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Fiction: C'est si difficile de dire adieu..

C'est si dur parfois, de rester quand ceux qu'on aime partent. C'est si dur de continuer à vivre. On aimerait souffrir toujours pour ne pas les trahir ; on aimerait ne vivre que dans le passé pour ne pas les oublier. Mais ce n'est pas vivre, cela. C'est se laisser dépérir peu à peu...
Classé: -12I | Spoil | Romance / Suspens | Mots: 5587 | Comments: 38 | Favs: 20
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~ Ookami ~ (Masculin), le 06/07/2009
non, je ne suis pas morte...

ahem...
désolée, vraiment, mais ç'a été un peu dur d'écrire ces derniers mois, et...
okay, j'arrête de me chercher des excuses.

j'espère que vous me pardonnerez cette absence, que ce chapitre n'est pas trop mauvais, et que vous l'apprécierez malgré la déprime ambiante. (eh oui, j'ai renoncé à l'humour pour ce chapitre au moins.)





Chapitre 4: Cancer contre Temari, premier round



Pas le cœur a traînailler. Plus que quelques heures et konoha serait en vue, enfin ! Depuis le début du voyage, Temari imposait un rythme d’enfer aux quelques qui, pour leur plus grand malheur, avaient été désignés comme ses gardes du corps. Elle n’avait pu lire cette lettre que deux semaines après que Gaara l’ait reçue, poste d’ambassadrice et missions assimilées obliges ; et voilà qu’en plus une tempête de sable les avait bloqués dans le désert pendant deux jours, obligés de s'abriter sous les tentes prévues à cet effet sans rien faire d'autre qu'attendre !

Elle sortit de sa poche la fameuse lettre. Tellement lue et relue depuis un peu moins d'une semaine qu’elle en connaissait le moindre mot par cœur.
Et pourtant, elle avait encore peine à y croire ; mais ce que son coeur ne voulait admettre, ses yeux ne manquaient pas de lui rappeler chaque fois que, poussée par un certain masochisme, elle relisait la lettre et que ce petit mot vicieux, qui semblait se tortiller sur la feuille comme un serpent venimeux lui lançait la véritait à la figure :
« cancer ».

Elle s’en voulait d’avoir été aussi aveugle. La cigarette, la toux chronique, l'amaigrissement, et pour finir : la perte de conscience… Mais enfin, comment avaient-ils fait, tous, pour ne rien remarquer ?
Peut-être n’avaient-ils tout simplement pas voulu voir la triste réalité, encore embourbés dans le chagrin comme ils l'étaient par le décès d'un des meilleurs jônin du village.

Occupés par les missions, les problèmes personnels, les ennemis qui se multipliaient, ils avaient laissé un de leurs amis mourir à petit feu.

Enfin, les portes de Konoha ! Présentation d’elle-même et de tous les ninjas qui l’accompagnaient, justification à grands renforts de messages recommandés, sceaux et signatures… Nan mais franchement, il la connaissait depuis le temps, Genma ! Il ne pouvait pas la laisser passer tranquillement ? Non, il ne pouvait pas, mesures de sécurité, Konoha comptait de nombreux ennemis et parmi eux d’excellents ninja en genjutsu, elle le savait bien…

Une fois les formalités administratives expédiées, Temari fonça vers l’hôpital et dut se retenir pour ne pas agresser l'innocente infirmière chargée de renseigner les visiteurs.
« Rappelle-toi, tu ne paniques absolument pas, tu as juste été renvoyée à Konoha pour diverses raisons et en profites pour rendre visite à un ami malade. »

- Pardon mademoiselle, pourriez-vous me donner le numéro de chambre de Nara Shikamaru ?
-327, au troisième étage, répondit la réceptionniste qui commençait à se demander qui était ce patient que tout le village, semblait-il, allait voir.

L'ascenceur était trop lent, ce seraient donc les escaliers. Six volées de marche, trois étages, quel département ? Celui-là : Oncologie / Cancérologie. Encore cet immonde petit mot qui semblait la poursuivre... Porte 327, c'était ici !
On y était. Graaande inspiration, on frappe trois coups, « entrez », c’est bon vas-y, pousse cette porte…

-Aaaah ! Désolée, j’ai dû me tromper deux chambre, je…

Hyûga Neji et un inconnu de son âge environ, alité, la regardèrent avec des yeux ronds, interrompus dans l'âpre partie de go qu'ils disputaient depuis bientôt une heure. L’inconnu prit la parole :

-Qu’est-ce que tu fais ici, fille galère, et de quoi t’excuses-tu ?

Une seule personne pouvait l’appelait comme ça. Incrédule, Temari s’approcha :

-Shikamaru ?
-Ben oui, qui veux-tu que ce soit ?
-Shika, je crois que c’est à cause de… expliqua Neji, mi gêné mi amusé, en tapotant son crâne.
-Ah ! D’accord. Ben oui, ça change, murmura Shikamaru en passant une main sur sa boule de billard.
-Tu… ton… ta maladie t’a fait tomber les cheveux ?
-Non, fille galère, c’est ce qu’on appelle une chimiothérapie.
-Oh… désolée.
-Arrête de t’excuser tout le temps, ça me déconcentre, ronchonna Shikamaru avant de reporter son attention sur le goban placé entre lui et Neji.

Personne n’était dupe, il essayait seulement de cacher son embarras. Le simple fait d’avoir prononcé ce mot -chimio- à voix haute rendait écrasante la réalité de cet état de fait : Shikamaru avait un cancer. Encore et toujours le même mot, et cette fois, non content de la narguer, il flottait dans tout la pièce, empoisonnant l'atmosphère.

Temari observa en douce son visage penché sur le plateau. L'expression lui en était familière : cette concentration légèrement ennuyée, qui laissait supposer qu'il n'utiliserait jamais son potentiel à 100%, c'était tout à fait lui. Mais, bon sang, ce que cela faisait bizarre de le voir chauve ! Sans son habituelle queue de cheval en ananas, elle reconnaissait à peine son visage, d'autant qu'il avait terriblement maigri ; ses joues s’étaient creusées.

Elle sortit de la chambre une demi-heure plus tard, assez déprimée et avec un grand sentiment d’inutilité. Shikamaru semblait prendre la chose avec beaucoup de résignation, allant jusqu’à verser dans le cynisme, et elle n’avait pas réussi à tirer de lui un seul semblant de détermination, ou d'envie de se battre contre cette maladie immonde, ou de foi en quelque chose, ou, ou... une émotion, quoi !! Tout plutôt que cette insupportable acceptation...

Enfin, se réconforta-t-elle, le fait qu’il subisse une chimio était plutôt rassurant. Elle n’y connaissait pas grand-chose en médecine, mais elle savait au moins ça : une chimiothérapie était un traitement à base d’onde sensées affaiblir les cellules cancéreuses mais qui, malheureusement, affaiblissaient également le système immunitaire du patient. Si Shikamaru supportait le traitement, c’était donc qu’il était encore assez solide ; le cancer n’avait pas encore gagné.

Elle décida d’aller voir Ino et Chôji, histoire de remonter un peu le moral des troupes. Elle les trouva chez Ichiraku, dans un triste état : Chôji regardait tristement ses ramen refroidis et Ino semblait être au bout du rouleau. Ils bavardèrent toutefois avec Temari, bien qu’aucun d’eux ne soit d’humeur aux potins. Ils abordèrent le sujet qui les préoccupait tous avec réticence, mais Ino finit par confier :

-Tu sais, c’est pour Kurenai-sama que c’est le plus dur. Ils s’aidaient beaucoup l’un l’autre après la mort de notre sensei, et maintenant… avoua-t-elle sans achever sa phrase.


Temari réalisa soudain que, même si Shikamaru n’était pas le plus populaire des chûnin de konoha, son état touchait beaucoup de personnes :
Les membres de son équipe, bien sûr, mais aussi Konohamaru, le neveu de leur sensei, qui le connaissait bien, et Kurenai, ainsi que ses élèves, et puis les membres de la « mission Sasuke » d’autrefois, avec qui s’étaient noués des liens très forts : Naruto, Kiba, Neji …

La kunoichi sourit et décida d’aller les voir les uns après les autres. Si avec leur aide à tous elle ne réussissait pas à prouver à Shikamaru que la vie valait encore le coup d’être vécue, eh bien…
Eh bien, elle n’abandonnerait pas, et on verrait qui, d’un crabe ou d’une fille du désert, serait le plus têtu !





honnêtement, je ne sais pas du tout ce que ce chapitre vaut, parce que je suis dans un état semi-comateux en écrivant ça, alors si ça se trouve c'est très mauvais. si je vois que beaucoup sont déçus, je le réécrirai à la rentrée.

(mais quelle idée de le poster pendant les grandes vacances, personne ne va le lire ma pauvre XD)




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