Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

L'histoire se déroule dans notre milieu. Shikamaru Nara est un étudiant à la fac de 19 ans, ainsi qu'un enfant gaté par ses parents qui l'aiment plus que tout, il découvrira que tout le monde ne peut mener la belle vie comme lui. Comme par exemple Temari qui a la charge de son frère de 5 ans, un poste dans un bar plus que louche et un mal fou à s'en sortir. Une histoire pour apprendre que les véritables héros sont ceux qui se battent jusqu'au bout. Pas besoin de kunai pour ça.
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 80367 | Comments: 760 | Favs: 443
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nana13 (Féminin), le 10/05/2009
On approche de la fin, pleurez pas trop ^^



Chapitre 19: Réconciliations douloureuses



Dans le noir de la nuit le pauvre Shikamaru s’était buté contre une échelle dont les pieds étaient si pourris qu’ils avaient cédé et le bois lui était tombé sur la tête. Oubliant toute discrétion, il ne pensait qu’à frotter son pauvre crâne en jurant affreusement.
Pourtant il cessa bien vite en voyant Temari sauter par la fenêtre et le fixer de ses yeux verts, maintenant noyés de colère.

« NARA !!! ESPÈCE D’ORDURE !!! QU’EST-CE QUE TU FICHES ICI ?!! »

Il l’avait déjà vu furieuse, triste, énervée, mais sortie de ses gongs jamais. Elle l’attrapa par le col de sa veste et le plaqua contre le mur avec violence. Comment une jeune fille aussi mince et avec une figure aussi angélique pouvait-elle développer une telle aura assassine et avoir autant de force ? Le brun renonça à répondre à cette question et pria juste le ciel qu’elle le laisse en vie.

« Qu’est-ce que tu fous ici, cracha t’elle de nouveau, tu vas continuer à me pourrir la vie longtemps ?!!
-Non, supplia t’il, c’est pas ce que tu crois...
-JE DOIS CROIRE QUOI ?!! TU FAISAIS UNE BALLADE ET TU AS EU SOUDAIN ENVIE DE SAUTER LES GRILLES ET DE REGARDER PAR LA FENÊTRE ?!!
-Heuuu.... »

Ok, comme argument convaincant il avait déjà fait mieux.
Temari le toisait à la fois d’un air furax et un peu surprit : il n’essayait même pas de se défendre ce crétin ? Il se contentait de sourire, d’un air un peu blasé certes, mais de sourire quand même.

« Tu sais que tu es vraiment belle quand tu es en colère ? »

SLAM !!!

Une gifle bien placée lui remit les idées en place, elle s’apprêtait à lui mettre une droite dans l’estomac mais il bloqua à temps.

« SHIKAMARU !!! LÂCHES-MOI TOUT DE SUITE OU JE....MGNMFGNF !!! »

Il venait de la faire taire de son autre main, il manquerait plus qu’elle réveille les voisins avec ses beuglements.

« Temari-je-suis-désolé ! Débita t’il d’une traite.
-Mgnfmrnf !!! (Traduction : RIEN A FOUTRE DE TES EXCUSES CRÉTIN !!!)
-Je suis désolé de t’avoir suivi, désolé de ne pas t’avoir écouté, désolé d’avoir insulté tes frères, désolé d’avoir été prétentieux, désolé de t’avoir espionné, désolé de t’avoir laissé tomber, désolé de...
-C’EST FINI LA LITANIE ?!! »

Elle se dégagea de lui avec une force insoupçonnée et se détourna. Il resta les bras ballants et lui murmura doucement :

« C’est là que tu vivais autrefois ?
-Oui.
-Avec tes parents ?
-Hum.
-Quand sont-ils morts ?
-Ils ont disparu en mer quand Gaara avait six mois. C’est à ce moment que j’ai cessé d’être une enfant et que je me suis consacrée à lui.
-Comment tu as fait pour continuer à suivre tes études ?
-Baki m’a envoyé dans le collège du quartier et m’a retiré du privé. Je loupais pas mal de cours et j’ai commencé à travailler comme serveuse quand mon frère a eu un an, ça me permettait de lui payer la crèche, je pouvais étudier sans avoir peur qu’il n’ait pas à manger ou qu’il arrive un accident. »

Pourquoi elle lui parlait de ça alors qu’elle était prête à l’étrangler il y’a cinq minutes ? Avec Shikamaru les mots sortaient tous seuls. Et lui continuait, sans la brusquer :

« Baki te frappait ?
-Souvent, il ne me demandait pas de faire la cuisine ou le ménage, il nous laissait vivre de notre côté. Seulement il a vendu un grand nombre de bijoux, tableaux et renvoyé tous les domestiques pour boire et vivre confortablement. Et quand il était saoul il cognait sur tout ce qui bougeait. J’avais peur qu’un jour il essaye sur Gaara, il était si petit et si fragile...alors je le nourrissais et le cachait dans un panier avec des tissus pour qu’il s’endorme et se fasse oublier. Ensuite j’allais attendre notre tuteur, histoire qu’il ne pense pas à chercher mon frère. »

Horrible ! Le Nara imaginait très bien la fille de quatorze ans, ses quatre couettes frémissantes, son corps frêle et couvert de bleus. Berçant un bébé dans ses bras maigres avant d’entendre une voix terrible l’appeler, cacher l’enfant et descendre rapidement pour se prendre sa raclée journalière. Comme une habitude. Il n’avait jamais donné de raison pour la frapper, il ne l’insultait même pas, il la rouait de coup comme un punching-ball pour se calmer les nerfs...et Temari, tout en se protégeant de son mieux, priait pour que le bébé ne pleure pas en haut.
Oui il imaginait très bien la scène, la blonde en fasse de lui était presque sereine, elle en parlait comme d’une chose faite, un problème réglée puisque que depuis deux ans elle n’avait plus subit cela. La dernière blessure qu’elle avait reçue au cœur c’est son amour qui lui avait fait. Et le brun ressentait parfaitement sa rancune, il se sentait immonde comme cet homme qui battait et volait une enfant.

« Tu vas l’attaquer en procès alors ?
-Comment es-tu au courant de ça ?!!
-Heu...ma grand-mère m’en a parlé.
-Je ne peux pas faire grand-chose si mon père ne nous a pas laissé de testament.
-Il en a fait un ! »

Elle se retourna et le darda d’un air plus que soupçonneux, comment savait-il autant de choses ? Mais Shikamaru était bien décidé à ne rien dire à Temari, il ne voulait pas qu’elle se sente redevable auprès de lui après, ça risquait de la faire renoncer.

« Mon père m’a dit qu’il avait reçu un coup de téléphone de la banque de Londres en devenant ton avocat, ils ont retrouvé un testament Sabaku qui t’était destiné.
-Ton père te dit beaucoup de choses. »

Et pour cause, la banque n’avait jamais appelé, le mérite revenait à Shino qui avait ouvert virtuellement un à un tous les coffres de Londres pour retrouver le contenu de la famille de Temari. Ensuite il avait photographier le testament et envoyé à Mr Nara.

La jeune fille ne posait plus de question, son visage était fermé et il aurait été impossible de savoir ce qu’elle pensait. Avec son nez rougi par le froid et ses cheveux s’échappant de ses couettes, le brun la trouvait plus belle que jamais.
Elle sentit qu’il lui attrapait la main et posait sa tête sur son épaule pour l’embrasser dans le cou, elle frissonna :

« Shika...à quoi tu joues ?
-A rien... »

Il remonta doucement et l’embrassa sur le front, sur le nez, sur la joue et au coin des lèvres. Elle ferma les yeux, se laissant guider par cette douce chaleur au creux du ventre.
Malheureusement lorsqu’il posa sa main sur son visage et l’embrassa réellement, elle se dégagea :

« Non Shikamaru ! S’exclama t’elle d’une voix ferme. »

Il stoppa immédiatement et s’arracha d’elle.

« Je ne peux pas te pardonner d’avoir été aussi injuste avec moi, que je fasse ou non le procès ne changera jamais l’opinion que je me suis faite sur toi.
-Désolé.
-On peut être amis si tu veux, mais ne m’en demandes pas plus. »

Il acquiesça en souriant gaiement, intérieurement il aurait voulu se reprendre l’échelle sur la tête et s’enterrer vivant sous la neige. La blonde posait ses limites et le poignardait au cœur.
Tant pis pour lui.

« Amis ? Chevrota t’il. Impeccable, je suis ravi que tu me parles à nouveau.
-Tu es sûr ?
-Oui, affirma t’il d’une voix plus forte, être ami avec toi me convient parfaitement. D’abord l’amour c’est trop galère et...
-Shikamaru, ça suffit. »

Pas question de pleurer devant elle, c’était un homme quand même. Il respira un grand coup et attrapa son visage entre ses mains :

« Tu veux bien me laisser faire ça une dernière fois ? »

Temari fixa avec de grands yeux ronds le brun devant elle, abasourdie par sa requête.
Quoi, un dernier baiser ?
Hors de question. Ils étaient redevenus amis et des amis ne s’embrassaient pas.
Toutefois, son regard se riva sur les lèvres du Nara qu’elle avait goûtées autrefois, et se souvint de leur saveur, de leur douceur et à ce souvenir, son cœur s’affola. Temari pouvait sentir son pouls battre la chamade et se fustigea à l’idée que c’était la bouche du brun qui la mettait dans cet état.
Reprenant contenance, elle détourna les yeux, les rivant sur les quelques restes de l’échelle, mais son esprit se remémora des bons moments, emplis d’amour, qu’elle avait passés avec le Nara, et la jeune fille ne put s’empêcher de penser que ces instants de bonheur, qui lui faisaient oublier son triste quotidien, lui manquaient terriblement.
Temari releva encore les yeux sur la bouche du brun.
Elle se rappela alors des sensations agréables, de bien-être, qui l’envahissaient quand elle et Shikamaru s’embrassaient. Et une partie d’elle-même aimerait ressentir encore une fois ces étranges palpitations cardiaques, cette sensation de plénitude et d’amour qui s’emparait d’elle.
Temari leva sa main droite, lentement, et la posa sur la joue du Nara qui frémit à ce contact. Son regard vert ne quitta pas les douces lèvres de Shikamaru quand elle commença à les caresser de son index.
C’était beaucoup plus fort qu’elle. Elle en voulait terriblement au Nara et ne désirait absolument pas lui céder, lui accorder cet ultime baiser, mais, elle désirait aussi savourer une toute dernière fois ces lèvres qui l’avaient tant comblée auparavant.

Shikamaru retint son souffle.
Lorsqu’il vit Temari lever sa main, il se prépara à se recevoir une nouvelle claque, qui serait certainement plus puissante que la précédente. Comme il l’avait deviné, la main de la blonde rencontra bien sa joue, mais à sa grande surprise, le contact fut beaucoup plus doux qu’il ne l’avait supposé. Le jeune homme en fut surpris et ses yeux s’écarquillèrent, dévisageant la sublime demoiselle, qui effleurait, légèrement, sa bouche.
Il se figea, en frissonna, ferma les yeux pour apprécier ce toucher délicat. Il sentait les doigts fins et glacés parcourir les traits de son visage, effleurer ses lèvres, son nez, son menton, ses joues …et inspirait tranquillement, profitant de ce moment de tendresse, qui était probablement le dernier. A défaut d’un baiser, il aurait juste droit à des caresses mais il préférait cela à des claques violentes.
Soudain, Shikamaru sentit que les mains douces et froides quittaient son visage, et il plongea son regard noir dans le vert envoûtant de la jolie blonde.

Temari s’immobilisa.
Elle voulait résister. Résister à l’envie de succomber à cette envie qui naissait en elle, ce petit feu qui ne demandait qu’à s’embraser plus ardemment, et qui la poussait à s’accaparer de la bouche du Nara et à lui livrer un ultime échange.
Juste épancher cette nouvelle soif qui la déshydratait.
La jeune fille implanta ses beaux yeux verts forêt dans ceux du Nara et ils échangèrent un regard plein de complicité, leurs yeux respectifs brillants d’un amour non dissimulé.
A ce moment, Temari n’hésita pas.
Elle s’approcha du visage du Nara qui retenait son souffle, glissa sa main droite dans la queue de cheval du jeune homme, posa l’autre main sur le buste du brun et colla sur leurs deux fronts.

Shikamaru se sentit défaillir. Il n’espérait pas que la blonde accepte sa demande ; il pensait plutôt qu’elle allait le tuer sur place, mais jamais il n’aurait pensé qu’elle lui montrerait un geste de tendresse. Quand elle s’avança vers lui, quand il la vit se serrer contre lui, quand il la vit se rapprocher encore plus de lui, son cœur manqua de rater un battement. Ses sens étaient totalement bouleversés. Son cerveau de génie ne fonctionnait plus normalement, seul son cœur battait plus vite que sa normale. Il pouvait sentir la bouche suave de la Sabaku déposer de baisers papillons sur sa joue, tout en se rapprochant doucement mais sûrement de ses lèvres.
Shikamaru ne souhaitait rien brusquer.
Qu’elle accepte bien de lui offrir ce dernier geste d’amour, devait déjà lui coûté un effort surhumain, il n’allait pas le ruiner. Il comptait beaucoup trop pour lui. Il posa juste sa main sur la hanche de la jeune fille, et laissa Temari prendre le temps qu’elle voulait.

La jeune fille se stoppa soudain.
Que faisait-elle ? Etait-elle en train de perdre la raison ?
Temari fixa encore dans les yeux le Nara et envoya au diable la raison. Assouvir son désir de bonheur était beaucoup plus important que d’être soumise à la raison.
Elle sentit la main douce et chaude de Shikamaru se glisser dans la sienne et elle déposa un léger baiser sur les commissures des lèvres du Nara, qui referma les yeux.
Temari inspira profondément, avant de s’accaparer des lèvres de Shikamaru.
Un baiser chaste, doux, parfait pour un tout dernier.
La jolie Sabaku sentit son cœur éclater, laissant déverser dans tout son intérieur un nouveau sentiment, agréable, qui la chatouillait joyeusement et qu’elle apprécierait de sentir encore souvent.
Temari lâcha sa main gauche et la passa derrière la nuque du Nara, qui en profita pour poser la sienne sur le bassin de la Sabaku.
Shikamaru était heureux. La femme de ses rêves lui donnait un dernier baiser, qui avait, cependant un arrière-goût amer, vu qu’il était le dernier qu’elle lui donnerait.
Rapidement, les barrières cédèrent et les leurs deux langues se retrouvèrent dans une ultime danse. Shikamaru resserra encore plus la jeune fille contre lui. Plus le baiser s’amplifiait, plus il sentait que Temari lui échapperait, et il aurait tout donné, tout cédé au monde pour que jamais ce moment ne s’arrête.

Le petit cœur de la Sabaku céda.
Se dire que jamais plus elle n’embrasserait le Nara était dur à accepter, même s’il l’avait blessée.
Se dire que jamais plus elle ne goûterait à cette bouche était …horrible à encaisser.
Se dire que jamais plus elle ne ressentirait ces douces sensations l’attristait au plus haut moins et lui faisait encore plus mal que les actes antérieurs du Nara.
Ce sentiment de perdre quelque chose qui lui était terriblement cher la meurtrissait profondément et l’affligeait beaucoup.
Cela la chagrinait tellement que des larmes perlèrent sur ses joues et vinrent mouiller leurs bouches unies.
A ce contact humide, Shikamaru encadra le visage de Temari dans ses mains et maintint fermement fermées ses paupières pour lui éviter aussi de pleurer.
Lui non plus ne souhaitait pas perdre ce quelque chose qui le faisait vivre, qui lui évitait d’être une masse flemmarde qui ne faisait que dormir, qui l’avait changé, mûri, fait devenir un véritable homme. Non, Shikamaru ne désirait pas perdre cette femme qui avait bouleversé sa vie, perdre ses vagues de bonheur qui se déversaient en lui.
Dans le ciel se mirent à tomber des flocons qui vinrent se poser sur les deux jeunes gens qui s’embrassaient toujours.
Temari frissonna lorsqu’ un coup de vent se leva et détacha ses lèvres de celles du Nara.
Ses yeux s’ancrèrent dans ceux du brun et ils demeurèrent un long moment ainsi, silencieux, sentant battre leurs cœurs à l’unisson, la neige tombant délicatement sur eux.
Shikamaru détourna le regard. Soutenir ces yeux verts une seconde encore était impossible.
Il ne voulait pas y lire la tristesse de Temari, il ne voulait pas y lire qu’entre eux tout était fini, il ne voulait pas y lire que ce n’était qu’une amie, une simple amie.
Shikamaru ferma les yeux.
Ne pas pleurer devant une femme.
Il ne devait pas pleurer.
Alors, doucement, il se pencha et apposa une bise sur le front de Temari, qui baissa le regard, et essuya les rares larmes qui roulaient encore sur ses joues.

« Je te demande pardon Temari. »

Là-dessus, pour ne pas la saisir encore, il se détacha d’elle et donna un coup de pied dans le vieux portail rouillé qui s’ouvrit.

Elle aurait voulu lui hurler de l’attendre, elle aurait voulu lui pardonner là maintenant. Mais la fierté et l’orgueil l’en empêchèrent. Elle le vit s’éloigner tête basse et mains dans les poches, comme un zombie.
Elle attendit que la silhouette ait disparue pour s’asseoir dans la neige et soupirer en se prenant la tête dans ses mains.

********

Shikamaru rentra chez lui, sa mère devait déjà dormir mais il entendit son père qui continuait à pianoter sur son ordinateur.

« Ah Shikamaru ! J’ai terminé le dossier Sabaku, avec la plainte de ta copine on aura suffisamment de preuves pour expédier son ex-tuteur au trou pendant plusieurs années... »

Il se stoppa en remarquant le visage de son fils, rougi et épuisé comme jamais.

« Tu t’es fait surprendre par ta fille galère ?
-C’est terminé.
-Quoi ?!!
-On lui rendra sa fortune, son honneur et je vais disparaître de sa vie...définitivement. »

Ce qui surprenait Shikaku à cet instant c’était le ton calme et doux de son rejeton, résigné même. Mince, cette fille était en train de le détruire à petit feu sans s’en rendre compte. Shikamaru haussa les épaules et grimpa l’escalier qui le conduisait à sa chambre, plus qu’une seule chose à faire maintenant : dormir.

********

« Temari no Sabaku tu es une idiote doublée d’une imbécile !
-Tenten, je t’assure que j’ai fais le bon choix.
-LE BON CHOIX ?!! TU L’AIMES CE CRÉTIN ARROGANT !!!
-Et alors ? J’en ai marre de me prendre des claques dans la figure.
-Mais lui il n’est pas comme ça, répéta son amie pour la 189ème fois, il a fait UNE erreur assez lamentable et il met tout en œuvre pour se rattraper. Tu vas continuer à jouer les pincées longtemps ? »

Le lendemain matin de cet « échange » entre le Nara et la Sabaku, elle avait téléphoné à sa meilleure amie qui avait déboulé comme une furie pour l’invectiver sérieusement.
Tout en finissant d’aider Gaara à s’habiller, la jolie blonde devait bien reconnaître que son amie avait raison, mais la fierté Sabaku était encore pire que celle des Naras.

« Nee-nee, je trouve pas mes chaussettes. Gémit le rouquin.
-Sur l’étendage, dépêches-toi s’il te plait ou on va être en retard. »

Elle se rendit dans la cuisine et prépara le déjeuner de son frère. Tenten cessa alors de l’accabler de reproche pour l’aider à faire des sandwiches.

« Il préfère quoi dans son casse-croûte ton frère ?
-Celui avec de la volaille et du pain trempé dans le bouillon. Mets plus de salade.
-Et celui au bacon c’est pour qui ?
-Kankurô, il aura une dure journée aujourd’hui et Homi doit aller faire des radios pour le bébé.
-Alors ? Fille ou garçon ?
-On ne sait toujours pas, tu as une idée de prénom ?
-Hum...si c’est un garçon j’aime assez Tadao, si c’est une fille je pensais à Olivia.
-Olivia ? Mais c’est un prénom européen ça.
-Et alors ? C’est très mignon. »

Pas faux, c’était mignon, si le bébé était une fille Temari se promit de proposer l’idée à son frère.
Tandis qu’elles plaçaient les deux pique-niques dans des boites, la brune osa re-poser sa question :

« Alors, qu’est-ce que tu vas faire ?
-Ben, je vais emmener Gaara à l’école, aller bosser au bar, ensuite je porterai son déjeuner à Kankurô et...
-Mais non, je voulais te demander pour Shikamaru.
-J’en sais rien, pour l’instant je termine mes études et ensuite on verra.
-Tes études ? Tu es en première année de fac, ça va te prendre un moment.
-On verra. » Répéta la jeune fille.

Puis, comme l’heure tournait, elle donna sa boite à Gaara qui était prêt et l’entraîna dehors.

********

Baki émergea doucement de son lit, il avait fait la fête toute la nuit et maintenant il avait l’impression qu’on essayait de le frapper à coup de marteau sur le crâne.
Le riche appartement dans lequel il vivait faisait assez dépotoir : les chemises crasseuses jetées sur le bar, les ordures dans le jacuzzi sur la terrasse, les coussins de soie déchirés...n’importe, la femme de ménage devait passer aujourd’hui.

Baki avait eu une vie assez déplorable, issue d’une ancienne famille de nobles ruinés, il avait vite tourné petit délinquant et avait fait de la prison jusqu’à ce que son feu ami, Mr no Sabaku, le ramasse. Doué pour les affaires, il lui avait longtemps servi d’homme de main et secrétaire lorsqu’il s’était marié à cette ravissante blonde. Il avait assisté à la naissance de Kankurô avec mauvaise humeur, voyant un héritage peu décevant s’envoler sous son nez.
Très vite il s’était rassuré, Mr no Sabaku était souvent en désaccord avec son fils, celui-ci avait montré un caractère de rébellion assez rapidement. Soulagé, il croyait retrouver sa part du « butin », mais il restait la fille.
Cette Temari, cette si jolie petite enfant qui avait des yeux magnifiques et qui ressemblait tant à sa mère...ses parents l’adoraient cette surdouée, ce bout de chou, la seule qui réussissait encore parfois à les raccommoder avec leur fils aîné. Et Temari se méfiait de lui, il le savait quand il la croisait dans le couloir, la gamine le fixait intensément, comme si elle lisait en lui puis allait chercher protection dans les jupes de sa mère. Mme no Sabaku non plus n’avait pas grande amitié pour lui, elle ne disait rien à son mari, mais aurait volontiers moins vu cet individu aller et venir dans le manoir.
Kankurô quitta le nid familial très jeune pour se lancer dans sa vocation. Lorsque Temari eut quatorze ans, l’avion privé des Sabakus disparu au fond de l’océan emportant ainsi les parents avec lui. Et il avait pu gérer leur fortune à sa guise, jusqu’à ce que Temari s’enfuit avec le petit dernier et ne revienne jamais au manoir. Où avait-elle bien pu aller ? Il ne l’avait pas revu depuis cinq ans. Sans doute avait-elle placé son frère dans un orphelinat et elle-même avait du crever de misère quelque part dans la ville.

Il allait se lever et s’habiller quand on sonna à sa porte, déjà énervé d’être dérangé de si bon matin (il était 11h) il ouvrit la porte un peu brusquement :

« C’est pourquoi ?
-Monsieur Baki ?
-Oui c’est moi. »

Spectacle étrange, l’homme qui se tenait devant lui était très élégamment vêtu et accompagné d’un jeune homme qui lui ressemblait trait pour trait, ce dernier semblait d’ailleurs le fixer d’un œil mauvais.

« Enchanté de vous rencontrer Monsieur, s’inclina l’homme, je suis Shikaku Nara, avocat.
-Et lui ? »

Baki avait les yeux rivés sur le jeune homme et n’avait pas entendu le dernier mot de Shikaku.

« Il s’agit de mon fils Shikamaru. Comme je vous le disais, je suis l’avocat de Mlle Temari no Sabaku et...
-HEIN ?!! »

L’ancien tuteur recula et dû s’appuyer sur la porte :

« Temari...elle n’est pas...elle vit encore ?
-Vous espériez le contraire ? Demanda l’avocat froidement.
-Non...non, je suis...ravi.
-Tant mieux, c’est une jeune fille très débrouillarde figurez-vous.
-Que...qu’était-elle devenue ?
-Oh elle a un travail, elle suit des études à l’université et elle éduque encore Gaara no Sabaku.
-QUOI ?!! CETTE DEMI-PORTION N’A PAS ÉTÉ PLACÉ DANS UN OR... »

Il s’interrompit, cependant des sueurs coulaient le long de son front, il aurait dû envoyer ce microbe et sa sainte nitouche de sœur au fin fond de l’Europe quand il les avait encore sous sa garde.

« Mlle no Sabaku a porté plainte contre vous pour maltraitance et vol, je suis au regret de vous convoquer pour un procès rapidement.
-Quoi, mais je n’ai rien fais !
-Ce n’est pas à moi qu’il faudra le dire Monsieur, c’est au juge. Vous avez un mois pour vous trouver un bon avocat. »

Il lui colla un dossier dans les bras et ils partirent, laissant Baki toujours tétanisé. Shikamaru attrapa son téléphone portable et sonna sa grand-mère pour lui annoncer la nouvelle. Maintenant ce n’était plus qu’une question de temps.







Désolé pour les fans de Baki, il me fallait un "mauvais"

Un passage à été écrit par Nayel, je vous laisse deviner lequel XD
Si vous n'êtes pas encore allés lire ses fics ne perdez plus de temps !!!!!!!




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