Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

L'histoire se déroule dans notre milieu. Shikamaru Nara est un étudiant à la fac de 19 ans, ainsi qu'un enfant gaté par ses parents qui l'aiment plus que tout, il découvrira que tout le monde ne peut mener la belle vie comme lui. Comme par exemple Temari qui a la charge de son frère de 5 ans, un poste dans un bar plus que louche et un mal fou à s'en sortir. Une histoire pour apprendre que les véritables héros sont ceux qui se battent jusqu'au bout. Pas besoin de kunai pour ça.
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 80367 | Comments: 760 | Favs: 443
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nana13 (Féminin), le 19/10/2008
Présentation de la vie de Temari.
Je ne dis rien.




Chapitre 2: Joindre les deux bouts



« Table 1 : deux sakés, table 3 : une bouteille d’un litre de bordeaux, table 7 : tapas et tequila.
-Bien chef, à vos ordres chef. »

Temari éclata de rire, dans cette ambiance de dingues Lee le barman était bien le seul capable de lui remonter le moral.
Le bar où travaillait la jeune fille avait une réputation moyenne, il était connu pour servir des alcools venants des quatre coins du globe et pour avoir une chanteuse et une piste de danse à partir de 22h. Seulement la clientèle se croyait souvent tout permis et pour les serveuses les horaires étaient durs à tenir. Temari consulta sa montre, elle terminait à 20h, plus que un quart d’heure dans cette atmosphère électrique qui l’épuisait.
Les jours de la semaine on voyait surtout des adultes de trente à quarante ans venu boire un verre entre amis avant de rejoindre leurs foyers. Ces gens-là étaient les pires, grossiers et facilement regardeurs sur les longues jambes de la jeune et jolie blonde, si elle n’avait pas eu besoin d’une paye correcte à la fin du mois elle en aurait déjà remit quelques uns à leur place.
Sans Tenten et Lee, Temari n’aurait jamais tenu le coup. Tenten était un véritable garçon manqué qui partageait avec Temari la passion du basket et du chant. Lee, qui avait 24 ans et plus de muscles qu’un culturiste, prenait des airs de grand frère avec les deux filles, ce soir il jetait un oeil inquiet sur les cernes de la blonde

« Rentre chez toi, ordonna t’il, je peux très bien faire ce dernier quart d’heure sans toi.
-Mais…et le patron…
-Qu’il aille se faire voir ! Vous êtes presque une dizaine de serveuses à travailler ici, tu peux bien t’échapper de temps en temps. Je préfère lui en coller une plutôt que de te voir tomber de fatigue. »

Temari le remercia du regard et alla prendre son manteau et ses sacs, renonçant à se changer tellement elle avait hate de quitter ces lieux.
Dehors la pluie s’était mise à tomber, ce temps de fin d’automne la mettait sur les nerfs. En plus elle n’avait en tout et pour tout moyen de transport qu’un vieux vélo qui devait dater de la Grande Guerre minimum.
Elle passa son ciré et se mit à pédaler à toute allure pour échapper à cette pluie torrentielle. Malheureusement en pédalant trop vite elle grilla un feu et une voiture faillit la projeter sur le trottoir. Elle tomba le nez dans une flaque d’eau.
Sans sortir de sa Porsche celui qui avait faillit la renverser s’exclama :

« Pourriez pas faire attention, non ? J’aurai pu vous envoyer direct à l’hosto…remarquez avec ce vieux vélo pourri je me demande comment vous faites pour avancer…en plus vous avez rayé mon aile. »

Temari réagit au quart de tour, si il y’avait bien une chose qu’elle haïssait dans la vie c’était les voitures de sport et les imbéciles prétentieux qui les conduisaient.

« DIS DONC PAUVRE CRÉTIN, RETOURNE CHEZ TA MÈRE ET ACHÈTE TOI UNE TROTTINETTE !!! LAISSE LA ROUTE AUX ADULTES !!! »

Visiblement devant une telle explosion l’inconnu dans son auto en resta stupéfait. La jeune fille en profita pour remonter sur son vélo et s’enfuir dans la nuit. Voila une Porsche qu’elle espérait bien ne plus jamais revoir.
Shikamaru sortit enfin la tête de son véhicule, il n’avait pas eu le temps de voir qui c’était mais manifestement il avait eu affaire à une vraie folle. Pourtant il ne put s’empêcher de sourire :

« Galère que son parka lui cachait la tête, parce que si son visage était aussi joli que ses jambes…»

******

L’immeuble de Temari n’avait rien de ceux qu’on pouvait voir en centre-ville, il était vieux et décrépi. Pourtant elle s’y sentait comme un poisson dans l’eau, une émotion qu’elle redécouvrait petit à petit depuis presque deux ans.
Elle cadenassa son vélo, composa le code et pénétra dans le bâtiment.

« AU LARGE MISÉRABLES !!! ESSUYEZ VOS PIEDS AVANT QUE JE NE VOUS ENFERME DANS UNE BOITE AUX LETTRES !!! »

Ça c’était la concierge, chaque fois que quelqu’un entrait dans l’immeuble elle se mettait à hurler ainsi. Simplement zinzin mais pas dangereuse selon la blonde.
Temari grimpa au troisième étage en bondissant littéralement, maintenant qu’elle était sous son toit elle retrouvait toute la vigueur qui faisait son charme.
Elle sonna joyeusement chez sa voisine : Mme Kashi.

« Entrez donc Temari, sourit la vieille dame, votre frère vous attend.
-Il a été sage ?
-Un véritable ange. »

Au bout du couloir se tenait un garçon de cinq ans qui serrait contre lui un ours en peluche, en voyant la jeune fille ses beaux yeux bleus clairs se mirent à briller.

« NEE-NEE !!!
-Bonjour Gaara, c’était bien l’école aujourd’hui ?
-Oui Nee-nee. J’ai fais un dessin pour toi. »

Il sauta au cou de sa grande sœur qui le serra contre elle. Elle se tourna vers la femme :

« Encore merci Mme Kashi d’être aller le chercher à l’école.
-Pensez-vous, cela me fait tellement plaisir.
-Je vous suis vraiment reconnaissante de ce que vous faîtes pour nous.
-vous êtes ma seule famille ici, la véritable habite de l’autre coté de la ville et me rend visite tous les 36 du mois. Je suis toujours ravie de m’occuper de votre petit frère. »

Mme Kashi était une véritable bénédiction pour la jeune fille, elle n’ignorait pas les efforts que celle-ci devait fournir pour les faire vivre elle et son frère. Touchée par ce courage la vieille dame allait chercher le garçon à l’école et le gardait jusqu’à ce que sa sœur arrive. Jamais elle n’avait eu le moindre reproche sur les minijupes que devait porter la jeune serveuse ou sur le fait qu’elle rentre si tard.

Temari et Gaara quittèrent leur voisine pour rentrer chez eux.
L’appartement où ils vivaient n’était pas grand, un trois pièces sans prétention : salon, mini cuisine, salle de bain et deux chambres. Cependant les meubles très simples s’accordaient avec la peinture propre des murs, le lieu était toujours net et reluisant, c’était leur chez-eux et ils en prenaient soin.

« Des nouilles, du bouillon, un bout de jambon et des poires au sirop pour le dessert, ça te va Gaara ?
-Super Nee-nee.
-Alors va prendre ta douche en attendant…et lave toi les cheveux.
-Oui Nee-nee. »

Temari sourit : Nee-nee était le diminutif de Neesan (grande sœur en japonais) que son petit frère aimait utiliser quand il parlait d’elle.

Elle remplaçait leur mère depuis cinq ans, lorsque celle-ci était morte Temari avait à peine quatorze ans et Gaara six mois. Kankuro en avait alors vingt mais il s’était fâché avec son père et exilé de la famille. Après la mort de leurs parents il avait voulu revenir pour prendre soin des deux autres mais Baki leur tuteur l’avait renvoyé. Temari et Gaara connurent cinq ans de tristesse jusqu’à ce qu’elle soit adulte et devienne légalement responsable de Gaara.
Baki profitait du départ des deux enfants, il était sensé prendre soin d’un riche héritage et de leur rendre pour que la jeune fille puisse élever son frère. Malheureusement depuis que Temari était majeure il avait trouvé le moyen de ne rien verser du tout, un odieux chantage qu’elle ne pouvait pas combattre et qui pesait sur ses épaules avec un lourd secret, faute d’argent pour un procès elle avait renoncé.
Et elle étudiait à la fac, Gaara allait à l’école, Kankuro était marié depuis trois ans et travaillait chez un fabriquant de jouets. La vie, même sans l’héritage, aurait pu être belle. Temari, depuis deux ans, reprenait espoir, en travaillant dur et avec les chèques que Kankuro envoyait elle réussissait à joindre les deux bouts.

Elle fit bouillir l’eau dans une casserole, sortit le bouillon du frigo, étala du jambon sur une assiette, mit le couvert et ouvrit d’une main sûre la boite des poires au sirop. Ces gestes étaient ceux d’une véritable maîtresse de maison, elle avait aussi pour son frangin les attitudes tendres d’une maman.
Gaara ressortit de la salle de bain propre comme un sou neuf, ses cheveux rouges trempés qu’il terminait de sécher.
Ils s’installèrent à table, elle s’assurait qu’il ne manque de rien, qu’il ait toujours de l’eau dans son verre, du fromage râpé sur ses pâtes.
Ils mangèrent paisiblement, indifférents à la pluie qui se cognait toujours contre les fenêtres.

******

La chambre de Gaara était bleue avec des étoiles sur les murs, ses dessins, des posters de mangas et des photos de famille accrochés partout. Une marionnette donnée par Kankuro était fixée au dessus du lit, Temari avait suspendu un lampion chinois au plafond, de toutes les couleurs, qui donnait à la pièce un air gai et coloré.
Confortablement installés dans le lit, ils terminaient de lire une histoire.

« …et la princesse du désert épousa enfin son chevalier des ombres. Il l’emmena dans son château où ils vécurent heureux pour toujours. »

Elle referma le livre de contes et embrassa son petit frère qui dormait déjà à moitié. Ce livre sa mère lui avait lu chaque soir quand elle était enfant, elle connaissait chacun des contes par cœur.
Doucement elle remit la couette bariolée en ordre et plaça l’ours en peluche devant Gaara qui se serra contre lui. Le laissant dormir, elle retourna dans le salon.
Un petit couinement la fit se retourner : Yuki sa belette naine était revenue d’une promenade sur les terrasses et réclamait son dîner. Elle s’empressa de lui servir ce qu’il restait de bouillon avec une tasse de lait :

« Voilà ma belle, je parie que tu es encore allée te promener sur les toits pas vrai ? Ce n’est pas en ville que tu trouveras un copain pourtant. »

Elle sourit puis s’allongea sur le canapé, prit le téléphone et composa le numéro de Tenten.
Une voix enrouée lui répondit :

« Allo ?
-Salut la martyre de la grippe, comment vas-tu ?
-A merveille, je pourrai courir un marathon les doigts dans le nez.
-Tu as besoin de quelque chose ? Tu veux que je passe à la pharmacie demain ?
-Laisses, je vais bien, ma mère m’a déjà bourré de médocs, maintenant j’ai la tête d’une droguée. Arrêtes de penser aux autres Tem, occupes toi un peu de ta personne de temps en temps.
-Ok, ok. Tu penses avoir la pèche pour ton match samedi ?
-M’en parle pas, j’irai même si j’ai une pneumonie. JE NE LAISSERAI JAMAIS LES RANGERS DE L’ÉCOLE « ÂME » ALLER EN FINALE !!!
-L’espoir fait vivre.
-Le basket c’est comme le piano : ou t’as la passion et tu gagnes, ou tu l’as pas et tu vas voir ailleurs si j’y suis.
-Simple et précis.
-Clair. »

Temari adorait tout chez Tenten, sa fougue, sa bonne humeur constante, le fait qu’elle soit aussi cinglée et féministe qu’elle…
Tenten était véritablement une fanatique du basket et avait réussit à entrer dans une fameuse école de sport du nom de Kusa. Elle travaillait également pour payer ses études mais vivait toujours chez ses parents. Elle était aussi la seule, avec Ino et Sakura, à tout savoir de la véritable vie de Temari. La différence c’était qu’elles se connaissaient depuis le primaire, presque deux véritables sœurs, inséparables.

Les deux amies discutèrent un grand moment, Yuki se lova contre sa maîtresse en sollicitant une caresse. Celle-ci fini par raccrocher et alluma la télé :

« Ce soir : La vie d’un mollusque, par Yoko Lami. Un chef d’œuvre de comédie et de romance. Acteurs principaux…»

Pas mal, le film avait reçu de bonnes critiques. Temari gratta un peu son animal qui ronronnait comme un chat. Certaines personnes trouvaient ce genre de bestioles curieuses dans un appartement mais pour Temari c’était la chose la plus adorable du monde. Propre et pas difficile à nourrir du tout : bœuf, poisson, œufs…du moment que ça contenait des protéines elle avalait. Et puis sa frimousse noire, sa fourrure d’un blanc cassé et ses yeux chocolat en aurait fait fondre plus d’un. C’est ce qui s’était passé il y’a un an quand Temari était passée devant une animalerie et qu’elle avait eu le coup de foudre pour cette petite chose si mignonne, une petite chose qui avait l’air aussi abandonnée qu’elle.

Tandis que le générique démarrait, la jeune fille songeait : son patron lui donnerait son chèque demain, tant mieux car le frigo était vide, Gaara avait besoin d’un cahier neuf et d’une boite de feutres, les factures étaient payées, pas le loyer. Allait-elle s’en tirer une fois de plus ?

« Zut, j’ai pas envie de penser à ça ce soir. »

C’est vrai quoi ! Elle gagnait sa vie, elle était belle et intelligente, Gaara était en bonne santé et son année à la fac s’annonçait glorieuse.
Alors pourquoi se serait elle fait du souci ? Surtout un soir où l’on passait : « La vie d’un mollusque » à la télé.

Elle s’enfonça un peu plus dans son vieux canapé gris et laissa sa belette lui grimper dessus. Ce soir elle n’avait envie que d’une chose : profiter de sa tranquillité.





Je vous fais un rapide résumé des âges:
Temari, Shikamaru, Tenten etc...ont 19 ans.
Gaara a cinq ans (j'ai pas pu m'en empêcher je le trouvais si mignon à cet âge-là).
Kankuro est plus vieux que Temari, il a 25 ans.
Lee a 24 ans.
Itachi a deux ans de plus que son frère, soit 21 ans.

J'espère que vous ne m'en voulez pas d'avoir modifié les âges des personnages.^^
J'espère aussi que vous allez coninuer à la lire.




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