Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

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Choji profitait du calme rare des couloirs de la fac, il terminait tranquillement son paquet de chips lorsqu’il vit arriver une chevelure blonde.

« Mince, pensa t’il, c’est Ino. »

Aussitôt il fourra son sachet de matières grasses dans un casier au hasard. La Yamanaka éclata de rire :

« C’est pas la peine de te cacher Choji, et les casiers ne sont pas des poubelles non plus.
-Heu...bonjour quand même. » Sourit-il timidement.

Ouah ! Ino était réellement très belle aujourd’hui avec une robe noire et blanche assez courte et aux manches longues. Choji resta un petit moment la bouche grande ouverte.
Ino remarqua le regard qu’il portait sur sa tenue :

« Ça me va ? S’inquiéta t’elle. Je sais que c’est un peu vieillot comme style mais...
-Non tu es splendide. »

Elle redressa la tête, un sourire énigmatique au coin des lèvres. Le pauvre Choji doutait fort que ses joues aient une couleur naturelle à cet instant, il porta la main à son paquet de chips et fit mine d’en avaler une poignet, sans même se rendre compte que le sachet était vide.

« Au fait tu n’as pas vu Temari ? » Questionna la jeune fille.

Le garçon fit non de la tête et vit son amie se rembrunir.

« Elle m’avait dit qu’elle viendrait en cours aujourd’hui mais je ne l’ai pas vu. Je sais qu’il n’est que 13h50 mais elle arrive toujours en avance.
-Elle a peut-être changé d’avis, ne te fais pas de souci pour elle. »

Il posa avec douceur une main sur son épaule, Ino lui sourit de nouveau puis le remercia d’un bref signe de tête avant de s’éloigner.

« Au fait, lança t’elle avant de partir, tu dois rendre ton devoir à Kakashi aujourd’hui dernier délai.
-Kusooo ! J’ai failli oublier. »

Le jeune homme sortit son devoir de son sac et se précipita vers l’aile de la fac où l’on donnait les cours de littérature. Avec un peu de chance il pourrait déposer son travail discrètement sur le bureau de Kakashi-senseï.

*******

« Allez fille galère, laisses-toi faire.
-Ne m’appelle pas comme ça !
-Et pourquoi pas ?!! »

Le visage de son assaillant devint violet, l’alcool lui sortait par les yeux et par son haleine fétide. Il n’avait plus grand-chose du beau gosse de la fac.

« Nara t’a appelé comme ça que je sache...pourquoi moi j’aurai pas le droit ? Ça devrait te plaire...hein ? C’est bien à mon tour de rigoler. »

Temari laissa couler ses larmes, elle avait peur, tellement peur. Elle avait crié mais le couloir était totalement vide. Il avait déjà réussi à lui ôter sa veste et l’embrassait dans le cou.

« S’il te plaît Itachi....laisses-moi...LAISSES-MOI !!!
-Oh ? T’es drôlement gentille maintenant, tu me supplie. »

La main de Temari réussit enfin à se décoller et elle l’envoya dans sa figure. Itachi, surprit, recula un peu et la lâcha. Temari tremblante de tous ses membres voulu s’enfuir mais il la retint et la gifla à son tour avec violence, elle se laissa glisser sur le sol. Cette fois il ne jouait plus.

« JE VAIS TE CORRIGER ESPÈCE DE...
-LAISSES LA TRANQUILLE !!! »

Le brun se sentit tiré en arrière par le col de sa chemise. Avec une force inouïe le sauveur de Temari lui décocha un coup de poing dans le ventre. Le choc coupa la respiration de l’Uchiwa pendant une seconde et Choji en profita pour le balancer contre les tables.

« Dégages ordure, cracha t’il, si jamais tu la retouche, je me ferai un plaisir de réduire ta petite gueule d’amour en bouillie ! »

L’ivresse où Itachi était plongé ne lui permettait pas de se battre efficacement. Le grand Uchiwa quitta donc piteusement la salle en passant par la porte au fond de la classe, celle-là même par laquelle l’Akimichi était entré.
Il avait remarqué que la salle était fermé à clé, prit d’un horrible pressentiment il avait songé à la porte du fond et avait tout vu.
Il prit avec douceur Temari dans ses bras et la força à remettre sa veste. La jeune fille tremblait encore et cela n’avait rien avoir avec la mince chemise qu’elle portait.
Brusquement elle fondit en larme et s’agrippa au cou de son sauveur en cachant sa tête dans son épaule.

« Làààà Temari, fit il en lui tapotant gentiment le dos, ce n’est rien...il ne te touchera plus...il est parti le méchant Itachi. »

Le ton qu’il prenait eu l’effet espéré, Temari hoqueta en riant à travers ses larmes.

« Merci Choji.
-Mais de rien, sourit-il, me voilà transformé en super héros et adulé des jolies filles grâce à toi. »

Avec plaisir il vit que le rire de Temari augmentait au fur et à mesure que les larmes disparaissaient. Il n’aurait pas supporté qu’il arrive malheur à la personne à qui son meilleur ami tenait le plus. Il ne put pourtant s’empêcher de penser que si Shikamaru n’avait pas été aussi injuste rien ne serait arrivé.

« Allez viens, on va peut-être aller en cours maintenant. »

******

Ino faillit sauter au cou de Choji quand elle apprit toute l’histoire :

« T’es un garçon génial Choji !!!
-N’en parlons pas, rougit-il brusquement, je n’ai pas fait grand... »

Smack ! Ino lui déposa une bise sur la joue qui le fit décoller de terre, le cours de littérature était fini et Temari avait raconté à ses amis sa mésaventure. De loin il lui semblait que Shikamaru écoutait, cependant elle le vit ramasser ses affaires et quitter la classe rapidement.
Elle le regarda partir avec un air furieux et triste, quel crétin !

« Quel cours avons-nous maintenant ? Questionna Naruto.
-Sport je crois, répondit Sakura, au fait...vous savez où sont Kiba et Hinata ? Ils ne sont pas venus en littérature. »

Chacun secoua négativement la tête, l’Uzumaki eut un sourire coquin :

« Je parie qu’ils font des trucs pas très cathos dans les toilettes !
-Arrêtes baka, soupira Ino, c’est pas le genre d’Hinata, ni d’aucune fille raisonnable.
-Ah bon ? S’étonna t’il, je l’ai bien fait avec Sakura moi. »

BANG !!!

Le blondinet se retrouva ancré dans le mur pendant que sa petite amie s’affolait :

« Non, non...c’est pas vrai...on n’a rien fait !!! ARRÊTEZ DE ME REGARDER COMME ÇA !!! »

Ils se mirent tous à rire, ils allaient partir pour le terrain de sport quand Choji ramassa ses affaires et leur lança :

« J’ai des trucs à faire, je n’irai pas en sport. »

Puis il les planta là sans un mot. Etrange le comportement de certaines personnes : d’abord Hinata et Kiba qui disparaissaient, puis Choji qui séchait le cours de sport...
La bande partit donc vers le gymnase. Les garçons marchaient devant d’un bon pas mais les trois filles discutaient un peu. Temari souriait, on aurait dit que rien ne s’était produit, derrière elle se tenait Kin et Tayuya, cette dernière observait la blonde avec colère : pourquoi était-elle là ? Pourquoi n’était-elle plus chez elle à sangloter ?
Sifflante comme un serpent, elle s’approcha d’elle :

« Alors les filles, on fait les belles ? On se prélasse au soleil ?
-Fiches le camp Tayuya, s’énerva Ino, t’en a assez fait comme ça ! »

Si Sakura et sa cousine avaient rougi sous la colère, Temari resta sereine, juste un peu pâle.

« Alors Temari, cracha la rousse, t’as prit du bon temps avec Itachi ?
-Tu le savais ? S’indigna Ino, espèce de garce ! Tu savais ce qu’il allait lui faire ?!!
-Bien sur. Sourit-elle mesquinement.
-TU TE RENDS COMPTE DE CE QUI AURAIT PU ARRIVER ?!! Hurla Sakura.
-Et alors ? Ça lui aurait plut...comme disait Shikamaru, tout le monde sait que ce n’est qu’une p... »

BLAM !!!

Le poing de Temari partit si vite que personne ne le vit venir, on entendit juste un petit craquement et on vit Tayuya s’écraser lourdement sur le sol. Elle resta allongée, les yeux écarquillés sous l’effet de la douleur et de la surprise. Son nez n’était plus qu’une charpie sanguinolente.
Sans un mot, presque silencieusement la blonde se jeta sur son ennemie, appuyant un genou sur sa gorge, l’autre sur son ventre et frappant avec violence cette fille qui lui avait tout repris. Elle avait perdu le garçon qu’elle aimait à cause d’elle, on ne la regardait plus que comme une moins-que-rien à cause d’elle. Et chaque fois que son poing entrait en contact avec la figure de Tayuya, cette question lui revenait en tête : pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’on la torturait comme ça ? Malgré les cris des élèves, elle était décidé à la cogner jusqu’à n’avoir plus de force.

« T’avais pas le droit...je ne t’avais rien fait..., s’essoufflait t’elle entre deux baffes, tu n’avais pas le droit...
-PAR LA FORCE DU FAUVE DE JADE !!! ARRÊTEZ IMMÉDIATEMENT !!! »

Sous les yeux des étudiants, Gai sépara les deux jeunes filles, Temari avait les cheveux en bataille et le teint rouge mais Tayuya n’avait plus vraiment figure humaine.

« EN DIX ANS DE CARRIÈRE JAMAIS JE N’AI VU DES ÉLÈVES SE COMPORTER AUSSI MAL !!! DES JEUNES FILLES ADULTES EN PLUS !!! »

Il attrapa les deux filles par le col, Ino tenta d’intervenir :

« Monsieur, vous ne savez pas ce qui s’est passé. C’est Tayuya qui a...
-Silence !
-Mais monsieur, intervint Naruto, elle a tout organisé pour qu’Itachi...
-Silence, répéta t’il, ou je colle toute la bande ! Une jolie bande bien trop solidaire ! Sachez que j’ai tout vu et entendu...mais c’est notre proviseur qui décidera de la sentence ! »

Là-dessus il emmena les deux jeunes filles. Avec une bien maigre parole de consolation, Sakura fit remarquer que le nez de Tayuya laissait de sacrées marques rouges par terre.
Quelle pourriture décidemment !

*******

Choji était toujours dans les couloirs, il vit passer le professeur de sport tenant fermement Temari et Tayuya, cette dernière paraissait en mauvais état.

« Ta fille galère semble avoir un sacré crochet du droit.
-Ce n’est plus MA fille galère ! »

Shikamaru, appuyé contre les casiers, ferma les yeux en faisant semblant de dormir, mais l’Akimichi n’était pas dupe :

« C’est un peu à cause de toi tout ça, je ne sais pas si tu réalise ce qu’elle traverse.
-M’en fiche.
-Bon sang Shika ! Je suis sûr qu’au fond de toi tu te reproches ce qui s’est passé.
-Non. »

Cette fois c’était la goutte d’eau qui faisait déborder la canette de soda (ben oui, Choji est américain), le garçon souffla avant de parler :

« Ino n’avait pas tort quand elle disait que t’étais un pauvre con ! T’es tellement paresseux que tu es incapable de reconnaître tes fautes ! On sait tous maintenant ce que vit Temari mais toi tu trouves plus pratique de garder ton coté victime et de ne rien savoir ! Tu ne mérites pas une fille comme elle !!! »

Sous le coup de la surprise Shikamaru rouvrit les yeux, jamais Choji ne s’était adressé à lui de cette façon, aussi loin que remontait leur amitié c’était leur première dispute. Rageusement l’Akimichi s’éloigna, et le Nara regarda partir son dernier ami qui venait de le lâcher.
Seul, Shikamaru se mit à réfléchir : il aimait Temari, sans elle il était vide, complètement anéanti. Sa fierté de macho était trop forte mais une petite voix, effectivement, lui criait qu’elle n’était peut-être pas celle que lui décrivait Tayuya. Même en ayant eut les preuves devant les yeux il avait du mal à le croire.
Mais il refusait aussi de le reconnaître.

******

« ...Voilà, termina Gai, vous savez tout. »

Les deux jeunes filles attendaient dans un coin en se jetant des regards haineux, Temari avait un sourire moqueur pour le mouchoir de Tayuya qui était imbibé de sang.
Elles virent Tsunade froncer les sourcils et revenir vers elle, aussitôt Tayuya s’exclama :

« Madame ! Vous avez vu ce qu’elle a fait à mon nez ?!! Il est certainement cassé !
-J’ai vu mademoiselle. » Répondit froidement le proviseur.

Elle regardait toujours Temari, celle-ci baissait les yeux. Elle savait qu’elle allait être punie, peut-être même expulsée définitivement. Dans ce cas elle n’aurait jamais de bon métier et resterait une serveuse toute sa vie. A cette pensée sa lèvre inférieure trembla.
Tsunade secoua la tête en la regardant :

« Je vous aurez cru plus intelligente mlle Sabaku. Pulvériser le nez d’une camarade ne règle pas les problèmes et ne console pas la perte de ceux qu’on aimait. »

Ce n’était pas à ce genre de discours que la jeune fille s’était attendue, elle fixa pour la première fois la femme qui se tenait devant elle.
Comment savait-elle pour ses parents ?
Comme si elle avait lu dans ses pensées, Tsunade poursuivi :

« Le corps enseignant est bien mieux informé que vous ne l’imaginez. Je trouve dommage que vous ne soyez pas venu me parler de ça vous-même c’est tout.
-Je ne comprends rien ! » S’énerva Tayuya.

Temari sentit les larmes revenir, la femme en face d’elle lui rappelait un peu sa mère, elle avait l’air de la comprendre aussi bien que madame Kashi.

« Vous êtes notre meilleure élève de cette année Temari, mais les cours de la fac doivent vous coûter très cher.
-Oui, mais je travaille et...
-Que diriez-vous de devenir boursière ?
-HEIN !!! »

Les deux jeunes filles poussèrent l’exclamation en même temps, Tayuya ne comprenait pas un mot de ce qui se passait, Temari était presque choquée : elle s’attendait à être renvoyée et au lieu de ça on lui proposait de...

« Moi...une...une bourse...
-Au moins cela vous fera une dépense énorme en moins. Vous êtes une fille bien Temari, vous méritez de réussir...sans démolir la face de vos camarades pour autant, même si cela est très tentant. » Ajouta t’elle avec un demi sourire.

Devant la sympathie de cette femme, la blonde éprouva brusquement l’envie de lui sauter au cou ou de danser dans la pièce. Elle fut congédiée enfin, un immense sourire éclairait son visage, elle n’avait plus été aussi heureuse depuis...depuis qu’elle sortait avec Shikamaru.
Il fallait qu’elle trouve les autres pour les rassurer et leur annoncer cette grande nouvelle.
Tayuya resta stupidement assise sur une chaise :

« Elle m’a...elle m’a défoncé le nez et vous lui... »

Le regard de Tsunade devint sévère :

« Taisez-vous mademoiselle ! »

Etrangement la jeune fille obéit, le proviseur avait parlé sans violence mais avec un mépris qui suintait par tous les pores de sa peau.

« Vous en avez fait suffisamment comme ça, je ne veux pas savoir quels sont les motifs qui vous font détester les gens à ce point mais, comme je l’ai déjà dit, je suis mieux informée que quiconque sur ce qui se passe dans cette fac. Alors laissez mademoiselle Sabaku tranquille où c’est vous que j’expulserai. »

La rousse ne trouva rien à redire, les yeux de Tsunade semblaient avoir un effet sur elle, comme si elle pouvait la vaincre d’un simple battement de cils.
Sur un signe de la femme blonde, Shizune saisit Tayuya pour la conduire tout de même à l’infirmerie.

« Au fait, lança Tsunade avant qu’elles ne s’éloignent, le petit garçon qui vit avec Temari c’est son petit frère. Ses parents sont morts il y’a cinq ans et depuis c’est elle qui s’en occupe. »

Tayuya resta immobile, puis se retourna et pour la première fois fixa la femme dans les yeux :

« Qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse. » Siffla t’elle.

*******

« Ooooh Tem ! C’est magnifique !
-Une bourse ! Tu te rends compte ce que tu vas pouvoir économiser. »

Cette fois toute la bande (excepté Shikamaru) était réunie, Choji avait un air sombre mais ne parla pas de sa dispute avec son meilleur ami. Kiba et Hinata les avaient rejoints, eux aussi ne semblaient pas très gais mais devant la mine radieuse de Temari ils ne pouvaient pas s’empêcher de sourire.
Naruto s’exclama :

« Faites-moi jurer de ne plus traiter notre proviseur bien-aimée de baleine ou de vieille folle.
-Je parie que tu ne tiendras pas trois minutes, s’esclaffa l’Inuzuka, mais franchement Temari tu aurais dû balancer ton poing dans le nez de cette garce plus tôt. »

Evidemment Naruto proposa d’aller fêter ça, en plus ils n’avaient même pas eu le temps de célébrer son emménagement futur avec Sakura.
Les quatre filles se montrèrent un peu réticentes mais finirent par accepter d’aller boire un verre.

*******

Quelques minutes plus tard :

« Un gin !
-Deux diabolos menthe.
-Un thé.
-Une grenadine
-Un coca. »

Paisible enfin, Temari regardait sa bande d’amis avec un petit sourire au coin des lèvres. Comme elle les aimait, ils ne l’avaient pas laissé tomber en fait, ils étaient là, avec elle pour savourer ces petits moments de détente.
Le soleil brillait, Naruto racontait des blagues nulles, Ino parlait mode, Choji...tient ? Il lui semblait qu’il était en train de dévorer littéralement la demoiselle Yamanaka du regard. Illusion d’optique ?
Mais que ce passait-il pour Hinata et Kiba, ils ne se parlaient pas, ne se touchaient pas mais semblaient très ennuyés tous les deux, pourquoi ?
Elle préféra ne pas leur demander, ils ne semblaient pas être aptes à en parler.
Au fait, c’était ce soir qu’elle allait à la réunion parents-profs, revoir Sai lui procurait un petit bonheur supplémentaire.
Voulant être prête le plus vite possible elle quitta rapidement ses amis :

« Désolée mais Gaara a une réunion parents-profs ce soir, faut que j’y aille.
-Déjà ? Se désola Kiba. Bon...ben bonne chance.
-Merci. »

Elle souffla une bise au groupe et partit récupérer son vélo, une petite chaleur au creux de la poitrine.

******

Elle pédala comme une folle pour revenir chez elle, attacha son vélo et grimpa les escaliers sans faire attention aux hurlements habituels de la concierge, mme Kashi la vit passer dans le couloir de l’immeuble vitesse grand V.
Elle la rejoignit dans l’appartement, la blonde fouillait dans son placard à la recherche d’une tenue potable.

« Si tu veux être jolie aux yeux de l’instituteur de ton frère, sourit la vieille dame, ne te forces pas. Tu sais que tu es naturellement jolie comme un cœur. »

Jolie comme un cœur ? Shikamaru lui avait dit ça une fois, quand ils étaient au restaurant du « Soleil levant ». Il s’était penché au dessus de la table, l’avait embrassé sur la joue, puis sur le nez en lui disant :

« T’es mignonne quand tu rougis, tu es jolie comme un cœur. »

Temari remercia la vieille dame du regard puis enfila, sur son conseil, une minijupe noire et un chemisier rouge.

« Vous savez, bafouilla t’elle en sentant son regard ébène qui tentait de lire en elle, je ne suis pas intéressé du tout par monsieur Sai. »

Mme Kashi eut un bon sourire, la jeunesse cherchait toujours à se justifier ou refusait de reconnaître ses sentiments par peur d’être jugée.
Temari déposa une bise sur la joue ridée de sa voisine, celle-ci surprise la regarda s’éloigner en riant.

« Zut, pensa t’elle, j’ai oublié de lui demander si Shikamaru était bien le nom de son ex-petit ami. »

*******

Au bar les amis de Temari continuaient de rire et discuter entre eux.
Mais dix minutes après que la Sabaku était parti, ils virent entrer...Itachi, Deidera et Kisame.

« Et merde, jura Naruto, regardez qui s’amène. »

L’Uchiwa avait dessoulé mais ses yeux gardaient le même éclat de haine. Choji se mordit la lèvre : tout à l’heure il avait été facile de passer pour un héros et de cogner Itachi, mais là...
Deidera avait son habituel sourire moqueur accroché sur sa face d’idiot et Kisame jouait avec son canif de manière inquiétante.

« Salut, on peux se joindre à vous ? Sourit le brun. J’ai un petit compte à régler avec l’un d’entre vous. »

Son regard se porta sur l’Akimichi qui se crispa, si seulement Shikamaru avait été là, il aurait su quoi faire.

« Alors gros lard, viens te battre maintenant qu’on est à armes égales.
-N’appelles pas Choji comme ça ! » Se révolta Ino.

La fille de ses pensées qui prenait sa défense ? Cela redonna du courage au garçon qui se leva pour faire face à l’Uchiwa :

« Je ne regrette pas de t’avoir donné un pain ce matin, t’es qu’un monstre et tu n’as aucun respect.
-Alors viens, on va sur le trottoir et je vais t’apprendre le « respect » moi.
-Il ne sera pas seul ! »

Naruto venait de se lever aussi, Kiba ne tarda pas à faire de même et Neji aussi.

« Comme c’est mignon, ricana Deidera, mais franchement moi je retournerai jouer dans le bac à sable avant de faire pipi dans ma culotte de terreur.
-T’as parfaitement raison, sourit Kiba, je vais te filer une couche.
-ESPÈCE DE BAKA !!! JE VAIS TE TUER !!!
-Non. »

Sasuke était caché derrière le bar depuis un petit moment, là il était plus que temps d’intervenir. Il se plaça devant son frère aîné et le foudroya du regard :

« Vous ne toucherez personne, ou alors il faudra commencer par moi. »

Il essayait de ne pas trop regarder derrière lui, Naruto avait un petit sourire moqueur mais les autres semblaient tomber de la lune, comme entrée en la matière on repasserait. En plus vu le regard de Kisame et Deidera, ils ne demandaient pas mieux que de se défouler sur lui, ils ne l’avaient jamais beaucoup aimé.

« Sasuke, prévint Itachi, tu peux encore t’éloigner. »

Son petit frère ne bougea pas, se contentant de l’observer silencieusement. Itachi ne pouvait décemment pas cogner sur son frangin, même en étant d’une nature assez abominable il ne pouvait pas faire ça.
Ils se fusillèrent mutuellement du regard encore quelques instants puis Itachi lança :

« On s’en va.
-Mais...mais on ne leur pète pas la...
-J’ai dit : on s’en va ! »

Les trois voyous s’éloignèrent, Sasuke était en vérité très soulagé, il avait bien cru qu’ils allaient lui faire la peau.
Naruto posa une main sur son épaule et lui sourit :

« Bienvenue parmi nous mon vieux. »

******

« Et voici le projet de la pièce de théâtre qui sera jouée à la fin de l’année. Une chorale est prévue aussi. »

Temari avait longuement admirée les dessins des enfants et leurs travaux, Sai ne l’avait pas lâché des yeux une seconde, se concentrant difficilement sur les autres parents.
Maintenant il ne restait que quelques personnes et il en profitait pour montrer les devoirs de Gaara.

« Votre frère est un véritable petit génie, sourit-il, je suis très fier de lui et vous pouvez l’être également.
-Je le suis. »

Elle caressa tendrement les cheveux rouges de Gaara qui contemplait avec orgueil son bulletin scolaire.
Sai se gratta la tête d’un air gêné, depuis une heure il essayait d’aborder un sujet pour le moins difficile.

« Temari est-ce que...est-ce que vous me permettriez de vous inviter à dîner un de ces soirs ? »

Elle rougit subitement, honnêtement elle ne s’était pas attendue à ce genre de déclaration.

« Je connais un restaurant français très sympa, poursuivit-il, et cela me ferai vraiment plaisir si...si vous acceptiez. »

Et sans savoir vraiment ce qu’elle faisait la jolie blonde s’entendit répondre :

« Avec grand plaisir, vendredi soir peut-être. »

Il lui fit un très beau sourire, le genre qu’ont les stars de cinéma. Beaucoup plus sexy que celui de Shikamaru mais...tellement moins attendrissant, tellement moins complice. Temari s’attendait à fondre littéralement mais rien ne se produisit.
Elle salua donc Sai et prit Gaara par la main pour rentrer chez eux, ils s’étaient déjà bien attardés.

******

La petite menotte de Gaara dans la sienne, Temari marchait dans les rues sombres de la ville, pourquoi est-ce qu’elle avait l’impression d’être observée comme ça ?
Il lui sembla entendre un bruit et elle se figea sur place, essayant de deviner une ombre quelconque dans le noir.

« Nee-nee, on peut se dépêcher ? J’ai super froid. »

Elle hocha la tête et ils accélérèrent le pas sans plus se retourner.

Shikamaru regarda s’éloigner sa fille galère, le petit rouquin devait être son fils sans doute. Même dans le noir, même avec son enfant, même ainsi il la trouvait sublime, peut-être même davantage.

« Temari, chuchota t’il seul dans la rue, 200 points de QI ne m’aideront pas à te comprendre. »

Il s’appuya contre le mur et poussa un profond soupir comme s’il mourrait.

Il était perdu sans elle.





Bon, j'ai un peu trainer pour écrire ce chapitre, j'avais beaucoup de trucs à faire.

Donc comme d'habitude j'espère que ça plait et quevous n'allez pas me lâcher comme une vieille chaussette moisie. XD

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