Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

L'histoire se déroule dans notre milieu. Shikamaru Nara est un étudiant à la fac de 19 ans, ainsi qu'un enfant gaté par ses parents qui l'aiment plus que tout, il découvrira que tout le monde ne peut mener la belle vie comme lui. Comme par exemple Temari qui a la charge de son frère de 5 ans, un poste dans un bar plus que louche et un mal fou à s'en sortir. Une histoire pour apprendre que les véritables héros sont ceux qui se battent jusqu'au bout. Pas besoin de kunai pour ça.
Classé: -12D | Drame / Humour / Romance | Mots: 80367 | Comments: 760 | Favs: 443
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nana13 (Féminin), le 02/05/2009
Et c'est partit, il est long et j'en suis fière !!!!



Chapitre 18: Troubles...Tayuya hors combat



« Est-ce que tu sais comment on appelle ça Shikamaru Nara ?!! »

Rarement le jeune homme avait vu son père aussi en colère, il faut dire que l’idée qu’il venait de lui exposer était très, très loin d’être légale.

« Papa, c’est pour aider Temari.
-Je me fiches que ce soit pour Temari, pour le pape ou mon arrière grand-tante !!! C’est une atteinte à la vie privée pure et simple, ainsi que du vol et je refuse d’y être mêlé !!! »

Honnêtement le garçon ne pouvait pas en vouloir à son père de refuser de devenir l’avocat de Temari même si monsieur Sabaku avait laissé quelque part un testament pour ses enfants, pour la simple et bonne raison que pirater le code d’un compte en banque était passable de plusieurs années de prison.

« Papa, je veux juste permettre à Temari de retrouver ce qui lui appartient...au moins le manoir Sabaku !
-De l’argent ! Tu veux lui donner de l’argent pour qu’elle revienne vers toi ! Je préférais ton petit bouquet de jonquilles ! »

Il se pencha un peu plus au-dessus de son bureau et fixa son fils droit dans les yeux :

« Je ne l’ai vu qu’en coup de vent à chaque fois, mais je suis certain d’une chose : ce n’est pas seulement comme ça que tu la récupéreras.
-Comment alors ?
-À toi de trouver, en attendant je veux bien t’aider dans la mesure où ça reste légal.
-Et si c’est un peu illégal mais sans risque et parfaitement incognito ? »

Le paternel Nara fronça les sourcils :

« Qu’est-ce que tu entends par là ?
-Laisses-moi gérer ça à ma façon et contentes-toi de ton boulot d’avocat.
-Ta mère va me trucider quand elle saura dans quelle combine tu m’embarques.
-T’es obligé de lui dire la vérité ?
-A ton avis... »

*******

Tente monta l’escalier de l’immeuble silencieusement, des airs de conspiratrice sur le visage et un long paquet vert et doré sous le bras. Neji la suivait et devait raser les murs comme elle, bien qu’il eu préféré grimper normalement, il avait même été forcé de retirer ses chaussures sous prétexte qu’elles grinçaient.
Temari les fit entrer en souriant, Mme Kashi finissait d’accrocher les ballons, la table avait été recouverte d’une nappe pleine de motifs de manga, la Sabaku terminait d’installer des gobelets et des assiettes en plastique.
Les mains couvertes de farine, elle ne se gêna pas pour embrasser sa meilleure amie sur les deux joues et leur indiqua le placard où cacher les cadeaux.

« Où est le grand garçon ? Demanda la brunette.
-Kankurô et Homi l’ont emmené au parc le temps qu’on prépare tout.
-Mlle Temari, fit une petite voix fluette, où je mets le coca ? »

Matsuri apparue à son tour, ravissante dans une robe blanche avec des coquelicots dessinés dessus et un serre-tête rouge, Tenten se pencha vers elle en souriant de ravissement :

« Qu’est-ce qu’elle est mimi cette petite ! C’est toi la fameuse Matsuri ?
-Voui madame. »

Neji tira par la manche sa petite amie qui ne pouvait pas s’empêcher de fondre chaque fois qu’elle voyait un bout de chou de moins de dix ans. Il l’emmena goûter la crème aux œufs pour la distraire, elle raffolait de ce dessert.
Temari attrapa la grosse bouteille de boisson pétillante et la déposa sur la table. Mme Kashi se frottait les mains et souriait, mais en vérité son cœur se serra lorsque Neji embrassa Tenten sous prétexte de lui enlever de la crème au coin des lèvres. Shikamaru aurait lui aussi pu être présent et étaler volontairement quelque chose de sucré sur le visage attirant de Temari pour l’embrasser en riant doucement. Du reste la jeune fille faisait comme si de rien n’était, elle avait balayé le Nara de son esprit, n’en voulait pas à sa voisine d’être de la même famille et s’apprêtait à offrir à Gaara son plus bel anniversaire....même s’il était un peu en retard.

« TEMARI !!! YUKI EST EN TRAIN DE MANGER LES MOCHIS !!! »

La blonde attrapa au vol sa belette naine et la sermonna longuement sur le fait que ces gaufrettes n’étaient pas comestibles pour un animal. L’animal s’allongeait sur le canapé et se mettait à bouder quand la voix de Kankurô résonna dans l’appartement, puis celle de Gaara :

« Nee-nee, je suis de re...
-SURPRISE !!! JOYEUX ANNIVERSAIRE GAARA !!! »

Elle enjamba les chaises et saisi son petit frère béat dans ses bras, il paraissait incapable de redescendre sur Terre, surtout lorsqu’il aperçu Matsuri devant lui.

« Ouah ! C’est trop bien ! T’as tout préparé pendant que je me promenais Nee-nee ?!!
-Oui, et les autres m’ont bien aidé.
-Bon, sourit Tenten, on la commence cette fête ? J’ai faim moi !
-Avec toute la crème qu’elle s’est déjà enfilée on ne dirait pas. »

******

« YES !!! IL A TROUVÉ !!! »

Shikamaru bondit de son lit et rejoignit son meilleur ami à son bureau qui regardait d’un air très intéressé l’écran d’ordinateur du Nara.

« Shino a trouvé le testament de Mr Sabaku ?
-A Londres comme prévu, il va nous l’envoyer pièce par pièce et nous le transmettrons à ton père comme prévu. »

Il se tourna et demanda, un peu intrigué :

« Comment as-tu deviné que c’étaient les codes de la banque nationale d’Angleterre qu’il fallait trifouiller ?
-Simple déduction : Mr Sabaku est de famille fortunée, d’après ce que m’avait raconté Temari il a épousé sa secrétaire en se moquant totalement du reste. Supposons qu’étant riche il craignait toujours qu’un malheur s’abatte sur lui et que des escrocs lui piquent son fric, il aurait à tout prix voulu que sa femme puisse bénéficier de l’héritage sans avoir de problème avec les lointains ex-amis ou parents. Il a donc mit ce testament en sécurité dans le pays d’origine de sa femme qui était anglaise. Il n’avait simplement pas prévu qu’elle disparaîtrait avec lui.
-Tu es un véritable Sherlock Homes ! » Siffla Choji admiratif.

Le plus dur restait à faire : convaincre, une bonne fois pour toutes, Temari de déposer plainte contre son ancien tuteur et se lancer dans un procès. Avec le génie d’avocat de son père ça ne devrait pas poser trop de problème...
C’est la première partie du plan qui l’inquiétait.

******

Gaara avait soufflé six belles bougies, enfilé son déguisement de Shukaku, rougit en découvrant le cadeau de Matsuri (un cœur en pâte à sel avec sa photo dessus), mangé jusqu’à exploser des sucreries, dessiner avec ses nouveaux feutres, regardé (toujours avec Matsuri) trois DVD à la suite de « Shukaku l’esprit du sable », dansé sur la danse des canards et la Macarena, et maintenant lui et sa copine dormaient l’un sur l’autre sur le vieux canapé gris.
Il était bientôt 22h, la fête les avait épuisé, Temari rabattit la couverture sur eux, le temps d’aller préparer le matelas de la fillette qui passait la nuit ici.

« Il va falloir les convaincre de se réveiller cinq minutes pour se mettre en pyjama. » Pouffa Mme Kashi.

En vérité, alors qu’elle jetait à la poubelle les derniers verres, la vieille dame réfléchissait au meilleur moyen de parler à Temari de son petit-fils, elle aurait aimé lui faire comprendre qu’il n’était pas le grand maladroit sans-cœur qu’elle s’était imaginée.
Ce fut plus facile que prévu lorsque Temari remarqua le bouquet de fleurs jaune posé sur sa table.

« Oh Mme Kashi ! C’est vous qui avez apporté ces fleurs ?
-Pas exactement, elles t’étaient destinées, c’est Shikamaru qui me les a donné pour toi. »

Inutile de lui dire qu’il était carrément rentré dans son appartement et s’était caché dans une penderie. Avec satisfaction elle vit quand même la jeune fille rougir légèrement.

« Quelque chose me dit que tu es encore amoureuse de lui.
-De ce flemmard macho et prétentieux ! Excusez-moi Mme Kashi mais je préférerai oublier Shikamaru Nara maintenant, même s’il s’agit d’un membre de votre famille.
-Suis ton cœur pour que ton visage brille le reste de ta vie.
-Vous avez lu mon recueil de poèmes ?
-Il appartenait à mon époux et mon petit-fils y tenait comme à la prunelle de ses yeux...quant à ce proverbe de Plathotep, mon mari le récitait chaque fois que quelque chose nous perturbait. »

Le malaise et le rougissement de Temari s’accrurent, elle ne pouvait pas pardonner à Shikamaru de l’avoir humilié devant toute la fac, ni d’avoir cru les mensonges de sa pire ennemie, pourtant cela lui réchauffait le cœur de se savoir ainsi considérée parmi la famille Nara...

Et zut !

« Au fait, dit gentiment la vieille dame pour changer de sujet, c’est demain que les examens du semi trimestre vous seront rendus ?
-Oui, j’ai très peur d’avoir échoué en réalité. Avoua t’elle.
-Pourquoi ? Tu es une jeune fille très intelligente et très douée.
-Là n’est pas la question, meilleurs sont mes résultats et meilleure sera ma bourse. Si un élève obtient de meilleurs résultats cela signifie que j’aurai pu mieux faire et donc ma bourse en souffrira. »

Elle caressa les cheveux roux de son frère qui laissa échapper un grognement endormi.

« J’ai changé d’avis pour mon avenir...j’aimerai enseigner, être professeur de mathématiques ou de sciences naturelles...
-Très bon choix, et tu es déjà une bonne pédagogue avec le sens des responsabilités...et je suis sûre que les élèves n’oseront pas te désobéir à toi. »

Temari éclata de rire et emporta les deux enfants dans la chambre de Gaara.

********

La salle de remise des prix était immense, d’une propreté de sénat. Les élèves de première année, enfoncés dans leurs fauteuils, se mordaient les doigts dans l’angoisse de la voix terrible du principal qui annonçait les résultats.
Elle prit un papier et commença son discours, peu intéressant, comme quoi elle était fière d’eux, qu’ils avaient sut faire honneur à son école, etc.
Shikamaru aperçu Temari devant lui, toute pâle mais droite et fière, simplement vêtu d’une chemise blanche et d’une minijupe noire avec des chaussures vernies à talons. Qu’est-ce qu’elle était belle...
Choji à côté de lui desserrait son nœud de cravate qui l’étranglait, six fois par an on allait les forcer à être ainsi stressés et étouffés pour un malheureux bout de papier.

« Qu’est-ce que ça sera le jour de la remise des diplômes dans cinq ans.
-Don’t worry, tu as certainement les meilleurs résultats avec tes 200 points de QI. C’est toi le plus doué de nous tous.
-En examens seulement, marmonna t’il dans la barbe (inexistante), puisque pour le reste... »

L’Akimichi suivit son regard qui se posait sur la nuque blonde de la Sabaku.

« Toujours pas pardonné ?
-Elle m’évite le plus possible, quand elle me voit elle change carrément de trottoir.
-Tsss, rancunière notre petite Temari. »

En plus un garçon roux, totalement inconnu du Nara, s’était assis à côté d’elle et semblait essayer de la draguer sous l’œil méfiant d’Ino qui jetait parfois un regard désolé à Shikamaru.
Le roux chuchota quelque chose à l’oreille de Temari qui se mit à pouffer, en plus il n’était pas mal bâti ce crétin : une chemise blanche et noire, un pantalon serré, une belle musculature...et de la conversation puisqu’elle paraissait très contente de discuter avec lui.

« Il s’appelle Pein je crois, t’inquiètes il a déjà une petite amie.
-Tu es sûr ?
-Mais oui ! La fille avec le chignon bleu là-bas...et c’est un dernier année, il ne doit pas être très intéressé par Temari.
-Pourquoi pas ? Elle est suffisamment belle et intelligente pour ça...malheureusement.
-Tu en es où avec tes trafics sur le net ?
-Shino avance, on a déjà obtenu la plus grande partie et mon père règle déjà les premiers dossiers du procès. Il faudrait convaincre Temari de porter plainte maintenant...
-Taisez-vous, ordonna Naruto à côté d’eux, ils annoncent les résultats ! »

Tsunade sortit une fiche jaune et commença à héler :

« En première place des premières années, je tiens à féliciter Temari no Sabaku qui a obtenu un résultat de 99% de bonnes réponses. »

Des murmures parcoururent la salle : 99% de résultat ! C’était pratiquement irréaliste ! On savait que la Sabaku était intelligente, mais là tout de même...

« C’est pas la fille qui a été élu Reine de la Soirée ?
-Si c’est elle !
-Punaise ! Le physique de Sayoko Yamaguchi et l’intelligence de Mary Curie ! Ça existe vraiment des filles comme ça ?!!
-Et il parait aussi qu’elle aurait une voix digne de Romi Paku ! C’est Kiba Inuzuka qui me l’a dit ! »

Quel succès pour la jeune fille qui serra la main de Tsunade avec un regard de reconnaissance. Choji regarda son meilleur ami avec suspicion :

« A quoi tu joues Shika ?
-A quel propos ?
-Ne te fous pas de moi, tu as toujours obtenu 100% de bonnes réponses et là Temari vient de passer première avec 99% !
-Et alors ? Je n’étais pas en forme voilà t...
-Shikamaru Nara en seconde place avec un résultat de 93% !!! »

Lassé, il monta sur l’estrade tandis que Temari en redescendait, son sourire victorieux lui arracha un frisson de plaisir. Ok, il avait délibérément mit n’importe quoi en mathématiques tout en excellant dans les autres matières. Juste pour que ce soit la Sabaku qui gagne, il savait à quel point ça comptait pour elle, une manière anonyme de commencer à se faire pardonner.
Kurenai, le professeur de mathématique le regarda s’avancer en fronçant les sourcils, elle non plus n’était pas dupe : Shikamaru avait toujours été on meilleur élève en maths, même en arrivant sans calculatrice il résolvait des équations de génie. Et là, le trou noir...la moitié de sa copie bourrée d’âneries délibérément. Que, pendant les cours et les devoirs, il roupille d’accord, mais jamais pendant les examens.

Temari regarda le Nara recevoir son bulletin sans sourciller, est-ce qu’il savait qu’elle était boursière et que plus haut elle serait nommée, plus elle gagnerait d’argent ?

« Ino ?
-Oui quoi ?
-Est-ce que Shikamaru savait que je suis devenue boursière ?
-Ben...je suppose que Choji a dû lui dire. Pourquoi ?
-Nan, pour rien. »

*******

« Shikamaru attends ! »

Malgré le flot d’élèves qui quittait bruyamment la salle, le brun perçu très bien cette voix ferme et douce qu’il adorait. Mais était-ce possible que se soit bien LUI qu’elle appelle ?
Pas de doute, il la vit se planter fermement devant lui et plonger ses yeux verts en lui...ils luisaient d’une curieuse flamme qui faisait ressortir des éclats brillants de turquoise...des yeux vraiment magnifiques, mais qui se froncèrent sous l’effort que Temari devait faire pour lui parler...
Elle se tortillait sur place, se mordait la lèvre inférieure sans arriver à articuler. Choji et Ino, pleins d’espoirs, venaient de se reculer d’un commun accord.

« Je voulais te dire...enfin...
-Oui ? Supplia t’il en priant le ciel pour qu’elle plonge soudain dans ses bras et l’embrasse.
-Je...j’ai pas...
-Oui ? *Dis-moi que tu m’aimes et que tu me pardonnes !*
-Rien...laisses tomber. »

Et elle baissa la tête et le bouscula, les livres serrés contre elle. Ce que le Nara venait de laisser tomber là, c’était surtout son moral, qu’est-ce qu’elle avait voulu lui dire la fille galère ? Je t’aime ? Je te hais ? Va crever dans une fosse de rats enragés ? Il y’avait tellement de possibilités.
Ino, découragée, suivit la jeune fille en souriant à Choji pour lui faire comprendre qu’elle espérait qu’il soutiendrait leur ami. L’Akimichi répondit à son sourire et la blonde rougit : c’était la première fois qu’elle se rendait compte à quel point Choji était craquant.

Shikamaru contempla son 93% et les félicitations du jury. Il prit le papier entre ses deux mains et le déchira lentement.

********

Tayuya se roula un joint et inspira fortement, les voix autour d’elle ne lui arrivaient plus que par bribes de mots hachés. Elle s’en fichait, elle était recalée pour ne pas avoir été présente le jour des examens. Itachi n’était pas venu non plus, mais une de ses groupies avait dû volontiers se sacrifier puisqu’il s’en sortait avec 64% de bonnes réponses.
Kin avait obtenu secrètement 73%, elle étudiait en cachette plus sérieusement qu’il n’y paraissait, commençant à être lassée, comme Sasuke, de l’Akatsuki. Elle n’avait juste pas assez de courage pour la quitter. Et pas d’autres amis non plus.

« Renonces à Temari, soupira Deidera que cette affaire commençait à agacer, on a tellement de trucs plus intéressants à faire.
-Très bien, mais avant je voudrais que Kisame me rende un petit service.
-Tout ce que tu voudras.
-Je t’en parlerai plus tard, j’ai très envie de m’assurer que Temari ne ressortira plus jamais avec Nara. »

Ils éclatèrent de rire, seule Tayuya ne disait rien, elle n’avait pas saisi le sens de leur conversation.
Elle voyait des choses étranges flotter dans l’air...un papillon qui avait la tête de la Sabaku...une licorne qui lui faisait penser à la Yamanaka....pourquoi le serveur du bar portait-il ce mignon tutu rose ?
Les rires de la bande lui bourdonnaient dans les oreilles, elle voulu attraper son verre de vodka mais ses doigts tremblèrent et le verre se brisa. Le liquide poisseux dégoulinait doucement...doucement...une petite cascade...

« Oh Tayuya ! Tu vas bien ? »

La voix de Kin ? Elle les vit se lever, Deidera semblait proposer une sortie dans une salle de jeux.
Elle se hissa avec effort pour se mettre debout.

Puis ses forces l’abandonnèrent et son estomac se rebella contre la drogue avalée avec la vodka.

« BERK !!! TAYUYA VOMIT !!! »

Effectivement la fière, l’orgueilleuse Tayuya recrachait tout son mal sur les dalles froides de ce modeste bar, ses tempes couvertes de sueur par la fièvre.

« Tayuya, s’inquiéta Kin, Tayuya qu’est-ce qui t’arrive ? »

Sans qu’elle puisse la retenir, la rousse se laissa glisser sur le sol, inconsciente.

« ELLE FAIT UN MALAISE !!! IL FAUT APPELER LES SECOURS !!!
-Kin, s’énerva Deidera, arrêtes de beugler comme ça. On va se faire jeter.
-Mais Tayuya...
-Laisses-la ici, y’aura bien le barman pour appeler une ambulance...de toute façon ça faisait un moment qu’on en avait marre d’elle. »

Les garçons s’éloignèrent, Kin était torturée par le choix à faire, Tayuya n’était pas vraiment une amie, elle l’avait toujours traité en esclave et ne pensait qu’à son Itachi. Mais décemment est-ce qu’elle pouvait la laisser sur le sol ainsi, les gens s’affolaient mais c’était à elle de prendre son portable et d’appeler les pompiers.

« KIN !!! TU TE BOUGES ?!! »

Bouleversée, la brune lâcha son portable et rejoignit les garçons, tant pis pour Tayuya. De toute façon une dame était déjà en train de téléphoner pour alerter les secours.

« PETITS SALIGAUX !!! Rugit le patron du bar en tendant le poing vers eux. ILS ABANDONNENT LEUR CAMARADE !!! »

*******

Temari regarda l’heure sur la pendule : 21h45, Gaara s’était endormi dans un fauteuil, elle l’avait recouvert de sa veste pour qu’il n’ait pas froid. Kankurô n’avait pas pu le garder à cause d’un problème à la manufacture de Sasori et Mme Kashi était partit depuis hier chez une lointaine cousine dans une autre région. Oh, après tout elle ne pouvait pas constamment compter sur les autres...ce qui l’ennuyait c’était que Gaara n’avait pas pu terminer ses devoirs, un bar n’était pas le meilleur endroit pour les faire. Peu gêné par les bruits des fourneaux et des serveurs, il dormait en boule, ne laissant voir qu’une mèche rouge de cheveux. Temari avait obtenu qu’on mette le fauteuil dans la cuisine pour qu’elle puisse garder un œil sur lui.
Tenten avait terminée son service depuis une heure, comme le jour des factures approchait Temari bossait deux fois plus, heureusement que les examens étaient finis. Et elle avait forcé sa meilleure amie à partir, il fallait que le capitaine de basket se repose.

« Temari, l’appela Jiraya, tu viens nous faire ta chanson ? »

Ah oui, une fois par semaine la Sabaku refaisait son petit numéro avec ou sans Tenten, c’était un bonus dans son salaire.
Elle défit son tablier et alla passer son pull blanc et son jean avec un long collier de fausses perles noires.
La scène était éclairée d’une lumière bleutée, Lee lui colla une bise sur la joue et la serra contre lui, puis elle grimpa sur l’estrade.

********

« C’est ici papa, c’est là que Temari travaille. D’ailleurs ça va être à son tour de chanter.
-Laissez-moi y aller, dit une vielle dame aux deux hommes qui l’accompagnait, je dois aller lui parler d’abord. »

********

Temari s’apprêtait à chanter lorsqu’elle vit Mme Kashi grimper sur l’estrade et s’approcher d’elle. Elle manqua de tomber à la renverse sous le coup de la surprise.

« Mme Kashi ?!! Je vous croyais à Serdaï !
-Je suis revenue plus tôt. Il faut que je te parles Temari, mon gendre a décidé de te servir d’avocat pour... »

Caché derrière une carte, Shikamaru observait sa grand-mère palabrer avec la jeune fille. Elle avait promit de ne pas dire à Temari qu’il savait tout à propos de son passé maintenant, par délicatesse elle devait juste parler du procès. Mais la bonde secouait toujours négativement la tête, alors la vieille dame sortit une enveloppe et la lui donna avant de redescendre et d’aller s’asseoir près de son gendre.
Malgré les réclamations de la foule, Temari ouvrit l’enveloppe et trouva toutes ses photos plus celles prises dans les bras du Nara.

« Temari, lui chuchota Lee, je mets la musique ou pas ? »

Elle le regarda, regarda Mme Kashi puis quitta l’estrade et le bar. Shikamaru se leva aussi et fixa la vieille dame :

« Où va t’elle ? Qu’est-ce qui lui prend ?
-Ne t’inquiètes pas, elle veut juste vérifier qu’elle vaut encore quelque chose. »

Visiblement son petit-fils ne saisissait pas, elle lui ordonna alors de la suivre à distance pour mieux comprendre, lui interdisant formellement de se faire repérer.

********

Allait-elle marcher encore longtemps comme ça ? Cela faisait bien un quart d’heure qu’il la suivait discrètement. Et en plus il faisait froid...galère.
Elle avait prit un tram, puis un autre et maintenant elle avançait dans les rues encore enneigées de la ville, arrivant dans les banlieues les plus chics de la ville. Des maisons incroyablement grandes se dressaient devant eux, et plus ils s’éloignaient, plus elles étaient grandes.
Finalement Temari se stoppa sur place, devant de grandes grilles qui cachaient ce qui avait dû être un très beau jardin et qui maintenant était dévoré par les mauvaises herbes. De loin il vit le petit capuchon violet de la veste tourner de droite à gauche pour s’assurer qu’elle n’avait pas été suivie. Il se cacha derrière un poteau.
Brusquement Temari se décida et empoigna d’une main ferme les grilles noires pour commencer son ascension en prenant appui sur le lierre. Il la vit enjamber la grille et disparaître de l’autre côté.

« Galère...et moi qui déteste la gym. »

Néanmoins il fit pareil et tomba de l’autre côté, se vautrant peu élégamment dans la mousse. Génial...
Temari venait de sauter par une fenêtre au rez-de-chaussée, il s’approcha lentement du bord pour l’observer.

C’était tout à fait le genre de pièce qui avait été d’un grand luxe et qui croulait maintenant sous la poussière et les toiles d’araignée. Baki avait dû emmener les objets de valeurs et laisser les meubles. Temari toucha un buffet soigneusement sculpté du bout des doigts et trouva un tourne-disque encore en état de marche. Ce fut plus fort qu’elle, elle l’alluma.

« Des images me reviennent
Comme des souvenirs tendres
D'une ancienne ritournelle
Autrefois en décembre »

Il va voyait tourner et chantonner de sa voix douce dans la pièce, elle devait certainement se rappeler les soirées au coin du feu, les livres de contes, SON livre de la Princesse du Désert que sa mère sortait de l’immense bibliothèque pour lui raconter cette tendre romance avec le Chevalier des Ombres.

« Je me souviens il me semble
Des jeux qu'on inventait ensemble
Je retrouve dans un sourire
La flamme des souvenirs »

Elle toucha les photos, caressant le visage immobile de ses parents qui souriaient avec bienveillance, elle les avait tant aimé. Elle avait tant joué dans cette pièce humide avec Kankurô qui lui fauchait ses poupées et se battait avec elle avec des katanas en bois. Une fois il l’avait étalé de tout son long sur le tapis, elle avait répondu par un magnifique croche-pied et il l’avait rejoint, elle n’avait que huit ans mais elle était déjà très téméraire.

« Doucement un écho
Comme une braise sous la cendre
Un murmure à mi-mots
Que mon cœur veut comprendre »

Ils étaient là ses parents, sa mère avec sa robe en soie, peignant à la lumière de la fenêtre de sa voix douce et calme qui ne la quittait jamais. Et son père qui lâchait brusquement ses papiers et crayons pour saisir sa fille à plein bras et la faire tourner.
Et elle tournoyait la petite Temari, elle dansait.
Et la grande, l’adolescente dansait avec elle.

« Je me souviens il me semble
Des jeux qu'on inventait ensemble
Je retrouve dans un sourire
La flamme des souvenirs »

Elle regardait le lustre éteint qui s’illuminait autrefois dans un cliquetis de cristal, elle rêvait de Kankurô qui la coursait pour la faire rire. De la tendresse de sa mère lorsqu’elle lui caressait les cheveux, de la voix de son paternel qui s’esclaffait...elle comprenait ce qu’elle avait valu autrefois.

« De très loin un écho
Comme une braise sous la cendre
Un murmure à mi-mots
Que mon cœur veut comprendre

Une ancienne ritournelle
Loin du froid de décembre »

Elle s’arrêta en même temps que le disque, posant la photo sur la table mais sans pleurer. Oui, elle allait le faire ce procès, elle allait récupérer ses souvenirs et la fortune de ses parents. Elle allait le faire parce qu’elle le méritait.

Soudain un bruit sourd se fit entendre, puis des jurons : le Nara venait de se prendre une vieille échelle pourrie sur la tête.

« Raaaah ! Bordel de merde ! Kus...
-Shikamaru ? »

Aie !
Elle sauta par la fenêtre et le fixa de ses yeux profonds et très, très énervés.

« Qu’est-ce que tu fiches là ?!! »

Marrante cette situation, elle allait l’engueler et il en était plutôt content.
Parce qu’au moins elle lui parlait.





Voiloù ^^
Comment notre flemmard va t'il s'en tirer ?




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