Fiction: Le sang de la prophétie (terminée)

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Dès qu’ils rentrèrent dans le village de Konoha, en milieu d’après-midi, Steph alla toute seule vers la forêt, dans un coin qu’elle aimait bien aller et que Shikamaru lui avait montré. Dans ce petit coin, il y avait une chute d’eau et elle aimait bien aller sur une branche pour entendre ce doux bruit. Quand elle quitta le groupe, Julie dit à son tour :

- Moi aussi, j’vais aller me promener.

Seulement, Mélanie avait remarqué que Julie, depuis le retour de la mission, n’était plus tout à fait la même. Elle décida donc qu’elle la laisserait un peu seule, mais qu’elle irait lui parler plus tard, dans la soirée.


*
Steph était assis dans un arbre, près de la chute d'eau. Elle fixait le vide et tout son corps était parcouru de spasmes et de tremblements. Elle se sentait désorientée et sa famille lui manquait terriblement. Ils devaient tous penser qu'elle n'était plus en vie et que le paradis lui ouvrait les bras, mais ils se trompaient, car son cœur battait encore dans sa poitrine. Son cœur meurtrie qui saignait de douleur. Elle repensa à la mort de son père qui l'avait marquée au fer rouge. Il avait fais une crise cardiaque et était revenu a la vie onze fois puis c'était éteint pendant qu’elle, elle fêtait ses dix-huit ans. Le fait qu'il s'était remarié avec une américaine et qu'il vivait avec elle avait brisé la jeune fille, mais sa mort était une épreuve trop dur pour elle qui, le jour même, avait souhaitée la mort de ce dernier. C’était comme si son vœu avait été exaucé, même si ce n’était pas ce qu’elle souhaitait réellement. Elle se rappelait aussi l'exposition de cet être cher à ses yeux. Lui qui avait dans les yeux une étincelle de joie, lui qui était chaud était maintenant froid et sans vie. Une larme silencieuse coula sur la joue droite de Steph.

- Hey ! Tu vas un jour redescendre de cet arbre !! Lança Shikamaru.

Les arbres restèrent silencieux.

- Le soleil est déjà couché depuis longtemps !! Alors viens et on va renter. Je suis fatigué ! Râla-t-il.

La forêt resta calme et silencieuse, seul le doux vent caressait les feuilles vertes des arbres.

- Galère, je ne comprends rien aux femmes, mais une chose est sure, c'est qu'elles ne savent pas ce qu'elles veulent. Un jour elles veulent faire la guerre et le lendemain, la paix.

Toujours aucuns signes.

- Bien, c'est comme tu veux! Dit-il de façon à indiquer qu'il était tanné de cette situation. Mais viens pas te plaindre demain, car tu as un entraine…

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il reçu de plein fouet un coup de poing au visage.

- Non, mais tu es folle ou quoi !!!
- Ferme-la !! Tu n’comprends absolument rien de moi ! Tu n’me connais pas et tu n’sais pas qui je suis vraiment !! Alors épargne-moi tes discours ! Dit Steph qui était redescendue de son arbre pour envoyer un majestueux coup de poing à Shikamaru. Tu n’peux pas ME comprendre, c’est une évidence, mais je croyais quand même que tu aurais pu comprendre ce qui c’est passé aujourd’hui !
- Tu as tué une personne, mais ce n'est pas la mer à boire et tu ne devrais pas t'en faire avec ça ! Dit Shikamaru.
- Non, tu n’comprends pas !! Tu réagis comme un ninja d'expérience, mais je n’suis pas une ninja, moi !! Je suis une fille ordinaire dans ce monde décadent !

Steph fit une pause et repris :

- Dans mon monde, c'est illégal de prendre la vie de quelqu’un. La vie est considérée comme un privilège qu'il faut respecter. Dans mon monde, nous avons le choix de vivre ou de mourir, mais nous avons aussi le choix de donner la vie ou de l'éteindre. Ceux qui tuent des gens légalement sont ceux qui doivent faire régner l'ordre comme la police et l'armée ou pour vous, les ninjas, mais chacune de ces personnes ce battent pour leurs valeurs et ce qu'ils croient juste.

Steph se tourna vers les arbres, dos à Shikamaru et marcha jusqu'à l'un d'eux. Elle déposa la main droite sur le tronc et regarda sa main gauche.

- Moi, je n’suis qu'une jeune femme qui travaillait dans un petit magasin. C'était la première fois que j'enlevais la vie et ce comportement n'est pas moi ! Ces mains qui touchent les arbres purs sont baignées de sang. Cette main a tué un homme aujourd'hui, mais cette main est la mienne. Celle d'une meurtrière…

Steph avait cessé de parler et des larmes coulaient le long de ses joues. Elle senti une chaleur autour d’elle qui l'enlaçait et cela l’apaisa aussitôt. Shikamaru s'était avancé vers elle et l'avait pris dans ses bras. Même si Steph était dos à lui, elle pouvait quand même savoir qu'il avait un sourire aux lèvres.

- Pourquoi tu souri ??? Demanda-t-elle d’un ton grognon.
- Tais-toi, idiote ! Lui répondit Shikamaru d'une voix douce et gênée.

Steph sourit à son tour, comprenant ce que Shikamaru voulait lui dire.
*


Mélanie marchait dans le village. Elle voulait retrouver Julie pour lui parler, mais ne savait pas où elle se trouvait. Elle décida donc de suivre son instinct et alla à son endroit, près du lac. Comme elle avait pensé, elle y trouva son amie, assise sur l’herbe. Cela voulait dire qu’elle voulait qu’elles se parlent toutes les deux. Car les filles savaient toutes que c’était le coin de Mélanie et que quand elle y allait, elle ne voulait pas être dérangée. Si Julie était là, c’était que ça devait être vraiment important. Mélanie s’avança donc vers elle et pris place à ses côtés.

- T’en as mis du temps !
- Désolée ! J’voulais te laisser l’temps d’être un peu seule.

Le silence revint. Elles étaient toutes les deux dans leurs pensées quand Mélanie dit :

- T’imagines-tu ! Il ne manque plus que toi à découvrir ton pouvoir et on les aura tous ! Stephy avec sa vitesse, Christine avec sa force, Steph avec son invisibilité et moi avec mon vol. En plus, vous avez déjà toutes tué quelqu’un, sauf moi.
- Tu dis ça comme si t’avais hâte de tuer.
- Ce n’est pas ça, mais disons que ça va plus confirmer que je suis dans le monde de Naruto.
- Qu’est-ce qui te fais dire qu’on va rester ici pour toujours ?
- Julie, me semble que c’est évident. On le saurait s’il faudrait qu’on retourne chez nous.

‘Surtout que moi, je veux rester ici. Je n’veux pas retourner là-bas’ se dit-elle dans sa tête. Julie se leva d’un bon, enragée et gueula :

- Ce n’est pas parce que tu n’veux pas retourner chez nous que c’est comme ça pour tout l’monde.
- J’ai jamais dis ça !
- Non, mais tu viens juste de le penser !
- Comment sais-tu ça ?
- Tu viens de dire que j’étais la seule à ne pas savoir mon pouvoir, mais détrompes-toi ma grande. J’ai été la première à le découvrir !
- Mais, comment…
- Est-ce possible ? Et bien, c’est que je ne vous ai rien dit, c’est tout. J’ai le pouvoir de lire les esprits et de leur faire faire tout ce que je veux.

Elle se retourna et se mit à courir. Mélanie se leva et tout en courant pour la rattraper, lui dit :

- Julie, attend ! Qu’est-ce que tu comptes faire ?

Julie s’arrêta, se tourna vers son amie et dès que leurs yeux se croisèrent, cette dernière tomba à terre, évanouie.

- Désolée, Mel ! Mais ce monde n’est pas le mien et je n’m’y sens pas chez moi.



Quelques minutes plus tard, Julie était à l’endroit où elle avait rencontré Akuma. Il y était déjà, debout.

- Je vous attendais. Je savais que vous alliez venir.
- Ramenez-moi dans mon monde.
- Ce n’est pas aussi simple que ça. Tout d’abord, il vous faut venir avec moi dans un endroit bien particulier.
- D’accord ! Allons-y !

Akuma s’avança, lui prit le bras et tout deux disparurent pour réapparaître dans le temple du dieu Père. Aussitôt, le serviteur s’approcha et dit :

- Vous devez être sans doute l’étoile que nous attendions. Soyez la bienvenue !

Julie le regarda bizarrement. Akuma lança :

- Est-ce qu’elle est prête ?
- Nous venons juste de la terminer, maître.
- Bien ! Julie, si vous voulez bien me suivre, je vais vous conduire à vos appartements.
- Euh… ok ! Répondit-elle d’un ton peu assurant.

Elle le suivit à travers tout le temple. Ils s’arrêtèrent devant une porte, Akuma l’ouvrit et fit entrer Julie en premier.

- Ceci est à vous et personne ne pourra y entrer sans votre autorisation.

Julie regarda tout autour d’elle, sous le charme. La pièce était magnifiquement bien décorée et toute la pièce avait une ambiance de détente qui apaisait. Elle se tourna vers l’homme et lui demanda :

- Comment saviez-vous que j’allais vouloir venir ?
- Parce que j’ai un très bon instinct.

Julie le regarda plus intensément, essayant de lire ses pensés.

- Vous n’y arriverez jamais. N’oubliez pas qui je suis.

Il referma la porte et s’en alla. Julie alla s’assoir sur le lit, un drôle de pressentiment s’insinuant en elle. ‘Ai-je bien fait le bon choix ?’ se demanda-t-elle.

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