Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: La Rose Noire

Deux êtres rongés par la haine, empruntant chacun un chemin différent. Et pourtant, leur destin se croiseront et provoqueront une effusion de sang.
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in0sa (Féminin), le 19/10/2008
Ces temps-ci, j'ai beaucoup de mal à écrire.
Alors j'espère que vous ne serez pas déçus par ce chapitre.




Chapitre 4: Chapitre 3



La nuit était douce, calme.
L'air compressait les poumons, il était lourd.
Naruto étouffait ses sanglots dans son coeur.
Assis au rebord de la fenêtre, il observait son visage, s'esquissant sur la vitre qui lui faisait face.
Dans la chambre vide s'écoulait du plafond quelques gouttes d'eau, créant ainsi de petites flaques au sol.
Il fit glisser son regard mélancolique vers l'extérieur.
Un éclair transperça le ciel.
Une pluie fine et chaude tombait sur son corps.
Le monde pleurait en silence, lui aussi.

" Hm ?

Quelqu'un avait frappé.
Le blond s'élança vers la porte et l'ouvrit lentement, les doigts tremblants sur la poignée.

- Naruto, ferme cette fenêtre s'il-te-plait, il fait froid.
- Désolé, Neji. "

Le détenteur du Byakugan s'en alla aussitôt se recoucher. L'Uzumaki fit de même quelques instants plus tard.
Mais il ne parvenait toujours pas à trouver sommeil. Des toussotements retentirent dans la demeure.
Une toux brusque, violente, qui semblait étouffer, tuer, brûler le torse.
Des débattements effroyables, des convulsions, deux mains accrochées aux draps salis par un sang empoisonné, les cheveux collés aux larmes bouillonantes qui roulaient sur un visage pâle et malade.
Beniko pleurait de douleur, le liquide rouge glissait sur ses dents et coulait sur le bord de ses lèvres.
Les trois de Konoha descendirent rapidement au rez-de-chaussé, puis tambourinaient sur la porte de bois.

" Neji, défonce la porte ! ordonna Naruto. Il faut l'emmener à l'hôpital ! "

*
*

Le lendemain matin, les trois de Konoha prirent la décision de s'en aller avec l'enfant.
L'infirmière leur apprit rapidement que l'état de Beniko était grave. Qu'un poison inconnu la tuait peu à peu depuis un mois, et que les résultats de l'analyse de son sang étaient indéchiffrables. Aucune chance de survie. Il ne lui restait seulement qu' une semaine à vivre, au plus.
Après avoir recouvert les meubles et objets de la maison, et récupéré leurs affaires qui se trouvaient à l'auberge, ils prirent le chemin pour Konoha.
Le plus dur avait été d'annoncer la nouvelle au petit. Ou plutôt, lui expliquer de sorte qu'il puisse comprendre.
Maman est très malade, elle va s'endormir pour toujours.
Et il comprit de suite qu'il ne la verrait plus.
Ses sanglots furent longs, très longs, trop longs pour supporter de le voir souffrir ainsi.
Durant le voyage du retour, il ne parlait plus. Le visage pâle, les traits tirés par la fatigue.
Son regard avait perdu sa force ténébreuse. Ses pupilles noires semblaient avoir viré au gris.
Et un jour, elles deviendront rouges, lui avait dit sa mère.

*
*

Les portes de Konoha semblaient s'élever de plus en plus au fur et à mesure qu'ils avançaient.
La rosée matinale s'était déposée sur l'herbe fraîche et brillait avec le soleil.
Genki, fatigué par le voyage, zigzaguait, les genoux enfoncés dans le champ de fleurs humides.
Naruto le pris alors sur son dos, puis courut vers le village qu'il aimait tant.

" Nous y sommes presque ! "

Il traversa les rues marchandes avec une rapidité surprenante. Le petit garçon n'eut même pas le temps d'admirer les environs.
Bousculant au passage quelques habitants, ils arrivèrent rapidement devant le bureau du Hokage, et entrèrent sans prendre la peine de frapper.

" Naruto ! On ne t'a jamais appris à frapper avant d'entrer ?
- Mamie, c'est pas le moment ! Je dois te parler en privé, tout de suite ! Shizune, pouvez-vous garder ce petit un instant ?
- O..oui ! "

Tsunade et Naruto montèrent ensuite à la terasse.
Le jeune homme s'avança vers l'extrémité et s'appuya sur le rebord.

" Mamie.

Le ton serieux qu'il avait prit la fit sursauter.

- L'enfant que j'ai ramené se nomme Genki. J'ai décidé de prendre sa garde.
- Mais tu es fou ! cria Tsunade. Pourquoi, explique-moi !

Il se retourna vers la vielle et lui lança amèrement :

- C'est le fils d'Itachi.
- Pardon ?

Elle s'apprêta à lui demander si tout cela n'était qu'une mauvaise blague, mais se tut. Le regard du ninja s'était imprégné de tristesse.

- Es-tu sûr de ce que tu dis... ? demanda-t-elle d'une voix faible.
- Sa mère est morte à l'hôpital. Elle s'appellait Beniko.
- Beniko ?!

Il releva son visage en direction de la vieille.

- Quoi, vous la connaissiez ?
- N..non...
- Oh.
- Naruto, tu ne pourras pas garder cet enfant. Pense à ton avenir, tu ne...
- Je prendrai soin de lui comme si c'était mon propre fils ! Et quand le moment sera venu...
- ...
- Je le ramènerai à Sasuke. C'est ce que souhaitait sa mère.


Tsunade soupira longuement.

- Nous en reparlerons plus tard. Naruto, j'ai une nouvelle importante à t'annoncer à propos de Sasuke, justement.
- Une nouvelle importante ?
- Il semblerait que ton ami se soit joint à l'Akatsuki. Son ancienne équipe se serait dissoute suite à la mort de Juugo et de Karin.

Il se tourna à nouveau vers l'extrémité du balcon et resserra ses doigts sur le rebord, crachant des injures à lui-même.

- J'ai l'impression qu'il s'éloigne de plus en plus du droit chemin. Putain ! hurla-t-il, les larmes ruisselant le long de ses joues.
- Naruto...
- Je ne veux pas le voir sombrer dans la haine ! Je ne le supporterais pas !

Il se hissa sur la barrière de fer puis s'en alla, laissant derrière lui une Tsunade déconcertée.

- Il a oublié l'enfant... "


*
*

Shikamaru observait les nuages d'un air rêveur.
Quelques uns prenaient des formes surprenantes, d'autres étaient insignifiants.
Une joie secrète l'envahissait depuis ce matin, il était heureux et avait un sourire magnifique aux lèvres.
Le ciel était d'un bleu pur. Il s'obscurcit soudainement. Un visage familier se dressait devant lui.
Il s'empressa d'essuyer la larme qui était restée accrochée au coin de son oeil.

- Bonjour ! Alors, ta mission ?
- Tu m'as l'air bien heureux, lui dit Naruto.
- Galère, vous me dites tous ça depuis hier. T'es pas au courant ?
- Au courant de quoi ?
- Kurenaï a accouché. Et quand j'ai vu sa fille...

Il rigolait, pétillait, respirait la joie de vivre. Si bien qu'il ne trouvait plus les mots pour décrire son humeur.

- Je suis content pour toi, souffla l'Uzumaki.

Mais du côté de Tsunade, tout allait mal.
Les coudes posés sur le bureau, les mains jointes, elle observait avec insistance l'enfant qui était assis devant elle, dans un siège plutôt moelleux, machant avec lassitude un bonbon à la fraise qui perdait lentement son goût sucré.
Shizune affichait une mine triste, observait de temps à autre l'enfant puis portait ensuite son regard sur sa maîtresse qui tentait de contenir sa colère.

- Je ne peux pas croire que Beniko soit mêlée à tout cela... ma pauvre amie...

Elle se leva brusquement. Genki sursauta, puis regarda la femme avec inquiétude.

- Cette saleté de serpent... il me le paiera !



Fin du troisième chapitre.

( On m'a reproché d'être trop "poétique" dans mes fics. Je suis désolée si ça ne vous plait pas, mais c'est mon style d'écriture ! Je n'y peux rien ! :S )




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