Fiction: L'âme du déchu...

Bienvenue sur la fic " L'âme du déchu". Je vais essayer de développer, malgré mon niveau, une fanfiction tournant bien sûr autour de l'univers ninja, et donc je vais developper ce côté sombre des personnages, la plongée au coeur des ténèbres. En effet c'est un genre que j'apprécie et que j'ai toujours aimé écrire. Donc si vous êtes un fan de ce genre, faites vous plaisir en lisant ceci^^. De plus, l'univers de cette fic se passera dans une époque différente de celle de Naruto, donc pas d
Classé: -12D | Action/Aventure / Drame / Tragédie | Mots: 3196 | Comments: 4 | Favs: 5
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Jason Seagal (Masculin), le 25/11/2008
J'ai toujours adoré le coté sombre de certains personnages, dans les mangas, films, d'ailleurs c'est pour ça que j'aime des personnages comme Sasuke qui tombe dans les ténèbres et qui, malgré leurs dires, tombent totalement dans l'absurde et la violence. De plus, je trouve cela assez éducatif d'explorer cette psychologie des personnages.
J'aime vraiment Naruto, mais je lui trouve un côté assez puéril et je trouve que l'auteur ne va pas des fois au fond des choses. C'est pour cela qu'avec cette fic, en prenant l'histoire d'un shinobi inventé et qui va connaitre une chute inexorable...




Chapitre 2: Perte d'innoncence



Vous savez, il y a toujours eu quelque chose qui m'a troublé dans la constitution de la vie. Vous n'avez jamais remarqué qu'il est plus simple de détruire que de construire?
Pour la plupart des gens, c'est une banalité, n'ayant que peu d'importance puisque leurs principaux soucis concernent la Vie elle-même et non la Mort. Malheureusement, durant cette Guerre, notamment durant ce combat, nous comprîmes mes amis et moi, ce que signifiait «prendre la vie».
Durant ce baptême du feu, nous naquîmes une seconde fois et nous mourûmes une première fois. Vous devez vous dire que je suis fou: peut-être que cotoyer la Mort et le Chagrin m'a rendu ainsi, mais avant de vous faire une telle opignon de moi, interrogez vous sur ce que vous auriez ressenti dans une telle situation.....

Rappelez-vous, je vous contai il y a quelques instants l'engagement principal de cette bataille: le sang commençait à couler, la chair commençait à se déchirer.
Malgré une bataille aussi fructueuse que celle-ci, Lucan, Yuna et moi n'arrivions pas à tuer. Vous savez, avant un combat aussi important que celui-ci, les tactiques militaires de base veulent que les soldats, en l'occurrence nous autres shinobis, soyons préparés mentalement, même si pour cela nous devons hair des personnes que nous ne connaissons point, que nous ne côtoyons point.
C'est ainsi que nous nous sommes à les détester, à les insulter intérieurement, à leur mettre sur le dos tous les malheurs du monde, mais malgré ça, l'idée d'ôter la vie nous répugnait au plus haut point. Malheureusement, la rage et l'obligation du combat à mort nous rattrapèrent, le premier a en être victime fut Lucan.

Le combat continuait de plus belle, les corps jonchaient le sol, le soleil était d eplus en plus haut. La mer de sable devant nous rougissait de désespoir, la fatigue se faisait sentir sur nos visages, l'épuisement faisait trembler nos mains, la Peur nous faisait grincer les dents. Hormis tout ceci, Lucan semblait le plus déterminé et courageux de nous trois, nous trois qui étions dans les plus âgés du groupe et qui normalement, devaient montrer l'exemple, c'est-à-dire tuer sans vergogne. Moi je n'arrivai pas à m'y résoudre, les visages appeurés de nos Genins blessés juste auparavant me revenaient en tête et me pétrifiaient.
Quant à Yuna, bien que son caractère lui dictait de le faire, sa morale l'en empêchait. Ainsi, pour tout dire, nous étions assez inutiles car bien que nous touchions nos ennemis, nous ne les neutralisions pas entièrement, et indirectement, nous blessions nos propres camarades, Et le premier qui comprit ceci fut Lucan, qui après avoir brièvement observé la mort d'un Génin, se lança éperdument dans la bataille du meurtrier.
Cet adversaire de fortune n'était point fort, pas assez pour Lucan, il n'eut pas de mal à prendre le dessus. Alors que le combat tournait à son avantage, un second adversaire engagea Lucan, celui-ci fut vite dépassé par les évènements...

Je ne saurai vous dire si ce fut la colère ou la peur, mais en un instant, Lucan planta froidement et d'un seul coup sec, un kunai dans le coeur d'un de ses ennemis: il devait avoir 15 ans. J'étais assez proche de l'action, je fus donc un témoin direct de ce qui se produisit, je vis le sang sur le visage de Lucan, la salive de la victime dégoulinant sur la main meutrière de Lucan. Je le scrutais durant quelques secondes qui semblèrent des heures, je le voyais trembler, il venait de faire l'impensable : tuer.
Et là, vous me direz, un shinobi ne doit éprouver aucune émotion, ne doit ni pleurer, ni en laisser transparaître, surtout au combat. Vous auriez raison en partie, ce sont les préceptes de base que l'on apprend à l' Académie, des principes n'ayant que peu de sens quand nous sommes à l'abri de la Mort mais qui prennent leurs formes véritables quand nous défions directement cette même mort.
Mais entre la théorie et la pratique, un fossé abyssale existe. De plus, ces préceptes, qui sont pour les Shinobis une vrai ligne de conduite, ne prennent pas en compte les facteurs importants, si ce n'est ceux qui comptent le plus: la Raison et la Conscience.
Effectivement, à croire que le monde oublie que nous autres soldats sommes encore des humains, et à moins de devenir un automate, nous ressentirons tout le temps quelque chose, nous aurons toujours une morale, une base de conscience que nous suivons, sinon nous ne serions pas mieux que les animaux. Mais après tout valons-nous mieux qu'eux? Car de toute ma vie, un seul être a toujours pris plaisir à tuer ses semblables: l'Homme.

Enfin, passons sur les divagations d'une âme triste et revenons à notre histoire. Mon ami venait d'aspirer la vie en plantant son kunai dans le cœur du Genin, moi qui l'observais, vis aussitôt que le second ennemi de Lucan profitait de ce moment d'égarement pour préparer une attaque. Mais Lucan ne réagissait pas, il était dans un autre monde, il n'était pas avec nous. Cet ennemi s'avança dangereusement vers Lucan, le sabre brandit vers le haut comme si l'Epée de Damoclès, l'Epée du destin s'abattait sur Lucan.
C'est ainsi qu'en une impulsion, je profitai de cette ouverture pour porter moi aussi un coup mortelle à l'adversaire. Mais étrangement, sur le coup, je n'eus aps de mauvais ressenti, je ne venais pas de réaliser de ce que j'avais fait, de plus, je me disais que je venais de sauver un ami. Je relâcha mon arme, laissant le corps inerte de mon ennemi tombé au sol, je me tournai vers Lucan, je posai ma main sur son épaule. Ce geste le ramena à la réalité puisqu'il lâcha lui aussi le mort. Il tourna lentement sa tête vers moi, il semblait sonné, comme inconscient. Il me remercia et repartit au combat, comme s'il n'avait rien ressenti, comme s'il ne s'était rien passé...

Je fus stupéfait d'une telle réaction, mais la fureur de la Guerre me rappela vite fait à ma préoccupation première, la survie, C'est pourquoi, étant un peu à l'écart de la mêlée principale, je commençai à scruter les combats qui se déroulaient, les monceaux de cadavres, les blessés qui gisaient au sol, la plupart très jeune, priant un dieu ou un ami, pleurant si fort que le sable commençait à devenir qu'une gigantesque boue pâteuse de sang et d'eau.

J'essayai de retrouver Yuna dans cet énorme capharnaüm humain. Des lames scintillaient dans le ciel, des gouttes de sueur volaient, je ne la retrouvai point. Je commençai donc à me demander si elle n'avait pas été tuée, je repartis donc dans ce brouhaha de cris et de chocs d'armes, décidé à la retrouver. Je cherchai avec ferveur, frappant quelques coups par-ci et par-là, tuant de nouveau sans vraiment m'en rendre compte. Maintenant que j'y repense, j'avais du mal à me déplacer, non pas que je fusse fatigué ou blessé, mais je fus réellement gêné par les cadavres et les corps, je me résignai à les fouler au pied, comme l'Homme foule au pied la Vie.
La panique de perdre mon amie m'envahit au plus haut point, mes dents se serrèrent, mes poings se fermèrent, mon regard devenait menaçant, et au bout de quelques efforts surhumains, passant au travers de nombreux combats et d'adversaires en voulant à ma vie, je me retrouvai de l'autre côté de ma mêlée, là je vis Yuna à genoux, j'aperçus autour d'elle quelques corps, du sang, énormément de sang, à tel point que mes yeux grossissaient, mes geste devinrent nerveux, je m'approchai violemment derrière elle, je posai mes mains sur ses épaules, la secouant....

Je croyais que le pire était arrivé, qu'elle était morte. Heureusement, ce n'était aps le cas, du moins au niveau physique elle ne semblait pas touchée. Elle avait du sang sur tout le corps, le visage, la poitrine, le ventre. Je compris de suite qu'elle avait fait elle aussi la terrible expérience du meurtre. Je me mis donc à regarder ses victimes, des jeunes gens 12 et 13 ans sûrement. Je tremblai de frayeur, mais il fallait que je sois fort, au moins pour l'aider à reprendre ses esprits. Je la secoua donc plus fort, lui murmurant des mots doux pour l'aider à sortir de cet «isolement». Observant attentivement autour de nous, je vis que l'ennemi commençait à battre en retraite, ceci grâce à Aizen-sama et Lucan: je les vis au loin, combattant de concert, tuant autant qu'ils abattaient leurs armes, une véritable hécatombe se faisait sur leur passage. Rassuré pour le moment, je posai mes armes et me consacrai à Yuna, la prenant dans mes bras, elle se mit à pleurer, la bataille était bel et bien finie, ceci en quelques minutes à peine....

Il avait fallu moins d'une heure pour que 45 vies soient fauchées, que 45 âmes se retrouvent sans enveloppes charnelles, que 45 corps soient victimes de la cruauté humaine. A la fin de la bataille, nous commençâmes à réaliser ce qui c'était passé, nos regards s'entrecroisaient, nous scrutions les regards des autres, pour voir s'ils avaient le même regard que nous: un regard de meurtrier. Au bout de longues minutes, le rendu d'effectif fut fait, sur les 15 du début, nous n'étions plus que 5: Aizen-sama, Lucan, Yuna, Un shinobi médecin et moi-même. Ironie du sort, nous avions un médecin alors qu'il n'y avait aucun blessé à soigner.
Il avait fallu moins d'une heure pour que nous perdîmes notre innocence, pour que nous découvrîmes la vraie valeur de la vie.
Je réalisai que nous nous battions et que nous avions tué pour des hommes que nous n'avons peu croisé dans nos vies, que nous donnions nos vies et nos âmes pour rien. Néanmoins, quelque chose d'exceptionnel arriva, la pluie tomba sur cette région désertique depuis des décennies, comme si la Terre et le Ciel voulaient exprimés leur peine commune.
A la fin de la journée, Yuna était remise mais toujours aussi choquée, mais le pire fut Lucan, il ne semblait ressentir aucune émotion, je me disais que ce n'était sûrement qu'une façade temporaire, je me trompai....



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