas trop oublié… »
Killer Bee digéra calmement les informations que Naruto venait de lui prodiguer. Ce garçon avait décidément la langue bien pendue…
Néanmoins, au fond de lui le Jinchuuriki d’Hachibi commençait à se lasser de leur vagabondage sans fin. Un peu d’action ne leur ferait pas de mal. De plus, c’est dans les grandes batailles que naît l’inspiration.
On l’avait cloîtré dans son village car on le craignait ; il leur prouverait donc qu’il était dans ses moyens de se rendre indispensable pour son village natal Kumo.
— Ok, ça marche pour moi, l’Akatsuki ne nous échappera pas, Yeah ! »
Naruto sourit, il savait que son mentor accepterait. Il avait toujours eu des maîtres exceptionnels. D’abord Kakashi, puis Jiraya et maintenant le réceptacle d’Hachibi lui-même. Lorsqu’il eut terminé de divaguer, Naruto indiqua qu’il était tard et qu’une longue journée les attendait le lendemain. Avant de s’endormir, il précisa :
— Je suis content de t’avoir à mes côtés ; combattre seul aurait été moins motivant… »
— Dors gamin ! Râla le quadragénaire, en rangeant le petit carnet dans lequel celui-ci inscrivait ses rîmes.
Aux abords de Suna :
La tempête s’était enfin arrêtée, des dunes de sables à perte de vue encerclaient le village caché du Pays du Vent. La garde avait été sévèrement renforcée depuis les récentes altercations avec les armées ninjas d’Iwa et de Kiri. La guerre semblait imminente et la tension était à son paroxysme. La peur étreignait les cœurs ; mais au moins cette fois-ci, aucun espion ne parviendrait à introduire deux membres de l’Akatsuki, comme cela avait été le cas autrefois.
Yuura un homme à leur solde avait supprimé tous ses coéquipiers, afin de permettre l’entrée fugitive de Sasori un maître marionnettiste et de Deidara un adorateur des explosions.
Les pertes avaient été sévères et Gaara du Désert, le Kazekage, avait failli rendre l’âme lors de l’extraction de son démon Shukaku, le plus faible des Bijuus, plus communément appelé l’Esprit du Sable.
Heureusement, ce dernier avait pu être sauvé grâce à l’aide de la Team Kakashi et le regretté sacrifice de la vieille Chiyo. Les sages du village croyaient que l’adolescent aux cheveux rouges serait dépossédé de sa capacité à manipuler le sable, mais il n’en fut rien.
Le fils du Yondaime Kazekage avait ainsi pu garder son titre, du faite que sa puissance n’avait en rien été diminuée.
Néanmoins, la prudence s’imposait désormais. Une telle erreur de la part de Suna ne se reproduirait pas deux fois. Kankurô, entouré d’une conséquente armada de Chunnins, guettait l’arrivée des opposants.
Sa défaite contre Sasori l’avait poussé à se débarrasser de ses anciennes marionnettes, dont il n’était en aucun cas le créateur.
Devenir un artiste soit-même avait pris du temps, mais au moins ne craignait-il plus que son adversaire puisse deviner le secret de son pouvoir.
En tant qu’aîné du Kazekage, ses mots avaient force de loi. Il portait un long manteau noir semblable à ceux de l’Akatsuki, afin de cacher ses mouvements de mains à ses adversaires. La rumeur affirmait qu’il était capable de manipuler autant de marionnettes qu’il avait de doigts, voir plus.
Pour les sentinelles assignées à ce poste, la présence de Kankurô signifiait être soutenu par une seconde armée.
— Pardonnez mon impolitesse commandant, déclara un jeune Anbu au visage masqué, mais l’équipe 52 que j’ai envoyée en reconnaissance n’est toujours pas revenue… »
Ce que craignait Kankurô venait de se produire. L’ennemi approchait des portes du village et bientôt ce serait l’hécatombe. Toutefois, le moment n’était pas encore venu de renoncer. Chacun de ses hommes se battraient pour sa famille et ses proches, et cela quel qu’en soit le prix !
— Reçu, donne l’ordre aux ninjas présents de se préparer à la guerre… Il va malheureusement y avoir du grabuge… confia le frère de Gaara à son interlocuteur. Ah oui, et envoie une dépêche au Kazekage afin de l’informer de la situation. Il saura quoi faire… »
Le ninja des forces d’élites de Suna s’inclina, puis disparut après un bref enchaînement de mudras. Quelques secondes plus tard, l’alarme résonna dans tout le village tandis que les habitants apeurés se réfugiaient en masse dans les souterrains. Des renforts se précipitèrent de la caserne pour renforcer les positions indispensables.
Sa sœur Témari le rejoignit dans la foulée, passant invisible au milieu du brouhaha. Elle était devenu très belle et inspirait le respect au moins autant que ses deux frères.
Si Kankurô arborait une puissance calme et une intelligence perçante ; Temari représentait la puissance brute du vent.
— Tu veux que j’aille jeter un coup d’œil par là-bas ? demanda-t-elle à son grand frère, en désignant les dunes de sable.
— Pas la peine, tu risquerais de te faire prendre en chasse, la réprima-t-il sereinement. Je sais que tu t’en sortirais, mais on ne compte pas aller à leur rencontre. Mieux vaut les laisser venir à nous. »
Temari sourit intérieurement. Il avait toujours eu un sens des responsabilités plus aigu que le sien. Soudain, une tourelle explosa à sa gauche, projetant des gerbes de poussières et des éclats de roches à assommer un ours.
Les sentinelles avaient pu s’échapper à temps, mais un jeune Chunnin inexpérimenté y était resté coincé.
— Tsss, ils sont déjà là… soupira Kankurô, d’un ton dédaigneux. Bon, on sait ce que qu’il nous reste à faire. »
Le marionnettiste déroula un long parchemin couvert de symboles, qu’il déposa au sol. Un impressionnant chakra se concentra autour de lui, tandis qu’il joignait ses mains pour former le signe du bélier. Lorsqu’il fut prêt, celui-ci effectua une courte série de sceaux en criant « Invocation des quinze Gardiens du Désert ».
D’étranges marionnettes apparurent. Certaines avaient une forme taillée pour le Taijutsu : Karasu était toujours là, une sorte d’araignée géante blindée s’était greffée à sa panoplie. Deux autres marionnettes ressemblaient à Karasu, mais affichaient clairement leur caractère offensif, avec notamment des lames dégoulinantes de venins sur tout le corps.
Les autres marionnettes étaient humanoïdes et par ce faite leur utilisation demeurait inconnue.
Cependant, une petite machine longiligne avait également été invoquée. Elle se précipita vers l’invocateur dans le but de s’attacher à son bras droit. Cela mis à part, elle ne paraissait recéler aucune capacité particulière.
— Il est temps de leur montrer mes talents de marionnettistes…murmura Kankurô confiant.
Entre temps, une immense armée ennemie s’amassait à chaque porte du village de Suna. On reconnaissait distinctement les blasons d’Iwa et de Kiri. La bataille s’annonçait rude.
— Temari, va à la porte nord, lui ordonna son grand frère. Ils risquent d’avoir besoin de ton aide… »
— Compris ! »
La jeune femme s’envola sur son éventail géant et disparut en longeant les remparts. La première rencontre commençait. De nombreux ninjas d’Iwa, réputés pour leur maîtrise de l’élément terre, s’avancèrent.
Prés d’une cinquantaine de ces individus modelèrent un tunnel d’une extrême dureté, qui s’ouvrait sous la porte Ouest, laquelle était la plus proche de Kankurô et celle dont il avait la responsabilité. Lorsqu’il vit les artilleurs de Kiri s’avancer, il prit des dispositions.
— Je veux que les équipes de défenses présentes forment un bouclier de chakra ! Quant aux autres, essayez de boucher ces tunnels et plus vite que ça ! »
Des utilisateurs Doton expérimentés parvinrent à reboucher la sortie du tunnel, mais pas suffisamment. Les artilleurs de Kiri se mirent en ligne, puis firent feu sous l’ordre de leur chef de section.
Des missiles aqueux fusèrent devant eux et frappèrent violemment les remparts de la porte. La première salve eut des effets minimes, mais les suivantes fragilisèrent terriblement les remparts de roches. Pourtant, ce n’était pas cela le plus inquiétant. Kankurô se demandait toujours l’intérêt du tunnel ; il eut aussitôt la réponse. Les ninjas artilleurs longue distance dissimulaient un groupe réduit, qui après s’être patiemment concentré libéra son Jutsu :
—« Suiton : Le relâchement du barrage ! », entendirent les ninjas de Suna au loin.
Une impressionnante quantité d’eau s’infiltra dans le tunnel à une vitesse phénoménale. Le bouchon archaïque que les utilisateurs Doton avaient pu concevoir à la hâte vola en éclat avec la porte Ouest. De nombreux ninjas de Suna perdirent la vie sur le coup, tandis qu’une brèche de taille remplaçait désormais l’ancienne porte, autrefois si majestueuse.
Les véritables combats allaient commencer d’ici peu. Les cris lointains que Kankurô percevait, indiquaient que le même phénomène se reproduisait à chacune des portes. Il était temps d’agir.
Kankurô sauta du haut des remparts, suivi de ses marionnettes.
— Colosses protégez-moi ! ordonna-t-il à deux marionnettes humanoïdes en face de lui.
C’étaient celles qui semblaient le moins prédisposées à combattre. Les dénommées Colosses se placèrent aux côtés de leur maître et joignirent leur mains. Un double champ de force se mit en place.
Le plus étendue détectait les attaques, même invisibles ; tandis que le second plus rapproché, les absorbaient. Entre temps, des centaines de ninjas des deux camps se jetaient les uns contre les autres.
Avant que la rencontre fracassante n’ait lieu, Kankurô déplaça les deux marionnettes recouvertes de lames, dont le thorax s’ouvrit.
— Fantassins, transpercez-les!
Des milliers d’aiguilles empoisonnées émanèrent des pantins et obscurcirent le ciel. En retombant, les rangs ennemis s’éclaircirent largement. Seuls ceux possédant les aptitudes à ce prémunir de telles attaques s’en protégèrent. La plupart des Chunnins et des mercenaires manquant de polyvalence périrent sous cette pluie meurtrière. A la vue de ce coup de maître, les ninjas de Suna poussèrent des cris de joie et reprirent courage. Kankurô était bien le digne frère aîné du Kazekage !
Néanmoins, la bataille ne faisait que commencer. Le premier contact des deux mêlées fut brutal. Des Kawarimis recouvraient peu à peu le terrain, tandis que des explosions retentissaient suite à l’annonce d’un Jutsu. Des duels personnels finirent par être lancés et des duos de ninjas s’éloignèrent du cœur de la bataille pour combattre à l’abri de toute intervention extérieure.
Karasu et les Fantassins, qui avaient du mal à exploiter tout leur potentiel au milieu d’une mêlée mixte, furent soudain repoussés et implosèrent sur le coup. Un ninja d’un niveau infiniment supérieur aux précédents venait de faire son entrée. Il avait avec son partenaire causé de nombreuses morts et continuaient à décimer les rangs de Suna.
Kankurô savait qu’il devait en faire son affaire personnelle. Le duo ennemi fixa les yeux de ce dernier et celui-ci comprit à quel point il était redoutable. Ils échappèrent tous les trois à l’atmosphère ambiante et se rendirent à une zone désertique isolée.
— Vous allez payer pour vos crimes ! jura haineusement le marionnettiste en faisant avancer d’un pas ses pantins articulés. Ne croyez pas vous en tirer si facilement ! »
Les deux ninjas ricanèrent. L’un était un grand brun, qui se plaisait à se balader torse nu ; le second était une jeune femme particulièrement belle avec de longs cheveux noirs, portant un arc et un carquois en bandoulière. Cette dernière s’avança en écartant son compagnon.
— Frérot, laisse le moi… Lui aussi utilise des armes de sa propre invention. Je lui montrerai donc le potentiel des miennes… Quant à toi, va voir si une autre porte ne requiert pas ton aide. Chaque porte est sans aucun doute défendue par un de ces ninjas de génie. Il se pourrait que sans ton aide, nos alliés soient écrasés… »
L’homme brun qui était visiblement son cadet acquiesça, puis s’éclipsa rapidement. Kankurô avait remarqué l’arc de la jeune femme et se doutait qu’il ne faisait pas que tirer des flèches. Du moins, les flèches ne devaient rien avoir de naturel.
— Je me présente, mon nom est Anju, dit-elle en encochant une flèche.
— Mon nom est Kankurô et je t’arrêterai ici et maintenant… rétorqua-t-il du tac au tac. Mayuki, montre lui ton pouvoir ! »
Le pantin articulé qui ressemblait à un arachnide géant se dressa sur ses pattes arrière, puis commença à émettre de la toile d’araignée et l’amasser en quantité à sa base.
Un cordon de l’épaisseur d’un crayon, composé exclusivement de cette matière, était à même de résister à des forces de tractions excédant des milliers de fois sa masse. Lorsque le chargement fut terminé, l’imposante marionnette peu fonctionnelle relâcha sa puissance en bombardant la ninja archère.
La femme réagit sans attendre. Elle composa rapidement quelques signes en sortant de nombreux parchemins couverts de sceaux ; puis en colla à chacune de ses flèches.
Elle se mit alors à tirer à un rythme insoutenable, inenvisageable pour un simple humain. Les pointes de flèches s’illuminèrent d’un halo de chakra tranchant à l’approche de leur cible, qu’elles transpercèrent comme si la toile n’était que du lin.
— Hallucinant… admit Kankurô légèrement décontenancé. Je crois qu’il va me falloir combattre sérieusement… Les neuf Kamis, ça va être votre tour ! Je te préviens, ce sont mes plus belles créations… »
— C’est ce que nous verrons, le nargua-t-elle d’un ton goguenard. Tu n’as encore rien vu de mon véritable talent. »
Aussitôt dit, aussitôt fait ; la prénommée Anju remonta ses manches, qui révélèrent des avants bras peins de tatouages facilitant les invocations. Elle se mordit les deux pouces et les fit glisser sous les marques tatouées, leur apposant une fine traînée de sang. De nombreuses flèches se matérialisèrent alors, qu’elle saisit au passage pour se réarmer.
Elle encocha alors une flèche recouverte de parchemins douteux, vraisemblablement d’un très haut niveau de fabrication.
Après s’être longuement préparée, la jeune femme tira. L’impact était si puissant que le pantin géant Mayuki fut transpercé net. Mais ce ne fut pas tout. Un des Kamis qui se trouvait juste derrière en attente fut également touché.
Lors du contact, Anju dit « Activation » en effectuant un signe d’une main et le parchemin explosa. Le souffle de l’explosion vaporisa une zone de l’ordre d’une vingtaine de mètres de diamètre, tandis que les Kamis les plus proches étaient projetés à terre.
— Bordel, c’était quoi ça ! s’indigna Kankurô, complètement ahuri. Elle commence à me taper sur le système… Elle utilise des parchemins contenant une grande quantité de chakra et un jutsu préprogrammé par des sceaux, qu’elle active d’un simple signe ! Une technique redoutable… »
— Tu as tout compris ! confirma-t-elle d’un air hautain. Malheureusement pour toi, cela ne suffira pas pour l’emporter. Avant mes batailles, je prépare mes parchemins en utilisant mon affinité Katon et ce que l’on appelle l’art du Fuuin, ou encore art du scellement. Des jutsus que je serais incapable de reproduire dans la réalité deviennent réalisables par ce biais, du faite que je n’ai plus à utiliser mon chakra. Combiné à ma grande vitesse, ma maîtrise des sceaux et mes talents à l’arc ; mes techniques prennent tout leur sens ! »
— Très bien… Puisque cela se passe ainsi… Bishamon, Hoori et Hoderi, à vous de jouer ! »
Trois des marionnettes s’avancèrent. Chacune d’entres-elles dégraffa la cape qui la recouvrait, révélant des pantins incrustés de sceaux et portant de nombreux parchemins scellés, pouvant être assimilés à des munitions. Soudain Bishamon, la plus robuste des trois se lança.
Anju eut tout juste le temps d’esquiver le coup que le pantin lui porta, tant la vitesse était impressionnante. En essuyant une coupure sur sa joue, la jeune femme admit :
— Je vois que tes créations contiennent également du chakra, ce qui te permet de les faire combattre comme de véritables humains. Je suis impatiente de voir les capacités de tes autres Kamis… »
— Tu n’auras pas à attendre ! répliqua-t-il d’un ton haineux.
Hoderi et Hoori sautèrent dans les airs, tandis que des parchemins dorsaux se descellaient ; laissant ainsi apparaître le kanji « feu ». C’est alors que contre toute attente, les pantins se mirent à composer des sceaux. Le signe du tigre qui termina l’incantation confirma les inquiétudes d’Anju.
Elle eut tout juste le temps de desceller quelques parchemins assortis du kanji « eau » que :
— « Katon : Technique de la Balsamine ! » déclara Kankurô.
De fines boules de feu furent éjectées par les mâchoires des deux pantins et bombardèrent allègrement le terrain aride. Anju tira ses flèches dans le même temps en criant « Activation ». L’équivalent d’un pistolet aqueux fut recraché par les pointes métalliques, ce qui permet de protéger l’archère du Jutsu ennemi. Elle ne s’arrêta pas là pour autant et tira des projectiles au tranchant renforcés par du Fuuton que Kankurô évita aisément en se servant des deux Kamis du feu.
— Il est temps d’en finir, l’avertit le maitre marionnettiste en désignant ses derniers pantins.Nai-no, Raiden, Owata-Tsu-mi, Fuujin et Kagutsuchi, abattez cette femme ! »
Anju qui était toujours sous le feu de Hoori et Hoderi avait considérablement réduit sa réserve de parchemins. Néanmoins, les deux Kamis étaient également à sec. Ils n’étaient désormais que de simples pantins articulés. La femme ninja tira une flèche assignée du kanji « foudre » en direction de Nai-no, qui ne put se défendre suffisamment en élevant un rempart de roche.
Dans le même temps, cette dernière composa des signes et s’immobilisa en pensant « Genjutsu ». Kankurô sentit le champ de force des Colosses s’activer, tandis qu’une fine vague de chakra ondulait sur ce dernier.
— Un Genjutsu dans ces conditions… Décidément, cette femme est dangereuse…»
Du chakra s’amassa au bout de ses doigts, signe qu’il cherchait à élever son contrôle sur ses marionnettes. Par la même occasion, il devenait plus vulnérable. Nai-no qui était en piteuse état leva son bras vers Anju, tandis que Fuujin et Kagutsuchi le rejoignaient.
— Combinaison élémentaire, annonça Kankurô avec la confiance de celui qui croit avoir gagné. Que le feu, le vent et la terre s’unissent ! »
Un dragon de boue se modela et se mit à cracher des projectiles de la même nature. Kagutsuchi vomit des flammes d’une puissance hallucinante, bien supérieur à celles de Hoori et Hodori. Le marionnettiste se décidait donc à utiliser ses pièces maîtresses. Fuujin, qui n’avait jusque là pas servi, souffla une puissante bourrasque qui enrichit les flammes.
Finalement c’est des vagues de lave en fusion qui accueillirent la ninja archère. Un court instant, celle-ci fut paralysée de stupeur ; mais sa surprise fut de courte durée. Elle répliqua immédiatement en sortant de nombreux parchemins, dont elle modifia la fonction avec une rapide association de sceaux.
La femme en fit une grosse boule, qu’elle repoussa vers l’ennemi en les soufflants au loin :
— « Fuuton : La grande rafale de Vent ! »
Anju activa sa création juste à temps, générant ainsi un typhon surpuissant. Les deux attaques au pouvoir destructeur hors norme s’annulèrent, plongeant la zone dans un épais brouillard de vapeur. Lorsque la brume se dissipa, cette dernière avait disparu.
— Où a-t-elle bien pu passer… s’interrogea Kankurô, légèrement inquiet.
Soudain, il eut un déclic. Il se propulsa dans les airs, juste avant que celui-ci n’implose. Les Colosses n’étaient pas conçus pour parer les frappes souterraines et n’en réchappèrent pas. Toutefois, l’action ne s’arrêtait pas là. Anju avait pris place dans le trou et en profita pour cueillir le marionnettiste avec ses flèches, qui était toujours en l’air. Owata-Tsu-Mi éleva un mur d’eau pour ralentir les projectiles, tandis que Raiden tentait d’en neutraliser une partie avec des aiguilles Raiton. Cela ne suffit malheureusement pas et Kankurô dut recourir à un moyen extrême.
Celui-ci utilisa en effet, l’outil qui s’agripper à son bras depuis le commencement du combat. Le mécanisme de cette minuscule machine délivrait une quantité impressionnante de chakra, que Kankurô mit à profit en invoquant des marionnettes servant originellement à la substitution.
Les pantins furent transpercés de toute part par les flèches ; mais tout à coup, une flèche portant un sceau différent fendit les cieux. Kankurô reconnut la flèche qui avait désintégré Mayuki et un Kami.
L’explosion irradia le ciel, tandis que Kankurô, aveuglé par une lumière blanchâtre perdait alors connaissance… Avant de tomber dans le coma, une ombre fugitive passa sous ses yeux. A cet instant, il ne put s’empêcher de penser :
— Que fait un Nukenin de Kumo par ici… »
Voila, je ne suis pas trés fan de Kankurô ou Temari; mais je me suis dit que faire quelque chose avec eux rendrait mon scénario plus crédible. Je me voyais pas faire comme certains dont le schéma est le suivant: "Naruto est fort, les autres sont des boulets..."
Je compte également faire quelque chose avec Temari et Gaara. Plus tard, d'autres personnages secondaires auront le droit à cet honneur comme Sakura, Neji, Choji, Shikamaru...