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Fiction: La Rose Noire

Deux êtres rongés par la haine, empruntant chacun un chemin différent. Et pourtant, leur destin se croiseront et provoqueront une effusion de sang.
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in0sa (Féminin), le 08/10/2008




Chapitre 2: Chapitre 2 - Partie 1



Naruto dégluttit avec difficulté, ses ongles s'enfonçant dans le sol. Les yeux grands ouverts, il observait l'ombre qui s'élevait au dessus de lui.

Pris de panique, il tenta d'esquisser un mouvement de fuite mais la lame du sabre parfaitement aiguisé se pressa de plus en plus contre sa gorge. Le souffle strident du vent tapotait ses oreilles et emplit ses yeux de larmes.


" Un ninja de Konoha, hein.


Le ninja aux cheveux dorés fut étonné d'entendre une voix de femme sous ce voile noir.
La lame se promena maintenant à la surface de son bandeau.

- Que fais-tu ici, à Kiri ?

Naruto fonça les sourcils puis dit, sans prendre la peine de réfléchir :

- Je cherche des informations sur l'Akatsuki.
- L'Akatsuki ?

La femme dissimulée sous la cape fit un pas en arrière puis resserra ses doigts sur le noeud qui enserrait sa capuche autour de son cou.

- Pourquoi donc ?

Le blond ne répondit pas, et se contenta d'observer le regard sombre de l'inconnue.
Le sabre qui s'était abaissé remonta lentement sur son visage et cueillait les perles de sueur salées qui roulaient sur ses tempes.
Répondre ou mourir, Naruto n'avait pas réellement le choix.

- Je cherche un ami.

Un lourd silence s'installa, avant d'être brisé par la femme :

- Je suis prête à collaborer avec toi. J'ai des informations précieuses au sujet de cette organisation. A vingt heures, au bar du Millésime. Rejoins-moi là-bas.

Puis elle disparut dans un nuage de fumée blanche.
L'Uzumaki soupira profondément, puis parut durant un instant pensif.
Pourquoi cette femme avait décidé de lui venir en aide ?
Il l'ignorait, et quelque chose le rongeait, à l'intérieur.
Sasuke...
Etrangement, il put déceler un brin de tristesse dans la voix de cette femme, malgré le ton ferme qu'elle s'éfforçait de prendre.
Elle doit avoir ses propres souffrances qui la tuent à petit feu.
C'est ce qu'il se dit à l'intant même où l'orage gronda.

- Mince, il va pleuvoir. Je dois retrouver les autres au plus vite. Oh, non ! La nourriture !

Il ramassa ce qui pouvait encore être comestible puis s'en alla en courant.


*
*


Konoha. Quelle étrange coïncidence.
Lui aussi, venait de ce village. Lui aussi, l'appréciait.
Lui aussi, a sacrifié des vies pour lui.
Le ciel obscur ne semble pourtant pas s'éclaircir au fur et à mesure que le temps passe.
Elle ne l'a pas oublié.
Comment pourrait-elle le faire ? Alors que ses souvenirs précieux sont enfermés dans ce petit être.
Peut-être que...
Peut-être que lui aussi, aura les mains souillées de sang.

*
*

Vingt heures. Le bar Millésime semblait bien agité pour ce mois de mars. Un voile opaque flottait dans l'air, la fumée de cigarette était tant présente qu'elle étouffait presque. Un comptoir de bois verni s'étendait sur tout le fond de la salle. Et c'est là qu'étaient affalés tous les hommes, forts aux traits durs, des verres de saké à la main.
Des rires graves, sauvages, dominants. Ce n'était vraiment pas l'endroit où pouvait traîner une femme.
Après avoir poussé le rideau usagé de l'entrée avec sa main droite, Naruto parcourut la pièce des yeux. Quelques civils à l'allure imposante se retournèrent et le regardèrent avec méfiance.
Sous la toiture d'une boutique, stiuée face au bar, attendaient Neji et Kiba, ainsi que son chien au pelage blanc.
Le Hyûga activa son Byakugan et observait avec attention tous ce qu'il se passait dans le Millésime.
Son ami s'était installé à une table, auprès de quelqu'un dont le visage et le corps étaient cachés.

" Et comme par hasard, nous sommes obligés d'attendre cet abruti dehors ! Bon sang, il commence à faire froid en plus !
- Cesse de râler, Kiba. Cette femme sait peut-être où se trouve le repère de l'Akatsuki, chuchota Neji. D'ailleurs, essaie de parler un peu moins fort. Ici, les murs ont des oreilles.
- Pff... "

Alors que le brun se lamentait encore et encore, Naruto, lui, semblait s'être plongé dans une discussion interessante :

" Avant de te révéler ce que je sais, je voudrais que tu me dises qui est l'ami que tu veux retrouver.
- Pourquoi donc ? En quoi cela va t'être utile ?
- Je t'ai simplement demandé de répondre à ma question.
- ... Sasuke. Sasuke Uchiha. "

Elle émit un cri de stupeur. Tellement aigu que quelques personnes se retournèrent même et se demandèrent qui se cachait sous la capuche.

" Merde. Je crois qu'ils se sont fait remarquer." dit Neji.

Deux individus s'approchèrent de leur table, et les reluquèrent.

" Ce n'est pas un endroit pour les femmes. Dégagez.
- Ce ne sont pas deux imbéciles qui vont me faire la loi. Je reste ici. Si ma présence vous dérange tant que ça, allez-vous en !
- En effet, elle nous dérange, alors tu vas être gentille et partir.
- Sinon ? demanda-t-elle.
- Laisse, Jiro. Je vais m'occuper d'elle.

L'homme en question fit oui de la tête, puis alla se rasseoir pour observer la scène avec ses camarades.

- Ici, c'est pour les hommes. Nous n'acceptons pas la gente féminine. C'est clair ? lui cracha-t-il.
- Prépare tes affaires pour ton voyage en enfer, mon vieux.

Elle se redressa, saisit le manche de son kanata de sa main droite, puis leva deux doigts vers son visage :

- Adieu.

En moins d'une minute, l'homme se fit trancher de tout parts. Pourtant, on ne parvenait pas à suivre la femme des yeux.
Nous pouvions seulement ressentir le vent froid qu'elle provoquait lors de ses déplacements.
L'ennemi tomba à terre. Les habitués du Millésime quittèrent rapidement l'établissement.
Mieux vaut ne pas être mêlé à tout cela.
La manieuse de katana se posa sur une table, peut être même la seule qui n'était pas renversée, puis regarda l'Uzumaki qui s'était réfugié dans un coin du bar.

- Au fait, mon nom est Beniko. "

Son prénom aussi était rouge. Enfant rouge...
Se serait-elle noyée dans une rivière de sang et de haine ?
Qui sait.

Les amis de Naruto entrèrent dans le bar quasiment vide.

" Ne t'en fais pas, ce sont mes amis, dit le blond.
- Je vois.

Le propiétaire du Millésime, caché derrière le comptoir, n'échappa pas aux yeux de Neji.

- Bon, je pense qu'on va devoir s'en aller. Le pauvre, il a l'air mort de peur. "

Ils sortirent.


L'hiver ne semblait pas avoir quitté Kiri.
De la brume épaisse s'échappait encore de leurs lèvres entrouvertes.
Naruto s'amusait à donner des coups de pied sur les cailloux qu'il trouvait sur son chemin.
Et se décida à engager la conversation.

" Pourquoi as-tu pris cet air lorsque j'ai prononcé le nom de Sasuke ?

Beniko s'arrêta net.

- Je...

Elle hésita puis souffla :

- Non, laisse tomber.


Il se remit à pleuvoir. La lune ronde et élégante était la seule source de lumière présente. Les lampadaires ne fonctionnaient plus dans ce quartier désert.
Le groupe s'arrêta devant un vieux bâtiment.

- Voici ma maison. Venez, entrez.

Ils firent un pas dans la demeure puis s'arrêtèrent devant la porte. L'index de la femme pressa l'interrupteur qui alluma la lampe du couloir d'entrée.
Un petit garçon, haut comme trois pommes, apparut derrière le mur d'une chambre puis vint se blottir contre Beniko, les larmes aux yeux.

- M'man, m'man, cauchemar...
- Pardon de t'avoir laissé seul aussi longtemps.

Elle s'accoupit et sècha ses joues trempées, puis retira sa cape.

- Quelle femme magnifique, pensa Kiba.

Ses longs cheveux noirs ondulaient sur ses épaules, soulignant son regard ambré. Un nez fin, une bouche pulpeuse et rosée.
Un visage presque parfait, capable de séduire n'importe quel homme.

- Allez, vas te coucher maintenant, murmura-t-elle en lui ébouriffant les cheveux.

Le petit s'en alla, Naruto le regarda intensément.

- Il me rappelle quelqu'un... pensa-t-il.
- Je rêve ou il t'a appelé maman ? dit Kiba.

Elle lui esquissa un sourire, puis confirma ses pensées :

- C'est mon fils, Genki. Il a trois ans.
- Et le père ?

Son teint pâlit tout à coup.

- Il... il ne vit pas ici. Genki n'a jamais connu son père. Installez-vous au salon, je vous prépare un thé.



Fin de la première partie du deuxième chapitre



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