Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

L'histoire se déroule dans notre milieu. Shikamaru Nara est un étudiant à la fac de 19 ans, ainsi qu'un enfant gaté par ses parents qui l'aiment plus que tout, il découvrira que tout le monde ne peut mener la belle vie comme lui. Comme par exemple Temari qui a la charge de son frère de 5 ans, un poste dans un bar plus que louche et un mal fou à s'en sortir. Une histoire pour apprendre que les véritables héros sont ceux qui se battent jusqu'au bout. Pas besoin de kunai pour ça.
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 80367 | Comments: 760 | Favs: 443
Version imprimable
Aller au
nana13 (Féminin), le 28/10/2008




Chapitre 5: Embrouille à la cafétéria



Temari jeta un œil sur sa tenue : un pantalon blanc et un chemisier lilas, ses quatre couettes habituelles et des baskets immaculées. Une tenue simple mais agréable tout de même.
Son réveil indiquait 7h pile, Temari s’habillait toujours très tôt pour avoir le temps de s’occuper du reste après. Elle alla réveiller Gaara totalement remit de sa grippe.

« Debout petit démon, c’est lundi.
-pffjveupamlvélaissmdormiméchante... (Traduction : pff, je ne veux pas me lever, laisse moi dormir méchante)
-Je vais préparer le petit déjeuner, tes vêtements sont au pied du lit.
-nn...
-Yuki, charge-toi de lui s’il te plait. »

La belette bondit sur le lit et attrapa la couette de Gaara, celui-ci râla mais encouragé par les lapements de la petite langue râpeuse sur ses joues il consentit à se lever.

L’odeur du lait chaud se mêla à celle du froid matinal lorsque Temari ouvrit les fenêtres pour profiter de la brume rendue rose par le soleil levant.

*****

Une heure et demi plus tard ils étaient devant l’école, Temari resserra le blouson rouge de son frère et l’embrassa sur le front.

«Ce soir c’est moi qui vient te chercher, ça te dirait des crêpes au dîner ?
-Oh oui !
-Bonne journée mon chéri.
-Nee-nee...
-Quoi ?
-Je t’aime très fort.
-Moi aussi. »

Monsieur Sai n’avait rien perdu de la scène, il laissa entrer la jeune fille dans la classe. Derrière son sourire elle devina une hypocrisie sans fond.

« Mademoiselle je n’irai pas par quatre chemins, votre frère Gaara me pose problème.
-Ah bon ? Comment cela ? *Effectivement tu es plutôt direct.*
-Pas à cause de ses notes, rassurez vous. Sur ce point c’est même mon meilleur élève.
-Tant mieux pour vous. *Et allez, encore un qui est persuadé qu’il n’y a que ça d’important dans la vie.*
-Je serai clair : votre frère est différent des autres enfants à cause de la vie que vous menez, je sais que vous êtes responsable de lui, que vous n’avez que 19 ans, et cela est accablant.
-Je ne vois pas où vous voulez en venir. *Ne pas frapper ce mec, ne pas frapper ce mec, ne pas...*
-Depuis le début de l’année il se fait souvent embêter par d’autres élèves, même si la plupart ont tendance à le fuir comme la peste. Il serait préférable de le changer d’école si cela continue. Votre frère n’a pas sa place parmi nous. »

Temari n’en croyait pas ses oreilles, l’homme assit en face d’elle devait à peine être plus vieux de trois ou quatre ans, comment pouvait il parler ainsi ? Se montrer si insensible ?

« Que je comprenne bien : mon frère se fait embêter à l’école et c’est à lui de partir ?!! Sans vouloir vous commander je vous signale que votre rôle est de le protéger, pas de l’expulser.
-Mais je n’ai jamais...
-Je sais, il est différent...MAIS COMBIEN DE GAMINS PEUVENT PRÉTENDRE AVOIR TRAVERSÉ CE QUE LUI À VÉCU ?!!!
-...
-NON SEUMEMENT JE NE LE CHANGERAI PAS D’ÉCOLE, MAIS EN PLUS SI VOUS NE FAITES RIEN POUR L’AIDER J’ÉCRIS AU MINISTRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE !!! »

Elle saisit son sac de cours et s’en alla, ulcérée. Elle était belle la responsabilité des profs et la tolérance envers les enfants !
Dans la cour elle vit son frère qui jouait au ballon avec une petite fille, personne d’autre ne l’approchait, elle sentit son cœur se serrer de tristesse. Gaara et elle auraient-ils droit un jour à une vie paisible ?

*****

Shikamaru regarda sa montre : 12h15. Temari était bien venu en cours aujourd’hui mais sitôt après ceux-ci terminés elle était partie sans qu’il ait le temps de lui parler. Pourtant cette fois elle n’avait pas quitté la fac comme le prouvait son vélo toujours accroché à un arbre.

« Galère, j’ai la flemme de chercher. »

Il se rendit vers les terrains de sport, ressentant l’envie d’un peu de solitude. La pelouse gelait doucement et l’air était vif. Aussi fut il très surprit de voir celle qu’il cherchait en short et débardeur, s’entraînant intensivement au basket.
D’après ce qu’il voyait elle était plutôt douée...et véritablement enragée.

« Salut Temari, tu t’entraînes pour les prochains olympiques ?
-Salut Shikamaru.
-Content de voir que tu ne m’appelles plus Nara. C’était vraiment trop cérémonieux à mon goût. »

Elle sourit et marqua un panier de trois point.

« Joli, approuva Shikamaru, tu es plutôt bonne.
-A ton tour de me montrer ce que tu sais faire ! »

Elle lui envoya le ballon qu’il rattrapa parfaitement et relança presque aussitôt en marquant un panier.

« Pour quelqu’un d’aussi paresseux, tu es bon en sport.
-Pour être franc je n’aime pas particulièrement ce genre de passe-temps, c’est surtout Kiba et Naruto qui me forcent à jouer avec eux. »

Tandis qu’elle récupérait le ballon il sortit une cigarette et l’alluma, tout en continuant de l’observer. Il aurait bien aimé lui parler mais elle lui tournait le dos et il ne se sentait pas vraiment d’attaquer une conversation.
Bon, ce n’était pas vraiment agir en homme ce comportement mais Temari l’intimidait, il lança une phrase au hasard :

« Félicitation au fait.
-Pourquoi ?
-Ton devoir en biologie jeudi dernier, je crois que même Anko a apprit de nouveaux trucs. Tu méritais vraiment ta note.»

Elle s’arrêta de tirer, se retourna et le fixa, le ballon toujours dans ses mains. Personne ne lui avait jamais fait de compliment sur un travail où elle s’était réellement investie. Le Nara vit un sourire très doux éclairer son visage :

« C’est vraiment...gentil.
-...
-Merci. »

Pour cacher la gêne que lui provoquait ce sourire Shikamaru tira immédiatement une autre bouffé de cigarette. Temari avait jeté un regard désapprobateur dessus mais sans faire aucun commentaire, ce dont il fut reconnaissant. Elle recommença à dribbler sans un mot.

« Tu viens souvent ici pour jouer au basket ?
-C’est une façon comme une autre de me calmer les nerfs. J’ai eu une discussion avec un sale type ce matin et là j’imagine que c’est sa petite tête d’hypocrite que j’envoie au panier. »

Vu la rage qu’elle mit dans son tir Shikamaru se jura officiellement de ne plus jamais la mettre en rogne.
Il re-consulta sa montre :

« Temari il est 12h30, si on allait manger avec les autres à la cafétéria ?
-Ok j’arrive. Mais il faudra passer par les vestiaires pour que je me change. »

Elle saisi son sac et attrapa le ballon, le garçon éteignit sa cigarette et tous les deux refirent le chemin inverse.
Ils n’avaient malheureusement pas vu Deidera qui était caché derrière le mur du gymnase.

« Hé hé, Itachi va avoir un sérieux rival. »

*****

Shikamaru et Temari retrouvèrent Sakura, Ino, Kiba, Naruto et Hinata au restaurant. L’Uzumaki-avaleur-de-pâtes mangeait le nez dans son assiette, à voir la tête qu’il tirait il avait ENCORE dû essayer de draguer Sakura sans succès. Ino et cette dernière avaient une passionnante conversation sur les fleurs :

« JE TE DIS QUE LES CROCUS POUSSENT AU PRINTEMPS !!!
-C’EST LE NARCISSE QUI POUSSE AU PRINTEMPS !!!
-ON VERRA LAQUELLE AURA JUSTE...GRAND FRONT !!!
-ALORS PRÉPARE TOI A ÊTRE DÉÇUE...LA TRUIE !!! »

Les deux cousines avaient beau s’adorer, elles ne pouvaient s’empêcher de se chercher des poux à longueur de journée, les autres étaient habitués.
Temari posa tranquillement son plateau à coté d’Ino pendant que Shikamaru s’asseyait en face d’elle, il lui chuchota :

« Dis-moi Temari...laquelle a raison ?
-Toutes les deux, pouffa Temari, le crocus et le narcisse sont deux fleurs de printemps. »

Shikamaru éclata de rire, Temari mêla son rire au sien. L’effet fut contagieux sur Naruto qui recracha en s’esclaffant ses ramens sur Kiba, du coup Hinata ne pu s’empêcher de rigoler et les deux cousines se mirent à glousser.

« C’est bien gai par ici. »

Ils s’arrêtèrent net, Tayuya et Kin se tenaient devant eux.

« Galère, soupira Shikamaru, voilà les deux pestes.
-On ne t’a pas sonné, Nara.
-Fichez le camp, lança Ino, on aime bien mangé sans avoir deux bouses au dessus de la tête.
-T’AS DIS QUELQUE CHOSE BLONDASSE ?!! »

Ino sourit d’un air moqueur devant cette explosion de colère, Naruto, Sakura et Kiba se remirent à rire.
Tayuya était furieuse, elle choisit de s’en prendre au point faible du groupe. Hinata avait sortit son classeur de maths et demandait à Temari :

« Tu...tu peux m’aider maintenant...s’il te plait ?
-Bien sur.
-Dis donc, s’écria Tayuya, elle est si bête que ça Hinata pour avoir même besoin que Temari l’aide ?
-Sûr, rajouta Kin, c’est qu’une ratée avec ses petits airs de princesse. »

Elles se mirent à imiter Hinata quand celle-ci rougissait, la pauvre avait les larmes aux yeux.
Kiba en voyant Hinata pleurer se leva d’un bond, mais Temari fut plus rapide.
D’une main ferme elle empoigna le sandwich et le yaourt de Shikamaru.
Se planta devant les deux pestes.

PLAF

Le sandwich fut envoyé dans la figure de Kin.

PLOUF

Elle déversa consciencieuse le yaourt sur Tayuya.

« ESPÈCE DE SALE...JE VAIS TE TUER !!!
-Ah oui, sourit la blonde sereine, et bien vas-y. J’attends que ça. »

Ses yeux verts lançaient des éclairs malgré son calme et sa sûreté en soi, Tayuya comprit que si elle tentait de la frapper l’autre n’hésiterait pas à lui rendre en dix fois plus fort.

« Viens Kin, on s’en va...mais je te revaudrai ça Temari...au centuple. »

La jeune fille lui répondit par un sifflement méprisant pendant que son ennemie entraînait Kin qui geignait, de la mayonnaise et du poulet toujours soigneusement étalés sur sa figure.
Temari se retourna : Ino et Sakura avaient un large sourire, Kiba semblait prêt à la prendre dans ses bras, Naruto répétait des « formidables » sans pouvoir s’arrêter, Hinata souriait timidement et Shikamaru se leva et s’approcha d’elle.

« Galère comme fille...t’étais obligée de te servir de mon déjeuner, qu’est-ce que je vais manger moi maintenant ?

Elle éclata de rire, l’avoir impressionné lui donnait une petite sensation de victoire. Parce qu’il l’était, impressionné, même s’il refusait de le montrer.

« T’AS ÉTÉ EXTRA TEM !!! Hurla soudain Kiba en se précipitant vers elle.
-GÉNIALE !!!
-SUPERBE !!!
-MAGNIFIQUE !!! »

Les autres entourèrent la jeune fille de leurs bras, Shikamaru seul se remit à table et attaqua une salade.

Mais Temari s’aperçut qu’il lui adressait un sourire.

Elle le lui rendit.


*****

Kankuro travaillait chez Sasori, un fabriquant de jouets, il aimait bricoler avec de simples morceaux de bois, peindre et nettoyer ses œuvres. Son travail lui procurait un tel plaisir qu’il ne pouvait s’empêcher de ramener ses outils et sa peinture chez lui.
Il avait un bel appartement, un chat et vivait heureux avec sa femme Homi. Celle-ci était une jeune femme très douce, aux cheveux châtains coupés au carré. Elle travaillait comme secrétaire dans une agence publicitaire et affichait toujours une apparence très soignée, réfléchie et patiente.
Ce midi-là elle contemplait une photo de son mariage avec tendresse, elle sourit en entendant la porte s’ouvrir et Kankuro entrer, il tenait un bouquet de petites roses à la main :

« Bonjour ma chérie.
-Bonjour. »

Il attrapa sa femme et l’embrassa, elle répondit avec nervosité, il s’en étonna :

« Il y’a quelque chose qui ne va pas ?
-Si, tout va très bien. Tu veux bien mettre la table s’il te plait ? »

Une fois à table elle osa enfin aborder le sujet :

« Kankuro, tu sais la petite pièce où nous avons installé tes anciennes affaires ?
-Oui.
-Il serait peut être temps de se débarrasser de ce fourbi, non ?
-Si mais rien ne presse, peut être à la prochaine brocante...mais pourquoi tu me parles de ça maintenant ? »

Elle se tortilla sur sa chaise, de plus en plus agitée, le rouge commençait à lui monter aux joues. Kankurô attrapa la main de sa femme :

« Homi, tu sais que tu peux tout me dire. Qu’est-ce qui t’arrive ?
-Ce Noël...on est sensé aller le passer avec ton frère et ta sœur...mais je préfère qu’on le passe rien que tout les deux.
-Mais pourquoi ? Je croyais que tu adorais Temari et Gaara.
-Ce n’est pas ça le problème...c’est le dernier Noël qu’on passera seuls. »

Kankurô la suivait de moins en moins, les hommes sont toujours un peu longs à la détente dans ces conditions.
Homi se dressa devant lui :

« Ça fait un mois et demi.
-Un mois et demi que quoi ?
-Bon sang Kankurô ! Je suis enceinte ! »

Il se redressa aussi, les yeux écarquillés :

« En...encein...enceinte ? Mais de qui ?
-Hum...
-De mi...de moi ? Je vais être...je vais être...
-PAPA !!! Hurla Homi, TU VAS ÊTRE PAPA !!!
-JE VAIS ÊTRE PAPA !!! »

Il empoigna sa femme et la souleva de terre en la faisant tournoyer et en riant. Le chat poussa un miaulement indigné mais personne ne s’en préoccupa.

« Mais...une fille ou un garçon ?
-Kankurô voyons, on ne peut pas savoir en si peu de temps.
-C’est pas grave...J’ARRIVE PAS À LE CROIRE !!! JE VAIS ÊTRE PAPA !!! »

Il embrassa sa femme passionnément, vivement le soir qu’il puisse appeler Temari. Elle allait faire une de ces têtes.

*****

Pendant ce temps la sœur de Kankurô terminait enfin les cours, elles et ses amis se rendirent dans un pub. Tous étaient ravis car il n’y avait pas de cours de chimie le lendemain en raison de leur professeur malade.

« On n’aura pas cours avec le prof-python, hurla Kiba, hourra !!!
-Voilà un groupe de personnes qui m’ont l’air bien joyeuses, sourit la serveuse en arrivant, je suppose que vous avez fait vos choix.
-Un whisky bien frappé pour moi, commanda l’Inuzuka, ce soir je veux être gris.
-Mais, s’étonna Temari, il est à peine 14h10.
-Laisses tomber, soupira Shikamaru, quelque soit le bar où ils iront, Naruto et Kiba en sortiront toujours saouls. Ça leur permet d’oublier que Sakura et Hinata n’ont d’yeux que pour les autres.
-Ah bon, chuchota t’elle, Hinata n’est pas amoureuse de Naruto ?
-Si, répondit il sur le même ton, mais Naruto est raide de Sakura. Sakura, comme 99% des filles ici, ne voit que Sasuke. Hinata est amoureuse de Naruto et Kiba est secrètement épris d’elle.
-C’est plutôt compliquée comme histoire.
-C’est une vraie galère oui.
-Pour moi, réclama l’Uzumaki, ce sera une double vodka.
-Tu vois ce que je veux dire ? »

Temari hocha la tête, voilà pourquoi les filles avaient eu une brusque envie de faire du shopping. Elle avait refusé bien sur, elle ne voulait pas les gêner à faire des montagnes d’achats dont elle ne pourrait pas payer la moitié. Bien sur elle ne disait rien là-dessus, trop fière pour ça.

« Pour moi ce sera un panaché, commanda le Nara, pas trop alcoolisé (pour ça on a les deux clowns).
-Et moi une grenadine.
-Ooooh Temari, soupira Naruto, soit cool, prends toi un truc plus sympa.
-Fiches-lui la paix Naruto, grogna Kiba, tout le monde n’est pas un ivrogne comme toi.
-TU PEUX PARLER ESPÈCE DE CLEBS !!!
-CE N’EST PAS PARCE QUE J’AI UN CHIEN ET QUE MA MÈRE EST STYLISTE CANIN QUE JE VAIS T’AUTORISER À ME TRAITER DE CLEBS !!!
-JE TE TRAITE DE CLEBS PARCE QUE TU SENS PLUS FORT QUE TOUT UN CHENIL !!! »

Il fallut attendre que les consommations arrivent pour que les deux enragés consentent à se calmer. Selon la jeune fille il devait y’avoir pas mal d’alcool dans leurs verres parce qu’après la première gorgée ils semblaient être les meilleurs amis du monde. Shikamaru et elle purent enfin causer.

« Shikamaru, parle moi un peu de toi.
-Galèèère, j’ai la flemme.
-Allez, on ne va pas rester comme deux cruches pendant que les autres vident la réserve de saké du Japon.
-Bon alors...je suis fils unique, mon père est avocat et ma mère écrit des polars...ah, j’allais oublier : je suis inscrit à Konoha pour devenir chercheur en médecine.
-Ouah ! C’est de l’ambition pour un paresseux qui ne fait jamais ses devoirs.
-Ha ha ! Et toi ?
-Moi c’est pour l’histoire et les sciences, je voudrais devenir paléontologue et écrire des livres dessus.
-Pas mal, et tes parents ils sont contents de tes études ? »

Les mains de Temari frémirent légèrement sur son verre de grenadine, Shikamaru se demanda où il avait fait une faute. La jeune fille paraissait vraiment troublée.

« Temari, j’ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? »

Elle fit un signe de dénégation avec la tête, un besoin de se confier la prenait mais en même temps elle ne connaissait pas encore assez Shikamaru pour lui en parler.

« Mon père est souvent en voyage, c’est un homme d’affaire alors il voyage beaucoup.
-Et ta mère ?
-C’était sa secrétaire avant leur mariage, il ne pouvait pas l’épouser parce qu’elle n’avait pas d’argent...jusqu’au jour où il a tout envoyé promener : parents comme honneur, et qu’ils se sont mariés. Mais elle a gardé l’habitude de le suivre partout.
-C’est un vrai roman l’histoire de tes parents ! »

Temari éclata de rire et Shikamaru se sentit plus détendu. Kiba et Naruto avaient entamé leurs onzièmes verres, puis s’étaient laissés choir sur la table et ronflaient tranquillement.

« Je vais ramener les ivrognes dans ma voiture, dit le brun, tu veux que je te dépose chez toi.
-Non merci, je rentre en vélo. »

Elle s’était juré deux choses : la première, de ne jamais révéler les conditions dans lesquelles elle vivait, la deuxième, de ne jamais parler de Gaara.
La promesse avait été rompue avec Ino et Sakura mais uniquement parce qu’elles étaient dignes de confiance, Tenten, elle, n’avait jamais été dans le lot évidemment.
Mais les autres ? Comment tous ces jeunes dont les parents payaient des Porsches et des Ferraris, dont les parents étaient avocats ou médecins, pourraient ils un jour l’accepter et la comprendre ? Elle avait fait partie de ce monde autrefois, plus maintenant. Elle vivait avec l’angoisse de ne pas y arriver, de rester une serveuse toute sa vie, si on découvrait son secret ce serait la fin de tout espoir.
Shikamaru ne devait jamais savoir.

« Je rentre en vélo, c’est plus sain.
-C’est toi qui vois...Tiens, tu as fait tomber quelque chose. »

Le quelque chose était un livre où était marqué : les poèmes de Meng Haoran. Shikamaru le ramassa et dit

« Je connais Meng Haoran, j’adore ses œuvres.
-C’est vrai ? S’exclama t’elle, je croyais que tu n’aimais pas lire ou la musique.
-C’est vrai que c’est chiant généralement, mais les auteurs chinois du 1er siècle j’aime beaucoup. »

Ils se turent, heureux de partager une même passion. La jeune fille eu un petit sourire :

« Je me demande ce qu’un flemmard comme toi peut faire de ses soirées, je suppose que tu ne regardes pas la télé.
-Non, j’ai un loisir bien particulier.
-Les échecs japonais ?
-Un autre, mais je ne te le dis pas.
-Quant est-ce que tu me le diras ?
-Je te montrerai un jour...si t’es bien sage.
-Baka ! »

Elle récupéra le livre qu’il lui tendait, remis sa parka et sortit en lui adressant un signe de la main.
Shikamaru la regarda grimper sur son vélo et disparaître une fois de plus, puis il contempla ses deux compères qui dormaient toujours.

« Les gars il est temps de rentrer. »

Ceux-ci lui répondirent par un grognement.

*****

« HAHAHAHA !!!
-DEIDERA, SI TU NE T’ARRÊTES PAS IMMÉDIATEMENT JE TE TUE !!! »

Tayuya et Kin avaient passé l’après-midi à tenter d’enlever les saletés balancées par Temari, mais malgré leurs efforts Tayuya avait toujours les cheveux blancs et Kin de la mayonnaise partout.
Les membres de l’Akatsuki n’attendaient plus que les frères Uchiwas, les deux filles s’assirent à une table du bar et Tayuya se sortit un joint en rageant :

« Je la tuerai cette sale garce...lui ferai la peau... »

Kin ne disait rien, dans ces moments sa copine pouvait devenir vraiment dangereuse. Les garçons s’étaient rabattus sur leurs bières et discutaient :

« Vous devinerez jamais qui j’ai vu sur le terrain de basket ce matin.
-Qui ?
-Sabaku et Nara. »

Tayuya redressa la tête :

« Vous êtes toujours obligés de parler d’elle ?
-Non attends, s’exclama Kisame, moi je les ai vu dans un bar après les cours.
-Itachi sera furieux, ricana Kin, la fille de ses rêves qui part avec le paresseux de service.
-VOUS ÊTES OBLIGÉS DE PARLER D’ELLE ?!!!
-Moi je ne pense pas qu’ils soient ensembles, remarqua Deidera, chaque fois qu’on les voit ils ne font que discuter. »

Tayuya était prise de nausées, personne ne s’en souciait, ils parlaient tous d’elle. Mais qu’est-ce qu’elle avait cette fille pour qu’on l’aime comme ça ? Personne ne l’aimait elle.

******

La crêpe dorée à point s’envola, fit une pirouette et atterrit dans l’assiette de Gaara qui applaudit.
La soirée s’annonçait sublime, le coup de fil de Kankurô avait ravie la jeune fille : papa ! Son grand frère allait être papa ! La vie faisait parfois des cadeaux merveilleux.

« Dis moi Gaara, c’était qui la petite fille qui jouait au ballon avec toi ce matin? »

Le visage de son petit frère devint aussi rouge que ses cheveux.

« Elle s’appelle...Matsuri. Elle est super gentille et jolie, elle s’assoit à coté de moi en classe, elle m’a dit que je faisais de très beaux dessins et...
-Mon petit frère serait-il amoureux ? »

Devant le regard perdu de son petit chéri elle éclata de rire. D’une certaine façon cela la rassurait que Gaara ait une amie à son école, au moins il n'était pas totalement seul.
En étalant à nouveau la pâte des crêpes elle eut une pensée nostalgique : Kankurô allait avoir un enfant. Gaara une copine qui lui permettrait de se coucher heureux le soir.
Et elle ? Le bonheur de ses frères suffirait-il toujours à combler le sien ?
Les paroles de Tenten lui revenaient en mémoire :

« Arrêtes de penser aux autres Temari. Il est temps pour toi de trouver quelqu’un qui prendra soin de toi. Quand te rendras-tu compte que ce que tu fais est formidable ? »

Formidable ? Non, Temari était orpheline, Temari était serveuse, Temari ne se jugeait pas formidable.
Personne ne voudrait jamais d’elle dans ces conditions.





Voila, le prochain est plus sympa, il s'appelera : Noël et ses surprises.

Vous pouvez vérifiez: l'auteur chinois existe vraiment^^




Chapitres: 1 2 3 4 [ 5 ] 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 Chapitre Suivante »



Veuillez vous identifier ou vous inscrire:
Pseudo: Mot de Passe: