Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

L'histoire se déroule dans notre milieu. Shikamaru Nara est un étudiant à la fac de 19 ans, ainsi qu'un enfant gaté par ses parents qui l'aiment plus que tout, il découvrira que tout le monde ne peut mener la belle vie comme lui. Comme par exemple Temari qui a la charge de son frère de 5 ans, un poste dans un bar plus que louche et un mal fou à s'en sortir. Une histoire pour apprendre que les véritables héros sont ceux qui se battent jusqu'au bout. Pas besoin de kunai pour ça.
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 80367 | Comments: 760 | Favs: 443
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nana13 (Féminin), le 29/12/2009
Bon, je sais que ça commence à faire un paquet de chapitre, mais j'arrive pas à me séparer de mes personnages.

Vous savez quoi ? J'envisage sérieusement de faire une suite après cette fic, oui !!!!
J'ai déjà le titre mdr

J'en vois dans le public qui se raidissent là ;o XD




Chapitre 21: Shikamaru change



Une jeune fille de 18 ans à peine marchait dans la rue, un dossier serré contre elle et un petit garçon roux tenant son autre main. Ils s’arrêtèrent devant un bar signé Le Crapaud Baveur, une annonce était écrite sur la vitre : on recherchait une serveuse.
La jeune fille blonde entra dans le bar, elle reconnut son amie qui travaillait déjà ici et qui lui avait conseillé de se présenter. La fille aux macarons lui adressa un clin d’œil encourageant avant de retourner en cuisine. Un homme de la cinquantaine s’avança vers la blonde et le garçon :

« Alors c’est vous Temari no Sabaku ?
-Oui monsieur, je viens pour le poste de serveuse.
-Hum...je n’embauche pas n’importe qui, mais Tenten m’a dit que vous étiez volontaire et travailleuse...vous savez préparer des cocktails ?
-Non monsieur. Le bar dans lequel je travaillais avant ne m’employait pas à ça.
-Vous savez gérer la comptabilité ?
-Oui, j’ai un bac en mathématiques et économie. »

Elle lui montra son dossier et il admira les bons résultats.

« Vous savez cuisiner ?
-Oui.
-Et faire le ménage ?
-Oui. »

Il continuait de lui poser des questions professionnelles, mais elle n’était pas dupe et sentait son regard glisser le long de son corps. Il parut apprécier les longues jambes, le visage angélique et les formes aguicheuses.

« Vous avez l’air intelligente et débrouillarde. Je vous prends à l’essai un mois.
-Merci monsieur ! »

Temari soupira de soulagement, enfin un travail et de l’argent qui allait rentrer dans son compte en banque. Elle jeta un regard à son petit frère qui suçait son pouce avec son nounours contre lui, il n’avait pas encore quatre ans. Elle avait dû quitter l’ancien bar pour être sûre que Baki ne retrouve pas sa trace.
Depuis trois mois ils logeaient dans un hôtel froid et humide, aussi lorsqu’elle toucha sa première paie et qu’ils emménagèrent dans leur HLM, les deux Sabakus étaient au comble du bonheur. Kankurô les avaient aidé à transporter quelques affaires personnelles, avec Tenten ils avaient donné et acheter grand nombre de meubles pour que Temari et Gaara vivent au mieux. Ce soir-là Temari contemplait son nouvel appartement et son frère qui s’était endormi sur un vieux canapé gris recousu et doté de coussins colorés pour donner de l’allure. On frappa à la porte. C’était une vieille dame avec un gâteau au chocolat dans les mains :

« Bonjour, je suis Mme Kashi, votre voisine de palier.
-Enchantée, je m’appelle Temari no Sabaku. Et lui c’est Gaara. » Expliqua t’elle en montrant son frère endormi.

La voisine lui tendit le gâteau :

« Pour vous souhaiter la bienvenue dans notre immeuble.
-C’est très gentil à vous. Sourit timidement Temari qui n’était plus habituée à de l’affection de la part des adultes.
-Si vous avez un souci ou si le voisin du second vous ennuie avec sa guitare prévenez-moi, je joue facilement du parapluie. »

La blonde éclata de rire, c’était le début d’une longue amitié entre elle et la vieille dame.

« Temari ! On t’attend pour les cartons ! »

La voix de Tenten la tira de ses souvenirs, maintenant elle avait 19 ans, une nouvelle maison et ses amis. Tout était enfin pour le mieux.
Des tas de cartons étaient installés dans le jardin, le camion de déménagement venait à peine de repartir. Temari et ses amis avaient décidé de sauter une journée de cours pour qu’elle puisse être installée ce soir. Naruto et Kiba transportaient (en jurant) un canapé neuf :

« PORTE UN PEU PLUS !!! JE FAIS TOUT LE BOULOT !!!
-QUOI ?!! TU NE TIENS MÊME PAS LA HOUSSE !!! »

Lee passa devant eux au pas de course en portant le reste du canapé et le petit Gaara sur son épaule, réduisant les deux garçons à un silence quasi-meurtrier. Les filles à l’intérieur rangeaient des affaires, Ino avait offert un énorme bouquet de fleurs et Sakura un beau vase, posé sur la table, c’était le premier symbole de vie qui se développait dans cette maison. Hinata, la plus patiente, triait livres et CD dans la bibliothèque. Seulement un tiers de ce qu’avait possédé la bibliothèque Sabaku.

« Temari-san, je mets les romans dans le salon et les livres d’études dans ton bureau.
-Merci, garde aussi ceux de voyages dans le salon.
-Temari, où je mets le grille-pain ?
-Sous le tiroir des couverts, il y’a déjà le presse jus. »

Les garçons posèrent canapé, table basse et télévision neuve dans le salon. Tenten s’occupait avec Neji de poser les rideaux. Tout devenait très habitable, le soleil entrait et traversait le tissu d’un blanc transparent, illuminant la pièce.
Gaara arriva d’un air désespéré, tenant des posters dans ses mains :

« Nee-nee, je suis trop petit pour les accrocher ! Et ma lampe n’a pas d’ampoule !
-Je suis occupée Gaara, attends deux minutes.
-Je peux t’aider moi. »

Shikamaru qui s’occupait dehors venait d’entrer et prit gentiment les papiers des mains du bambin. Lequel le considéra d’un œil soupçonneux, il n’était pas bête et savait parfaitement quel rôle jouait ce brun dans la vie de sa sœur chérie.
Cependant une aide pour coller Shukaku au mur ça ne se refusait pas.

« M’ouais...j’veux bien. »

Ils montèrent les escaliers. La chambre de Gaara était déjà repeinte et ressemblait beaucoup à l’ancienne, mise à part sa taille et un petit bureau à côté de la baie vitrée. Shikamaru regarda la collection de mangas Shukaku, les jouets et le costume posé avec la précaution d’un manteau d’évêque sur le lit étoilé.

« Alors...heu...tu aimes bien Shukaku ?
- Ça ne se voit pas ?
- Sympa ce garçon....et tu aime autre chose sinon ?
-Ben...j’aime bien La Princesse du Désert et le Chevalier des Ombres.
-C’est quoi ça ?
-QUOI !!! TU CONNAIS PAS L’HISTOIRE ?!!
-Non. »

Gaara fonça vers son lit et prit une caisse dessous, sortant un vieux livre de contes.

« Temari dit que ma maman lisait toujours cette histoire avant. Moi je trouve qu’elle ressemble beaucoup à l’héroïne !
-C’est vrai...elle est belle comme une princesse. »

Gaara prit un air boudeur, mais au fond il était touché du ton que cet adulte qu’il n’appréciait pas trop employait. Peut-être qu’il aimait vraiment sa sœur. Il lui tendit le livre :

« Tiens, tu le lis et tu me le rends la prochaine fois qu’on se voit.
-Tu sais j’ai passé l’âge des contes pour enfants...
-MA NEE-NEE C’EST PAS UNE ENFANT ET POURTANT ELLE ADORE CE LIVRE !!! »

Il soupira devant la bêtise de ce presque adulte et sourit :

« Même qu’elle disait que t’étais son Chevalier des Ombres. »

Shikamaru resta muet d’étonnement, est-ce que cela voulait dire qu’il tenait une place encore importante dans le cœur de la Sabaku ? Non, ce n’étaient que les paroles d’un gamin. Néanmoins il referma ses mains sur l’ouvrage.

« Bon, on les colles tes post...
-GAARA !!! Résonna la voix de sa sœur en bas. VIENS GOÛTER !!! HOMI NOUS A FAIT UNE TARTE...
-ENCORE AUX FRAISES !!! Termina la voix de leur aîné. JE CROIS QUE JE VAIS ATTAQUER LES PRIMEURS EN JUSTICE !!! »

Poussant un cri de joie, le garçon s’élança dans l’escalier. Shikamaru regarda par la fenêtre : tous installaient une grande table dans le jardin encore enneigé, avec des sandwichs, des biscuits et des jus de fruits. Cette maison allait devenir le point de rendez-vous de leur bande. Kiba et Hinata réconciliés qui parlaient avec Sasuke, Shino et Neji. Ino qui servait Choji, Kankurô et Homi qui découpaient la tarte, Tenten qui parlait avec Sakura et Naruto qui passaient les verres en plastiques.

Tiens ? Temari n’est pas avec eux ?

Comme pour répondre à sa question, la porte de la chambre fut poussée et la blonde entra :

« Ah ! Shika...tu es encore là ?
-Oui, je place les derniers posters et j’arrive.
-Bon, très bien. Répondit-elle. Tu ne sais pas où est le carton des tissus ?
-Je l’avais posé dans la chambre d’amis.
-Merci. »

Rouges tous les deux, il s’empressa de faire ce qu’il avait à faire, puis la rejoignit dans le couloir :

« Je peux t’aider ?
-Oui, prends la théière, Ino et Sakura veulent boire du thé. »

Ils descendirent dans la cuisine, la jeune fille fit bouillir de l’eau et ouvrit des sachets de thé. Lorsque celui-ci fut versé dans des tasses et qu’elles furent posées sur un plateau, Temari parla enfin au Nara :

« Tu peux prendre le sucre s’il te plait ? »

Il attrapa ce qu’elle lui demandait, mais lorsqu’elle tendit la main pour l’attraper il s’écarta :

« Shikamaru, passe-moi ce sucre.
-Non, je veux que tu te mettes à genoux et que tu dises : Shikamaru Nara tu es le plus grand, le plus beau et je me prosterne à tes pieds.
-QUOI !!! SALE PRÉTENTIEUX MACHO !!! ET MOI QUI CROYAIS QUE TU AVAIS ÉVOLUÉ !!! »

Elle se mit à le courser dans le but de lui arracher le sucre, mais il sautait partout et il était trop grand. Comme il riait devant le visage rouge et indigné de la blonde, elle se surprit à trouver ça gamin, mais adorable, et se laissa gagner par l’hilarité. En reculant Shikamaru rencontra le canapé, trébucha et entraîna la jeune fille avec lui. Ils s’écroulèrent en riant et en se lançant des coussins à la figure. Ce petit moment de gaîté avait remit leur moral au beau fixe. Ils s’arrêtèrent et se regardèrent, allongés sur le canapé, leurs nez se touchant presque...

« OOOOH SHIKAMARU ET TEMARI !!! »

Naruto ! Les deux amis bondirent sur leurs pieds. Le brun bafouilla :

« Attends, ce n’est pas ce que tu crois...
-Bien sur, vous étiez à cinq millimètres l’un de l’autre avec Temari allongé sur toi, mais je ne dois rien croire. Allons, avouez que vous allez vous remettre ensembles.
-Mais non baka ! S’exclama la blonde avec un rire forcé. Le flemmard et moi c’est F-I-N-I depuis longtemps ! Franchement je ne me verrai pas recommencer quelque chose avec... »

Elle se tue en voyant le Nara perdre brusquement ses couleurs, elle était allée trop loin. Zut ! Pourquoi est-ce qu’il ne se mettait pas en tête une bonne fois pour toute qu’elle ne voulait plus de lui ? Pourquoi fallait-il qu’il ait constamment cet air de chien battu (si tendre) quand elle tournait leur ex-relation à la plaisanterie ? Naruto perdit son grand sourire et changea habilement de conversation :

« Je...Sakura m’a demandé d’aller chercher son écharpe.
-Elle l’a posé dans ma chambre, je monte la prendre. »

Et elle disparue dans le couloir, Shikamaru écouta son pas léger comme celui d’une alouette monter les marches de l’escalier.
Le blondin lui serra gentiment l’épaule :

« Tu te fais du mal mon vieux, arrêtes d’espérer quelque chose.
-Tu te trompes Naruto, je n’espère rien du tout.
-Menteur. »

*********

Le soir même,

La maison était meublée et décorée, ils avaient travaillé comme des fourmis toute la journée, mais le résultat en valait la peine.
Gaara et Temari éteignirent la télé après l’émission de variété, le petit garçon dormait à moitié, le nez dans son ours en peluche. La jeune fille le prit dans ses bras et le monta dans sa chambre, le borda, l’embrassa sur le front et redescendit.
Elle fit sa vaisselle, nettoya la table et reposa le vase des fleurs. Elle achèterait d’autre fleurs et plantes, elle adorait la verdure.
Elle se fit une tasse de thé et se réinstalla sur son canapé pour regarder la fin de l’émission. Yuki dormait sur un coussin, la pauvre, on l’avait forcé à rester toute la journée dans une caisse pour chat, mais maintenant elle semblait très heureuse de sa nouvelle habitation.

Une fois l’émission terminée, Temari décida de terminer de déballer le carton qui encombrait encore le salon. Il n’y avait à l’intérieur que trois livres, une mappemonde et...une boite à chaussure rose. Temari sourit : c’était le carton où elle avait caché sa boite à musique, ses chouchous de petite fille et l’unique photographie de ses parents qu’elle possédait encore. Elle n’était pas prête d’oublier le jour de l’enterrement fictif (puisque aucun corps n’avait été enfoui) où Baki était entré dans sa chambre et avait jeté au feu toutes les photos de ses parents. Elle avait arraché des flammes un petit tas de papiers brûlés et seule la photo familiale était encore en bonne état.
Temari ouvrit la boite et contempla amoureusement ses trésors, mais elle ne trouva pas la photo ! Effrayée, elle sortit tout du carton et fouilla par terre et sous les meubles pour la retrouver, mais rien.
Alors elle se souvint : elle avait posé sa boite sur un meuble dans l’appartement et Kiba l’avait renversée, la photo avait dû glisser quelque part et dans ce cas elle était toujours dans son ancienne habitation ! Mais la jeune fille n’avait plus la clé, elle n’avait plus le droit d’y entrer ! Elle ne pouvait même pas demander à Mme Kashi puisqu’elle non plus n’avait plus le double. Autrement dit la photo serait jetée demain à la première heure par la concierge. L’unique photo de ses parents.
Temari s’écroula sur le sol de son salon tout neuf et fondit en larmes, c’était trop injuste, pourquoi le sort s’acharnait-il sur elle ? Elle pleurait si fort qu’elle n’entendit pas la sonnette tout de suite.
Elle essuya ses larmes et alla ouvrir, reconnaissant tout de suite un ananas brun trempé par la pluie :

« Shikamaru...
-Désolé de passer si tard, mais je...Temari, ça ne va pas ? »

Malgré l’obscurité, les yeux rouges et les tremblements de la jolie blonde ne lui avait pas échappé. Elle secoua la tête :

« Ce n’est rien...un truc...un truc stupide. »

Shikamaru fit un geste pour la prendre dans ses bras, mais il se ravisa, n’osant pas. Alors, prise d’un besoin urgent de consolation, ce fut Temari qui se jeta contre lui pour pleurer tout son saoul.

« C’est horrible...Shika...
-Quoi ? S’affola t’il en refermant ses bras sur elle, c’est Baki ? Itachi ? Quelqu’un t’a fait du mal ?
-Non...mais si tu savais...j’ai tellement de peine ! »

Elle n’osait pas lui dire qu’elle pleurait simplement pour une photo, qu’aurait-il dit lui pour qui le malheur des autres paraissait toujours si loin ?
Il la fit rentrer et s’asseoir sur le canapé, se fustigeant intérieurement de ne pas avoir de paroles consolatrices autres que de la serrer contre lui. Pour ne pas rester comme un imbécile incapable de réagir devant une fille en pleurs, il sortit une photo de sa poche et la posa sur la table basse.

« Je sais que je n’ai pas bien choisi mon moment pour venir, mais je tenais à te ramener ça. »

Temari resta stupéfaite : la photo ! SA PHOTO ! La seule où elle posait avec Kankurô et ses parents ! Elle la prit dans ses mains en frémissant.

Puis se re-jeta dans les bras du Nara.

« Oh merci...merci Shikamaru !
-Heu...ce n’est rien, je l’ai trouvé en fermant l’appartement et j’ai pensé que ça comptait pour toi.
-Tu ne peux pas savoir à quel point ! »

Cela la touchait énormément de savoir qu’il était venu à 23h sous la pluie pour lui rapporter un simple bout de papier. C’était comme un vrai Chevalier qui arrivait pile au bon moment.
Il continua à la bercer et à caresser ses cheveux un long moment, puis il regarda la pendule, il était tard et demain il passait un oral d’anglais.

« Bon Temari, je vais te laisser maintenant.
-Tu ne veux pas rester encore un peu ?
-Hein ? »

Il avait bien entendu ? Elle voulait qu’il reste avec elle encore ? Elle n’était pas gênée de se retrouver avec lui dans sa maison ?

« J’ai... (Elle rougit en se sentant ridicule) j’ai un peu peur dans cette maison...tu comprends c’est ma première nuit ici. »

Il regarda à nouveau la pendule, s’il ne rentrait pas dormir demain il serait crevé et raterait son examen en anglais.

« Bien sur Temari. » S’entendit-il répondre avec un sourire.

Et celui qu’elle lui adressa valait tous les oraux réussis.
Ils passèrent trois heures sur son lit à jouer aux cartes, aux dominos, elle lui parla beaucoup, plus qu’ils ne l’avaient jamais fait quand ils sortaient ensembles. Il se demanda vaguement pourquoi il ne lui avait jamais demandé avant de lui raconter tout ce qu’elle avait sur le cœur et qui se libérait enfin. Lorsque 2h du matin sonna, Temari qui s’était allongée montra clairement qu’elle luttait encore contre le sommeil. Il lui caressa la joue et lui murmura à l’oreille :

« N’ais pas peur de t’endormir Temari, je ne te toucherai pas, je ne t’embrasserai même pas. Je tiens vraiment trop à toi pour te blesser ainsi. »

Elle hocha la tête brièvement, ne luttant plus et fermant les yeux. Il attrapa une couverture et la recouvrit, dans son sommeil elle chuchota :

« Reste avec moi encore un peu...Shika...tu es si gentil...
-Ne t’en fais pas, je resterai toute la nuit si tu me le demandais. »

Il s’approcha et s’agenouilla pour n’être plus qu’à quelques centimètres de ses lèvres, mais il avait promit de ne pas la toucher et il tiendrait sa promesse.

« Je t’aime Temari, si tu savais comme je t’aime et comme je voudrais que tu sois heureuse à nouveau. Même sans moi, même avec un autre, je veux juste ton bonheur. Je t’aime. »

Il lui sembla se libérer d’un grand poids, elle dormait et ne l’avait pas entendu, mais Hinata avait raison : ça faisait du bien de le dire.
Il alla s’asseoir dans un fauteuil et la regarda, les larmes coulant sur son visage, silencieuses.

Il était malheureux.

********

Le lendemain matin lorsque Temari se réveilla elle était seule, mais elle ignorait que Shikamaru n’était partit qu’une heure avant et qu’il l’avait veillé toute la nuit. Elle regarda son réveil : 7h00 et Gaara avait école.
Elle se leva, prit une bonne douche et alla réveiller son petit frère qui bougonna comme à son habitude. Temari descendit préparer son petit-déjeuner et trouva Yuki qui avait dormi comme une princesse dans son nouveau panier. Le téléphone sonna, c’était Ino qui lui proposait une virée shopping avant les cours de l’après-midi, le temps se réchauffait et il fallait songer à acheter des vêtements de printemps.

« Ok, je viendrais. »

D’ailleurs elle n’avait plus que des conserves pour le dîner, il allait falloir racheter de tout, Gaara était en pleine croissance et mangeait comme un ogre.
En buvant son thé, elle se souvint de la nuit avec Shikamaru, c’était incroyable comme il avait été doux et gentil avec elle, malgré la peine constante qu’elle lui faisait. Elle rougit toute seule et marmonna :

« Un ami...juste un ami...un ami. »

********

L’hôpital était blanc et propre, des infirmières passaient et repassaient en jetant des regards curieux au garçon qui était là depuis un long moment déjà. Il se leva et s’approcha de l’accueil, enfin décidé :

« La chambre de Mlle Tayuya Takada s’il vous plait.
-Vous êtes parents ?
-Non, juste un ami.
-Désolé jeune homme, mais pour l’instant elle ne peut recevoir de visite que de sa famille.
-Son état est si grave ?
-Je ne peux pas vous répondre, navrée. »

Il salua et sortit, la femme le regarda partir tristement. Fichu règlement, car la famille n’était même pas venu voir Tayuya et ce garçon était le premier à lui rendre visite.

Le garçon sortit de l’hôpital et aperçu en face, sur le parking du supermarché, Itachi Uchiwa, Kin Tsuchi et Kisame qui discutaient. Que pouvaient-ils se raconter ? Le jeune homme haussa les épaules, ça ne le regardait pas. Mais s’il avait su ce que les deux autres complotaient, il se serait sûrement arrêté pour écouter et s’affoler de l’idée diabolique qui naissait entre les derniers membres d’Akatsuki.
Le visage de Kin devint livide quand Itachi eu terminé d’exposer son idée, elle s’exclama :

« Non, je ne peux pas faire ça !
-Tu le feras, tout ce qu’on te demande c’est d’aider Kisame. Après tout c’est TON père qui a une entreprise de camions.
-Oui, mais...
-Alors c’est parfait ! Les jours de Nara sont comptés ! »

********

L’après-midi les filles s’amusaient comme des folles dans les boutiques à essayer mille et une affaires sous l’œil patient des vendeuses. Sakura venait de passer un top rose et un pantalon patte d’éléphant de la couleur de ses yeux. Hinata tournait sur elle-même pour admirer sa nouvelle jupe blanche modèle lolitas. La tête de Temari passa par-dessus les rideaux d’une cabine :

« Les filles venez m’aider, supplia t’elle, Ino refuse d’enfiler autre chose que du 34 ! »

Hilares, Sakura et Hinata s’approchèrent pour découvrir deux blondes, une qui était rouge écrevisse dans une robe trop petite et l’autre qui la sermonnait :

« Sois raisonnable Ino, soit tu meurs soit la robe explose !
-C’est facile pour toi de dire ça Mlle-taille-de-guèpe !
-M-mais Ino, dit timidement Hinata, toi aussi tu es très fine...
-PAS ASSEZ !!!
-Laissez tomber, soupira la blonde aux quatre couettes, même si elle ressemblait à un squelette elle serait insatisfaite. »

Après des arguments, des boutades et des gros mots, la Yamanaka accepta enfin de passer la taille au-dessus et Temari pu s’occuper d’elle-même. Profitant que Sakura et Hinata repartaient, la blonde platine lui souffla :

« Tu sais Temari, je vendrai père et mère pour avoir tes jambes et malgré tout tu es la seule de nous à ne pas avoir de petit copain.
-La preuve que le physique ne fait pas tout.
-Fous-toi de moi, la moitié des garçons de la fac sont dingues de toi, depuis que Tayuya est hors combat tu es une des filles les plus admirées. La rumeur a même circulé que Gaara était ton frère et non ton fils et...
-Ino, où veux-tu en venir ?
-Moi si j’étais à ta place je ferai pareil, je repousserai les mecs parce qu’il n’y en a qu’un que j’aime vraiment. Et ce garçon c’est Choji.
-Superbe déclaration.
-Ne te fais pas plus bête que tu ne l’es, tu ne repousse pas les mecs par féminisme, juste parce que tu n’arrives pas à te défaire de Shikamaru !
-On croirait entendre Tenten, c’est votre vœu de l’année de me remettre avec lui ? »

Comprenant qu’elle ne faisait qu’attiser la mauvaise humeur de la jeune fille, Ino referma les rideaux, Temari finirait bien par comprendre seule. A moins que cela n’arrive trop tard.

********

Jamais Shikamaru n’avait eu une aussi mauvaise note à un examen, surtout sans faire exprès. Choji le rabrouait, en qualité de meilleur ami :

« Enfin Shika, il fallait réviser un peu ! Et puis tu as l’air crevé...
-Normal, je n’ai pas dormi de la nuit.
-Shikamaru Nara, flemmard de première n’a pas dormi cette nuit ? La veille d’un examen ? »

Choji leva les bras, implorant la clémence du ciel pour comprendre ce qui passait par la tête de son ami en ce moment. Mais il les baissa en voyant deux jolies blondes arriver vers eux, Ino s’était finalement décidée pour un jean bleu turquoise et une chemise en flanelle.

« Excusez-moi princesse, s’inclina l’Akimichi, je suis le petit-ami d’Ino Yamanaka, vous la connaissez ?
-Baka ! » Rougit-elle.

Shikamaru sourit, Choji n’avait peut-être pas un physique qui faisait rêver au premier coup d’œil, mais il savait trouver les mots pour charmer les filles. Il se tourna vers Temari, elle portait une petite robe en lin blanc épais avec une ceinture de cuir.

« Je te ferai bien le même genre de compliment, mais je suis plus doué pour les lire que les dire.
-Moi aussi. »

Petit moment de gêne, coupé par Choji qui se détacha d’Ino pour s’exclamer à haute voix :

« Devinez les filles ce que Môssieur Shikamaru a fait comme ânerie !
-Il a accepté d’aider Shino à sa collection d’insectes ? Demanda la Sabaku en pouffant.
-PIRE !!! » Répondit l’Akimichi en prenant des airs de dramaturge.

Shikamaru devina ce qu’il allait dire et tenta de le faire taire, mais son ami était lancé et les filles suspendues à ses lèvres :

« Il vient de foirer complètement son examen d’anglais. Tout ça parce que, pour une raison qu’il n’a pas daigné me dire, monsieur n’a pas dormi de la nuit !
-Shikamaru, s’exclama la Yamanaka, quel idiot ! Tu as toute l’année pour roupiller et le jour d’un examen tu...
-Laisse tomber Ino, je passerai au rattrapage. »

Temari était devenue pâle comme un cachet d’aspirine, elle bien sur elle savait où Shikamaru avait passé la nuit. Elle croisa son regard ébène et marmonna entre ses dents :

« Pourquoi tu ne me l’a pas dit ?
-Ce n’est rien tu sais...ça arrive... »

Mais pourquoi il s’évertuait à être si gentil avec elle quand elle n’arrêtait pas de lui répéter que c’était fini ? Elle ne lui demandait rien elle ! Elle en avait marre, ne sachant même plus si elle devait se fâcher, lui tomber dans les bras, continuer l’amitié mêlée de gêne...
Brusquement elle éclata et lui hurla dessus avec tant de violence qu’Ino s’agrippa à Choji comme si elle craignait de s’envoler.

« TU VEUX QUE JE TE DISES CRÉTIN ?!! TU ME RENDS FOLLE !!! COMPLÈTEMENT MARTEAU !!! ET LE PIRE C’EST QUE JE CROIS QUE ÇA T’AMUSE !!! »

Elle pointa un doigt chargé de menaces vers lui, le regard noir de fureur :

« TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR DE RÉUSSIR LE RATTRAPAGE OU JE TE TUE !!! TU ENTENDS NARA ?!! JE TE TUE !!! »

Là-dessus elle fit demi-tour et s’éloigna d’un pas de général, les cheveux en bataille et le teint rouge brique. Ino, tremblant comme une feuille, demanda :

« Quelqu’un peut m’expliquer ? Je crois que j’ai loupé un épisode. »

Mais Choji aurait été bien incapable de lui expliquer, comme il était incapable de lui expliquer pourquoi son meilleur ami avait ce grand sourire béat sur le visage.







Il la rend "folle" y'a du progrès, non ? XD Bon allez voyons la suite.




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