Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Je crois que c’est un adieu… Mes amis.

Je regarde. Tu me regarde. Nous nous regardons. Ils nous regardent. Et pourtant, l'attention que vous me portez par ces regards ne me convainc pas. Le début de la fin d'un grand shinobi, ou la fin du début de son histoire. L'homme que tous prenaient pour un démon, qui finit par prouver sa loyauté, mais à quel prix... Naruto / Fuu.
Classé: -12D | Spoil | Drame / Fantasie / Romance | Mots: 31138 | Comments: 94 | Favs: 110
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Nerwan (Masculin), le 26/08/2010
Je pensais que se serait un one-shoot au départ, mais finalement, ce sera une fiction sur le pourquoi du comment, et de notre point de vue à tous sur les divers sentiments.

Une épopée compliquée et douloureuse. Intrigue remaniée à partir du sixième chapitre.

Bonne lecture ^^




Chapitre 8: Elles sont à moi, vous ne me les prendrez pas !



Partie VIII




Il se réveil, il en sourit.
Il n’est plus seul, il les a elles.

Elles partageront son épopée, et il les aime.



Les conseillers de l’instance de Konoha étaient tous assis autour de la grande table de réunion. Ils débattaient de façon très hargneuse sur leurs visions de l’avenir du Sannin Naruto. Le manque de respect qu’il leur avait fait en les insultant et leur riant au nez ne leur avait pas vraiment plu, et ils réfléchissaient sur une éventuelle façon de le soumettre à leur volonté. L’homme semblait déjà très fort, et il paraissait intouchable autant socialement que juridiquement. La classification ou le recensement des déserteurs et criminels shinobi était encore, et malheureusement pour eux, l’un des seuls droits qui restaient en la possession de maître Hokage la Cinquième. Certains des conseillers optaient pour des choix extrêmes, plusieurs fois comparés où opposés, mais jamais assez bons pour être mis en œuvre. Naruto Namikaze n’était pas n’importe qui, et même si sa réputation était basée sur un profit, elle était devenue véritable, et les avait dépassés. Il ne pouvaient tout bonnement pas en faire un Sannin déchu, car leur crédibilité en prendrait un coup, mais ils ne pouvaient pas non plus le laisser tel quel, sachant qu’il pourrait leur nuire, pire, les faire désister à leurs tours, et ça, il n’en était pas question…

Ainsi, ils s’entretinrent de vive voix, étudiant chaque plan, chaque recoin, chaque possibilité, mais n’y trouvèrent rien. Ceux qui étaient connus comme ses proches étaient des personnes beaucoup trop connues pour s’en servir. Et ses amis, même de loin, étaient eux aussi intouchable. Ils étaient de grands shinobis, allant de Chuunin à Jônins, sans compter la Hokage et les deux autre Sannins, Uchiha et Haruno. Ils ne pouvaient décemment pas porter la main sur le Uchiha, ce dernier ayant trouvé contrat avec eux, tandis que l’autre ninja légendaire était bien trop dangereuse et sous trop bonne responsabilité pour pouvoir en faire un pion. Ils n’avaient aucune solution actuellement, et continuaient à chercher.

- Quelles seraient les conséquences de porter atteinte à Naruto Uzumaki ? avait demandé un conseiller.

- C’est on ne peut plus simple. L’Uzumaki est très populaire, surtout depuis qu’il est devenu Sannin et que son lien de parenté avec le Quatrième maître Hokage a été révélé, répondit en grand savant un autre des conseillers.

- En sachant que le village pourrait à l’extrême se soulever contre notre autorité. N’oubliez pas que nous sommes dans un village de ninjas, ils nous ont juré allégeance par nécessité d’image auprès du pays du Feu, mais si nous venions à bafouer leurs coutumes intimement liées à cet homme, cela ferait un scandale monstre, et nous n’en échapperions peut-être pas, rajouta le membre du conseil à l’extrémité de la table gauche.

- Allons bon, coupa son homologue à la table en face de lui, vous surestimez ces rustres de ninjas. Quoi qu’il en soit, ils feraient beaucoup de bruit, et c’est tout.

- Et n’oublions pas que nous avons une armée d’homme à notre botte, sans compter plusieurs shinobis entièrement dévoués à notre cause, ils seraient très rapidement maîtrisés, cela ne ferait aucun doute pour moi, en dit un autre, en accentuant fièrement sur le « entièrement »

Le troisième des doyens se leva subitement, et tous se turent, le regardant, lui devant respect. Il s’apprêtait à parler.

- Ce que vous dites tous est en partie vrai, certes, mais n’oubliez tout de même pas que les shinobi sont naturellement beaucoup plus puissants et agiles que nombre de nos hommes non ninjas. Un ninja vaut en moyenne une cinquantaine de non shinobi, vous saisissez ? De plus, Konoha-gakure est le village de ninja le plus puissant connu sur ce continent, il est naturel que la force de ses éléments shinobi en soit accrue, proportionnellement à sa puissance. Sans compter des personnalités légendaires telle que Rock Lee ou Gai Maito, sans compter des ninjas tel que Hatake Kakashi ou Morino Ibiki qui ne jugeront jamais allégeance à la couronne impériale et à notre instance. Si les évènements se retourneraient conte nous, nous aurions inévitablement ces ninjas à dos, et ce serait catastrophique, via leurs réputations de surhommes qui ne sont plus à faire…

Le second doyen se leva à son tour, tandis que le troisième lui, se rasseyait. Le second ouvrit un calepin personnel pour ses notes, et le feuilleta attentivement. Il arbora un sourire plein de sarcasme.

- Si j’en revois ce que vous avez tous à peu près dit, le fait de faire taire Namikaze Naruto, car son vrai nom est Namikaze, serait d’une aisance assez particulière, du fait qu’il ne serait soutenu que par des rustres et des gens à n’en prendre que peu au sérieux. J’en reviens à ce qu’a dit notre ami Monsieur Sekatano, le troisième conseiller, par la possibilité… Non, pas une possibilité, une certitude. Que vous materiez une éventuelle rébellion ninjas contre nous. Je me permets donc de vous poser une question. Que savez vous de l’habilité d’un shinobi ? Avez-vous déjà vu la prestation de l’un d’eux ? Certains, sûrement, lors d’une escorte quand Konoha était indépendante. Mais en temps de guerre, les ninjas se voient décuplés en terme de puissance. Nous ne ferions que pâle figure face à eux, et je pense que l’empereur ne ferait rien pour nous dans une telle situation. Sans compter donc, sur le soutient de ninjas pour le moins uniques tel que comme l’a cité monsieur Sekatano, le ninja copieur Hatake Kakashi ou bien Morino Ibiki.

Le conseiller fit mine de réfléchir, et reprit de plus belle.

- De plus, Naruto Namikaze est très dangereux. Si un shinobi moyennement puissant vaut une cinquantaine de soldat non shinobi, un shinobi puissant tel que le ninja copieur vaut à lui seul cette fois, une cinquantaine de ninja, toute classe comprise. Or, le Namikaze est d’un niveau passant outre… Il peut annihiler d’un claquement de doigt une armée sans fatigue, si l’envie lui prenait ! Et les rumeurs sur lui ne sont pas infondées, elles sont purement véridiques. Cet homme est un véritable monstre de puissance, et je ne donne pas cher de notre peau si vous le menacez. Je ne sais même pas s’il tiendra compte du fait que nous soyons des hauts magistrats du pays du Feu. Je suis même persuadé qu’il viendrait voir l’empereur en brandissant nos têtes. Vous comprenez donc qu’il est hors de question de prendre des mesures de force lorsque l’opposant est beaucoup plus fort. Patience, c’est ce que je dis.

Ceci dit, contre toute attente, ils reçurent une nouvelle des plus alléchantes, et qui pourrait leur servir très efficacement…

Le président du conseil, premier des trois doyens, afficha un sourire sadique, pour ne pas dire rictus quand il entendit le murmure du messager dans son oreille, puis lisant le message que ce dernier lui avait remis avec inscrit dessus, les dernières nouvelles du jour. Il n’avait pas parlé depuis le début du débat, prenant juste le temps lui aussi de noter les propositions de ses homologues, les ressassant, mais ne se prononçant jamais. Là, posant ses bras volumineux sur la table, pour s’accouder et y faire reposer sa tête, il ricana sournoisement à la venue d’un nouveau plan, et regarda de droite à gauche la vingtaine de ses homologues, avant de reporter sa vue sur un anbu de la feuille corrompu, et de lui intimer de venir. Ce que fit l’anbu rapidement, venant au niveau de la tête du maître du conseil.

- Que puis-je faire pour vous, Monsieur l’ambassadeur… ? quémanda d’un ton solennel l’homme des forces spéciales de la voix d’un jeune homme.

- Fait quérir le capitaine Orion de la section sept.

- Selon vos moindre désir Monseigneur.

L’anbu s’éclipsa aussitôt, baissant le buste en un parfait valet. Tandis que les conseillers reportaient leurs regards sur l’ambassadeur de l’empereur à Konoha. Ils étaient interrogatifs, ne comprenant pas cette attitude intentionnellement narquoise qui émanait de lui. Ils voulaient être mis au courant de cette information qui avait satisfait à souhait et repu leur supérieur. Celui-ci reporta son regard sur eux, et leur expliqua, lentement, comme pour savourer cette victoire, qu’une femme et une fille cachées de l’enquiquineur de « Yondaime Sannin » étaient arrivées, hier, à l’instar de l’instance, et avaient infiltré Konoha. Ils hoquetèrent tous, certains légèrement réticent à en savoir la suite, d’autre dégoûtés et horrifiés que de la vermine passe parmi leurs murs. Cela dit, la majorité approuva quand l’ambassadeur leur avoua son idée.

Ils pouvaient juger comme fraude cet acte, et mieux, capturer les deux filles en toute légalité devant la loi, et s’en servir comme moyen de pression sur l’homme… Ils avaient fini leur plan. Quelques secondes après, quatre anbu de la section sept furent convié à la réunion. Ils repartirent très vite après avoir été briefés, étant les meilleurs dans leur domaine. Leur mission ? Capturer les deux femmes accompagnant le Sannin Naruto, et tuer l’une des deux si nécessaire ; Ils avaient cartes blanches, et pouvaient user de n’importe quel moyen. Ils ignoraient tout cependant de la nature des relations liant les trois individus, et mieux encore, ils ignoraient leurs plus profondes natures… Et pendant que l’escouade d’assassinat sept partait chercher son nouvel objectif, les conseillers corpulents eux, quittaient tranquillement leur salle, les trois doyens montant dans le bâtiment du Feu à la rencontre de la Godaime Hokage. Leur plan n’était pas tout à fait fini…

« Fuu, Ha…Haruka, mes chéries. Je vous aime, je vous aime… » avait-il prononcé en les embrassant sans s’arrêter. Tsunade soupira, rêveuse, en repensant au jeune homme qu’elle n’avait jamais vu aussi heureux, même avant la guerre contre l’Akatsuki. Elle regardait le plafond, charmée, admirative. Et elle aurait tout donné pour ressentir ne serait-ce qu’un peu de ce qu’avait ressenti cette Fuu. Car elle avait entendu ce qu’ils s’étaient dis, et même si leur retrouvaille avait été plutôt silencieuse, elle avait tout de même ressentit cet amour qui filtrait dans l’air, elle avait sentit le bonheur intense que les trois jeunes personnes avaient eu en se retrouvant. Et elle avait reconnu la jeune femme qui s’appelait Fuu, la retrouvant très rapidement dans les rapports de recensement des personnes mises sous primes. C’était la Jinchuuriki du démon coléoptère aux sept queues, une ninjas Jônin de Taki-gakure, une des quatre personnes qui avaient mis un terme direct au front de l’Ouest. Quelle surprise elle avait eu en considérant qu’elle était la mère de la fille de Naruto, ce qui amenait à dire que Naruto et un autre Jinchuuriki étaient en couple… Surprenant, effrayant même.

Mais jamais elle ne s’était sentie aussi heureuse pour son frère ou fils de cœur, peu importe. Naruto avait une fille très belle, avait une compagne sublime et très puissante, qui semblait digne de confiance pour qu’en plus d’avoir amené la paix, elle était aimée de Naruto. Portant à sa bouche sa bouteille de saké, elle se retourna vers l’immense baie vitrée de son bureau, et contempla muettement son village, le cœur haletant d’entrain et de paix sereine… Elle souriait, elle avait une béatitude naturelle, par le simple fait que le village aurait maintenant un sens, n’aurait plus son vide, sa plaie, depuis l’acte de déserteur de Naruto, qu’elle n’avait jamais fait passer comme tel. « Haruka Namikaze… » murmura-t-elle pour elle-même. « Peut-être l’avènement d’un clan futur… ? Qui sait… » rajouta-t-elle, son sourire s’intensifiant… Au point de lui en faire mal aux jointures de la mâchoire. Bon, il lui fallait un peu plus de Saké ! Sa bouteille était presque vide…

Tsunade n’avait connu que trois fois l’amour, et jamais elle n’avait pu le partager, les trois personnes de son cœur étant mortes toutes les trois. Orochimaru, le premier des Sannins et surtout, le Sannin déchu, avait perdu la raison, avide de pouvoir et de vengeance envers Hiruzen Sarutobi son maître, et Minato Namikaze, lorsque le premier des deux avait choisi le second pour devenir Maître Hokage le Quatrième… Orochimaru était mort il y avait déjà dix ans, lors de la guerre contre la lune rouge, tué et maîtrisé par les pouvoir mêlé des deux frères Uchiha… Elle se rappela par la suite de Dan… l’homme qu’elle avait connu dans sa jeunesse, puis dans les débuts de l’âge adulte. Il était mort, hélas, durant la troisième des guerres ninjas. Le flanc percé, un trou béant l’ornant, il avait eu comme dernière image le visage de Tsunade, encadré par le ciel hurlant et le tonnerre. Enfin, et peut-être l’homme qu’elle avait toujours inconsciemment aimé, Sannin Jiraiya, le second des six, qui était mort en combattant son élève déchu et chef de l’Akatsuki ; Pain avait dépassé celui qui lui avait tout appris, celui qui avait involontairement fait de lui un tueur, et l’avait tué. Jiraiya avait été rattrapé par sa propre mentalité, par son propre projet, mais par un lointain obscur s’étant révélé comme un envoyé des Dieux…

Devant sa baie vitrée, replongeant entre souvenir heureux et malheureux, la vieille Hokage qui n’assumait plus son âge enviait et admirait à la fois l’amour que vivait son fils de cœur… Il l’avait toujours mérité, la femme qui ferait de lui le meilleur des hommes, et il l’avait trouvé en cette personne qui lui était pour le moins semblable. Leurs natures d’hôtes de seigneurs des ombres les avait fait se sentir si proches que la présence de l’autre en était devenu une obsession, une raison d’être, une passion et une souffrance.

Elle arrêta complètement de rêvasser sur son blondinet de ninja lorsque quelqu’un frappa à la porte. Autorisant l’entrée, la porte s’ouvrit sur les trois doyens du conseil. Sa bonne humeur s’estompa aussitôt, quand elle reconnut les trois politiques véreux qui tenaient d’une certaine main de fer le village. Elle se crispa un peu. Ils étaient moches et manipulateurs. Et s’ils n’étaient pas aussi influant dans le pays, et qu’elle n’avait pas été destituée de beaucoup de ses fonctions à leurs profits, elle les aurait sûrement tués depuis fort longtemps… Elle leur proposa de prend place dans les canapés au milieu de la grande salle, et les toisa, tandis qu’ils prenaient place. Puis attendit qu’ils expliquent le motif de leur venue dans son bureau.

- Tsunade-san, nous sommes ici pour vous mettre en garde contre Namikaze Naruto.

Elle haussa un sourcil. Première nouvelle pour elle, Naruto était dangereux…

- Expliquez-vous, et j’aviserais, dit-elle en fronçant les sourcils.

- Le Sannin Naruto à l’approbation de tout le peuple de cette ville pour la légende qu’il s’est forgé illégalement.

- Illégalement ? Je ne vois pas où est l’illégalité d’avoir sauvé Konoha maintes fois et d’en être le héros ?

- Il nous défit, il est avide de pouvoir.

Elle eut grand mal de retenir son sourire, encore plus pour retenir son rire nerveux. Ces trois là l’avait complètement retournée avec ce propos. Comme si Naruto désirait le pouvoir, alors qu’il avait déjà tout pour jouir de félicité.

- Et si jamais ce que vous disiez s’avérait vrai, que feriez-vous ? questionna Tsunade, ironique.

- Nous n’en ferions rien, car le symbole de Konoha c’est vous. C’est pourquoi nous vous demandons d’agir envers cet étranger à notre politique !

Elle se leva, sévère.

- Etranger ?! hurla-t-elle. Vous vous méprenez ! C’est vous ici, les étrangers ! Naruto est le prince de Konoha ! Il est héritier direct des Hokage par le sang ! Il détient le collier du premier, il descend du quatrième, et j’ai placé ma volonté en lui, aussi bien que le troisième l’a fait en mourant, sans compter nombre de shinobi durant la guerre d’Akatsuki ! Je ne parle même pas de Jiraiya-sama qui l’a prit sous son aile et qui était son parrain ! Et vous osez me dire qu’il est un étranger ?! rajouta-t-elle en frappant sur son bureau, de rage.

Dans ce monde, Tsunade haïssait bien une chose : qu’on parle en mal de Naruto, alors qu’il s’était toujours démené pour aider son prochain et s’était battu pour ses idéaux.

- Soyez raisonnable, Tsunade-sama, avait dit l’ambassadeur. Je m’excuse de la part de mes suivants, qui n’ont pas su modérer leurs mots. Mais Naruto Namikaze représente un symbole d’indépendance, et il serait préférable de prendre des mesures à son égard. Je ne demande pas à ce que ces mesures soient punitives, mais en théorie, avec un tel afflux de succès, l’empereur viendrait à s’en intéresser personnellement. Et vous savez vous comme moi qu’étant un ninja de ce village, le Sannin Naruto risquerait d’importuner l’empereur et de faire venir sa colère sur Konoha. Ce qui serait fort regrettable.

Tsunade s’accouda, et les regarda nonchalamment, et fit un mouvement de la main.

- Très bien, je verrais ce qu’il sera possible de faire. Mais puisque vous êtes là, autant discuter des projets de soutient financier pour Suna-gakure et Taki-gakure…

Passant vite outre le sujet de discussion porté sur le Namikaze, ils en vinrent à des sujets un peu moins personnalisés… Mais la Godaime était loin de se douter des manigances cachées derrière ces faux-semblants… Elle ignorait que des anbus sensés être sous ses uniques ordres, arpentaient Konoha en pistage de Naruto, Fuu, et leur fille…

***

Le vent soufflait doucement dehors. Le soleil était déjà levé depuis quelques heures, et illuminait la grande ville de ses rayons du soleil, tandis qu’un ciel bleu et lavé de tout nuage éclatait dans la voûte céleste. Konoha avait commencé à s’éveiller. L’agitation prenait place, le commerce s’épanouissait, les stands ouvraient les uns suivis des autres. Les coureurs parcouraient la ville, et les livreurs, de forte carrure, marchaient fièrement dans les rues en portant leurs lourds artifices. Les passants achetaient, se promenaient, riaient, et les touristes découvraient l’animation d’une ville militaire telle que Konoha. Sur les toits, ou dans les rues, on entrevoyait souvent quelques shinobis qui dévalaient à toute allure, sautant et cabriolant, aux regards amusés et rêveurs des enfants. D’autres soldats, non shinobis, patrouillaient tranquillement dans les rues, la lance à la main, en repos la pointe au ciel, reposée sur leur épaule. Tout à Konoha démontrait le bon vivre et la paix. Une ville florissante comme jamais, parmi les grandes telles que la ville de Tanzaku et la Capitale du Feu.

Mais, à l’instar de toute cette agitation naissante, au calme, abrité à l’ombre et dans la sobriété, une petite famille se prélassait. Dans une petite auberge dans la périphérie Sud du village de Konoha, dans une chambre simple avec un lit double, Naruto, Fuu et Haruka, se reposaient. Ils se remettaient de leurs émotions, et du voyage pour les deux filles tout droit venues de Taki, sous l’accord plus que réticent de la direction de la Cascade… Le jeune homme ouvrit les yeux, lentement, encore légèrement étourdi par le sommeil. Il n’avait pas rêvé. Fuu l’avait vraiment retrouvé, et lui avait présenté sa fille. Il découvrit, dormant contre lui, la jeune femme de Taki, elle le serrait dans ses bras. De l’autre côté, c’était sa fille qui dormait à point fermé, ayant cerclé de ses bras le cou de son père et s’y accrochant fermement. Il caressa l’arrière de leurs têtes, et doucement, il se redressa, regardant droit devant lui, prit dans une intense réflexion. Fuu et Haruka avaient été inattendues, et il n’était même plus question de partir où que ce soit sans elles… C’était maintenant son devoir de shinobi et d’homme qui se retrouvaient mêlés, et d’un côté, il comprenait à peu près le malaise qu’avait dû ressentir son père…

Il sentit alors la douce étreinte de sa chère et tendre, qui passa ses mains sur son corps dénudé. Il se retourna doucement, et se noya littéralement dans les yeux orange de Fuu. Elle le regardait avec tant d’amour qu’il en trembla de joie, et à son tour, elle se perdit dans les yeux de son amant. Ils avaient changés, passant des saphirs aux rubis, mais en aucun cas ils avaient perdu de leurs beautés. Ils exprimaient les mêmes sentiments, et posant ses mains sur ses joues, elle l’embrassa. Elle l’embrassa d’un baiser simple, si différent de l’échange langoureux et bestial qu’ils s’étaient partagés la veille. Elle l’embrassa d’un baiser doux, sans aucun regret, sans tristesse, sans frustration, juste un apaisement et un amour en émanait, calme et salvateur. Ils se serrèrent tout deux dans leurs bras, posant leurs mains sur chaque parcelle de peau, savourant chaque contact sur leurs peaux nues, qui se teintaient d’une chaleur agréable à chaque touchés.

Puis le baiser s’intensifia quelque peu, devenant plus entreprenant, plus maladroit. Ils commencèrent à s’étendre un peu plus sur le corps de l’autre, et Naruto la repoussa contre le lit, doucement, et se coucha sur elle. Et ils continuèrent leur petite entreprise, couvert par les bruits apaisants du marché plus loin dans la rue et des activités locales. Et ils firent l’amour, serein, profitant du fait que leur fille dorme et qui ne les gênerait pas. Elle soupira d’aise, et savoura ce moment, dont elle avait oublié les sensations, le plaisir éprouvé, depuis plus de sept années de survie, d’errance, à protéger sa fille. Elle se cambra un peu plus, et se blottit tout contre lui, le laissant à son acte. Il lui dévora sa peau de baiser, il la chérit, et écouta calmement ses petits gémissements, observa sa jouissance, et surtout, il l’admira elle, la femme dont il serait à jamais amoureux. Quand ils finirent, haletant mais silencieux, ils se regardèrent intensément, et laissèrent libre court à leur passion, se serrant le plus fort possible, se caressant au mieux, et inscrivant à jamais dans leurs mémoires chaque détail de chaque geste, chaque sensation qu’ils vécurent communément ce jour. Jusqu’à ce que…

- Papa… ? Maman… ?

Haruka s’était réveillée, découvrant à son petit levé, ses parents se chérir. Toute naïve qu’elle était, elle n’en fut pas choquée, elle était même contente de voir sa mère si heureuse, de voir son père en prendre soin. Car Haruka était loin d’être bête, et elle savait que sa mère avait souffert seule, depuis sa naissance. Elle en voulut beaucoup à son père, pour l’avoir abandonné, mais là, le voyant lui, son ravissant père, allongé tout contre sa mère qui semblait aux anges… Jamais, jamais Haruka n’aurait pu se rappeler qu’il était parti durant sept ans. Et, toute curieuse malgré sa bonne humeur, elle s’approcha, intriguée de les voir tout nus, l’un sur l’autre.

- Mais… Vous faites quoi ? questionna-t-elle, sa voix incarnant l’innocence même.

Naruto regarda sa femme, amusé, et sourit à sa fille.

- Quelque chose que tu comprendras quand tu seras plus grande, Haruka, répondit-il tout taquin.

Elle afficha une moue charmante, que Naruto ne put s’empêcher d’admirer, puis s’assit en tailleur. Naruto et Fuu se séparèrent, faisant tout de même attention à ne pas laisser leur fille trop voir de l’acte, et s’emmitouflèrent de nouveau sous la couverture légèrement mouillée…

- Bon… s’engagea Naruto. Mes chéries, ils seraient temps de se lever.

- Papa Naruto se met à la tâche on dirait, répliqua rapidement sa compagne, espiègle, en le serrant dans ses bras et en baillant, enfouissant son visage dans son cou.

- Il faut bien… Haruka ? demanda Naruto.

- Oui papa ?

- Tu sais comment prendre une douche ?

Haruka fit mine de réfléchir, entortillant nerveusement son index dans une de ses mèches turquoise. Naruto comprit de suite, elle était encore une toute petite fille, et ce n’était pas plus mal. Plus elle rentrerait tard dans la mentalité shinobi, mieux ce serait pour elle. Il était père depuis un jour peut-être, mais il s’était promis à jamais de rendre sa fille heureuse, et cela commencerait par prendre soin d’elle. Il embrassa rapidement Fuu, somnolente de nouveau, et sortit du lit, ne se souciant que peu qu’il était vêtu du plus simple appareil… Il se dirigea vers la salle de bain intégrée à la chambre, et invita sa fille à venir. Timide, elle ôta ses vêtements de nuit et entra dans la baignoire. Le robinet fut ouvert, et l’eau coula. Elle considéra ensuite le fait que son père la lavait en ce moment même, comme sa mère l’avait toujours fait, bien que ses mouvements furent plus direct, moins attentionnés, mais elle ne s’en formalisa pas. Son père était là, derrière elle, aussi intime qu’elle, à la laver, et rien n’aurait pu retirer la magie du moment. Puis, dos à son père, elle le sentit la prendre dans ses bras forts, et émue, elle se laissa faire. Il n’était pas très adroit pour la câliner, mais elle y avait senti son amour paternel. Il lui embrassa ses joues et son crâne inlassablement. Et il ne dit qu’une chose suffisante pour sa fille. « Je suis heureux de te connaître Haruka. » Ses larmes coulèrent, bien qu’elle espérait être couverte par le ruissellement de la douche. Faux espoirs. Elle savait que son père l’avait senti, une intuition lui avait dit.

Elle se sentit alors soulevée, après être complètement lavée, et son père l’enroba dans une serviette épaisse. Il revêtit un peignoir mauve et il sortit de la pièce, Fuu l’attendant sur le lit de la chambre, où il y déposa leur fille. L’hôte de Nanabi n’eut besoin que d’un regard de sa fille pour comprendre que le père avait été attentionné, et n’eut besoin que d’un regard du père pour y voir toute l’affection qu’il vouait à Haruka. Fuu baissa la tête, de remord… Elle avait appris être enceinte à l’hôpital militaire de Taki. Elle savait intimement que le Namikaze était le père, ayant senti son chakra en elle… Naruto avait disparu une semaine après, partant pour sept ans d’exil, alors qu’elle… Etait restée. Elle était restée, à Taki, huée et méprisée, alliant aux insultes de « démon » des insultes de « catin ». Paria, mépris, solitude et difficulté sociale. C’était le lot qu’elle avait vécu durant sept années. Elle avait vu sa fille grandir très modestement, trop. Beaucoup avait tenté de lui faire du mal, aucun ne s’en étaient sorti, Fuu les ayant tous tué. Haruka était son seul souvenir de Naruto, elle descendait de lui, elle lui ressemblait, sur un plan mental et physique. Le Takikage lui-même avait demandé à lui remettre l’enfant, elle avait refusé. Il était alors intervenu lui-même, et au moment où il s’apprêtait à commettre l’irréparable, Bee l’hôte de Hachibi, accompagné de Yugito Nii, l’hôte de Nibi, et de Utakata, l’hôte de Rokubi, était intervenu pour l’arrêter. S’en suivit d’un combat expéditif où le Takikage avait accepté la condition de laisser Fuu vivre sa vie, sûrement peut-être parce que ses amis étaient aussi des Jinchuuriki. Kumo calma alors les tensions, et tout rentra vite dans l’ordre, un crédit ayant été accordé à la jeune mère pour survivre. Cela avait été le moment le pire de sa vie, que de supporter la disparition de son amour, et la protection constante de Haruka d’éventuels assassins. Puis était venu peu après la guerre mondiale, mais elle n’avait pas été totalement seule. Les six autres hôtes l’avaient soutenu, en particulier Yugito et Bee, qu’elle savait grands amis du blond de son cœur.

Mais aujourd’hui… Elle n’était vraiment plus seule. Naruto était revenu s’occuper d’elle et de leur fille. Sa vie était toute tracée maintenant, comble de tout en sachant que l’homme avait accepté sa fille, mais qu’en plus, il l’aimait de tout son cœur. Cette pensée lui arracha une larme de joie, qui perla sur sa joue, le regard perdu dans le vide. Naruto vint vite s’accroupir devant elle, et de lui poser une main sur sa joue. Il la réveilla totalement en posant ses lèvres sur les siennes, longuement, et elle savoura ce contact dont jamais elle ne se lasserait.

Rapidement, elle se leva, s’excusant de son blanc, bien que jamais il n’avait pensé lui reprocher. Elle partit rapidement se doucher, tandis que Naruto et Haruka, en s’habillant, s’amusaient en racontant des blagues. Elle oublia tout de sa vie passée. Maintenant, deux choses la préoccupaient, Naruto et Haruka. Elle ne vivrait que pour eux, et c’est tout ce dont elle avait besoin de savoir… Quand elle eut fini sa douche, elle en sortie, et se sécha. Elle sortit, toujours aussi nue, pénétrant dans la chambre. Naruto releva la tête et, posant son regard sur elle, resta bouche bée… Haruka pas plus troublée que cela à la vue du corps de sa mère, fit coucou de la main devant les yeux de son père, il ne répondait pas, hypnotisé par le corps de déesse lui faisant face…

- Laisse ma chérie, avait dit Fuu, narquoise. Ton père est toujours en extase quand il voit ta mère…

- C’est vrai Papa ? demanda Haruka en souriant radieusement, contente pour lui.

- Ah… Elle est belle ta mère, n’est-ce pas Haruka ? dit-il, affirmant ainsi les dires de Fuu.

- C’est la plus belle des mamans ! s’exclama la petite en se jetant dans les bras de sa mère.

« Vous êtes les plus belles du monde… » pensa le Namikaze, en voyant les deux femmes devant lui, se câliner tout en riant. « J’ai une chance inouïe… Je les protégerais pour préserver cette joie de vivre qui ne les a pas quitté, car elles gardaient espoir de me retrouver un jour. Elles ne me quitteront plus jamais. » Le plus heureux des hommes oui, c’est bien ce qu’il était…

- Il faudrait penser à t’habiller mon amour. Pas que cette vue me déplait, bien au contraire mais… rougit-il.

Elle rit. Son Naruto était adorable. Ils descendirent rapidement au bar de l’auberge, et Naruto n’y passa pas inaperçu. Sa fille avait sauté de joie en remarquant que son père était connu et respecté, c’était bien sa veine, il ne serait tranquille nulle part… Ils mangèrent rapidement un déjeuner copieux, et repus, ils sortirent tout sourire, main dans la main. Si Haruka n’avait pas sa propre fierté, toute fille qu’elle était, elle en aurait pleuré. Elle marchait dans la rue, devant tout le monde, la main droite dans celle de son père, et celle de sa mère dans la gauche. Elle était comblée.

Bien évidemment, Fuu fit remarquer à Naruto que tous se retournaient à leur passage, les épiant avec des yeux surpris, ou curieux, et que cela la rendait mal à l’aise. Naruto était devenu un peu trop connu… Et le voir accompagné d’une femme et d’une fille était plus que surprenant pour un homme qui avait fini adulé d’une gente féminine plutôt entreprenante… Et pour elle, sans aucun doute, Fuu et sa fille gâchaient la vue, personne ne faisant le lien entre les trois individus. Les shinobis et les soldats s’arrêtaient à son passage, certain même reconnaissant Fuu qui avait été inscrite dans les bingo books de plusieurs villages ninjas, notamment ceux d’Iwa et Kiri, c’est dire comment ils appréhendèrent qu’elle se promenait en parfaite compagne avec le héros de Konoha… Eux, ils comprirent de suite. Fuu et Naruto Namikaze étaient ensemble, la petite fille entre eux deux renforçant encore plus leurs hypothèses…

Le couple s’éloigna de la ville, après avoir fait une grande promenade. Il pénétra dans la forêt, à la recherche d’un endroit calme où ils auraient pu apprendre à se connaître beaucoup mieux, sans être dérangés. Au bord d’un grand lac à l’eau limpide, ils s’assirent, côte à côte, Haruka assise à cheval sur leurs jambes. Et tandis que Fuu et Naruto s’étreignait, Haruka profitait de la vue splendide devant elle, tout en prenant le plus de contact avec ses parents. Ils parlèrent longtemps, plusieurs heures, jusqu’en milieu d’après midi lorsque le soleil en atteint son zénith. Il faisait chaud, aussi décidèrent-ils de se mettre à l’ombre, Haruka commençant à fatiguer sous la chaleur. Se posant sous un arbre, à même l’herbe douce, ils se couchèrent en observant le ciel à travers les feuillages. Haruka somnolait un peu, et se recroquevillant sur elle-même, elle tomba peu à peu dans le sommeil, bercée par les chants des cigales et du vent de la prairie. Les deux amoureux eux, se regardèrent, tout sourire. Alternant caresse et baiser, ils se câlinèrent quelques temps, profitant encore et encore du fait qu’ils étaient réunis, enfin…

Puis, d’un commun accord, avant d’aller trop loin dans leur entreprise –Après tout, il ne fallait pas que leur fille les surprenne de nouveau en plein entrain- ils se stoppèrent, tout rouge de frustration plus que de honte. Ils se redressèrent, et ils n’eurent besoin, comme toujours, que d’un seul regard pour se comprendre. Ils se levèrent, et retirèrent leurs manteaux longs. Etrangement, celui de Fuu était le même que celui de Naruto. Un manteau d’ermite de style Quatrième qui descendait aux chevilles, à la différence près qu’il n’était ni blanc comme le Yondaime, ni rouge comme les deux ermites des crapauds. Il était bleu, serti de longs motifs de flammes blanches. Elle était impressionnante, Fuu, mais après tout, elle était la septième, il était normal qu’en tant que hôte, elle se devait de s’habiller adéquatement. Et comme les cinq autres restants, elle avait adopté le style vestimentaire du Namikaze, lui jurant ainsi fidélité.

Ils s’éloignèrent d’une dizaine de mètre l’un de l’autre, et se fixèrent. Comme si ce fut prévisible, ils ne pouvaient se regarder autrement qu’en amants passionnés, mais malgré tout, ils ne se retiendraient pas. Fuu se mit en garde, d’une position de Taijutsu commune, Naruto la suivant dans son mouvement. Souriant quelque peu, silencieux, ils s’élancèrent l’un contre l’autre, et s’affrontèrent dans un échange de coups, facilement esquivés ou contrés des deux côtés. S’il y avait bien quelque chose que Naruto adorait chez Fuu, hormis les fois où il s’amusait et discutait avec elle, c’était bien quand elle le combattait. Ils n’étaient pas à égaux niveaux, Naruto n’ayant jamais été surpassé par qui que ce soit, mais elle avait largement le pouvoir de rivaliser avec lui, aussi bien par sa puissance dans l’art du ninjutsu que dans son expérience du combat. Entre-temps, alors que Fuu et Naruto s’affrontait dans un Taijutsu pour ainsi dire parfait, et qu’ils y livraient beaucoup d’énergie, Haruka s’était réveillée… Cette fois, elle ne les surprenait pas se faire l’amour, mais se battre à main nue… Et le moins qu’elle put dire, ce que ses parents étaient vraiment uniques en leurs genres.

Naruto évita un coup de pied retourné dirigé vers sa tête de justesse en se baissant, et riposta en portant un poing au visage de Fuu. Elle ne le vit pas venir, et n’eut pas le temps d’esquiver, attendant le coup. Naruto avait dévié de quelques centimètres pour ne pas la toucher, et elle y vit une ouverture gargantuesque ! Elle saisit le bras de son amant, et tout en lui faisant un croche-pied qui lui fit perdre l’équilibre, elle l’envoya derrière elle dans un cri d’effort. Complètement prit au dépourvu par cette manœuvre, le blond se stupéfia, se voyant atterrir brusquement sur le sol en haletant… Elle l’avait eu, la maligne. Il la regarda avec une certaine admiration dans les yeux, car c’était bien une des seules à avoir pu le battre dans ce domaine, elle s’étonna même de son regard. Il se mit a rire doucement, et son rire s’intensifia tandis qu’il reposait son regard au ciel. Fuu s’approcha de lui, et se pencha, s’apprêtant à lui demander pourquoi il riait autant, elle n’eut pas le temps. Elle se sentit tomber, ses pieds venaient d’être pris à son tour en déséquilibre. Quelques secondes après, le blond se retrouvait sur elle en la bloquant quelque peu… Bien qu’il n’était aucunement cette fois, dans un esprit d’entraînement. Elle rit à son tour, et Haruka trouva la façon dont ils s’amusaient si romantique qu’elle en ferma les yeux et rêva d’être à la place de sa mère avec un amoureux… Les rires s’estompèrent petit à petit, laissant place à un grand silence où les deux Jinchuuriki se fixaient dans les yeux, quelque chose qu’ils adoraient faire des heures durant…

Il se releva, et tendit sa main pour aider sa compagne. Le soleil commençait sa descente dans le ciel, arborant de toujours cette couleur rougeoyante, comme tout les soirs au pays du Feu depuis presque sept ans. Naruto leva sa tête vers le soleil, et le regarda un peu, une mélancolie voilant son visage aussi intensément que le bonheur y était passé… Fuu le remarqua, et par instinct, elle ramena le visage de Naruto vers elle, pour y capter son attention et y saisir brièvement ses lèvres.

- Tu regrettes d’être parti ? avait demandé Fuu.

- Evidemment que je regrette chérie… Je vous ai laissé toi et Haruka, et je n’ai pas pu empêcher la guerre de perdurer plus de quatre années…

- Tu sais Anata, j’ai énormément souffert de ton absence. Ta fille a été malheureuse toute son enfance, étant donné que sa mère était marginalisée… Mais saches une chose mon amour. Aujourd’hui, nous sommes les plus heureuses parmi toutes les filles du monde. Tu es revenu, tu es avec nous, et rien ne pourra plus jamais nous rendre aussi heureuse…

Naruto la regarda avec peine.

- Je t’aime Naruto-chan… Haruka-chan t’a toujours adoré, elle t’admirait avec les photos que tous possèdent, que je possédais de toi et moi lorsque nous étions avec Yugito et Bee. Elle pleurait à l’idée que tout le monde la haïsse et que personne ne sache qu’elle était la fille du plus grand héros de tout les pays. Et elle attendait le moment où tu viendrais la trouver, c’était son rêve le plus cher…

- Fuu-chan… Je… Je suis désolé Fuu-chan… Je ne t’ai jamais oublié ! Je m’en voulais énormément, un peu plus chaque jour depuis que j’étais parti, et quand j’ai vu Haruka, j’ai été à la fois détruit et heureux… Heureux en voyant que j’avais une fille merveilleuse, et détruit à l’idée qu’elle avait été malheureuse de mon absence…

Fuu joignit ses larmes à celle de Naruto.

- Fuu… je…

- Ne dis rien, mon amour. Tu es le meilleur de tous les hommes, et je suis heureuse, tout simplement. Je t’aime, je t’aime, Naruto !

Elle l’embrassa à pleine bouche, scellant par cet acte la fin de la discussion. Elle voulait être heureuse à même titre que son amour. « Je t’aime aussi, ma femme… » prononça le Namikaze au milieu du baiser, ayant réussi à échapper une seconde à l’ardeur amoureuse de Fuu, puis se laissa faire. Elle le voulait, il s’abandonnerait à elle. Mais ils ne se doutaient pas que plusieurs ninjas cachés autour de la clairière, dans les arbres, les observaient…

Ils n’avaient aucune raison de se méfier ici, étant donné qu’ils étaient alliés et que les ennemis de Konoha étaient loin par delà les frontières du pays du Feu. Ils commencèrent à marcher en se tenant la main, tout heureux, vers Haruka qui leur souriait. Lorsque soudain, Naruto sentit quelque chose d’anormal dans l’air, et qu’il releva la tête vers les arbres à une cinquantaine de mètre à sa droite. Un vent sinistre souffla, et les enveloppa dans un râle inquiétant. Le blond se concentra, quelque chose n’allait pas… Le vent lui apportait le danger, et il n’aimait pas ça. Haruka ne savait pas se battre. Un sifflement retentit, subitement, tandis que Naruto plaqua Fuu au sol. Il gémit, sentant sa chair mordue par une arme… Il avait sauvé sa femme en sacrifiant son bras, le kunaï étant dirigé droit sur la tempe de la septième. « Naruto ! » hurla-t-elle de frayeur, l’homme s’étant écroulé sur elle. « Ce n’est rien ! » s’était-il exclamé en se relevant prestement et en regardant autour de lui. Il évita le poing armé d’un sabre d’un anbu sorti de terre à grande vitesse, en sautant en arrière. Il ne comprit pas cette manœuvre.

Deux hommes s’étaient précipités sur lui, l’harcelant d’estoques rapide, tandis que Fuu était en proie à l’angoisse, esquivant elle aussi les attaques d’un autre ninjas des forces spéciales. Ils commencèrent à reprendre leurs esprits, longuement après l’attaque surprise, et ripostèrent presque aussitôt. « Suiton ! Les dragons d’eau ! » hurla un anbu avant que deux dragons d’eau ne se précipitent sur le Namikaze, vite suivi d’une lame Fuuton de l’autre anbu, en parfaite attaque groupée. Il les esquiva très difficilement. « Katon ! Karyuu no Washi ! » hurla le blond en exhalant un souffle de feu de l’allure d’un aigle royal. Ce fut la dernière vision de l’anbu qui avait lancé le kunaï. Un cri de rapace fendit l’air alors qu’il mit ses mains en protection. Il fut carbonisé sur le coup, retombant sur le sol mollement, devant son camarade. Fuu réagit au quart de tour. Elle sortit deux senbons de sa poche, et courut d’une agilité peu commune vers son adversaire. Il tenta vainement de la taillader de son sabre, elle s’esquiva un quart de seconde avant de recevoir le coup, subitement derrière lui, qui ne comprit pas comment elle avait pu être aussi rapide… Avant de réaliser que les deux senbons qui dépassaient des doigts de la jeune femme s’était retrouvés maintenant figés dans sa gorge, en entier… Il ressentit alors la douleur, et tomba au sol en ouvrant les yeux pleins de folie et de souffrance… Sa voix était étouffée, il ne pouvait même pas crier. Fuu l’enjamba alors, et lui affichant un regard meurtrier, elle mit un terme à son calvaire en l’égorgeant très violemment. Il eut quelques râles sanguins, et mourut très rapidement.

Ils tournèrent en même temps la tête vers la droite, affolés quand ils le sentirent. Fuu fut horrifiée, Naruto commença à entrer en pleine fureur. Haruka, qui avait assisté à toute la scène, était maintenant suspendue au dessus du sol, douloureusement, avec un wakisashi la tranche pressée contre sa gorge. Elle était tétanisée. « P… Papa… ! Ma…Maman ! A l’aide ! » avait-elle dit, les larmes coulant sans qu’elle ne le veuille contre ses joues.

« HARUKA ! » hurla Fuu en la voyant comme cela. Elle se précipita sur l’anbu, elle voulait sauver sa fille. Avant que Naruto ne daigne l’arrêter. Elle le regarda, choquée. « Ce n’est pas comme cela que nous sauverons Haruka… Patience. » prononça-t-il en toisant haineusement les lâches devant lui…

- Si vous ne faites aucun geste, on l’épargnera.

Naruto ne prit pas en compte cette remarque. Il réfléchit le plus rapidement possible pour trouver une solution. S’il arrivait quelque chose à Haruka, il ne savait pas ce qu’il pourrait faire de Konoha. Une idée s’éveilla en lui, lui faisant remarquer que les hommes étaient à un mètre de son manteau. Il sourit cruellement, et les regarda.

- Vous allez regretter… commença-t-il sombrement.

Une seconde après, ils sentirent une présence juste derrière eux.

- … De vous en être pris à ma fille.

Naruto tenait un kunaï orné d’un sceau sur le manche, et le ninja lâcha Haruka, en voyant une lame cristallisée transpercer son corps au niveau de la poitrine, frôlant le corps la fille du Sannin. Il gémit de douleur, avant même que sa tête ne vole après avoir été coupée net… Une fontaine de sang naquit instantanément, choquant la jeune fille maintenant recouverte du flux. Elle observa son père fixer le survivant d’un regard de pure haine, l’anbu prit peur. Quand il s’était retourné, il avait remarquer Fuu lui bloquer le chemin. Il était perdu.

- Pi… Pitié ! Je… Je suis un anbu de Konoha… ! Je ne… faisais que suivre les ordres !

- De la Hokage ? avait demandé négligemment Naruto, dans son dos.

- C…Conseil …! Répondit-il simplement…

Naruto baissa la tête, étrangement silencieux.

- Un anbu qui, en plus d’être chargé de mission par un autre que le Hokage, révèle l’identité des commanditaires… Bien que tu me facilites la tâche, tu me décois…

Il fixa Fuu, elle avait gardé ce regard de colère. Sans prévenir, elle transperça de sa main la poitrine de l’homme, au niveau du poumon, et retira son bras aussitôt, trempé du sang de sa victime. L’anbu tomba au sol en gémissant, et se roula par terre, agonisant. Naruto et Fuu se rapprochèrent, et baissèrent le regard ; non sur l’assassin mais sur leur enfant. Haruka était affalée par terre, ses jambes n’ayant pas tenu sous son poids, le traumatisme et la frayeur qu’elle avait eu étant été trop grand. Ses parents vinrent vite s’agenouiller devant elle, et elle se jeta dans leurs bras, oubliant tout le sang qui les recouvrait. Elle se laissa aller à un gros sanglot contre eux, mais rassurée d’être sauve et avec eux. Ils restèrent quelques minutes comme cela avant que Naruto ne se lève. Il s’approcha de l’anbu presque mort au sol, qui laissait échappé quelques souffles souffrants, et le souleva par le col. Il le mit sur ses épaules et commença à marcher. Fuu prit Haruka dans ses bras, et ils partirent rapidement en direction du bureau du Hokage… Quelques explications s’imposaient…

La nuit commençait à tomber, sinistre, sur Konoha. Le ciel s’embrasait de lueurs sombres, d’une lumière inquiétante qui démontrait à grand feu ce que le monde était devenu. Un monde de haine et de mort. Le soleil rouge descendait sur la face du monde, char de tristesse et de passé qui embrassait l’horizon pour les ténèbres… Le monde avait changé, depuis la guerre de la lune rouge, symbolisée hélas, par ce soleil rouge… Les toits de l’immense ville s’assombrissaient, paradoxalement à la lumière furieuse et aveuglément obscure qui les frappait. La région s’éclairait au crépuscule, et chaque jour, Tsunade ne le ratait pas. Elle était ébahie par le résultat crépusculaire, alors que la ville se teintait de cette couleur oranger qui la plongeait inéluctablement une quinzaine d’année auparavant, où elle avait rencontré Naruto et qu’elle avait été sacrée Hokage. Car il s’était passé quinze ans depuis.

Soudain, un souffle de vent passa dans la pièce, faisant voler tous les papiers sur son bureau qui partirent se loger un peu partout sur le sol. La fenêtre s’était ouverte d’elle-même, sous l’étonnement de la Godaime lorsqu’elle vit deux silhouettes y pénétrer très rapidement, de façon furtive. Les deux personnes s’étaient arrêtées au fond de la pièce, et l’une d’elle avait lancé le corps d’un anbu gémissant sur le bureau, effrayant la Godaime qui se leva avec précipitation de sa chaise. Elle eut un haut le cœur en voyant tout le sang déjà agglutiné par terre en seulement quelques secondes et le trou béant incrusté dans le poumon du shinobi. Mais son étonnement ne fut rien comparé à celui où elle vit Naruto et sa famille apparaître depuis l’ombre du bureau. L’anbu roula par terre, et rampa vers la Godaime, accrochant ses pieds, la suppliant, avant de se sentir tiré par Naruto vers le milieu de la salle. Incrédule, elle regarda à tour de rôle le blond sa femme et sa fille. Tandis que le premier n’exprimait que colère et envie de meurtre, la seconde déçue de ce qui leur était arrivé, la petite dernière semblait traumatisée, pleurant silencieusement dans les bras de sa mère. Le Namikaze bloqua l’homme de son pied contre le sol, et releva son regard vers la Godaime.

Elle sursauta. Ses yeux avaient leur ancien teint céruléen, mais la pupille était fendue en son milieu. Il inspira un grand coup, refermant ses yeux, puis les rouvrant très lentement, ceux-ci n’ayant toujours pas reprit leur teinte rouge…

- Il semblerait que cet évènement ait relancé ma symbiose avec Kyubi de façon très brusque… Ne vous étonnez pas si mes yeux sont comme ceci… Ce sont les yeux que j’aurais tout le temps dû avoir, bien que j’aie cherché à repousser mon contact avec mon démon pour ne pas attirer l’attention dans les peuples connaissants l’existence du chakra…

Il avait parlé sans s’adresser à qui que ce soit, comme pour se prévenir lui-même tout en prévenant son entourage. Il joignit le geste à la parole en regardant les trois filles dans la salle, un sourire presque inaperçu sur ses lèvres pour les deux premières. En revanche, lorsque ses yeux tombèrent sur Tsunade, un voile inquiétant les recouvrit… Un regard si neutre qu’il ressemblait à celui d’un tueur de sang froid. Tsunade sentit son échine se glacer, avant qu’il ne reporte son regard à l’anbu à ses pieds…

- J’attends des explications Tsunade…

- Je… De quoi parles-tu Naruto-kun… ?

Il ne répondit pas. Il ne semblait même pas avoir entendu la dernière phrase de Tsunade.

- Je ne sais pas ce qui c’est passé, Naruto-nii-san ! Je te le jure !

- Réponds ! hurla-t-il, avant d’enchaîner, comment se fait-il que des anbus aient tenté de tuer MA fille et MA femme ! Je veux des explications, maintenant ! Et c’est un ordre !

La nouvelle choqua littéralement la Godaime. Non seulement ces deux femmes étaient vraiment, respectivement la fille et la femme de son frère de cœur, mais en plus, des anbus qui étaient sensés être sous son autorité à elle et qui lui avaient juré allégeance, venaient d’essayer d’assassiner les deux filles. Elle paniqua, elle imaginait la colère du jeune homme.

- Je… Je n’ai jamais donné de tels ordres, Naruto-nii-san, tu sais très bien que je ne pourrais jamais faire ça… !

- Evidemment que je le sais, idiote. Ce que je demande, c’est pourquoi des anbus ne sont pas sous TON autorité ?! Comment se fait-il que des anbus de Konoha travaillent pour… Le conseil ? Et depuis quand ? Et surtout, pourquoi avoir ordonné de s’attaquer à Fuu et Haruka, et comment oser une telle chose ? surenchérit-il en haussant un peu plus le ton à chaque fois.

Elles avaient vu toutes les trois la frustration et l’inquiétude émaner de l’homme. Naruto étaient bien sûr un être humain avant tout, et Fuu n’avait sûrement pas envisagé qu’il était mort d’angoisse en sachant qu’elle et Haruka étaient ciblées par des shinobis d’élites. Elle se rapprocha machinalement de lui, avant qu’il ne reprenne.

- Le conseil… Des hommes qui ne sont pas ninjas se permettent de marcher sur Konoha avec leurs tas de graisse visqueux et puants…

L’atmosphère se fit plus lourd à mesure qu’il serrait ses poings de rage.

- Je me contrefiche de ce qu’ils font de Konoha, eux et l’empereur. Je me contrefiche des situations internes du monde ninja… Mais qu’ils essaient de nouveau de toucher à Fuu et Haruka, et je viendrais les voir eux et l’empereur, personnellement. Et voici pour preuve de mon serment, Baa-chan !

Il dégaina son épée, et sans crier gare, il transperça le ninja étalé au sol. Il hoqueta, se sentant perforé au sol, mais ne cria pas. Il succomba quelques secondes après, et vu son état de fatigue, il ne put crier cette douleur vive et glacée. L’hôte de Kyuubi retira son arme du torse de sa victime, et le décapita très nettement. Sans prendre la peine de nettoyer son arme, il la rengaina, et prit la tête de l’anbu de la section sept par les cheveux. Il lança la tête sabrée sur le bureau, étalant une gerbe de sang qui éclaboussa la Godaime, et approcha, se désintéressant du corps décapité.

- Montre leur cette tête comme ceci… dit-il en lui exhibant la tête de façon provocante, et dis leur de ma part : « Cela ne tient qu’à vous. Prenez vous en encore une fois à elles, et je vous dépècerais, me baignerais dans votre sang, et m’amuserais avec vos têtes sous les yeux horrifié de l’empereur… Kyuubi peut faire acte de clémence, mais craignez son courroux… » J’espère que tu leur diras, que cela les motive pour ne pas se précipiter dans le Shinigami…

Ses yeux d’animal et son aura glaciale… Naruto avait tout d’un tueur de sang froid. Il pourrait faire n’importe quelle horreur pour simplement juger ceux qui avaient osé toucher ses proches. Mais là, elle était simplement tétanisée devant lui. Elle n’osa à peine qu’acquiescer, de peur qu’il ne lui fasse du mal. Elle savait qu’elle n’avait rien à craindre de lui, mais elle ne pouvait pas ignorer les massacres qu’il pouvait commettre si l’envie lui en prenait. Elle avait peur tout simplement. Une tension extrême qui retomba soudainement lorsque, de part et d’autre du jeune homme, les deux femmes de sa vie l’avaient serré. Ses yeux exprimèrent alors une détresse sans nom, et, il sentit crucialement l’envie de s’asseoir. Elles s’agenouillèrent à leur tour, et l’embrassèrent pour le consoler, tandis qu’il pleurait d’angoisse à l’idée d’en perdre une, voire les deux.

Il y eut quelques minutes de répit, ou les quatre personnes présentes reposèrent leurs esprits et se calmèrent. Car Naruto avait besoin de calme. Il devait mettre ses idées au clair. Il se releva et d’un mouvement de la main, un courant d’air froid emporta l’odeur du sang séché pour un temps ; le temps qu’il parle. Il s’approcha de la fenêtre ouverte et observa le village plongé dans le crépuscule sinistre. Et il serra les poings, à la vue de ce soleil. De dépit. Fuu et Tsunade surent de suite qu’il avait quelque chose à dire, ne le connaissant que trop, Haruka elle, se doutait qu’il allait se passer quelque chose. Il se retourna, un regard n’exprimant que lassitude et tristesse. Un regard qu’elles n’avaient jamais vu de lui, et qu’elles haïraient à jamais. La tristesse et le poids du monde n’allait pas avec cet homme qu’elles ne voulaient voir qu’heureux.

- Tsunade… Fuu-chan, Haruka-chan… A la base je suis revenu sur le continent dans un but précis… C’est le fait de vous avoir senti en danger qui m’a rappelé la raison de ma venue…

- Tu te décide enfin à parler, Naruto-kun… prononça Tsunade en faisant disparaître le corps du défunt anbu dans un rouleau d’invocation dans un nuage de fumée.

- En revenant à Konoha, je t’ai dis que le monde était plus grand que quiconque l’avait soupçonné ici…

Fuu et Tsunade se regardèrent, tentant par là de comprendre ce qu’il insinuait.

- Et bien… Il existe un autre monde… C’est la raison de mon retour. Je suis venu avertir le monde ninja qu’une ombre grandit à l’Ouest.

- Que tentes-tu de nous faire comprendre, Naruto ?

- Il y a cinq ans, jour pour jour, j’ai vu…

- Qu’as-tu vu Naruto ?! Pourquoi nous dis-tu cela !?

Naruto resta muet un moment, le regard grave.

- Tsunade. Le monde ninja est menacé par un autre monde. Je suis venu là pour t’avertir que la péninsule n’est que toute petite comparée à ce monde que vous ne connaissez pas… J’ai voyagé durant des années entières… Tel que le fit Jiraiya avant moi, je suis allé plus loin que la limite qu’il s’était un jour imposé. Jiraiya, le Gama-Sennin, était l’un des hommes les plus courageux de ce monde. Il a supporté une vérité en plus d’un idéal qui aurait rendu plus d’un homme fou. Il connaissait des secrets que personne n’a jamais soupçonné. Il a découvert la frontière du monde shinobi. Une frontière jamais imaginée…

Tourné vers le soleil couchant, le prince de Konoha observait, latent, le devenir de son héritage.

- Au-delà du monde connu existe des civilisations et des tombes de savoir que j’ai pu connaître et vivre. J’ai dû parier sur ma vie maintes et maintes fois pour revenir ici. Et maintenant, j’ai une raison de plus de vouloir protéger la civilisation, termina-t-il en posant les yeux dans un regard intense à Haruka.

Tsunade récapitula.

- Tu sous-entends donc l’existence d’un continent que nous ne connaissions pas ? C’est cela ?

- Non. Enfin en partie. Ce que je veux te dire, Hokage-sama, c’est que la péninsule shinobi n’est qu’un tout petit bout d’un monde mille fois plus grand, et que ce monde dont vous tous ne soupçonniez même pas l’existence, et dont vous ne connaissiez rien…

Tsunade ne le crut même pas. Cette histoire était tout bêtement impossible.

- C’est ridicule Naruto. Tu perds la tête.

- Fais-en ce que tu veux Tsunade. Que tu prenne ou non des dispositions à l’égard du monde ninja m’importe peu, finalement. J’étais revenu en premier lieu pour vous prévenir, et pour Fuu. Je ne veux en aucun cas la perdre, comptant lié Haruka.

Il commença à marcher vers la porte, posant son regard de félin sur sa compagne et sa fille, et les prenant par la main. Il ouvrit la porte.

- Et que compterais-tu faire Naruto, à ma place ? demanda à forte voix Tsunade, tentant de le retenir.

- Aucune idée. Je ne dirige pas un village. Enfin, si on peut dire que tu diriges le village, répondit-il amèrement.

- Et en ce qui te concerne, qu’as-tu l’intention de faire maintenant ?

- Peut-être m’installer à Konoha, pour m’occuper d’Haruka et de Fuu. J’ai du temps à rattraper.

- Et ensuite… ?

- Après ? Sûrement fuir…

Il quitta la salle juste après, et Tsunade ne put qu’entendre une phrase.

« Fuir le fléau qui guette, pour ne pas qu’il emporte ceux que j’aime. »

- C’est vrai ?

Fuu avait posé cette question, sachant très bien ce qu’allait lui répondre son amant. Il la regarda, d’un regard neutre mais envoûtant.

- A propos de ce que j’ai dis à Tsunade ? Oui, c’est vrai. Tu en doutais ? répondit-il, reportant son regard sur le chemin devant lui.

- A vrai dire je n’ai jamais douté de toi, Anata… Mais tout ça paraît si irréel…

Il fit un sourire démontrant toute son amertume.

- Je sais. J’ai réagis pire que cela en voyageant là-bas. Si tu voyais ce que j’y ai vu…

Alors qu’ils entrèrent dans l’auberge, tout les clients, ivre ou sobre, se retournèrent ; lorgnant sur les deux filles liées au Yondaime Sannin.

- Tu aurais pu choisir un endroit mieux fréquenté, Naruto. La façon dont ils regardent ma fille ne me plaît pas…

- Qu’ils touchent un seul de ses cheveux et ils diront adieu à leurs mains. Ne t’inquiète pas, je veille.

Elle sourit légèrement, avant qu’un homme se soit levé, un peu trop enivré. Il leur barra le chemin. A peine demanda-t-il à Naruto de lui prêter Fuu ou Haruka qu’il se retrouva violement encastré dans le mur de l’auberge, sous les hoquets de stupeur et de peur de ses camarades.

- Qu’à cela ne tienne, il n’a fait que parler. Celui qui lève une seule main, je le découpe en morceau. Vous avez compris ?

Tous les hommes hochèrent la tête et déglutirent, alors que Naruto affichait un sourire carnassier sous le regard rieur de sa femme et sa fille. Ils montèrent très vite à l’étage, se désintéressant de l’ivrogne emmuré –Les personnes présentes ayant trop peur de se lever pour l’en sortir, sans subir le même sort-. Naruto ouvrit la porte de sa chambre, et invita ses amours à entrer, refermant de suite la porte derrière elles d’un tour de clé. Quand ils s’allongèrent sur le lit, le blond considéra, étonné, les deux regards entreprenants posés sur lui. Fuu et Haruka étaient vraiment des portraits crachés. Il eut un fou rire en les regardant, et comprit très vite ce qu’elles voulaient, ce qui était loin d’être amusant… Il s’en rendit très vite compte, malheureusement.

- Je sais ce que vous voulez que je vous dise… dit-il, reprenant son sérieux.

- Tu avais dis « Fuir » ? C’est la première fois que je t’entends dire ce mot… avait dit Fuu, dans un ton acerbe. Un shinobi n’a pas pour vocation de fuir, Anata… Et ton nindô encore moins.

- Fuu… Tu sais très bien que mon nindô n’a plus lieu d’être dans ces situations. Vous êtes plus précieuse que lui…

Fuu se crispa.

- Mais arrêtes de parler par énigme ! Tu m’énerves ! De quoi sommes-nous sensés avoir peur ?! s’énerva-t-elle en haussant le ton. Dis-le nous bon sang !

- Hm… Et si je vous l’expliquais du début à la fin ? Car il y a beaucoup à dire, et vous êtes les seules, avec les autres Jinchuuriki, à qui je peux faire confiance.

Elles acquiescèrent toutes les deux. Haruka vint s’asseoir sur les genoux de sa mère, Fuu assise elle-même au bord du lit. En face d’eux, Naruto était assis dans un fauteuil. Ainsi, Naruto entama un récit long, à l’abri de toute oreille, à l’abri de tout regards. Il ne s’en fia qu’à elles deux, sa femme et sa fille. Il leur dit tout. Confiant comme au premier jour, passionné, et il ne cacha rien. Tout ce qu’il vécut, cette nuit, tout, fut entièrement dévoilé.


Il conte l’histoire, il conte l’aventure,
Il narre sa marche, à elles deux, les déesses de toute une vie.
Cheveux de blé, cheveux d’ondée
Les yeux d’oranger, de Feu et de vie pétillants.

Elles ne sont qu’à lui. Personne ne lui prendra.




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