Fiction: A Naruto Fantasy

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Le lendemain, Sasuke emmena (ou plutôt, il l’obligea) son partenaire jusqu’au palais pour qu’il puisse voir Kiba, car Lee, cet énergumène insignifiant, avait passé chez eux pour leurs annoncer que Neji et Tsunade avaient réussi à mettre le maître chien hors de danger et qu’il pourrait recevoir ses proches. Il les avertit tout de même qu’une rechute restait possible.
Le moral du blond s’en trouva légèrement remonté, mais pas une montée spectaculaire. Leurs Écuyers harnachèrent leurs montures. Konohamaru tenta même de remonter le moral de son maître :
- Naruto-dono, Kiba-dono est comme vous, il est têtu et ne se laissera pas mourir pour si peu!
Le blond sourit et ébouriffa les cheveux du gamin en disant :
- Merci, Tsunade-sama, de m’avoir donné un Écuyer aussi gentil...
Le garçonnet rougit sous ce compliment inattendu et donna la bride de la jument à son professeur qui la prit, un petit peu plus heureux.
En chemin, son co-équipier taciturne lui fit jeux de mots – parfois très foireux (du genre : « Hier, un clébard me suivait pitou [NDA : je ne sais pas si « pitou » est utilisé en France, mais c’est l’équivalent de clebs]! ») –, blagues et autres sobriquets pour tenter de le faire rire un peu. Le blond gloussa un peu, mais ce qui le réconforta le plus, fut le fait que Sasuke se préoccupait vraiment de lui et de ses états d’âme. Il avait là le meilleur ami de tous les mondes! N’ayant tout de même pas le coeur à rire, il dit gentiment :
- Excuse-moi Sasuke, mais je n’ai pas vraiment le coeur à la rigolade pour l’instant. Merci d’avoir essayé, c’est rare de ta part.
- C’est rien, je te comprends. Je serais dans le même état si j’aurai été toi, le justifia le brun en talonnant Pureté pour se placer à coté de son ami.
Ils parlèrent peu pendant le reste du trajet et arrivèrent au château vers neuf heures du matin. Le grand hall grouillait de domestiques et de visiteurs de Suna dont deux chevaliers, un roux au caractère instable qui transportait une énorme gourde et un brun arrogant avec la figure criblée de lignes mauves et trois rouleaux dans le dos.
Les deux jeunes hommes passèrent devant les deux touristes sans trop leur porter attention.
- Où est donc Kib’? dit Naruto, plutôt nerveux à l’idée de voir le maître chien.
- Ah! Naruto, Sasuke, par ici! fit la voix de Neji.
Les deux garçons s’empressèrent de rejoindre le mage, qui était en la noble compagnie de la reine Tsunade et de la princesse Sakura.
Dès qu’il vit la princesse, Sasuke, qui habituellement était toujours froid et distant et de glace envers le sexe opposé, sentit son coeur battre la chamade, des bouffées de chaleur et ses mains devenir moites. Il cacha relativement bien ces étranges symptômes et posa un regard plein de respect sur la rose.
Elle avait de beaux yeux d’émeraudes, qui brillaient de joie de vivre et d’innocence, des cheveux roses, tels le ciel du crépuscule, une peau de pêche.
La princesse Sakura était reconnue pour ne pas avoir beaucoup de formes, mais le chevalier trouva immédiatement ces rumeurs idiotes encore plus idiotes : la princesse avait une poitrine, même si elle n’était pas très développée. Quel imbécile avait donc dit ça? Il le transpercerait de sa lame!
La reine Tsunade, avait une robe avec un décolleté plongeant, mettant en valeur ses formes très développées. Elle était blonde, ses cheveux retenus en une natte sur sa nuque et avait les yeux bruns comme l’écorce des arbres. La robe, pourtant très simple pour l’IMMENSE garde-robe de la souveraine, était aussi somptueuse que la salle de trône elle-même.
- Naruto, s’esclaffa Tsunade, quel est le nom de ton épée?
- Ukiuki [joyeux ou joyeuse, comme l’épée de Charlemagne, qui était appelée « Joyeuse »], votre Majesté!
Le monarque éclata de rire avant de conduire le blond vers la chambre de Kiba, laissant sa fille unique seule avec le dernier-né des Uchiha. La princesse posa un regard curieux sur le chevalier en armure qui se tenait devant elle.
- Et vous? demanda Sakura sur un ton doux. Puis-je savoir votre nom et celui de votre arme?
- Bien sûr, votre Altesse. Je suis Sasuke Uchiha, fils de Uchiha Mikoto et Uchiha Fugaku. Mon épée est appelée Yajuu [monstre].
La princesse prit un air surpris, qui fit battre le coeur du chevalier aux cheveux d’ébène.
- J’imagine que votre arme fauche beaucoup d’ennemis!
- Détrompez-vous, milady, lui répondit le jeune soldat. Elle n’a jamais eut cette occasion.
Le rire cristallin de Sakura attendrit le jeune homme jusqu’à la moelle. Il rougit même un tout petit peu. Embarrassé de se trouver dans la salle du trône bondée à cette heure, il proposa son bras à la princesse (NDA : quand j’y pense, Lee va faire toute une scène de jalousie en apprenant ça!).
- Acceptez-vous d’aller discuter dans un endroit plus calme? demanda-t-il, la suppliant du regard.

¤{}¤

Naruto passa devant une porte du château, d’où émanait une magnifique musique (NDA : « motherland », 3ième ending de FullMetal Alchemist.). Il ouvrit la porte et Tsunade, qui l’accompagnait, lui présenta Chiko Kami. La blondinette ne les remarqua que lorsqu’elle finit de chanter. Elle rougit alors fortement et dit :
- Chiko...
Tsunade lui présenta Naruto, mais la jeune fille aux grands yeux mimétiques resta à modeste distance du blond. Elle lâcha finalement du bout des lèvres, toute effrayée, en le pointant :
- Ba... bakemono... (NDA : monstre en japonais)
Puis, avec des mots simples et une patiente infinie (NDA : Tsunade est malade ma parole...), assez bas pour ne pas que le blond n’entende qu’en ce vaillant guerrier était enfermé un démon, qui ne s’était jamais manifesté.
- Chiko wa gomenasai... dit honteusement l’innocente petite fille.
- Ce n’est rien... après ce que j’ai fait à Kib’... on peut très bien me traiter de monstre! dit le blond en s’esclaffant.
Le chevalier entendit un grand coup et le plancher craqua. La reine avait piqué une colère en entendant son lointain neveu s’appeler lui-même un monstre. Elle avait frappé le plancher du talon de sa chaussure.
- Que je ne t’entende plus dire des choses pareilles! Qu’aurait dit ton père?! Ou même cet imbécile de Jiraya?! ragea-t-elle.
- Désolé, Tsunade-sama, s’affligea le garçon en regardant le sol.
Chiko s’approcha aussitôt de lui et posa une de ses frêles mains sur celle du chevalier.
- Naruto wa kanashii? demanda-t-elle.
Naruto s’attendrit face au petit minois de la jeune fille qui le regardait avec des yeux inquiets.
- Non, je ne suis pas triste, la rassura-t-il.
Ensuite, il prit un peu d’avance sur Tsunade et commença à marcher dans le couloir, mais s’arrêta bien vite en réalisant qu’il n’avait aucunes idées d’où la chambre de son ami était.
- Attend-moi dehors, j’en ai pour une minute, lui dit la reine.
Elle ferma la porte et Chiko n’afficha plus l’innocence qu’elle avait démontrée tout à l’heure. Elle était bien sérieuse.
- Va la rejoindre, j’ai affaire à mon maître. Elle est impitoyable envers nous trois.
Puis elle se volatilisa dans un éclat de lumière verte. La souveraine quitta la pièce et guida le chevalier aux cheveux blond vers le maître chien.

Naruto cogna timidement à la porte et entendit immédiatement un chien aboyer. « Akamaru! » pensa-t-il aussitôt. Kiba ne se séparaient jamais de son clébard, les seuls moments où ils n’étaient pas ensemble, c’était uniquement les transformations du brun.
- Qui est-ce? demanda une voix de jeune femme.
- Naruto... je peux entrer?
Des murmures commencèrent immédiatement qu’il eut formulé sa demande. Hana, la grande frangine de Kib’, semblait s’y opposer tandis que son frère cadet était en grand désaccord avec elle. Le maître chien donna une réponse sèche à sa sœur, qui cessa d’argumenter.
- C’est bon, entre mon vieux! fit la voix joyeuse de son ami.
Le blond ouvrit la porte et trouva son vieil ami assis, avec Akamaru à ses côtés, dans le lit qu’on lui avait prêté pour la durée de son séjour.
Le plus jeunes des Inuzuka semblait être en meilleure forme et moral qu’avant. Des bandages lui enserraient le ventre, là où le blond l’avait touché. Kiba allait bien, et c’est de ça que Naruto voulait s’assurer.
- Je... je voulais juste... savoir si... si tu te remettais bien...
Le maître chien sembla un peu décontenancé. Son vieil ami tournait autour du pot et semblait très mal à l’aise. La reine lui avait dit que c’était lui qui lui avait infligé cette blessure parce qu’il ne l’avait pas reconnu. Naruto avait un sens d’observation assez médiocre, certes pas comme Shikamaru (NDA : je viens de me retaper du 119° épisode au 125° et franchement... il est épatant! J’aurais jamais remarqué ça moi, qu’elle faisait ce mouvement-là pour lui, celui-ci pour l’autre...)!
- Rassure-toi Naruto, je n’ai aucune rancœur envers toi, même si tu as bien failli me tuer.
Le blond releva la tête et fixa le brun, étonné. Comment faisait ce satané Inuzuka pour ne jamais être rancunier?
- Tu es un de mes meilleurs amis, continua Kiba. Je ne veux pas que ce qui s’est passé hier soir brise notre amitié.
Naruto refoula ses larmes de joie. Il n’y aurait pas de deuxième ami perdu! Il savait combien s’était dur de refaire des liens aussi solides que jadis.
- Merci, Kib’.
On frappa à nouveau à la porte. C’était Shikamaru.
- Ohayo, Kiba, commença le noiraud. Je vois que t’as l’air en forme!
Puis, il regarda la souveraine.
- Tsunade-sama, nous avons reçu un message de la part de la princesse Ino. Il est spécialement adressé à vous.
La reine suivit le stratège, laissant le maître chien seul avec sa sœur et son frère d’armes.

¤{}¤

La nuit était tombée sur le château. Kiba dormait mal (NDA : vais-je arrêter de le torturer ce pauvre chou?) et se tordait de douleur. Un vortex de lumière bleue irréelle se forma, éclairant la pièce et laissant sortir une silhouette encapuchonnée. La capuche retomba et un visage aux traits fins d’une jeune femme elfe apparut dans la faible lumière du vortex, maintenant devenu Feu Follet.
Elle portait un bandage sur les yeux. Son visage semblait peiné.
- Réveilles-toi, petit homme, dit-elle d’une voix très douce.
Le maître chien s’assit lentement, la douleur comme disparue.
- Qui êtes-vous?
- Je suis Shukumei, celle qui décide de ton avenir et de celui de tes compagnons.
Sentant le malaise du maître chien, la jeune femme ajouta :
- Tes blessures ne sont pas conséquences provenant de moi. C’est une de mes émissaires, Kokuzoku, qui est chargée de garder un œil en permanence sur un homme aux ambitions sombres.
- Mais... pourquoi a-t-elle fait ça? demanda-t-il.
Shukumei laissa échapper un soupir.
- Ce démon a réussi à la corrompre, pour influencer le destin du monde. Mais, ne t’en fais pas, je l’ai exilée et elle ne pourra plus vous faire de mal, ni à toi ni à tes frères d’armes.
Kiba ressentit alors une horrible douleur à l’abdomen et se plia en deux en gémissant. L’elfe comprit que le temps qu’elle pouvait l’empêcher de ressentir la douleur était écoulé. Elle fit un pas vers le maître chien et appliqua sa main sur le front du jeune homme et récita ensuite un psaume (NDA : ce sont toutes des expressions que j’ai trouvée dans les pages rose du Larousse) :

"In saecula saeculorum
In medias res
Ite diis pladuit
In articulo mortis
Horresco referens
Errare humanum est
Gratis pro Deo
Hoc erat in votis
In hoc signo vinces
Mehr litch!
Momento, homo, quia pulvis es et in pulverem reverteris
Mors ultima ratio
Perinde ac cadaver
In fine"

Le maître chien ressentit alors un immense bien-être qui l’anesthésia en grande partie. Sa plaie sembla se refermer d’elle-même.
- Tu es le premier des chevaliers que je rencontre en privé. J’ai décidé, puisque la situation l’exige, de prendre soin de vous en personne.
Puis, le Feu Follet redevint vortex et elle recula dans la lumière bleue, qui s’éteignit. Kiba dormait comme un bienheureux. Il ne la vit donc pas se retourner et murmurer en souriant tendrement, comme si elle se rappelait l’avoir vu il y avait longtemps :
- Bonne nuit, petit homme... garde un œil sur ton frère d’arme (NDA : non! ce n’est pas Shino qu’elle parle)...




Alors?! Qui est donc la mystérieuse Shukumei et quelles sont ses intentions?! Vous le découvrirez dans le prochain chapitre!

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