Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

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Shikamaru ne comprenait pas vraiment ce qui s’était passé, il avait vu le camion faire un dérapage au dernier moment, ce qui lui avait permis de bondir sur le côté, puis le véhicule avait renversé une poubelle avant de s’écraser contre le mur. Ces morceaux avaient atteint plusieurs personnes au passage, un élève de dernière année était gravement blessé.
Lui, toujours assis sur le trottoir, en état de choc, regardait Tsunade et les secours extirper ceux qui avaient failli être ses assassins.
Morts ! Le cri lui montait aux oreilles. Kin et Kisame étaient morts tous les deux ! Personne ne saura jamais quelle folie ou quelle pitié avait guidé la main de la jeune fille pour détourner le volant, mais ça avait été sa perte.
D’autres gens hurlaient, on demandait les noms des victimes évidemment. Il était caché par le camion, mais il crut reconnaître la voix d’Ino :

« C’EST ITACHI !!! IL A POUSSÉ UN DE NOS AMIS SUR LA ROUTE !!! JE L’AI VU !!! C’EST UN MEURTRE !!! »

On criait, on traitait l’Uchiwa d’assassin. De loin, il vit Itachi qui chercher à s’enfuir, mais les policiers le maîtrisèrent et le mirent à terre, devant les victimes qu’il avait fait. Deidera se cacha discrètement dans la foule, il était le seul membre de l’Akatsuki qui avait échappé à ces histoires et il ne comptait pas se dénoncer.

Kin et Kisame étaient morts, Tayuya à l’hosto, Sasuke n’était plus un membre depuis longtemps et Itachi allait finir en prison, tant pis pour eux. Il fit demi-tour et se sauva, il se ferait oublier quelques temps avant de changer d’établissement. C’était bien la fin de l'Akatsuki.

Shikamaru se releva et entendit un autre cri, plus perçant, qui lui traversa le cœur. Sa fille galère, maintenue par un policier, hurlait à pleins poumons et cherchait à rejoindre le lieu de l’accident.

« Halte Mademoiselle, on ne s’approche pas.
-LÂCHEZ-MOI !!! JE VEUX LE VOIR !!! JE VEUX VOIR SHIKAMARU !!!
-Shikamaru ? C’est un des accidentés ?
-JE VEUX LE VOIR !!! JE VEUX LE VOIR !!! »

L’homme avait de plus en plus de mal à la tenir, elle se débattait comme une diablesse, les larmes ruisselantes sur son visage.

« Mademoiselle, vous ne pouvez pas...
-SI JE PEUX !!! »

Et ce cri, ce cri qu’il avait cru ne plus jamais entendre et qu’elle lâcha enfin, comme une délivrance. Elle semblait au désespoir et presque hystérique, mais pour lui c’était la plus belle phrase du monde. Il se précipita vers elle pour la rassurer.

« TEMARI !!!
-SHI...SHIKAMARU !!! »

Elle sembla perdre complètement la tête et mordit sauvagement la main du pauvre policier qui la lâcha enfin en criant. En trois pas elle avait franchi la limite qui les séparait et se jeta dans ses bras...avant de lui donner un méchant coup sur l’épaule.

« Ouch !
-MAIS QUEL IMBÉCILE !!! TU NE PEUX PAS FAIRE ATTENTION, NON ?!! QUELLE IDÉE DE TE BATTRE AVEC ITACHI !!! »

Il voulut riposter, lui faire remarquer que c’était l’Uchiwa qui avait commencé, mais il n’en eut pas le temps.
Temari attrapa son visage entre ses mains et l’attira vers lui pour l’embrasser. Il vit passer l’intégralité des planètes, étoiles, comètes et météores de l’Univers devant ses yeux. Un moment il se demanda même s’il n’était pas dans le coma en train de rêver. Puis, rêve pour rêve autant en profiter, il enlaça la jeune fille et répondit à son baiser. Baiser qui fut hélas très court puisque la bande leur fonça dessus pour s’assurer qu’il était bien en un seul morceau.
Temari s’éjecta de ses bras et devint rouge pivoine, puis elle fonça récupérer Gaara pour se donner une contenance. Ensuite, il fut entouré de ses amis qui l’étouffaient en le serrant et il ne vit plus que les yeux verts de la jeune fille, plus scintillants que jamais.

********

Les obsèques de Kisame ne furent pas annoncées, celles de Kin en revanche le furent. Mais il n’y avait personne, que son père et un vieil homme, sa mère avait un récital à Sidney. Naruto, Shikamaru, Temari, Shino...toute la bande de la Fac était là aussi, mais personne d’autre. Kin n’avait pas d’amis. Ils restèrent un moment sur sa tombe grisâtre sans dire un mot, puis un à un ils partirent.

Temari rejoignit Tenten à la sortie du cimetière, se demandant si la paix devait être gagnée avec ce genre de sacrifices. Maintenant, il lui semblait que Kin était la seule qui valait quelque chose dans l’Akatsuki, c’était juste une pauvre fille qui n’avait pas eu de chance.

« Temari... »

Shikamaru s’approcha, il avait remis son anorak par-dessus son élégant costume noir, la pluie faisait goutter son catogan. Il bafouilla, toussa, manifestement cherchant ses mots, puis il lança rapidement :

« J’ai deux billets pour le concert de Shoutarou Morikubo à 21h30, ça te tente ?
-Avec toi ? »

Coup de coude de la part de Tenten, mais le son semblait avoir totalement déserté la gorge de la Sabaku. Elle semblait trouver brusquement très intéressant le baquet de fleurs à l’entrée du cimetière. En elle-même, elle jurait tout ce qu’elle pouvait, ce genre de situation aurait dû être répétée à l’avance pour savoir quoi répondre.

Shikamaru crut devoir essuyer un nouveau refus, son visage prit une expression si déçue que Temari se sentit fondre comme un sucre dans le chocolat chaud (expression spéciale Nana13). Il la salua brièvement et s’éloigna, mains dans les poches...

« PASSE ME PRENDRE À 21H15 !!! JE N’AI PAS ENCORE DE VOITURE !!! »

Beuglement à réveiller les morts, mais qui remonta en flèche le moral du Nara. Il ne se retourna pas, se contentant d’un petit signe de la main pour signaler qu’il avait compris. Puis il s’éloigna en laissant la jeune fille complètement sonnée. Tenten dansait de joie :

« YEEEEEESSS !!!
-Je n’ai quand même pas accepté de...
-Si ! J’ai vraiment cru que tu allais le planter là, mais cette fois c’est la bonne ! Shikamaru et Temari le retour !
-Tu veux dire : Temari et Shikamaru ! »

Elles éclatèrent de rire, la blonde serait passée sous un train plutôt que de l’avouer, mais jamais elle ne s’était sentie aussi heureuse.

*********

Shino, Naruto et Kiba se baladaient dans la rue quand ils virent les filles sortirent d’une boutique de vêtements en traînant la malheureuse Temari qui boudait.

« Qu’est-ce qui se passe ?
-Temari a accepté d’aller à un concert avec Shikamaru ce soir, alors les filles sont persuadées qu’il faut refaire sa garde-robe pour fêter ça.
-Elle peut se le permettre, elle est millionnaire maintenant !
-Ça n’a pas l’air de lui plaire plus que ça. » Termina Shino pour toute remarque.

Effectivement, entre les mains d’Ino et Sakura, la Sabaku vivait une torture. Hinata était trop timide pour s’interposer et Tenten était absente alors aucun secours n’était à espérer.

« LA ROBE BLEUE !!!
-LA JUPE ROSE !!!
-LE GILET VIOLET !!!
-LES CHAUSSURES ROUGES !!!
-T’AS AUCUN GOÛT GRAND FRONT !!!
-ÇA VAUT MIEUX QUE NE PAS AVOIR DE CERVELLE, LA TRUIE !!! »

La vendeuse tremblait à l’idée que les deux cousines finissent par se balancer les articles à la tête. Temari s’éclipsa discrètement et trouva une très jolie tenue qui reposait sur un mannequin : une petite robe noire plissée, l’idéal. Elle la paya discrètement, sachant que Tenten se serait moquée d’elle en la voyant ainsi et qu’Ino aurait poussé des hurlements de joie en pensant qu’elle comptait allumer carrément Shikamaru. Elle mit le paquet dans son sac et accepta avec un sourire contrit d’essayer en même temps la jupe rose, les chaussures rouges et le gilet violet...beurk !

En sortant du magasin, où elle avait bien cru y laisser sa vie, elle téléphona à Mme Kashi pour lui demander si ça la dérangerait de garder Gaara ce soir. Elle écouta attentivement la réponse, pas de gloussement, pas de ton pétillant, Mamie Kashi n’était pas au courant de pourquoi elle sortait. Elle se déclara simplement très heureuse de garder le petit frère.

« Je serai sûrement de retour assez tard, n’hésitez pas à utiliser votre chambre si vous êtes fatiguée. » Termina Temari avant de raccrocher.

*********

Hinata faisait ses devoirs quand elle reçut un SMS de Kiba qui disait simplement : « Je t’aime mon ange. » Elle sourit, depuis qu’ils s’étaient remis ensemble, il débordait de mille petites attentions à son égard comme des messages tendres à n’importe quelle heure.

Soudain, une main lui arracha son portable et une voix moqueuse lança :
« Ooooh ! T’as un amoureux !
-Hanabi ! »

Sa petite sœur portait une minijupe et un top rose portant l’inscription : « cochonne ». Son aînée écarquilla ses yeux perles en la voyant ainsi vêtue :

« Le collège te laisse entrer comme ça ?
-T’es bête, je suis pas assez idiote pour me faire virer, je mets ça pour voir mes copines !
-Tu n’as que 13 ans, s’indigna Hinata, je ne suis pas sûre que père apprécierait que... »

Les yeux de sa cadette devinrent menaçants, jamais elle n’avait dégagé une telle aura de colère, elle cria :

« Qu’est-ce qu’il s’en fout de moi papa ! Il ne pense qu’à toi, t’es la plus jolie, la plus douce, la plus travailleuse ! Il ne parle que de toi ! »

Elle se calma brusquement et eut un sourire cruel en contemplant le fond d’écran qui représentait Kiba :

« La tête qu’il ferait s’il saurait que sa petite fille modèle a un copain...alors, il a fini par t’avoir Mister toutou qui pue ? »

SLAF !!!

Hinata gifla sa petite sœur avec une telle force que celle-ci en tomba sur le lit à baldaquin. Aussitôt la douce jeune fille regretta son geste, elle qui n’avait jamais touché personne, mais elle n’en montra rien et ramassa son portable.

« Je t’interdis de parler de Kiba comme ça.
-M’interdire ?!! »

Hanabi cracha d’indignation, elle était transfigurée par la rage :

« T’as rien à m’interdire, tu n’es pas ma mère ! TU NE SERAS JAMAIS MAMAN !!! »

Maintenant Hinata comprenait la colère de sa petite sœur, leur mère était morte à la naissance de cette dernière et Mr Hyûga, qui exprimait fort mal ses sentiments, avait toujours donné l’impression à Hanabi qu’elle était responsable. Prise de compassion, Hinata voulut la serrer contre elle, mais elle la repoussa :

« Garde ta pitié ! Tu me le paieras, y’a pas de raison que je sois la seule racaille de la famille !
-Tu...tu ne vas pas dire à père que...
-Que tu as un petit copain ? On parie ? »

********

Une masse de gens sortit de la salle de concert où venait de se produire Shoutarou Morikubo, une jeune fille blonde et un jeune homme brun discutaient au milieu de cette foule.

« Il était excellent !
-C’est vrai qu’il n’est pas mal, mais je préfère Romi Paku.
-Parce qu’on a la même voix elle et moi ?
-J’allais dire parce que c’est un canon, mais si tu veux...
-Très drôle, paresseux ! »

Ils montèrent dans la voiture de Shikamaru et il démarra. Temari regarda sa montre, déjà 23h55, Gaara et Mme Kashi devaient être couchés depuis longtemps, elle ferait attention à ne pas faire de bruit en rentrant. Le trajet fut assez silencieux, le Nara en vint même à se demander si sa compagne ne s’était pas endormie. Mais ses yeux grands ouverts lui affirmèrent le contraire, elle ne dormait pas, elle réfléchissait. Il y avait un sujet brûlant qu’elle souhaitait aborder avec lui, mais maintenant que tout sentiment de colère était tombé, c’était plus délicat. Finalement elle souffla et lança rapidement :

« Ta mère m’a dit...pour le testament. »

Il soupira et ne répondit pas, d’abord parce qu’il regardait la route, ensuite parce qu’il ne savait absolument pas quoi dire. Il sentit tout de même sur lui le regard émeraude qui ne le lâchait pas :

« Pourquoi tu ne me l’as pas dit ? Accusa t’elle.
-Je...je pensais que si tu savais que c’était moi l’organisateur...tu refuserais l’argent et l’aide de mon père. »

Il n’avait pas tort, mais la Sabaku n’allait pas s’arrêter là pour autant :

« Et après ? Tu as eu mille fois l’occasion de me le dire, tu ne l’as jamais fait !
-C’est vraiment ce que tu aurais voulu ? »

Ils venaient d’arriver devant chez elle, il se gara et la fixa de ses yeux ébènes, elle fut étonnée d’y lire autant de tristesse et de colère :

« Tu savais les sentiments que j’avais pour toi, comment aurais-tu réagi si tu avais su ce que j’avais fait. Tu aurais pu avoir l’impression que je t’achetais ! »

Cette fois Temari était sous le choc, jamais personne ne lui avait fait une telle déclaration, jamais personne ne s’était préoccupé à ce point de savoir ce qu’elle désirait ou pensait. Shikamaru posa la tête sur son volant et murmura :

« Je voulais juste que tu ailles bien...je comptais même changer de fac pour te ficher la paix, mais te quitter aurait été au-dessus de mes forces. »

Il ne comprit pas vraiment ce qui se passait, brusquement Temari se leva et pencha la tête en avant pour saisir ses lèvres avec les siennes. Deuxième fois en moins de trois jours qu’elle l’embrassait ainsi, un record. Mais encore une fois, il eut à peine le temps d’en profiter qu’elle s’écartait de lui.

« Désolée... »

Et elle sortit de la voiture, il la vit entrer dans le jardin et pesta : ah non ! Elle n’allait pas encore se dérober. Il quitta sa voiture précipitamment et saisit la jeune fille avant qu’elle ne franchisse la porte d’entrée.

« Arrête de jouer avec moi fille galère ! Ordonna t’il d’un ton dur.
-Je ne joue pas !
-Alors pourquoi tu m’embrasses et tu t’enfuis après ? »

Elle baissa la tête, il prit son menton entre ses doigts et le releva, souriant timidement :

« Tu m’aimes Temari no Sabaku ? »

Elle ne savait pas. Quand elle avait cru qu’il avait été renversé par le camion elle avait senti son cœur se briser, il comptait tellement pour elle et par son orgueil stupide elle avait failli le perdre. Jamais plus elle n’aurait pu rire avec lui, contempler son visage, toucher sa peau, tout ce qu’elle aimait en lui aurait pu disparaître et elle aurait eu des regrets sa vie entière. Et puis elle aussi comptait pour lui, en se taisant sur le fait qu’il lui avait rendu tout son argent, il avait pris le risque de ne plus jamais être avec elle, de l’aimer secrètement comme une ombre. Elle le regarda longuement, comme ils étaient beaux ses yeux bruns, beaux et anxieux.

Une caresse sur la joue, la main du Nara était si chaude sur sa joue fraîche, peut-être l’habitude qu’il avait de les mettre dans les poches. Temari enlaça sa nuque et posa son front contre le sien...bien sûr qu’elle l’aimait son flemmard, bien sûr qu’elle lui avait pardonné depuis longtemps. Mais elle avait peur aussi...peur d’être complètement et profondément heureuse, peur de trahir ses parents qui ne profiteraient jamais de ce bonheur.
Mais l’angoisse de le perdre encore une fois était bien plus forte, bien plus douloureuse.

Toutes ses réflexions furent interrompues par la bouche de Shikamaru sur la sienne, bon, peut-être que réfléchir maintenant raisonnablement n’était plus approprié. Elle répondit doucement, puis de plus en plus ardemment. Ça y est, le vide au creux de son ventre se comblait enfin, et il en était de même pour Shikamaru. Elle déposa un baiser sur son nez, puis sur sa joue, descendit au menton et finit par enfouir son visage dans son cou. Il sentait le savon avec un petit mélange de cigarette...qu’est-ce qu’elle aimait cette odeur. Ils restèrent un long moment enlacés ainsi, aucun des deux n’ayant envie de bouger.
Il la lâcha finalement à regret et soupira :

« Il est tard, faut que je rentre. »

Mais la main de Temari dans la sienne ne semblait pas prête de le lâcher.

« Tu ne veux pas...dormir ici cette nuit ? »

Il écarquilla les yeux, elle lui proposait de...en même temps elle se re-blottissait contre lui et caressait doucement son torse. Alors il saisit son visage entre ses mains et lança moqueur :

« Seulement dormir fille galère ? »

Et tandis qu’il l’embrassait bien plus fougueusement et la collait contre la porte dans un élan passionné et envieux, elle fouillait à toute vitesse dans son sac pour trouver la clé. Ouvrir et refermer la porte en étant enlacée par ce partenaire autant assoiffé qu’elle n’était pas chose aisée, mais elle y parvint.

Shikamaru ne se retenait plus vraiment maintenant, cette fois-ci il avait sa seconde chance et il ne comptait pas la laisser filer. Ils entrèrent dans le vestibule, la jeune fille posa un doigt sur ses lèvres et lui indiqua le chemin à suivre, mais elle-même avait du mal à résister aux petits baisers qu’il s’amusait à lui déposer dans le cou. Après il faudrait monter l’escalier, pas question de faire ça dans le salon, et ne surtout pas se tromper de chambre. Elle se remit à rire en imaginant la tête de Mme Kashi et de Gaara. Il la regarda et lui demanda pourquoi elle riait.

« Je pensais...à ce que vont dire les autres. »

Il haussa les épaules et recommença à l’embrasser de partout tandis qu’elle lui retirait son pull et qu’il faisait de même avec ses vêtements. Il la trouvait très belle dans cette petite robe noire, mais sans elle serait encore mieux.
Lorsqu’ils furent dans sa chambre il la contempla longuement comme il l’avait fait la première fois...il avait oublié à quel point elle était jolie quand elle lui souriait, rien qu’à lui.

Comme la première fois il dégrafa lentement sa robe tandis qu’elle s’occupait de sa chemise.
Comme la première fois ils glissèrent ensemble dans le lit.
En vérité, ils avaient tous les deux l’impression que c’était leur première fois, sauf qu’ils ne se découvraient plus.

Ils se retrouvaient.

*******

Lorsque Shikamaru se réveilla le lendemain matin, il était seul dans le lit de Temari. Le temps dehors annonçait un peu de pluie, mais actuellement il s’en moquait. Un message était posé sur la table de nuit, signée de la main de Temari :

« J’emmène Gaara à l’école, je serai de retour vers 9h30. » Lit-il.

Il sourit tendrement, en ce moment il était vraiment le plus heureux sur Terre. Sa fille galère l’aimait, ils étaient enfin à nouveau en couple. Il enfila simplement un boxer et descendit dans le salon se faire un bon café.
Il fouilla en grommelant les placards, Temari avait un peu trop d’ordre pour lui.

« Le café est dans un des pots sur le plan de travail. »

Il sursauta et faillit bien tout casser, il n’avait pas remarqué sa grand-mère confortablement assise sur le canapé en train de lire une brochure d’aïkido.

« M...Mamie !!! Qu’est-ce que tu fous là ?!!
-Toujours aussi impoli...
-Galère...
-Je suis venue garder le petit Gaara hier et comme Temari tardait je suis allée dormir dans la chambre d’amis. »

Elle tourna une page de son magazine, mais c’était seulement pour ne pas montrer qu’elle était ravie :

« J’avoue que je ne m’attendais pas à ce que tu sois son rendez-vous. Et vous n’êtes pas très discrets, j’ai bien cru que vous alliez réveiller Gaara. Tu m’avais caché que tu étais motivée pour ce genre de...sport.
-MAMIE !!! ÇA NE TE...
-Je suis là ! »

Temari venait d’arriver, contrairement à Shikamaru elle ne semblait pas du tout gênée de trouver Mme Kashi dans la maison en face de son amant en boxer. Elle fit une bise à la vieille dame et se tourna vers le Nara :

« Tu devrais aller mettre une chemise, on va déjeuner. »

Elle montra un paquet de croissants chauds et Mme Kashi se leva pour mettre la table. Shikamaru obéit et lorsqu’il revint elle se jeta dans ses bras et l’embrassa tendrement :

« Là c’est mieux, bonjour flemmard.
-Bonjour fille galère. »

Et Mme Kashi se détourna rapidement pour ne pas montrer la poussière qui ne voulait pas quitter son œil.

*******

« Alors ?!! »

A l’arrivée à la fac l’après-midi, les filles se jetèrent sur Temari comme des rapaces sur un lièvre. Ino et Sakura la forcèrent à s’asseoir sur un banc, Hinata lui empoigna le bras pour s’assurer qu’elle ne bougera pas. Tenten arriva en courant :

« Elle n’a pas commencé à raconter ? J’ai rien raté au moins ?
-Non, on t’attendait.
-ALORS ?!! » Ordonnèrent-elles en même temps.

Temari écarquilla les yeux et demanda d’un ton légèrement naïf :

« Alors quoi ?
-Ta soirée avec Shikamaru ! Ça y est ? Vous êtes ensembles ? Il t’a embrassé ? Et plus si affinité ?
-Non, il ne m’a pas embrassé. »

Les filles se dégonflèrent comme des ballons crevés, puis Sakura s’écria :

« Tu te moques de nous !
-C’est pas drôle ! Geignit Ino. T’as pas le droit de nous faire languir c’est de la torture morale !
-Je suis sérieuse, il ne m’a pas embrassé...
-Retenez-moi, menaça Tenten, je vais aller le tuer ce crétin !
-...C’est moi qui l’ai fait. »

Il fallut quelques minutes pour que l’information arrive aux cerveaux, puis elles hurlèrent toutes de joie en serrant Temari contre elle, le teint de la jeune blonde en devenait violet.
De l’autre côté Shikamaru était à peu près dans le même état, mis à part que les garçons préféraient les grandes claques dans le dos à la strangulation.

« Tu me dois 200 yens Kiba, jubila Naruto, ils se sont remis ensemble avant la fin du mois !
-Kuso Shika, râla l’Inuzuka, tu ne pouvais pas attendre encore un peu...il ne me restait plus qu’une semaine avant que je ne gagne !
-Merci de ta sollicitude. » Répondit simplement le concerné.

Choji ne disait rien, mais ses yeux brillaient comme ceux de Mme Kashi. Il était heureux pour son ami, pour Temari aussi. Les filles les rejoignirent en poussant Temari pour qu’elle embrasse Shikamaru sous leurs yeux (excepté Hinata qui n’aurait jamais osé bien sûr).

« UN BISOU !!! UN BISOU !!! Scandaient Ino et Sakura.
-Vous êtes chiantes, râla le brun, vous ne voulez pas prendre des photos aussi pendant que vous y êtes. »

Naruto rangea discrètement l’appareil qu’il s’apprêtait à sortir. Kiba s’avança goguenard et prit Temari par la taille :

« Moi je veux bien l’embrasser si tu ne veux pas.
-HEIN !!! PAS QUESTION !!! »

Shikamaru repoussa l’Inuzuka, sa petite-amie plaça ses poings sur les hanches :

« Shikamaru...t’es encore jaloux !
-Non...mais...enfin peut-être un peu... »

Et il explosa :

« Ben oui je suis jaloux fille galère ! Et alors ? C’est pas la preuve que je t’aime ? »

Un petit silence suivit sa quasi-déclaration, cette fois-ci il l’avait dit et pour Temari ça valait facilement la nuit passée avec lui. Comprenant qu’il venait de hurler son amour devant l’université entière (des élèves les regardaient très intéressés), il tenta de faire machine arrière :

« Oui...bon...t’es quand même galère et... »

Mais Temari l’embrassa, elle savait que Shikamaru avait le chic pour casser les moments les plus tendres simplement par peur du ridicule, mais celui-là elle ne le laisserait pas faire. Et c’est devant les « Ooooh » attendris des filles et même des garçons qu’ils s’embrassèrent passionnément. Le Nara entendit quelques paroles comme « elle ressort avec lui, après tout ce qu'il s’est passé ? Elle est dérangée » ou alors « Il a du la payer pour qu’elle accepte de ressortir avec lui » mais maintenant les rumeurs il n’en avait plus rien à faire.

Il avait grandi, pas tout à fait encore, mais il était en bonne voie. Bien sûr il serait toujours un peu jaloux, un peu macho, très, très flemmard...mais c’était aussi comme ça qu’elle l’aimait elle.

SA fille galère.

*********

« Kiba...tu...tu as proposé d’embrasser Temari ?
-Mais Hinata, c’était une plaisanterie, c’est toi que j’aime voyons.
-Hinata est plus jalouse que Shikamaru.
-Kiba réussira t’il à s’en sortir ? Vous le saurez en regardant la suite de Na...
-LA FERME NARUTO !!! »



Le prochain ne sera qu'un petit épilogue, mais je vous conseille de le lire XD comme tout auteur qui se respecte.

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