Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

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Le vent souffle doucement et traverse les rideaux d’un jaune un peu triste. Une jeune fille est allongée dans un lit aux draps rêches et blancs, un vrai lit d’hôpital. Elle est faible, pâle, amaigrie, ses cheveux autrefois d’un roux éclatant sont maintenant ternes. Une infirmière vient la voir tous les jours...elle l’agace avec ses gentils sourires, comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes. Arrêtez vos idioties...le médecin l'a déjà prévenue, avec son petit air contrit de celui qui aura vite oublié parce que des annonces comme ça il en fait souvent... crétin.

Bref, Tayuya sait très bien qu’elle va mourir. Dans deux semaines, un mois...elle ne verra pas la rentrée des classes, c'est la seule chose certaine. Mais elle l'a accepté avec un courage et une résignation qui font l'admiration des personnes de l'hôpital et l'étonnent elle-même. Pour une fois ça fait du bien d'être fière de soi, même pour une raison aussi stupide.

Un journal est posé sur sa table de nuit, en première page « Mort tragique d’élèves à l’université de Konoha. Tentative ratée d’assassinat sur un jeune de première année. Uchiwa Itachi, fils du préfet, est mis en garde à vue. »
Bien fait !
Il y a des détails, elle sait que Kin et Kisame ont trouvé la mort dans ce faux accident... des idiots tous les deux, mais ils lui auront rendu un service, elle ne sera pas la première d’Akatsuki à partir.
Elle se lève, il faut qu’elle marche un peu, dans cette chambre elle suffoque. Depuis qu’elle se sait mourante elle aime passionnément le soleil, et du soleil il y en a beaucoup en ce moment. Elle peut aller se promener longtemps, personne de sa famille ne viendra, elle le sait. Sa mère aurait des problèmes de dettes, elle a surestimé son compte en banque et croyait sans doute trop qu'elle était devenue invulnérable en gagnant au loto. Elle l'a su par le biais de son infirmière, maman a des problèmes, qu'est-ce qu'elle s'en fout en fait.
Il y a bien un garçon qui est venu, un brun, un qu'elle ne regardait pas avant parce qu'il ne l'intéressait que s'il pouvait lui servir. Il n'a pas de rancune celui-là, mais quand il vient il est ennuyant parce qu'il ne parle pas, il se contente de la regarder sans dire un mot, ça la gêne et ça l'énerve que ça la gêne.
Il faut vraiment qu'elle sorte, le papier peint moche, le débile à la télé qui présente un jeu de culture... tout l'agace.
Elle sort de sa chambre, va dans le parc de l’hôpital, on ne lui a pas interdit.
Elle sort du parc, ça c’est interdit, mais elle s’en moque, elle s’est toujours moquée de tout.

A coté du parc de l’hôpital il y en a un autre, plus beau et plus grand. Les cerisiers sont en fleurs, le soleil filtre à travers les arbres et donne l’impression que tout est bleu, rose, blanc. Comme c’est un jour de congé beaucoup de gens viennent profiter de cette belle journée, certains se retournent sur le chemin de Tayuya, se demandant sans doute ce qu’elle fait en peignoir. Bande d'idiots en bonne santé.
Elle entend un éclat de rire, un rire qu’elle ne connaît que trop bien : Temari no Sabaku. Elle s’avance et se cache derrière un buisson pour observer, elle n’en croit pas ses yeux.
Temari est assise sur une nappe dans l’herbe, il y’a encore les restes d’un pique-nique dessus, et allongé sur l’herbe, la tête sur ses genoux c’est Shikamaru Nara. Il lit un vieux livre tout abîmé et Temari lit par-dessus sa tête. Ils récitent plutôt, à croire qu’ils connaissent ce bouquin par cœur. Comment peut-on s’intéresser à quelque chose d’aussi vieux et mangé aux mites que ce truc ?
Un petit garçon joue au ballon pas très loin, c’est certainement le frère de Temari, d’ailleurs il s’avance vers eux et surveille Shikamaru si celui-ci embrasse un peu trop sa sœur à son goût. La jolie blonde se relève et demande :

« Vous voulez un dessert ? Je vais chercher des sorbets. »

Elle se dirige vers le marchand de glaces et commande trois pots de sorbet à la fraise. Tayuya l’observe encore, trop peut-être car Temari fini par se rendre compte de sa présence et se tourne vers elle.
Elles s’observent, maintenant elles sont tellement différentes. Temari est toujours aussi jolie, elle semble heureuse, bien dans sa peau...Tayuya est malade et la maladie a ravagé sa beauté. Elles n’ont plus rien de semblable, tout s’est passé comme la rousse l’espérait, mais dans le mauvais sens. C’est Temari qui gagne.
Etrangement elle s’en fiche, maintenant elle est à des kilomètres de ça, elle envie Temari encore, mais c’est une envie sans haine, plus de l’admiration cachée. Et dans les yeux de Temari il n’y a plus ni mépris, ni colère, juste de la compassion.

« Trois sorbets mademoiselles. Dit le vendeur de glaces.
-Non, corrige t’elle, quatre. »

Elle en tend un à Tayuya qui hésite, elle n’aime pas la pitié non plus. Mais c’est peut-être la dernière fois de sa vie qu’elle en mangera...et il n’y a aucun piège derrière, Temari n'est pas du genre à attaquer par derrière, ça c'est plutôt une bêtise de sa part songe toujours la rousse. Alors elle prend le sorbet et un petit sourire s’étire sur le visage de Temari. Elle n’attend aucun remerciement, de toute façon Tayuya ne dira rien, maintenant elles peuvent repartir chacune dans leur direction, elles en ont terminé.
Bientôt Tayuya n'a plus que le dos de son ex-ennemie et ses quatre couettes blondes qui font comme un soleil derrière elle.

« Suis ton cœur...pour que ton visage s’éclaire durant le reste de ta vie. »

Temari ne s’est pas retourné, pour un peu Tayuya penserait qu’elle n’a pas parlé. La blonde retourne avec ses sorbets auprès de son frère et de Shikamaru...
Le Nara aussi lui semble différent, jamais elle n’a eu d’estime pour lui, elle le croyait manipulable, mais là aussi elle se trompait.
De l’amour... jamais elle n’en a connu... une famille, elle n’en a jamais vraiment eu... en fait la Sabaku avait tout et elle rien. Et ce genre de chose on ne peut les voler.

Tayuya repart lentement en mangeant son sorbet. Au bout du chemin elle voit un garçon brun, encore lui évidemment. Mais aujourd'hui sa présence ne lui pèse pas, au contraire elle est heureuse qu'il soit là, mais ça non plus elle ne le dira pas. Elle ne sait pas le dire.
Sasuke ne dit rien, il ôte simplement sa veste et la pose sur les épaules de la jeune fille. Il va la ramener à l’hôpital, il ne sait pas pourquoi il fait ça, mais il a décidé de lui tenir compagnie jusqu’à la fin. Ce n'est pas de l'amitié, ni de l'attirance, ce n'est pas non plus un amour comme celui qui a poussé Shikamaru et Temari l'un vers l'autre... c'est juste qu'il a besoin de le faire.

Et tandis que Tayuya sort de sa vie, Temari lève les yeux au ciel et respire profondément ; Shikamaru la serre contre lui, sentant que quelque chose la perturbe. Doucement elle chuchote :

« Des obstacles on en a toute notre vie, de tous les genres, de toutes les tailles...c’est dur de les surmonter.
-Toi tu les surmonteras tous, sourit Shikamaru, tu n’as pas à t’en faire.
-C’est peut-être vrai, mais je pensais à ceux qui n’ont personne pour les hisser un peu. »

C’est le parc où ils se sont déclarés leur amour, celui juste en bas de chez Shikamaru. Il fait beau, il est encore plus merveilleux en ce début d’été. Les deux jeunes adultes s’embrassent sous les regards sévères de Gaara et un chanteur sur une estrade commence à envahir le parc avec sa musique.

On vous souhaite tout le bonheur du monde
Et que quelqu’un vous tende la main
Que votre chemin évite les bombes
Qu’il mène vers de calmes jardins

On vous souhaite tout le bonheur du monde
Pour aujourd’hui comme pour demain
Que votre soleil éclaircisse l’ombre
Qu’il brille d’amour au quotidien

Puisque l’avenir vous appartient
Puisqu’on ne contrôle pas votre destin
Que votre oral est pour demain
Comme tout ce qu’on a à vous offrir
Ne saurait toujours vous suffire
Dans cette liberté à venir
Puisqu’on ne sera pas toujours là
Comme on le fut aux premiers pas

On vous souhaite tout le bonheur du monde
Et que quelqu’un vous tende la main
Que votre chemin évite les bombes
Qu’il mène vers de calmes jardins

On vous souhaite tout le bonheur du monde
Pour aujourd’hui comme pour demain
Que votre soleil éclaircisse l’ombre
Qu’il brille d’amour au quotidien

Toute une vie s’offre devant vous
Tant de rêves à vivre jusqu’au bout
Sûrement tant de joie au rendez-vous
Libre de faire vos propres choix
De choisir quelle sera votre voie
Et où celle-ci vous emmènera
J’espère juste que vous prendrez le temps
De profiter de chaque instant

On vous souhaite tout le bonheur du monde
Et que quelqu’un vous tende la main
Que votre chemin évite les bombes
Qu’il mène vers de calmes jardins

On vous souhaite tout le bonheur du monde
Pour aujourd’hui comme pour demain
Que votre soleil éclaircisse l’ombre
Qu’il brille d’amour au quotidien







CECI N'EST PAS UNE FIN !!!





Tayuya, Kin, Kisame disparus
Itachi et Baki en prison
Deidera parti.

Temari et Shikamaru sont enfin ensembles et vont s'aimer jusqu'à...la fin ? Mais justement, ceci n'est pas la fin. Et tout recommencera en septembre lorsque débutera une nouvelle année scolaire.

Qui reviendra ? Qui disparaitra définitivement ? Quels couples tiendront les prochains obstacles ?

Parce que dans ma prochaine fic je vous promets du remue-ménage, de la jalousie, de la trahison, des problèmes familiaux, des séparations ou d'autres belles réconciliations.
Peu importe comment on finit, par où on doit passer, à quelle vitesse on atteint notre but. N'oubliez pas que DANS LA VIE TOUT S'ARRANGE
A Temari, Shikamaru, Gaara, Mme Kashi et les autres de vous le faire comprendre.

En attendant la suite de cette fic JE VOUS SOUHAITE TOUT LE BONHEUR DU MONDE !!! XD

By Nana13

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