Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Je crois que c’est un adieu… Mes amis.

Je regarde. Tu me regarde. Nous nous regardons. Ils nous regardent. Et pourtant, l'attention que vous me portez par ces regards ne me convainc pas. Le début de la fin d'un grand shinobi, ou la fin du début de son histoire. L'homme que tous prenaient pour un démon, qui finit par prouver sa loyauté, mais à quel prix... Naruto / Fuu.
Classé: -12D | Spoil | Drame / Fantasie / Romance | Mots: 31138 | Comments: 94 | Favs: 110
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Nerwan (Masculin), le 10/02/2010
Je pensais que se serait un one-shoot au départ, mais finalement, ce sera une petite fiction sur le pourquoi du comment, et de notre point de vue à tous sur les divers sentiments.
Bonne lecture ^^




Chapitre 7: De sa fille à la menace de l'Ouest...



Partie VII

Il est là, elle est dans ses bras. Il est stoïque, elle pleure.
Il est de retour.

Une ombre s’étend à l’Ouest…

Et… Il regrette.



Un soleil carmin se couchait. Le crépuscule était sombre, un crépuscule de Feu. Le crépuscule de la détresse, de la mort, et du chagrin. Le crépuscule du sang. Voici plusieurs années qu’un soleil rouge se couchait, inlassablement, expiant la tristesse de terre, renvoyant la détresse tel un miroir. Un soleil qui criait sentence à Konoha. Devant eux, devant leur essor et devant leur décadence, Naruto se dressait fièrement. Après avoir brièvement rendu l’étreinte à sa mère de cœur, il s’était avancé quelque peu, se mettant à part, et les toisa. Il était grand, très grand. Il était beau, une beauté froide et chaude à la fois, émanant de lui une droiture resplendissante. Et à l’instant même, tous, observant ses orbes de sang et son charisme, s’agenouillèrent ; suivant le mouvement de ceux qui par crainte ou honneur de le voir revenir, s’était prosternés. Alors tous se prosternèrent, une main portée au cœur dans un silence religieux, remerciant la volonté du Feu de leur avoir ramené le meilleur des Sannins.

Naruto lui, ne savait pas quoi dire. Il était bouleversé d’une telle réaction. Passant du dégoût à de l’étonnement. Il n’avait compris que par les murmures des gens dans la foule qu’il était devenu un Sannin et l’un des symboles disparus de l’histoire de la puissance de Konoha et du pays du Feu. Il se retourna vers la Godaime, et d’un regard qui aurait pu paraître neutre, lui intima de se relever. Lui tendant le bras, il l’invita à entrer dans la grande citée fortifiée. Au moment même où la main gracieuse de la Hokage toucha celle du guerrier, des applaudissements et des sifflements en fanfare retentirent de partout, tandis que des acclamation suivirent, et bientôt, Konoha fut mise entière au courant que le légendaire Sannin Naruto, était de retour auprès des siens après avoir disparu sept ans. Sannin qui, par les textes écrits d’enseignement et récits des plus grands, était un homme invincible et à la vertu infinie. Naruto préféra ne pas regarder Konoha. Il avança, à son côté sa mère de cœur, en direction du palais du Hokage, muet.

Tous se retournèrent à leur passage, alors que le cortège mené par les deux blonds progressait depuis le plus grand axe de la cité. Naruto ne prononça aucun mot, ébahis secrètement par une cité telle que celle qu’il voyait. Konoha n’était vraiment plus comme avant. Les bâtiments étaient très grands, et la vie laissait s’échapper des battisses des fumées. Mais, délaissant son regard des implacables hauteurs, il repose son regard sur la vie à son niveau, et en demeura le plus dubitatif parmi toutes ces personnes –Bien qu’il n’en montra rien…-. L’immense rue resplendissait de boutiques, de personne et de stands marchands. Et il fut l’objet d’attention de tout un peuple. Un peuple qui, via sa récente arrivée à Konoha, n’en connaissaient rien de la puissance destructrice du Sannin ; Un peuple qui ne fut pas élevé dans la haine et la crainte, un peuple qui n’adressa en rien des regards malsains. Il crispa sa main libre, et serra les dents.

Il n’avait jamais connu la paix ici. Il avait été fui, il avait été craint. Et la guerre lui avait tout prix. De son innocence à son seul parent… Il avait pleuré sur le corps qui lui avait apporté tout l’amour d’un maître, tout l’amour d’un oncle, ou même d’un père. Et, il avait replongé dans la solitude, dans l’errance, ne connaissant rien de son futur, repoussé par tous, et surtout, ses amis se désintéressant de lui. Alors il avait pris une mission, et avait quitté Konoha durant longtemps. Et alors qu’il eut besoin d’aide, même après que son propre village eut été tenu au courant, il n’était pas intervenu, et le jeune homme avait dû se débrouiller seul… Comme toujours. Et maintenant, il était accueilli tel un héros, tel un dieu… Il jura derrière ses dents, de hargne, alors qu’il atteignit, quelques temps après avoir passé la muraille intérieure, le palais du Hokage où il y vit beaucoup de ninjas qu’il eut reconnu ; et beaucoup de ninjas qu’il ne reconnut pas…

Devant le Sannin maintenant retrouvé, l’intégralité du conseil d’administration de Konoha l’attendait. Ils n’étaient pas les chefs des clans majeurs, comme put le penser le blond, non, loin de là, ils étaient… Les représentants du Daimyo lui-même… Des personnes richement vêtues, à l’allure piètre aux yeux de Naruto, mais il sut qu’ils étaient d’une grande influence dans le pays… Le simple fait de savoir que des politiques non ninjas étaient au village, il devina facilement qu’ils avaient beaucoup plus de pouvoir qu’il semble. Le puissant ninja leur fit face, et s’engagea alors un affrontement silencieux entre les pupilles des hommes… Or, Naruto ne détourna pas le regard, un grand affront pour eux… mais lui, il avait affronté d’être encore pire que des démons.

Il s’avança alors, de quelques pas, impressionnant quelque peu les homme, qui n’avait pas estimé sa taille, vu de loin. Après tout, ils étaient petits et trapus, alors que lui était grand et élancé, et la façon dont sa démarche respirait la noblesse avait tout de celle qu’on avait décrite du Sannin. Il serait difficile de le corrompre… « A qui ais-je l’honneur ? » demanda-t-il d’un ton impérieux, la première fois qu’il prenait la parole de sa voix d’homme. Il sembla une fois de plus impressionner les membres du conseil administratif –Ces derniers étant tout de même au nombre de vingt-. Sans se prononcer, ceux-ci lui indiquèrent le chemin du palais du Hokage, et y entrèrent, vite suivis du « Yondaime » Sannin, et de la Godaime Hokage. Ils montèrent dans l’immense palais tout de rouge coloré dont Naruto avait appréhendé la taille, cinq fois plus important que le palais d’origine… Naruto interrogea sa mère de cœur du regard, qui comprit malgré sa neutralité, la question. Aussi elle y répondit, simplement, dans un ton de déception apparent : « Tout doit passer d’abord par le conseil administratif. Le Hokage ne détient plus totalement le pouvoir exécutif, depuis le décret de l’empereur qui a précédé de peu la guerre. ». Il acquiesça, l’air grave. Il était un peu attristé d’apprendre que la femme qui l’avait toujours considéré comme son fils ait été indirectement destituée.

Puis entama un pas pour suivre les conseillés dans la prétendue salle du conseil administratif. Tsunade le retint du bras, et, timidement, elle le prévint qu’elle ne pouvait le suivre ; qu’elle l’attendait dans son bureau dans les derniers étages du palais. Elle s’éclipsa, déshonorée de ne pouvoir le suivre, n’ayant pas la force de défier une loi impériale. Alors il entra… seul. Elle était très grande. Une immense table lui faisait face. Ce qui donnait plutôt le résultat de trois table disposée en rectangle, d’où seulement trois côtés étaient visibles. Les hommes que Naruto constata… ventripotent et gras, prirent place, le fixant avec des yeux d’où se reflétaient luxure et corruption, il le vit de suite. Il ne savait même pas ce qu’il faisait là, quel ennui. Il avait bientôt fini sa quête, et il n’avait que faire de faire face à une vingtaine d’handicapés. Quelle bêtise… Il afficha un léger rictus de mécontentement, dévoilant rapidement ses canines excessivement grosses… Ce qui ne passa pas inaperçu, mais il n’en fut rien. Un silence pesant prit place… Mais plus pour longtemps.

- Alors donc, c’est vous, le légendaire Sannin Naruto… Je suis enchanté d’avoir à faire à une personne si admirée, vous qui ne semblez pas si impressionnant que cela… avait prononcé l’homme président le conseil, sur un ton amer, relatant du sarcasme…

Naruto ne releva même pas la remarque désobligeante de l’homme, et répondit d’un hochement de tête, se contentant de les fixer de ses orbes écarlates.

- Vous ne semblez pas bavard non plus, contrairement à ce que nous avons su de vous… c’est fort regrettable… renchérit-il cette fois-ci faussement attristé.

Il semblait avoir adopté une façon de braquer un peu le jeune homme, bien que cela fût sans aucun effet.

- Ne vous méprenez pas, je ne le suis simplement pas avec tout le monde. Venons-en à l’essentiel, que me voulez-vous ?

- Nous voudrions simplement vous connaître d’avantage, Uzumaki-sama. Vous êtes célèbre sur tout le continent pour votre force et votre vertu légendaire. Nous serions honoré que vous nous fassiez part de vos expériences passée durant ces sept années d’absence, sans nouvelle qui plus est.

Naruto ne répondit rien. Il regarda le sol, subitement plongé dans ses songes, ce qui n’échappa pas aux conseillers.

- Vous semblez bien pensif, Naruto-san, se risqua à dire l’un des conseillers à sa droite.

- C’est le cas oui. Je suis légèrement nostalgique.

- La nostalgique intime le regret. Seriez-vous en train de regretter votre désertion du pays du Feu ? hasarda un autre conseiller, qui se rendit bien vite compte de son erreur, aux réactions de ses homologues.

Naruto releva la tête, curieux mais non surpris.

- Alors voilà où vous vouliez en venir.

Les conseillers ne répondirent rien, ils attendirent.

- Je suis désolé de vous décevoir, mais ma désertion comme vous dites, prononça-t-il en accentuant sur la désertion dans un ton sceptique, était une nécessitée pour sauvegarder la paix.

- Et quelles étaient ces raisons héroïques, Naruto-san ? En sachant que vous parlez d’une paix qui n’existe depuis deux ans, et aucunement grâce à vous…

Il en rit d’amertume, un sourire et un regard sombre. Première émotion qu’il laissait filtrer, au grand intérêt des conseillés méfiant.

- Si vous saviez…

- Expliquez-vous, Uzumaki-sama, incita un membre qui paraissait vraiment intéressé.

- Ce ne sera pas nécessaire. Mon voyage ne concerne personne, hormis ceux dont je jugerais assez digne d’en recevoir le récit.

Certain conseillés serrèrent les poings de désarroi. Cet homme n’hésitait pas à les humilier, eux, les vrais détenteurs du pouvoir shinobi sur le pays du Feu. Le maître du conseil lui, s’en offusqua. Il était ambitieux, derrières sa masse volumineuse et flasque.

- Exhortez-vous à dire par là que nous sommes jugés indigne de votre confiance Sannin Naruto ? s’exclama-t-il, méprisant. Ne savez-vous pas que les shinobi accordent ici leur confiance totale et leur dévotion au conseil ?

- Je n’ai pas été mis au courant de cette loi.

- Et bien, vous l’êtes désormais ! s’exclama l’homme, moqueur.

- Et quand bien même je ne ferais rien dans votre intérêt, et surtout pas raconter des choses qui dépasse l’entendement. Seul un vrai ninja peut comprendre ce que j’ai vécu, et vous, petit porc graisseux, vous pensez vraiment que je vais vous révéler des secrets dont le monde ne doit pas être au courant ? Vous plaisantez.

Il eut un rire de dépit, en considérant de ses yeux carmin les têtes que faisaient à l’instant les « porcs ». Puis il fit mine de quitter la salle, toujours de ce rire montrant à quel point il n’avait que faire d’eux. Un affront qu’aucun homme sur ce continent n’aurait osé faire, en plus de les avoir injurié. Ils attendirent qu’ils partent, pour être au calme, une fois la tempête passée. Ils se regardèrent, et tous s’entendirent via leurs regards sur un point. Ils n’aimaient pas cet homme, et ils s’empresseraient de s’occuper de lui, quitte à avoir porté atteinte à un Sannin –Ce qui ferait scandale diplomatique auprès de l’Hokage et de l’empereur- ils le feraient bien. Du moins, ils s’en persuadaient.

Naruto lui, avait quitté la salle de réunion de l’instance du palais du Feu beaucoup plus vite que prévu. Lui qui devait normalement y rester pendant la moitié d’une heure pour une telle entrevue, il les avait humilié, après juste une dizaine de minute d’entretien, à peine… Il ne s’embêta pas à poser son regard sur toutes les personnes le voyant, y reconnaissant le portrait dudit légendaire Sannin, et tandis que les jeunes femme travaillant dans le palais s’exaltaient, les hommes eux, restaient ébahis en peinant à croire qu’ils avaient vu passer à moins de quelques mètres d’eux l’homme le plus fort du continent. Le blond monta alors par les grands escaliers, mais les regards posés sur lui l’exaspérèrent au plus haut point. Il n’arrivait pas à y reconnaître sa gloire, il ne voulait pas d’une gloire, il avait juste voulu de la reconnaissance, et cette envie était passée depuis un temps… Il maugréa quelques mots en s’approchant d’un pas agacé vers une fenêtre de la cage d’escalier, et, l’ouvrant violemment pour sauter dans le vide ; sous les cris de peur des personnes l’ayant vu faire un tel acte de folie. Il stabilisa la paume de ses pieds au mur de la tour du Hokage, et courut jusqu'à son sommet, se rendant compte réellement cette fois, de la hauteur de la tour, en constatant le vide sous lui, et la falaise des Hokage beaucoup plus proche qu’il l’eut imaginé.

Il arriva alors facilement à la baie vitrée servant de vue panoramique au ninja dit le plus puissant du village… Puis, s’essayant sans bruit au bord de la fenêtre, il s’installa sur le rebord, observant méticuleusement la Hokage travailler. Et elle semblait avoir quitté ses habitudes d’ébauche, en voyant l’entrain un peu forcé dans lequel elle était lancée…

Se rendant compte qu’elle était épiée, elle tourna brutalement la tête sur sa gauche, pour y voir Naruto qui la regardait, pour le moins intensément. Elle fut complètement happée par son regard qu’elle jugea beau, pour ne pas dire magnifique. Et, se levant machinalement, toujours perdue dans son regard, elle vint ouvrir la fenêtre pour qu’il puisse entrer. Ce qu’il fit, se retrouvant à quelques centimètres de la Godaime. Il la fit un sourire, mais pas les sourires qu’elle avait vus auparavant. C’était un doux sourire, illuminé, contrastant avec ses précédents. Il ne l’avait pas oublié, et constatant cet état des fait, elle lui rendit son sourire. Elle retourna s’asseoir à sa place, et il vint face à elle, sans se quitter des yeux. Le regard noisette se perdant dans le regard de Feu.

- Tu as bien changé Naruto-kun… dit-elle doucement, un timide sourire apparaissant.

- De ton côté tu n’as pas changé Tsunade. Toujours aussi belle, prononça-t-il spontanément, la faisant rougir.

- Me… Merci.

- De rien.

Il y eut un silence pesant. Elle ne savait pas par où commencé. Elle avait doute que les conseillers l’avaient cuisiné, et il devait être de mauvaise humeur pour subir un interrogatoire de nouveau.

- Laisse. Je vais répondre pour toi.

- Pardon ?

- Tu veux que je te raconte ce que j’ai vécu durant ces sept dernières années non ? remarqua-t-il comme si rien n’eut été, devant l’ébahissement total de sa mère de cœur. J’ai acquis plusieurs pouvoirs assez uniques, comme le don d’empathie.

Elle resta là muette, à l’écouter.

- Dis-moi ce que tu veux savoir, après tout, tu es bien la plus désignée sur ce maudit continent pour savoir ce que j’ai vécu.

- Bien sûr… Et bien… J’aurais d’abord voulu savoir où tu étais allé… Tu as disparu totalement de la civilisation… Beaucoup de pays se sont lancé à ta recherche, mais jamais nous ne t’avons retrouvé.
C’est une des raisons qui a causé la guerre.

Naruto s’avança, et resta de marbre quelques dizaines de secondes devant la baie vitrée, observant du haut du palais l’immense citée impériale.

- Je vais te raconter ce que je juge crédible à entendre. Mais avant, je veux que tu me racontes ce qui c’est passé durant mon absence. J’arrive à peine à rester calme en voyant l’état du continent.

- Très bien.

Elle se concentra pour essayer de trouver l’explication la plus appropriée…

- Il y a sept ans, tu as disparu lors d’une nuit. Ce que tu n’as pas pu prévoir, ce que peux après, Konoha a perdu petit à petit ses relations avec les autres pays… C’est tout d’abord Suna qui a coupé radicalement les liens. Kazekage-sama n’a absolument pas supporté que tu ais déserté, et nous a fait porter responsable.

- Il n’avait pas tort. Vous étiez responsable en grande partie.

Préférant ne pas relever ce constat, elle continua.

- La guerre est venue peu après. L’Akatsuki avait été détruite, et Kumo avait à peine reprit des forces, ayant énormément combattu ses membres. Il a fallu une remarque désobligeante du Tsuchikage pour qu’une dispute naisse, et une déclaration de guerre.

Naruto s’assit en biais sur le bord du bureau, et fixant de ses yeux de sang la Hokage, lui intimant de continuer.

- Au départ, le conflit ne s’était que très peu étendu. Mais un convoi marchand en contrat avec Taki-gakure a été attaqué par des Genins en provenance d’Iwa. Les marchands ont tous été tués, ainsi que des étudiants de la cascade qui se trouvaient en randonnées. Ils n’avaient que six et sept ans, ils étaient une vingtaine et aucun ne pouvait se défendre. Il n’y a eu aucun survivant parmi les enfants. Ils ont été violés et torturés, avant d’avoir été mis à mort, et finalement retrouvés par des divisions de patrouilles Chuunins.

- …

Naruto était écœuré par cette haine couplée de monstruosité.

- Les Genins ont été localisés et trouvés par les escortes Jônins de Taki, puis envoyés en pénitence. Ils ont été exécutés deux jours après par le Takikage lui-même. Et le jour même, Taki a déclaré la guerre à Iwa. Ils se sont alliés à Kumo, et étaient déjà en bon terme avec nous et Suna grâce à toi…

- Je m’en doute. Continue.

- Les rapports de Suna ont toujours été très tendus avec Iwa, et ce fut accentué depuis que le Kazekage et le Tsuchikage ne se sont pas supportés. Il s’en est très vite suivi d’une coalition entre les forces anbu de Suna et les élites de Taki-gakure. Ils ont attaqué Iwa par surprise et ont fait énormément de victime. Puis ça a été la débâcle. Et ce, en l’espace d’une semaine seulement.

Elle se leva, n’arrivant plus à rester assise en se remémorant les périodes sombre de la quatrième grande guerre ninjas.

- Le conflit entre Kumo, Iwa, Suna et Taki a ainsi perduré plus de six mois, avant que… Avant qu’une de nos patrouilles soit neutralisé à la frontière Sud de Konoha par des ninjas de Kiri. Quelques jours après, nous avons subit une invasion de masse… Le combat a été le plus long sur une position aussi petite. Il a duré plus d’un mois, où nous voyons perpétuellement des centaines de shinobi à nos portes. Nous devions nous relayer pour nous battre, et celui qui s’endormait trop près des murailles mourrait à coup sûr. Puis nous avons commencé à les repousser jusqu’au pays des Vagues, qu’ils avaient investi, et un front à prit place. Ce front a duré toute la guerre. Le pays des Vagues n’en a d’ailleurs pas réchappé indemne, les dégâts sont impensable. C’est de loin un des pays les plus dévastés.

- Que… Inari… Tsunami, Tazuna…

- N’ait crainte, beaucoup des habitants du pays des vagues ont survécu, et ont protégé la capitale ainsi que le pont de Naruto… prononça-t-elle dans un sourire, le regardant fièrement, bien qu’il ne fut pas convaincu.

Elle reporta son visage à la fenêtre, et reprit son discours.

- Puis Oto et Ame se sont soulevé après deux ans que la guerre ait commencé. Ils se sont ligués contre nous tous, en rejoignant Iwa dans la bataille. Ils ont ravagé les villages de Kusa et Taki. Aujourd’hui il n’en reste plus grand-chose, malgré les dons que nous leur avons fait. Kumo a donc détruit le village d’Oto, le Raikage lui-même ayant participé à l’assaut accompagné de son frère.

- Hm, Bee. Il était de nouveau sous le commandement de Kumo… dit le blond pour lui-même.

- La guerre a duré ainsi jusqu’à la fin. Ou les fronts établis dans le pays de la Terre ont reculé jusqu’à Iwa, et que la reddition à été signé en main propre par le Tsuchikage.

- Qu’en est-il du cratère ornant le centre ville d’Iwa. J’y suis passé il y a plusieurs mois, et j’ai pu constater les dégâts.

- C’était un duel entre Jinchuuriki. Les deux Jinchuuriki d’Iwa ont affronté Bee et la Jinchuuriki de Taki.

Naruto commença à penser… Entendre le mot Jinchuuriki l’avait fait revenir plusieurs années dans le passé. Il se rappela alors la fin de la guerre contre l’Akatsuki. Le moment même où il avait détruit la statue du Dieu hérétique…

« A l’instant même où les Bijuus avait été libérés, les hôtes avaient été réincarnés, à partir du chakra ayant afflué dans les dépouilles. Les sept s’étaient réunis, et pour la première fois de leurs vies, plusieurs connurent l’amitié. Bee avait pleuré en découvrant Yugito plus en forme que jamais, et en grands amis, ils s’étaient serrés dans leurs bras, des larmes de joies dans leurs yeux. Les hôtes d’Iwa s’étaient lancés des regards de défis, et riant, ils s’étreignirent virilement. Les trois restant se regardèrent, l’hôte de Rokubi reconnaissant son homologue aux neufs queues, tandis que la jeune femme hôte de Nanabi arborait un regard horrifié. Elle était en vie, et son calvaire avec… Naruto la remarqua, et comprenant de suite la peur se lisant dans les yeux de la jeune femme comme dans un livre ouvert, il vint s’accroupir devant celle agenouillée.

Elle avait les yeux larmoyants, dans une sorte de transe. Elle avait ressenti la pire des souffrances quand son démon fut extrait, et elle avait subie cette souffrance uniquement pour être libérée de sa condition de monstre. Elle s’était livrée de son plein gré, ne résistant que peu, parce qu’elle voulait mourir, et qu’elle n’avait rien vécu. Et là, elle revoyait la vie qu’elle n’avait jamais voulu… Puis elle sentit deux bras se poser sur ses épaules, un homme s’accroupissant devant elle. En temps normal, elle aurait repoussé d’une violence inouïe quiconque l’aurait ne serait-ce que touché, mais elle était trop désespérée pour réagir. Elle souleva lentement la tête, ses yeux d’oranger croisant le regard bleu et bienveillant de l’homme la soutenant… Et elle fut surprise. Jamais de sa vie, un seul homme ne l’avait regardé de cette manière, pas un seul. Seule sa mère qu’elle avait connue ses dix première années lui accordait un tel regard, avant qu’elle ne soit assassinée par les membres de son propre village, pour avoir enfantée un démon. Ses larmes coulèrent, pour la première fois de sa vie, Fuu pleurait. Pour la première fois de sa vie, après avoir subit de torture, avoir commis des meurtres et des massacres, après avoir été une arme humaine, Fuu, la fille sans nom, pleurait de joie d’avoir revu ne serait qu’une seule fois un tel regard.

- Dis-moi, comment t’appelles-tu, kunoichi de Taki ?

- F… Fuu…

Le jeune homme aux cheveux blonds comme le soleil lui fit un magnifique sourire.

- Fuu, tu es la Jinchuuriki de Nanabi, je me trompe ?

A l’instant même où elle entendu le nom du démon aux sept queues, le sang de Fuu se glaça. Elle avait failli accorder la confiance à cet homme, et il était juste intéressé par le fait qu’elle était une hôte… Bien qu’il ne l’ait pas appelé démon, mais bien Jinchuuriki… Elle allait s’apprêter à parler, lorsque celui-ci la coupa.

- Ne dis rien. Je sais quelle est ta question. Ne t’inquiète pas, Fuu, je ne te veux aucun mal, dit-il en riant. Elle le trouva beau.

- Mais que voulez-vous alors… ?

- Nous sommes pareil Fuu. Mais d’abord, laisse moi me présenter. Je suis Namikaze Naruto, fils du Quatrième Hokage, et je suis l’hôte de Kyuubi no Yôko ! s’exclama-t-il après s’être relevé et lui avoir tendu la main pour l’inciter à se relever elle aussi.

Elle resta là, dubitative, observant le garçon, en admiration… Il était comme elle. Des larmes de joies remplaçant les larmes de désespoir, elle prit fébrilement la main de Naruto, et il la tira vers lui. Elle se retrouva aussitôt dans les bras forts du jeune homme, serrés d’une étreinte rassurante et protectrice. Il passa un doigt sur la joue de la jeune femme aux cheveux verts et à la peau bronzée, et lui essuya ses larmes, avant de lui embrasser le front. « Bienvenue parmi les vivants Fuu ! La vie, c’est un bien des plus précieux dans ce monde, et dans ce monde, il n’est pas impossible d’y avoir des amis. Tu en as déjà sept ! » Elle prit quelques secondes à comprendre ce qu’il avait dit, tellement bouleversée, et n’hésita pas une seconde pour le serrer de toute ses forces dans ses bras, en riant et pleurant à la fois. Elle ne serait plus jamais seule.

Peu après, elle découvrit dans les autres hôtes des amis chaleureux, car malgré leurs conditions, ils avaient tous plus ou moins connu l’amitié. Et elle découvrit en Naruto l’amant qu’elle n’aurait jamais eu, qui partagea avec elle tout ce que le monde leur permettait de partager, passant des combats jusqu'aux nuits les plus agitées. Fuu avait eu une deuxième naissance ce jour là, en revenant à la vie… -Et bientôt, une troisième vue le jour, quelques neuf mois plus tard de ses relations avec l’homme de sa vie. Une petite fille toute blonde, aux mèches vertes, et des yeux oranges flamboyants… Ce qu’elle ne put prévoir, c’est que le père avait été trahi par son propre village, laissé à l’abandon devant une unité entière de ninja renégats… Et qu’il disparut pendant sept ans, sans savoir qu’il avait donné vie à une adorable fille…- »

Tsunade le regarda, il semblait plongé dans des souvenirs heureux, très heureux. Au vue de son regard qui de neutre, passa à une joie sourde mais sans nom.

- La guerre à l’Ouest a prit fin au moment même ou le combat des Jinchuuriki s’est arrêté. C’était des combats effroyables, d’après ce qui a été rapporté par les messagers, mais jamais les hôtes n’avait décidé de vraiment s’entre-tuer, et ils ont stoppé le combat en quittant le champs de bataille en marchant, côte à côte, comme si rien ne s’était passé… dit-elle, presque blasée que les hôtes étaient indépendant des volonté de personne.

- Cela ne m’étonne même pas… dit-il en souriant de nouveau, il aurait fait la même chose.

- Tandis que ce n’est que trois mois après que le front du pays des Vagues s’est arrêté. Une armées à été levée par les habitants du pays des Vagues, et ils se sont joins à nous pour repousser Kiri. Nous avons fait une percée décisive dans leurs défenses. Moins d’un mois après, nous sommes arrivés au village caché de Kiri. La Mizukage n’a même pas cherché à résister. Ce n’est pas elle qui avait orchestré l’attaque sur Konoha, elle a vite signée la paix.

Naruto s’approcha de la fenêtre à son tour, contournant le bureau, et demanda :

- Qu’en est-il de mon statue. Je suis passé de Chuunin à Sannin, pourquoi ? Et surtout, pourquoi toutes ces personnes qui ne me connaissent même pas m’adule comme si j’étais un Dieu ?

- Nous t’avons fait Sannin avec l’appui du conseil des clans et de l’empereur. Car nous avons étendu l’influence du pays du Feu sur toute la péninsule, commercialement en militairement, les autres pays ayant besoin de soutient, nous y avons trouvé là un profit immense. Le fait de t’avoir promu Sannin, c’était une question d’influence. Cela rendait l’image de Konoha légendaire, car tu avais été connu dans tout le continent pour ta force et tes faits héroïques.

- … De toute façon, qu’est-ce que cela peut me faire…

- Je t’ai tout raconté concernant. A toi de faire la part des choses, Naruto. Où es-tu allé ? demanda-t-elle, un voile de reproche dans ses yeux.

Pour toute réponse, il jeta son sabre qui atterrit sur le bureau de la Godaime.

- Tu te doute que ce sabre est en chakra cristallisé, dit-il en commençant à faire les cent pas dans la salle. C’est simple. Je l’ai forgé moi-même sur le mont Fuji.

Le regard lourd de sens prouva à la Godaime qu’il disait vrai, et elle se rappela alors ce jour, où le ciel s’était illuminé d’une colonne rouge et bleu, étrangement semblable à ce sabre. « C’était lui… Mais comment… »

- C’est simple, avait-il répondu, la surprenant encore par sa possibilité de lire les sentiments. Je suis l’homme qui porte en lui le roi des démons, source de chakra infinie. Et si je ne compte pas le démon, je suis l’homme qui possède la plus grande source de chakra dans le monde entier. Elle est telle que j’en fais le tiers de celui de Kyuubi…

- C’est impossible… ! Un homme ne peut posséder autant de chakra.

- Et pourtant c’est un fait, répondit-il en s’approchant du bureau pour en dégainer la lame du fourreau d’une rapidité peu commune. Lame qui s’illumina d’une nitescence améthyste. Puis rajoutant, cette lame est une lame légendaire, Tsunade.

Il fit quelques amples coups dans le vide, quand elle se rendit compte que l’air vibrait aux coups, et que les murs s’étaient creusés par la pression envoyée naturellement par la lame. Sans compter le feu qui semblait brûler au sein du cristal.

- Cette lame est la plus puissante de tout l’univers. Le simple fait de toucher une personne avec et en verser son sang suffit pour la tuer sur le coup. Je n’aime pas cette pratique, mais selon ma volonté, cette lame aspire tout le chakra vital à la survie d’un organisme. C’est d’une souffrance incroyable, que de mourir vidé de son chakra vital. Je n’ai utilisé cette technique qu’une fois. Cette lame est même plus solide que l’armure du Shinigami elle-même. Et elle n’appartient qu’à moi. Quiconque touche cette lame et qu’elle ne le reconnaît pas comme porteur est vidée littéralement de tout son chakra, sans pouvoir arrêter le processus. Elle ne reconnaîtra qu’une personne, moi, sans compter ma descendance.

Tsunade était ébahie. Elle avait vraiment devant elle l’homme le plus fort de toute la péninsule.

- Après avoir forgé cette lame, dit-il tout en la rengainant. J’ai voyagé quelques temps pour m’entraîner, et j’ai quitté le continent. Et je suis revenu sept ans plus tard, ici même, en constatant la décadence du continent, pour une chose.

- Et quelle est-elle ?

- Un avertissement.

- Pardon ? dit-elle, presque ironique.

- Je n’en dirais pas plus pour l’instant. Je verrais quand je te jugerais prête. Sache juste que ce monde est beaucoup plus vaste que n’importe qui sur ce continent puisse l’imaginer… termina-t-il mystérieusement, avant de commencer à quitter la salle.

Sa réplique avait été sans possibilité pour elle d’argumenter, il sous entendait beaucoup de chose dans ce qu’il venait de dire…

- Où vas-tu Naruto ? On en a pas fini je te signale… dit-il taquine.

- Et que veux-tu encore ?

Elle réfléchit un peu avant de se prononcer.

- Qu’es-tu venu faire ici à Konoha… ?

- C’était juste ça qui te tracassais ? C’est juste que j’aie plusieurs choses à me faire pardonner avec quelques personnes, et Konoha me semblait une bonne base.

Il sortit de la salle rapidement, évitant toute remarques supplémentaires. Il trouverait une auberge dont il espérerait le personnel discret, ou simplement passer anonyme. Il détestait être adulé pour des chimère, et il détestait par-dessus tout être affiché devant la foule pour satisfaire les intérêts de quelconque tiers. C’était décidé. Il prendrait une petite auberge anonyme et s’y terrerait pour que personne ne le trouve, pour mettre ses idées au clair.

Il y resta une semaine entière, n’étant sorti que tôt le matin, et revenu tard le soir, pour échapper à la vue de tous.

Il savait que beaucoup de ses connaissances le cherchaient, mais il n’avait aucune envie de rencontrer qui que se soit pour jouer les faux semblant ou s’agiter. Il voulait être seul et calme. Alors il s’éloignait loin dans les terrains d’entraînement, et trouvait une plaine calme pour y méditer… Lorsqu’il finissait sa méditation, n’ignorant pas qu’il était suivi par les anbus –sûrement chargé par l’Hokage de le garder à l’œil- il s’éloignait plus avant de Konoha, prenant une vitesse fulgurante, en arpentant la forêt pour trouver une clairière, et s’y poser rapidement ; vite rattrapé et retrouvé par ses amis des forces spéciales… Il retirait sa tunique et ses bottes, se retrouvant uniquement avec son large pantalon noir et ses épais bracelets lui recouvrant les avants bras, à la manière de poids. Et, sous le soleil tapant du pays du Feu, il passait sa journée à enchaîner kata sur kata ; se courbant et se tendant, dans des mouvements amples et surtout, ce qui n’échappa pas aux shinobis discrets l’observant, d’une précision extrême. Il était évident que le jeune Sannin blond était un expert dans le Taijutsu, en plus de l’être à la lame comme certains s’en rappelaient au mouvement rapide qu’il avait effectué en dégainant son étrange Katana bicolore…

Puis il passait à des enchaînements surdéveloppés, alliant à la maîtrise de son corps et son agilité à une force obtus, s’entraînant sur un clone de lui-même… Qui finissait très rapidement éjecté à plusieurs mètre, un impact très visible lorsqu’il se prenait les coups. Les anbus prirent notes des mouvements qui leur seraient, ils l’avaient facilement devinés, très fastidieux. Et ils avaient saisi son épée, juste après avoir mis au tapis son double, dégainant lentement, avant de faire apparaître autour de lui une véritable armée de clone d’ombre. Les anbus froncèrent les sourcils. Un seul semblaient déjà excessivement fort, sans compter la maîtrise du sabre, mais là ils faisaient face à près de deux cents bretteurs. L’original, au milieu d’eux tous, leur avait donné un unique et simple ordre, qui étonna les anbus. « Tuez-moi. »

Il s’en suivit d’un massacre sans nom, où l’hôte du roi des démons était passé à toute allure parmi ses clones, et en avait détruit une vingtaine en un passage. Après avoir réaliser que vingt des leurs étaient morts, ils se jetèrent tous sur lui dans l’intention de le tuer, sans prendre en compte le fait qu’un immense jutsu s’apprêtait à les avaler. « Katon ! Goukakyuu no jutsu ! » cria Naruto en expectorant une boule de feu d’environ six mètres de haut qui parti droit devant lui, emportant plusieurs de ses ennemis, et explosant plus loin en heurtant le sol de la clairière. Se rejetant dans la masse, le combat dura et dura, plusieurs dizaines de minutes, les clones ayant montés d’un cran dans leurs niveaux… Un à un ils disparaissaient, tandis que Naruto enchaînait technique sur technique. « Rasen-shuriken ! » hurla-t-il en frappant le sol de sa main surchargée de chakra, et en réapparaissant quelques vingt mètre plus loin, constatant que ses attaquant étaient tous détruits lors de l’explosion de sa technique Fuuton. La clairière venait d’être éventrée d’un cratère assez profond, avoisinant les dix mètres de diamètre, bien qu’il avait utilisé son Rasengan amélioré à la puissance minimale…

Mais il avait alors relâché durant le combat toute attention, et n’avait pas prévu l’arrivée d’une personne qui maintenant, le fixait d’un regard étrangement obsessif. Une jeune et jolie femme, portant une tenue de Jônins, ainsi que deux grand yeux vert et une longue chevelure rose et légèrement frisée. Sakura Haruno le regardait, hypnotisée à sa vue.

Naruto ne prit même pas la peine de bouger de sa place. Il rengaina juste sa lame, et se retourna entièrement, pour lui faire face, bien qu’ils étaient assez éloignés, l’un de l’autre. Ils restèrent muets, l’une affichant une légère béatitude, l’autre s’enfonçant dans un mutisme, bien qu’il en était parfaitement quiet. Elle s’avança, tout sourire, d’un pas élancé et gracieux, s’arrêtant à près de trois pas de lui, le dévisageant intensément. Le blond n’avait pas pris la peine de la regarder, le bref instant où ils s’étaient croisés, à son arrivée à Konoha, mais il devait avoué qu’elle s’était étonnement embellie. Le temps lui avait beaucoup profité, sans compter la tenue de shinobi qui lui allait à merveille, cette veste verte impersonnelle et militaire, à même titre que le pull en laine synthétique en dessous, et le pantalon noir taillé exprès pour les ninjas. Elle avait l’air d’une vraie ninja, elle avait l’air forte, ce qu’elle était, à n’en pas douter. Il s’accorda un petit sourire amical pour la fleur de cerisier, qui lui en rendit un dix fois plus entreprenant.

- Je suis contente de te revoir, Naruto-kun, prononça-t-elle doucement, d’un ton presque trop respectueux.

- Ton sentiment est tout partagé, Sakura-chan, dit-il en lui faisant un grand sourire. Comment vas-tu ?

Elle fut muette un moment, trop surprise pour parler, et tellement heureuse de revoir son compagnon de toujours…

- Je… Je vais bien…

- Tant mieux. Je me porte plutôt bien, moi aussi. La journée commence bien avec ce soleil tapant.

Il prit sa tunique sous son bras, et ses bottes avec son bras libre, et commença à quitter la clairière, vers le bois, en marchant tranquillement. Sakura ne tarda pas à le suivre, trouvant la situation comique –
Rien ne démontrant qu’ils s’étaient quittés sept ans durant-… Naruto se mit à rire, tout seul, surprenant Sakura. Elle s’en interrogea, avant qu’il ne lève la tête vers les arbres.

- Sortez des arbres, les quatre rigolos, s’exclama-t-il hilare, votre couverture est grillée depuis tout à l’heure je vous signale.

De suite, quatre anbus sortirent des arbres, se posant silencieusement devant les deux membres de l’ancienne équipe sept.

- Comment avez-vous fait, Naruto-sama, pour nous trouver ?

Il rit gentiment.

- Vous n’avez pas à faire à n’importe qui, mes amis. Je suis le ninjas le plus fort de toute la péninsule si je ne m’abuse… C’était un jeu d’enfant pour moi de vous débusquer. Vous me pistez depuis le début de la semaine…

Ils ne répondirent pas à cette remarque.

- Allons bon, je ne suis pas dangereux. Retournez voir votre Hokage et faites lui votre rapport, mais ne venez plus m’importuner de façon si indiscrète, renchéri-il sèchement, le sarcasme emplissant sa voix.

- Veuillez nous pardonner Naruto-sama, cela ne se reproduira plus ! dit le chef de l’escouade. Naruto-sama, Sakura-sempai, termina-t-il, les saluant, et partant vite avec ses trois subordonnés.

- Sempai ? demanda Naruto en tournant la tête vers elle avec un regard curieux.

- Tsunade ne te l’a pas dit ?

- De quoi ? Car il faut dire que je n’ai pas pris mon temps à rester dans son bureau…

- Et bien… Moi et Sasuke-kun avons aussi été élevé au rang de Sannin… dit-elle, toute fière d’elle et de sa promotion.

Tant de naïveté venant d’une femme de vingt six ans le révulsa quelque peu… N’avait elle pas vu l’enjeu de l’avoir promue Sannin ?

- J’aurais dû m’en douter… L’équipe sept « remerciée » de ses actes, élevée au rang de ninja légendaire…

Elle remarqua ce ton mielleux qu’elle sut de suite désabusé.

- Tu n’es pas heureux d’être un Sannin ? demanda-t-elle, étonné.

- Non.

La réponse avait été claire et sans répondant. Il était retombé dans son mutisme. S’il y avait une chose qu’il avait toujours méprisé, c’était la bêtise et l’arrogance. Or, le shinobi était tout ce qu’il y avait de plus arrogant et bête. Le guerrier ne se mêlait que peu à l’intellectuel, et c’est ce qui n’avait alors jamais plus au blond, lui qui était un grand idéaliste… Et Sakura n’avait pas changé. Elle était gentille, attachante, ce qui faisait son charme en plus de sa beauté, mais en revanche, elle était bête, et manquait hélas de sagesse. Il espérait qu’elle lui vienne avec l’âge, mais il en doutait, les ninjas devenant de moins en moins chevaleresque, bafouant le sens de l’honneur, et ne respectaient plus aucun idéal…

Sakura avait remarqué que son ancien compagnon s’était braqué. Elle avait demandé quelque chose qu’il ne fallait, bien qu’elle ne comprenait pas d’où venait le problème d’avoir été attitré Sannin. C’était un titre unique, que seules cinq personnes avaient atteinte sans compter Naruto… Naruto qui marchait sans s’arrêter, au milieu des arbres, torse nu, luisant sous les rayons solaires perçant les feuillages… Elle était sûre d’une chose. Naruto avait pris encore plus en beauté, et avait indubitablement mûrit. Déjà qu’il avait atteint un niveau de réflexion semblable à celui du défunt Jiraiya, mais là, le voyant autonome et sûr de lui en tant qu’ermite, elle savait qu’il dominait toute chose… Et elle s’en voyait frustrée. Il avait toujours été un génie, un expert en ninjutsu, et par-dessus tout, il avait été le centre d’évènement qui avait fait de lui le héros de tout un continent… Bien que Konoha et sa haine de Kyuubi l’avait ignoré. « Quelle ironie. Tous l’ont accepté dans le monde, sauf nous… » pensa-t-elle amèrement, tentant par là même de se faire du mal, de se culpabiliser… Mais elle ne remarqua que trop tard que l’homme qui occupait ses pensées était déjà loin devant elle, ne s’étant pas arrêté pour l’attendre. Puis, arrivant devant un lac, il s’était dévêtit entièrement, comme si de rien n’était, dévoilant à la kunoichi un puissant fessier…

Elle eut soudain très chaud, sous ce soleil de plomb qui n’arrangeait rien à son malaise. Sans se soucier de la timidité de la jeune femme, il s’enfonça sans peine dans l’eau, se relaxant après l’effort qu’il avait fourni toute la matinée, laissant une Sannin recroquevillée sur elle-même, se cachant les yeux pour atténuer la chaleur de son visage devenu aussi rouge qu’une tomate mûre… Il passa alors plus d’une heure à se prélasser dans l’eau, sous le regard entreprenant de la jeune femme qui, curieusement, avait cessé son attitude puérile pour l’observer –De bas en haut…-. Il ressortit alors de l’eau et après s’être habillé, la Sannin s’étant retournée pour ne pas le voir entièrement, ils rentrèrent tout deux à Konoha. Se séparant pour passer une journée seuls, chacun vaquant à ses activités.


Mais Naruto ne se doutait pas de ce qu’il ressentirait le soir même, la reine des ombres ayant reprit son trône à même le ciel…

Une sensation qui le choquerait, le bouleverserait, et qui changerait sûrement sa vie, et la façon dont le renard avait tracé sa vie… Il somnolait, quand la sensation apparut. Cette sensation qu’il n’avait pu ressentir depuis sept ans d’errance, depuis sept ans de survie et de combat. Depuis sept ans, il ne l’avait jamais ressenti. Il s’était relevé subitement, le cœur haletant, l’esprit brumeux de doute, de remord, de honte. Il venait d’avoir un haut-le-cœur, car il l’avait sentie… Et il appréhendait. Il appréhenda… Avant de se rendre compte qu’à dater de ce jour, il serait sûrement, le plus heureux des hommes.

Il s’était levé, plus silencieusement et lentement que jamais, réfléchissant au moindre de ses gestes. Ses yeux reflétaient la surprise, son aura reflétait la surprise, son cœur était à même stupéfait. Il s’habilla rapidement, sans mettre sa tunique de combat, optant juste pour son long manteau de rouge, d’orange et de vert, et avait –Brutalement et ardemment cette fois- ouvert la fenêtre. Un vent très froid s’engouffra alors dans la pièce, poussant comme un râle, et qui réveilla instantanément le blond à son contact. Il ne prit même pas la peine de refermer la fenêtre, et une fois son fourreau réajusté, il s’élança avec toute la force de ses émotions à travers la ville.

Les larmes naquirent à l’extrémité de ses yeux, le bonheur ressortait de lui-même… Il était heureux, il l’était vraiment. Plus rapide que jamais, il avait atteint les murailles intérieure de la citée impériale en direction du Nord, sautant habilement de toit en toit. Il remarqua évidemment l’attroupement de shinobi à l’endroit où il se dirigeait, car non seulement il ressentait leurs chakra, mais il ressentait aussi le chakra qu’il n’aurait jamais pensé ressentir un jour, après tant de temps… Il arriva sur la place intérieure nord, entourée de bâtiments résidentiels et commerciaux. Et se posa en son centre. Les ninjas déjà en place ne l’avaient pas senti venir, et avait évidemment tourné la tête pour le voir lui, le Sannin Naruto…

- Où est Maître Hokage, Sempai ? avait demandé tout bas un jeune Chuunin à un de ses supérieurs Jônins.

- Elle arrive. Mais je me demande ce que fait Uzumaki-sama ici même, aurait-il senti cette aura teintée de puissance ? questionna pour lui-même le Jônin en observant, suspicieux, le blond.

- Serait-il de mèche avec cette infiltration ? avait redemandé le Chuunin.

- Ne tiens pas de tels propos. Uzumaki-sama a montré sa valeur beaucoup de fois auparavant, il ne pourrait jamais trahir notre village.

Mais tandis que les shinobi de la feuille débattaient, guettant l’arrivée de la Godaime et de l’intrus, Naruto lui, n’entendait plus rien. Il n’entendait plus que les battements de son cœur, que le souffle qu’il exhalait, et il ne fixait inlassablement que l’imposante route en terre qui s’étendait au loin parmi la forêt. Jusqu’à ce qu’il puisse le voir, qu’il puisse la voir.

La silhouette réagit de la même façon, et même si personne ne pouvait se distinguer à cette distance, les deux protagonistes du moment se reconnurent. Une larme perla sur la joue de Naruto, et il s’élança en courant, sous les mises en gardes des shinobis pensant qu’il pourrait être blessé. Il ne s’arrêta qu’à quelques mètres de la silhouette encapuchonnée, qui paraissait marcher beaucoup plus difficilement, comme si un poids l’eut malmené… Et elle ne s’arrêta juste qu’à quelque centimètre du Namikaze. Une brise souffla, en même temps que le jeune homme apporta ses mains à la capuche. Et alors que la nuit atteignait sa quintessence, alors que la brise s’était renforcée d’un souffle à le fois ferme et doux, et alors que les nuages avaient laissé place à une lune splendide et pleine, Naruto abaissa la capuche, doucement, comme pour atténuer la tempête d’émotion se déchaînant en lui. Et alors, à la lumière salvatrice de la lune, il découvrit le visage de la femme qu’il avait chéri le plus dans sa vie. Celle qui avait prit son cœur, celle qui avait pris son âme…

Sa longue chevelure entre le vert et le turquoise, brillait dans la nuit… Ses grands yeux orange, de grands yeux ambre illuminés par le voile d’argent, le fixaient d’un intense regard parmi les ténèbres. Un regard mêlant tristesse, colère, frustration, et un amour sans nom. Muet, sourd, complètement ravagé, le jeune homme caressa de son index la joue de ce visage si fin et métissé, de cette peau si douce et si attirante… Et il porta une main à sa nuque, la faisant remonter derrière sa tête ; et alors que les larmes jusqu’alors refoulée coulaient silencieusement des yeux de la femme lui faisant face, il passa sa main dans la chevelure de celle qui le possédait. Il ne murmura qu’un seul mot qui brisa complètement la barrière qu’elle s’était imposée. « Fuu… » Elle s’empara de ses lèvres, reprit ses droits, reprit sa vie, reprit son bonheur… Et elle reprit à ses côtés l’homme qu’elle avait toujours admiré, aimé… Ils s’échangèrent un baiser fougueux, anarchique, un baiser violent… Mais exprimant à la fois toute l’envie de s’aimer, et surtout, rattrapant tout les baisers qu’ils n’avaient pu s’échanger depuis sept ans…

Et ils s’embrassaient, et s’embrassaient, enchaînant souffle bref et reprenant de nouveau ce baiser débordant de sensualité. Ils se caressaient, ré exploraient leurs corps si longtemps abandonnés, reprenaient droit sur l’amour… Alors que, se partageant tout l’amour qu’ils ressentaient tout deux l’un pour l’autre, quelques ninjas hagards et une Godaime émue observaient attentivement le tourbillon de sentiment bouleversant la brise elle-même… « Naruto… » suffoqua l’hôte du septième, un flot de larme ininterrompu sur ses joues, alors que son homme dévorait son coup et ses épaule. Savourant les lèvres de l’homme de sa vie sur elle, elle se blottit tout contre lui, et ferma les yeux. S’échangeant un dernier regard plein d’amour et de passion, Naruto baissa la tête pour regarder la petite silhouette encapuchonnée cachée derrière les jambes de Fuu. La jeune femme lui fit un magnifique sourire, et sollicita la petite silhouette à sortir de sa cachette et s’approcher, ce qu’elle fit presque à contrecœur… Incrédule, le blond regarda son amante, avant de reposer le regard sur la silhouette. Il avait senti qui c’était. Il avait vu, et s’agenouilla. Baissant la capuche de l’enfant, il découvrit une enfant qui ressemblait beaucoup à sa mère. Ses cheveux blonds luisaient à la lumière de la lune, quelques mèches vert et turquoise encadrant son visage, ainsi que des yeux d’oranger à l’image de Fuu, sa peau aussi bronzée qu’elle…

Fuu s’accroupit à son tour, un regard admiratif posé sur le père qui se découvrait. Naruto posa sa main sur la joue de sa fille, d’une douceur extrême, en l’observant mi-fasciné, mi-bouleversé. Il avait une fille d’environ six ans, et ne l’avait jamais su… Tendant légèrement les bras, il intima à la petite fille de se blottir contre lui. Retenant un sanglot en considérant son père qu’elle n’avait jamais connu, elle se jeta dans ses bras, bien qu’elle ne retint pas longtemps ses pleurs. « Papa ! » sanglota-t-elle en le serrant de toutes ses forces, alors que lui riait de joie sans retenir ses larmes, avant de la soulever, et de la porter dans ses bras. Fuu se releva à son tour, et Naruto la serra contre lui. Il voulait avoir la mère et la fille, il voulait les avoir tout contre lui. « Comment t’appelles-tu ma puce…? » avait demandé le Namikaze, de toute la complaisance d’un père. « Je m’appelle Haruka, papa… » ; « Haruka Namikaze… Dieu comme c’est beau. Décidemment, je suis le plus heureux des hommes… » avait prononcé sans s’arrêter de pleurer, Naruto. Il reçut comme réponse un baiser sur chaque joues, respectivement de la mère et sa fille, qu’il avait blottit chacune tout contre lui.

Il les embrassa mille fois à son tour, et ne s’arrêta que quand il leur proposa de rentrer. C’était assurément, le plus beau jour de sa vie.

Le plus beau.


Par le ciel d’été, par une lune d’argent
Il revoit, là, la chair de sa chair
Il revoit l’être le plus cher
Il est heureux, il est comblé.

Mais le bonheur peut-il durer ?





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