Fiction: Voyage Translittéraire

Parce qu'il n'y a pas que Naruto dans la vie... Parce que l'héroïc-fantasy, c'est vraiment mortel... Plongez dans un voyage épique à travers les pages et les lignes de sept romans ou séries qui m'ont marqué, ainsi que de nombreuses personnes amatrices de fantasy. Pressez-vous ! Le voyage translittéraire n'attend personne...
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Ichigano (Masculin), le 06/11/2008
Hobie-ho ! ^_^

Ma famille est rentrée de 10 jours au Chili, et j'ai hérité d'un très beau bonnet et d'un poncho gris assorti absolument génial.


Sinon, concernant la fic, voilà le nouveau chapitre. Le titre est un chouillat compliqué, et un peu trop clair, voili pourquoi je ne l'ai pas marqué à la fin du dernier chap. Vous ne m'en voulez pas ? *_*

Après Jonathan, je vous emmène loin, dans l'univers mystérieux et humoristique de John...




Chapitre 3: Terre de Fangh, quelque part entre Chnafon et la forêt maudit de Schlipak



Tenten se demandait intérieurement où ils avaient pu atterrir cette fois. L’environnement qui les entourait ne ressemblait pas plus à Suna que le dernier. Une lande peu vallonnée, à l’herbe rase et un peu sèche, parsemée de quelques arbres et rochers. Une banale lande, comme il y avait partout. Neji lui fit un discret signe et les deux ninjas coururent se planquer à l’abri de deux arbres plutôt proches. Toujours évaluer en silence la situation avant de tenter quoi que ce soit, leur avait assené leur senseï Gaï pendant des années. La leçon était visiblement bien rentrée. Neji activa sans un bruit son Byakugan, ses yeux s’entourant d’un réseau de veines visibles. Il pointa le sud ouest, et Tenten risqua une tête hors de sa cachette pour voir ce qui approchait.

Soulevant un léger nuage de poussière, un groupe d’une demi-douzaine de personnes se dirigeait droit vers eux. Enfin, « personnes », le mot est un peu fort. L’un d’eux, immense et tout vert, ne se rangeait certainement pas dans cette catégorie. Tenten lança un regard à Neji qui lui manifesta son ignorance par un grognement sourd. Elle reporta son regard sur le groupe en approche. Un grand baraqué à l’air revêche, un nabot qui disparaissait sous une épaisse barbe, un gars à l’air furibond qui s’arrachait les cheveux (littéralement), une jeune fille tout de vert vêtu, une étrange rousse coiffée d’un chapeau pointu et pour finir la drôle de créature verdâtre. Un bien étrange assortiment. Surtout que trois d’entre eux beuglaient ce qui semblait être une chanson, mais Tenten n’aurait pas pu le jurer, vu la performance vocale des chanteurs.

L’homme à l’air désespéré, habillé en baroudeur qui s’y croit bien, grandes bottes en cuir et gants assortis (par cette chaleur) commença à grogner à la rousse :

« Une détonation, une explosion, tout ce que tu veux, mais fais-les taire !
-Mais qu’est-ce que tu crois ? rétorqua sèchement l’intéressée au chapeau excentrique, enfoncé profondément sur ses oreilles. Si j’avais pu le faire, ça fait longtemps qu’ils se seraient pris un sort de mutisme. Mais j’ai pas encore le niveau.
-Si seulement l’autre gourde ne s’était pas plainte en arrivant à Chnafon que « y’a pas d’ambiance » vu que le ménestrel est mort… En plus, cette chanson est vraiment débile.
-Je te ne le fais pas dire. Surtout qu’ils ne connaissent QUE le refrain, et que ça dure depuis le départ de l’auberge..
-C’est vraiment atroce, ajouta la jolie blonde qui présentait une jolie paire de… gâteries de la nature. »

La troupe progressait toujours, et Tenten commençait à se sentir vaguement inquiète. Pour les deux énergumènes juste avant, elle n’avait pas stressé d’un poil, mais là, les ninjas étaient en infériorité numérique, et ne connaissaient rien aux pouvoirs de cette étrange bande. Et le grand vert, qui faisaient les chœurs du magnifique air chanté par le grand taciturne et le minus, paraissait costaud. Confirmant les paroles de la rousse, les deux comparses reprirent en cœur : « Ils sont partiiis, dans l’hyperespaaace ! Pour aller chercher de l’hiiilaaariuuum ! ». Tenten consulta son coéquipier du regard qui lui fit signe de se cacher et se dévoila. Aussitôt le groupe s’arrêta, et même le beuglement cessa brutalement. Un vrai soulagement aux oreilles des deux ninjas qui avaient rarement entendu quelque chose d’aussi affreux.

« C’est quoi encore ce beans ? grogna le baroudeur.
-Mais ça fait longtemps qu’il est là ! rétorqua la blonde.
-Et pourquoi tu ne nous l’as pas dit ?
-Mais… se défendit-elle.
-Laissez-moi deviner ! On lui a pas demandé, c’est ça ? ricana le petit homme barbu.
-Euh, on pourrait peut-être laisser cet inconnu se présenter, non ? tenta la rousse, serrant à deux mains un épais bâton de bois.
-Pas faux… Qui es-tu, aventurier solitaire ?
-On me nomme Hyûga Neji, et je fais partie des ninjas de Konoha. »

La rousse se crispa, et jeta à Neji un regard accusateur. Elle avait une voix rauque et cassée.

« Euh… Konoha… Vous n’avez aucun rapport avec Khornettoh, hein ?
-Non. »

Poussée par la curiosité, Tenten surgit de sa cachette, en criant :

« C’est quoi Khornettoh ? »

Son intrusion enthousiaste déclencha des réactions diverses. La blonde sautilla sur place, visiblement heureuse de cette nouvelle présence féminine, déclenchant un mouvement étrange de son opulente poitrine. Le nabot jura et extirpa de sa ceinture une énorme hache. La créature verte lança une exclamation ressemblant à « Golooo ! ». Le chevelu gueula « Et merde ! » et sortit d’un fourreau accroché sur son dos une épée d’une taille très impressionnante. Le rôdeur/baroudeur/ranger recula d’un pas et se cacha derrière ses compagnons. La rousse resta silencieuse mais serra plus fort son bâton brandi devant elle.
Tenten leva les mains pour les calmer.

« Woo. No stress. C’était juste une question.
-Du calme, dit doucement Neji. Elle est avec moi. »

Les autres ne parurent pas convaincus, mais rangèrent leurs différentes armes en grommelant.

« Alors, c’est quoi, Khornettoh, insista Tenten.
-C’est de dieu du chaos de la violence, marmonna la rousse. Les Pontifes de la Grande Boucherie de Khornettoh ne sont rien moins que l’engeance la plus violente parmi tous les cultes barbares représentés en Terre de Fangh.
-La terre de Fangh ? s’étonna Tenten.
-Barbare ? grogna le chevelu.
-Cela n’a rien à voir avec nous, assura Neji. Mais qui êtes-vous ? »

Le ranger, semblant faire office de chef de groupe autoproclamé, osa sortir la tête de derrière ses compagnons et avança un peu.

« Nous sommes la compagnie de… Enfin nous sommes une compagnie d’aventuriers.
-Des aventuriers ?
-Nous allons à Boulgourville, ajouta la rousse, pour une quête. Je suis la Magicienne.
-Goloo.
-Et lui, c’est l’Ogre.
-Moi je suis le Ranger.
-Moi je suis un Nain, et je suis pas encore niveau 2, c’est pas juste !
-Certes, compatit sobrement Neji.
-Moi je suis un barbare.
-Ah. Et vous partez tous les six en mission ? Mais c’est passionnant, ça !
-Pas une mission, une quête, rectifia la blonde tout de vert vêtue. »

Tenten et l’être sylvain se dévisageaient d’une étrange façon. Les yeux de Neji et du ranger allèrent de l’une à l’autre, perplexes. L’érudite se racla la gorge.

« Je n’ai jamais entendu parler de votre village. D’où êtes-vous déjà ?
-Nous venons du pays du Feu, et nous sommes envoyés en mission par l’Hokage. »

La magotte renifla d’un air sceptique. Le ranger la rejoint et ils se mirent à discuter à voix basse. Les deux ninjas se rapprochèrent de même.

« Qu’est-ce qu’on fait, Neji ? »

Comme d’habitude, en cas de problème, c’était à Neji qu’on s’adressait. La tête pensante comme il se plaisait à le penser.

« Je n’en sais rien. Ils n’ont pas l’air dangereux, mais il faut bien trouver un moyen de rentrer chez nous. La rousse a l’air bien renseignée je pense qu’il faut lui demander conseil.
- Et dévoiler les plans communs de Suna et Konoha ?
-Tu vois une autre alternative ? »

Tenten secoua négativement la tête. Comme d’habitude, et c’était de plus en plus agaçant, Neji avait raison et remportait la partie. Il s’autorisa une petit vengeance.

« Je m’en charge. Tu n’as aucun tact avec les demoiselles. »

Neji pris un air outré mais elle l’ignora et se dirigea à grand pas vers la paire qui discutait. A côté, les trois rustres improvisaient un pique-nique avec des morceaux de viande à l’odeur douteuse.

« S’il vous plait madame, j’aurais besoin de renseignements d’ordre… magique.
-Oh, dit-elle flattée, avec plaisir. Vous savez, j’ai fait mes études à l’Université de Glarg, et j’y ai reçu un diplôme de magie de combat.
-Ah. C’est très intéressant ça ! minauda Tenten. Mais les voyages spatio-temporels, les téléportations, vous connaissez ?
-Mm, oui. Je pourrais vous expliquer la théorie, si vous le souhaitez.
-Allez-y, nous avons eu un petit problème. »

La rousse se lança dans des explications tortueuses englobant entre autres un Géolocalisateur à Perceptions Subharmoniques et une TOMate TOMographique. Tenten écoutait, très concentrée. Neji se demanda si elle comprenait un traître mot de ce qui se disait devant elle. Mais il s’en déconcentra rapidement à cause de l’arrive devant son regard froid et sérieux de la jeune fille blonde.

« Bonjour.
-B… Bonjour. »

Cela ne lui ressemblait pas de bégayer ainsi, il en était conscient. Mais en marchant, la jeune fille, dans sa tunique un peu serrée, faisait ballotter son décolleté d’une façon alarmante. On se demandait comment ils arrivaient à rester en place, coincés comme ils étaient dans les fines bandes de tissu. Ca ne se faisait pas ça, à Konoha. Ce qui était bien dommage en fait.

« Je n’ai pas eu le temps de me présenter.
-C… certes.
-Neji ! Elle ne sait rien. Ou plutôt j’ai pas tout compris. Neji ? Neji ! »

Tenten observa l’air stupide de son coéquipier, l’opulente poitrine de la demoiselle en vert, et se demanda si tous les hommes étaient stupides ou si elle avait juste décroché le gros lot dans son équipe avec trois cas d’exception. Elle soupira en maudissant l’aveuglement des hommes devant un bon 95D et attrapa la manche de Neji, le secouant pour le réveiller.

« Moi, monsieur le ninja, dit-elle en papillonnant des paupières, je suis une elfe. »




"La Couette de l'Oubli" de John Lang est une de mes découvertes de l'année.

Je connaissais ses créations audios (le Donjon de Naheulbeuk), et j'ai été surpris par sa qualité d'écriture. Car oui, à mon sens, John Lang est un véritable écrivain, qui mérite sa place parmi les plus grands. J'estime qu'il a encore du boulot devant lui pour s'améliorer (on a jamais fini de travailler sa façon d'écrire), mais je souhaite qu'un jour on étudie John Lang en cours de Français, en catégorie "Humour & Sarcasme".

Le prochain Chapitre s'intitule "Château Paradizzio, Sud de la France"




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