Fiction: On vous souhaite tout le bonheur du monde. (terminée)

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Temari et Shikamaru avaient passé un merveilleux moment au restaurant, riants et parlants beaucoup, l’énergique jeune fille constata que pour un flemmard il avait pas mal de points communs avec elle. Le seul moment où elle s’était sentie mal à l’aise c’était quand il lui avait demandé des nouvelles de ses parents, elle avait rattrapé le coup et lancé dans un sourire éblouissant qu’ils étaient toujours en voyage.
Ils étaient sortis du restaurant deux longues heures plus tard, puis allés prendre un verre chez Shikamaru et finalement s’étaient endormis sur le canapé.

C’est l’horloge de l’entrée qui eut l’idée de réveiller la jeune fille qui s’étira en bougonnant : l’alcool elle n’avait vraiment pas l’habitude : un verre de cerise très doux et elle avait déjà mal au crâne.

« Oh non, pensa t’elle, il est 17h15 ! Jiraya va me tuer !!! »

Elle bondit littéralement hors du canapé, simplement elle avait oublié Shikamaru qui la tenait contre lui. Ce qui fit que lorsqu’elle se leva, elle l’entraîna avec elle, et lui se retrouva par terre.

BOUM !!!

« AIIIIIIE !!! QU’EST-CE QUI PASSE ?!!! ON NOUS ATTAQUE ?!! TOUS A TERRE !!! »

Le Nara rassembla finalement ses esprits et frotta son crâne douloureux, décidément Temari se levait toujours de façon énergique. Celle-ci paniquait comme une folle en attrapant son manteau et son sac, malgré le hurlement qu’il avait poussé, c’est à peine si elle se souvenait de sa présence.

« Heu...Temari ?
-....*Et je dois passer prendre mes affaires en plus ! J’aurai pas du accepter le resto !*
-Temari ?
-*plus jamais d’alcool, jamais, jamais, jamais !!!*
-TEMARI ?!! »

La jeune fille frôla la crise cardiaque et se retourna avec les poings sur les hanches :

« Ça ne va pas d’hurler comme ça ?
-Dis-moi, fit t’il sans se formaliser de son indignation, tu comptes quitter ma maison au pas de course à chaque fois.
-Désolée, j’ai....des trucs à faire.
-Où ça ?
-Ben....quelque part. » répondit elle évasive.

Elle dû juger que Shikamaru se contenterait de cette réponse car elle enfila son manteau et se dirigea vers la sortie.
Malheureusement il la rejoignit et lui attrapa le poignet :

« Où ça ? Répéta t’il avec plus de force, Temari où vas-tu à chaque fois ?
-Nulle....nulle part.
-Pourquoi tu sèches les cours ? Pourquoi tu ne vas jamais en boîte ? Pourquoi tu n’agis pas comme les autres filles ?
-Je croyais que je t’intéressais parce que j’étais différente ? » Tenta t’elle de rire.

Il ne goûta pas à la plaisanterie, il devinait sa gêne et des doutes commencèrent à lui envahir l’esprit. Temari se dégagea et marcha rapidement jusqu’à la porte, il repassa devant et la bloqua en l’attrapant :

« Je ne te laisse pas sortir de cette maison tant que tu ne m’as pas dit où tu comptes te rendre. »

Il la plaqua contre le mur, un peu amusé malgré tout parce que la jeune fille paniquait vraiment.

« C’est pas le moment de jouer, laisses-moi partir !
-Non.
-Shikamaru lâches-moi immédiatement ou....
-Ou quoi ?
-Je...je hurle.
-T’es pas cap. »

La situation était tellement comique que même la jeune fille devait se retenir pour ne pas rire, d’ailleurs elle répondit à la provocation avec un petit sourire malicieux :

« AU SECOURS !!! A L’AIDE !!! ON M’ÉGORGE !!! ON M’ASSASSIIIIIINE !!!
-Bordel Temari, paniqua t’il à son tour, tais-toi.
-Tu voulais que je hurle, hé bien je hurle. A MOI !!! JE MEURS !!!
-Arrêtes, mes parents peuvent rentrer d’un moment à l’autre.
-Lâches-moi et je me tais. OOOOOH JE ME VIDE DE MON SAAAANG !!!
-PAS DE PANIQUE JEUNE FILLE, JE SUIS LÀ !!! »

Yoshino Nara en entrant avait entendu hurler la Sabaku et cru qu’un meurtre se déroulait chez elle, de dos elle ne prit pas le temps de reconnaître son fils et lui assena un grand coup de sac à main sur la tête.

BANG !!!

« AIEEEEUU !!!
-TU VAS LÂCHER CETTE....Shikamaru ????
-Maman...je peux tout t’expliquer. »

Temari toujours appuyée contre le mur regarda Shikamaru se frotter son crâne douloureux, Yoshino avait l’air éberluée. Puis elle reprit brusquement ses esprits et assena un second coup de sac sur la tête de son fils :

« COMMENT.... (Bang !!!).....OSES-TU.... (Bang !!!)....FAIRE HURLER.... (Bang !!!)....LES JEUNES FILLES ?!!
-Aie ! Attends maman, c’est rien....Temari hurlait pour de faux et....
-TA PETITE AMIE PAR-DESSUS LE MARCHÉ !!!
-Oui, aie ! Enfin non....Temari expliques-lui enfin... »

Mais la jeune fille, profitant du duel entre Shikamaru et sa mère, s’était éclipsée et enfuie de la maison.

« Galèèère, pensa le Nara, où a-t-elle bien pu aller ? »

Et en plus il en avait pour des heures à convaincre sa mère que tout ceci n’était qu’un malentendu. Ça Temari allait l’entendre quand il la retrouverait.

******

Kiba marchait dans les rues de la ville quand il aperçu une affiche sur un mur :

« Vous avez envie de passer la nuit à vous éclater ?
Vous voulez goûter les meilleures boissons (alcoolisées) du monde ?
Vous voulez entendre les plus jolies chanteuses de la ville ?
Alors venez au CRAPAUD BAVEUX !!! Où vous danserez toute la nuit. »

Ça pour l’Inuzuka c’était un scoop, une soirée entre potes dans une boite sympa...voilà des semaines qu’ils n’avaient pas fait ça.
Il saisi son portable et appela tour à tour Naruto, Choji, Neji et Shikamaru. Les trois répondirent positivement à l’appel. Il lui sembla vaguement que le Nara avait une voix morose. Tant mieux, la soirée lui remonterait le moral.

En sifflotant Kiba reparti, il n’avait pas vu Tayuya et Deidera qui riaient derrière un arbre.

« Le plan est en marche, sourit la rousse, c’était à prévoir qu’il appellerait aussi Shikamaru.
-Ça va chauffer. »

******

Sakura et Naruto étaient dans la maison de ce dernier et se passait un film, Naruto venait de recevoir l’appel de Kiba.

« Qu’est ce qu’il te proposait Kiba ?
-Heu...une virée dans un bar.
-Tu ne vas pas draguer des filles j’espère.
-Pourquoi ? J’ai la plus jolie pour moi seul. »

Sakura ne savait pas où les garçons allaient se rendre ce soir, sinon elle aurait sûrement fait autre chose qu’embrasser le blondinet, paniquée à l’idée qu’on y trouve Temari par exemple. Quant à Naruto il se demandait vaguement si Crapaud Baveur n’avait pas un lien avec l’appel de Sasuke ? Non, certainement pas.

******

Le soir vers 22h, retour dans la cuisine du bar où Tenten et Temari préparaient comme d’habitude des toasts et autres hors-d’œuvre. La fille aux macarons avait du mal à ne pas reprocher à son amie sa conduite envers Shikamaru. En fait elle ne put s’empêcher de lui en parler :

« Temari...
-Tais-toi, je sais que j’ai eu tort de partir ainsi de chez lui.
-Il faut que tu lui dises pour ça, et pour Gaara.
-Heu....
-Temari !
-Ok, je lui dirais demain. »

Une fois la promesse faite, Tenten consentit à lui sourire. Les deux filles allaient embrayer sur un sujet plus gai quand Aika entra en coup de vent dans la pièce et se saisi de ses affaires. Jiraya sur ses talons :

« Allons mademoiselle Chibana, vous n’allez pas me laisser tomber maintenant.
-GARDEZ VOS MAINS BALADEUSES CHEZ VOUS, VIEIL OBSÉDÉ !!!
-je vous en supplie...
-JE DÉMISSIONNE !!! »

Elle empoigna son sac, jeta son oreillette et micro par terre et s’enfuie en claquant la porte. Temari et Tenten s’étaient faites le plus petit possible, trouvant pourtant que le patron n’avait que ce qu’il méritait.
Malheureusement le désespoir du boss ne dura que quelques secondes, il pointa un doigt sur les deux serveuses.

« Vous là, je vais avoir besoin de vous.
-Comment ça.
-Les clients réclament des chanteuses, allez faire le spectacle.
-HEIN VOUS ÊTES TARÉ !!!
-Je vous en pris, je sais que vous chantez et dansez admirablement bien. Je...je suis prêt à vous offrir à chacune un salaire de chanteuse. »

Temari et Tenten se dévisagèrent : un salaire de chanteuse ? C’était plus du double qu’un salaire de serveuse. La Sabaku hésitait encore mais son amie s’exclama :

« C’est d’accord.
-Excellent ! Allez vous changer. »

Un peu réticente Temari dû enfiler un pantalon noir et un mini haut à paillettes, Tenten lui dénoua ses cheveux et lâcha les siens. Ils étaient beaucoup plus longs qu’on ne le pensait.

« On va chanter Tem, toutes les deux comme quand on était petite.
-Ok, mais laquelle ?
-Quand on avait douze ans on a entendu une chanson géniale à la fête de la musique.
-Je vois de laquelle tu me parles.
-Tu la connais ?
-Par cœur. »

Elles se sourirent et Tenten enlaça son amie.

« On va chanter cette musique, rien que toutes les deux.
-Oui, ils vont nous adorer. »

Elles se tapèrent dans la main et éclatèrent de rire.

*******

Kiba, Naruto, Choji, Shikamaru et Neji se choisirent une bonne table, le Crapaud Baveur était un établissement plutôt sympa.
Dommage que le Nara s’obstinait à tirer une tête de mort vivant.

« Kuso Shika, s’énerva le blondin, la vie est belle ! D’acc Temari t’as encore joué un drôle de coup mais ce n’est pas si grave.
-J’en ai marre, je me fais du souci mais elle on dirait qu’elle s’en fout complètement.
-Tu ne la connais pas assez pour t’autoriser à vouloir tout savoir d’elle. Remarqua Neji.
-Faux, soutint Choji, il la connaît depuis la maternelle. »

C'était vrai :
Elle était si douce, si petite. Blonde déjà avec ses quatre couettes nouées avec de beaux rubans à l’époque. Shikamaru se revoyait, gamin et paresseux....et elle dans sa robe rouge, avec ses souliers vernis. En primaire elle troqua la robe pour une jupe et des collants, moins timide elle s’affirmait et riait beaucoup. Le soir c’était une Rolls qui venait la chercher, laissant imaginer la fortune de ses parents. Ils se parlèrent un peu, malgré leur caractères opposés il comprit immédiatement qu’ils étaient du même monde, aimaient les mêmes choses.
Au collège elle n’avait plus de ruban dans les cheveux, encore une gamine pourtant avec son rire cristallin qui le faisait rêver, il l’aimait tellement.
Et puis en quatrième elle disparue au mois d’avril, plus de nouvelle, plus de téléphone, plus rien. Des rumeurs toutes plus idiotes les unes que les autres circulèrent, la vérité aurait pu se glisser dans l’une d’elles et on ne l’aurait même pas vu.
Shikamaru passa la troisième et le lycée, effaçant cette fille de sa vie....jusqu’à cette année à la fac où il la retrouva dans la même classe que lui.
Elle était si belle, une femme maintenant, ses éternelles couettes dorées et ses yeux intenses. Il l’aima immédiatement de nouveau, plus fort qu’avant même. Un peu de fierté l’empêchait de le reconnaître, mais sans elle il s’était senti vidé.
Elle l’avait oublié, heureusement il s’était après chargé de lui rafraîchir la mémoire, mais elle était si mature, si changée. Pourquoi ? Que s’était il passé en cinq ans ?

« Shika, reviens avec nous.
-Désolé les gars.
-Ils annoncent les chanteuses ! » S’exclama Naruto.

Une serveuse monta sur l’estrade :

« Je vous demande d’applaudir bien fort : LES SIAMOISES !!! »

******

Dans la loge :

« Franchement Tenten, t’avais pas autre chose comme titre que les « siamoises » ?
-Bof, c’est le premier truc qui m’est venu à l’esprit. »

Elles sortirent de la pièce, Lee en les voyant démarra la musique.

« Bizarre, songea brusquement Temari, j’ai un horrible pressentiment. »

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