Fiction: Tolérance : l'apprentissage de la vie (terminée)

Sakura, Ino, Tenten, Hinata et Temari sont des lycéennes très douées en gymnastique. Elles vont toutes à La Feuille, école réservée aux filles. Leur point commun ? Une peur mêlée de haine envers le sexe opposé, pour des raisons que peu de gens connaissent... Mais quand le lycée devient mixte, les cinq gymnastes n'ont pas le choix : pour avancer dans la vie, elles vont devoir oublier ce qui leur est arrivé... Avec l'aide, peut-être, de nouveaux amis. School-fic
Classé: -12D | Général / Romance | Mots: 42267 | Comments: 215 | Favs: 184
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Ari05 (Masculin), le 24/09/2008
Sakura, Ino, Tenten, Hinata et Temari sont des lycéennes très douées en gymnastique. Elles vont toutes à La Feuille, école réservée aux filles. Leur point commun ? Une peur mêlée de haine envers le sexe opposé, pour des raisons que peu de gens connaissent...
Mais quand le lycée devient mixte, les cinq gymnastes n'ont pas le choix : pour avancer dans la vie, elles vont devoir oublier ce qui leur est arrivé... Avec l'aide, peut-être, de nouveaux amis.

School-fic




Chapitre 1: Tolérance : l'apprentissage de la vie : Chapitre I



DRIIING !

Sakura se redressa brusquement dans son lit. Elle allait se recoucher malgré la sonnerie agaçante du réveil quand cinq photos, accrochées au mur rose pâle, attirèrent son attention. Quatre de chacune de ses meilleures amies et une du groupe en tenue de gym.

Son esprit buta sur le dernier mot. Elle réfléchit un instant puis se rappela. "Entraînement de gym à huit heures". Sa main alla chercher le réveil et l'amena devant ses yeux : sept heures. La jeune fille le reposa, sortit du lit et marcha jusqu'à la salle de bain, une belle pièce au carrelage blanc. Elle passa de l'eau sur son visage pour se réveiller et attrapa un peigne rouge. Quand ses cheveux furent démêlés, la rose se lava les dents puis, ignorant le maquillage, retourna dans sa chambre en allumant la lumière. Elle hésita un peu sur les habits mais finit par penser qu'il ne devait pas y avoir beaucoup de monde dans les rues un dimanche matin et choisit de se mettre directement en tenue : un justaucorps blanc qui s'arrêtait à la base du cou et laissait les mains à découvert. La Haruno alla le prendre dans son armoire et l'enfila rapidement. Elle prit quelques vêtements de rechange, les fourra dans un sac à dos bleu et mit sa veste. En silence, elle éteignit, quitta la chambre et descendit dans l'entrée. Ses pieds se glissèrent dans des converses noires assorties à la veste et ses doigts poussèrent la porte. Elle referma derrière elle puis commença à marcher, profitant de l'air frais sur son visage. Le soleil se levait mais on voyait encore plusieurs étoiles à l'Ouest. Il faisait assez chaud en cette fin d'été et Sakura se disait que la pluie arriverait avec la rentrée.

Elle avançait dans le village presque désert, perdue dans ses pensées, ses jambes la guidant à travers les rues. Quand elle arriva, il faisait complètement jour et la lumière éclairait la porte où était inscrit "Gymnase de l'établissement La Feuille". La jeune fille sortit une clé de sa poche et fit tourner la serrure. Elle pénétra dans le bâtiment et traversa la première salle réservée au handball pour arriver dans une autre, plus petite, au sol recouvert de tapis. Elle alla dans les vestiaires poser ses affaires et revint, seulement vêtue de son justaucorps blanc, quatre photos à la main.

L'horloge murale indiquait sept heures quarante. La rose déposa délicatement les photos contre le mur puis recula et les contempla un long moment. A gauche, Temari avec ses quatre couettes et sa peau bronzée. Ensuite Ino, la blonde provocante, puis Tenten, la brune aux macarons, et enfin la timide Hinata aux yeux de nacre. Sakura les regarda avec tendresse puis commença l'échauffement. Elle avait à peine eu le temps de faire quelques mouvements que la porte s'ouvrait sur une belle blonde aux yeux bleus.

"Salut, Ino."

La rose s'approcha de son amie et posa ses lèvres sur les siennes. La jeune Yamanaka lui rendit son baiser et vit les quatre images contre le mur. Elle contourna l'autre fille et en posa une cinquième : celle de Sakura. Comme pour la remercier, celle-ci l'embrassa tendrement dans le cou avant de reprendre ses exercices. La blonde lui adressa un sourire complice puis disparut dans les vestiaires.

Les cinq filles dont les photos étaient posées contre le mur allaient toutes à La Feuille. Cet établissement réunissant collège et lycée, le seul de Konoha, était exclusivement réservé aux filles. La directrice autorisait le petit groupe à utiliser la salle, connaissant leurs talents. Elles étaient les meilleures gymnastes de la région, des merveilles de souplesse et d'endurance grâce à un entraînement rigoureux. Toutes les élèves de La Feuille les admiraient et beaucoup avaient tenté d'entrer dans leur groupe, sans succès. Les cinq gymnastes étaient trop proches pour accepter quelqu'un d'autre.

Elles avaient un point commun qui les avait poussées à choisir cet établissement féminin : toutes avaient souffert à cause des garçons. Temari leur avait raconté comment ceux de son collège s'étaient amusés avec elle, avec ses formes qu'elle avait fini par haïr, au point de tomber dans la dépression. L'histoire de Tenten était différente : elle avait eu une meilleure amie, Hetaku. Un jour, cette fille était tombée amoureuse d'un garçon de leur classe. Mais celui-ci détestait la brune aux macarons et il avait poussé la fille énamourée à rejeter son amie, à lui cracher des insultes. Après plusieurs mois de persécution, Tenten, à bout de forces lui avait hurlé qu'elle n'avait rien fait, qu'il n'avait pas à s'acharner sur elle. Et étrangement, il avait semblé comprendre. Il s'était excusé et lui avait déclaré, penaud, qu'il aimait. La brune n'avait d'abord su comment réagir, mais elle avait fini par en être heureuse, allant jusqu'à le remercier de ne plus lui fair subir ça. Et leur relation était devenue plus intime... jusqu'à une nuit passée ensemble. Le garçon avait alors appris qu'il allait déménager. Il avait réuni les ex-amies séparées à cause de lui pour leur lancer qu'il avait bien profité d'elles. Voyant leur incompréhension, il avait expliqué qu'Hetaku était une fille bien obéissante, malgré sa laideur, et que Tenten avait au contraire un corps parfait, même si elle était un peu trop naïve et stupide à son goût. Puis il était parti. Hetaku avait reporté toute sa fureur sur la brune aux macarons, se servant de sa popularité pour que tout le monde la rejette. Alors la jeune fille avait caché son désespoir et avait fini par sombrer. Les psychologues qui s'étaient occupés d'elle disaient que c'était étonnant qu'elle soit encore debout.

Quant à Sakura... elle avait eu du mal à en parler mais avait fini par avouer. Elle avait toujours aimé un garçon nommé Ijiro. Il le savait et profitait de cet amour aveugle, demandant à la jeune fille de faire ses corvées, son travail, en la convaincant qu'il l'aimait aussi. Et puis un jour, elle avait surpris une conversation entre lui et sa bande. Ijiro se plaignait en disant que le devoir de maths était beaucoup trop dur. Un de ses copains avait répondu "T'as qu'à demander au chien rose, elle va te le faire !" Et le garçon avait acquiescé en ricanant. Sakura s'était enfuie, refusant d'y croire. Mais quand il était venu lui demander de faire ses exercices, elle avait dû voir la vérité et lui avait craché au visage qu'elle ne se laisserait plus jamais utiliser, qu'il ne regrettait même pas ce qu'il avait fait. Ijiro avait juste rétorqué "Mon seul regret, ce sera de ne pas avoir couché avec toi... tu me plais vraiment, tu sais..." La rose avait voulu le frapper, mais il avait intercepté son bras et l'avait enlacée pour lui murmurer "On pourrait faire ça... dis-moi que tu acceptes et ça sera oublié. Tout redeviendra comme avant. Tu ne peux pas me rejeter, je suis le seul qui t'aime vraiment." Et aussi horrible que ça puisse paraître, la Haruno avait accepté. Ijiro était le seul qui lui prêtait un peu d'attention : tous les autres se moquaient d'elle à cause de la couleur de ses cheveux.

Elle était venu chez lui et ils avaient passé la nuit ensemble, la collégienne se pliant aux désirs du garçon. Mais quelques jours plus tard, il lui avait offert un collier marqué "Chien rose". Sakura avait regardé un instant le pendentif en plastique, les yeux pleins de douleur. Elle avait murmuré "Tu m'avais promis que tout redeviendrait comme avant. Alors pourquoi ?..." Il avait ricané et expliqué "J'ai bien dit que mon seul regret était de ne pas avoir couché avec toi, non ? Maintenant que c'est fait, je vois pas pourquoi je devrais continuer à faire semblant de t'aimer." La rose avait répété "Faire semblant de m'aimer..." Il avait lâché "T'es trop naïve ! Tu croyais vraiment que je pourrais aimer une fille comme toi ? T'es canon mais t'es tellement conne que tu peux tout juste parler avec le mur !"

Blessée, la jeune fille avait cessé de faire confiance aux autres, surtout aux garçons. Elle avait appris la méfiance et ne comptait plus que sur elle-même, repoussant même ses parents. Les seules avec qui elle avait des liens étaient ses amies.

Ino avait mis beaucoup plus longtemps avant d'avouer qu'elle avait été... violée. Son petit ami l'avait invitée dans un bar. Même si elle ne buvait que du jus de fruits, la blonde n'avait pas tardé à sentir l'ivresse s'emparer d'elle. Une bande en avait profité pour l'emmener dans un coin sombre. La sensation des mains qui la déshabillaient, de ce corps collé contre elle avait chassé l'alcool. Ino n'avait pu que pousser un cri étouffé par la main sur sa bouche. Ils s'étaient acharnés contre elle, la fille terrorisée, puis quand tous avaient eu leur plaisir, étaient partis en la laissant sur le sol.

Sauf un. Il s'était approché et l'avait forcée à relever la tête pour qu'elle le voie. Lui. Son petit ami. Il avait lâché cruellement : "T'es un bon coup. Si j'avais su, je l'aurais fait avant..." Et il s'était relevé pour lancer "Au fait, c'est moi qui ai mis de l'alcool dans ton verre. ça m'a coûté cher mais putain, tu le valais !"
Il avait disparu au coin de la rue, sans même regarder cette fille récroquevillée, presque nue sur le goudron froid, cette fille qu'il avait trompée sans remords, manipulée pour avoir ce qu'il voulait.

Hinata, elle, refusait de parler de ce qui lui était arrivé mais elle avait la même colère contre l'autre sexe que ses amies.

En arrivant à La Feuille, elles s'étaient remarquées mutuellement grâce à leurs capacités en gymnastique puis avaient fini par se parler. Toutes les cinq s'étaient très bien entendues et peu à peu, les secrets avaient été révélés. Leur amitié était devenue beaucoup plus forte jusqu'au jour où Temari s'était arrêtée, pendant un entraînement, pour déclarer : "Je crois que je suis amoureuse.". Les quatre autres s'étaient figées et l'avaient regardée avec des yeux ronds. Tenten avait balbutié : "Mais pou... pourquoi ? Aimer nous a toutes fait souffrir... comment peux-tu...". La Sabaku l'avait coupée : "Je suis sûre que ces personnes-là ne me trahiront pas.". A la surprise de toutes, c'était la timide Hinata qui avait crié : "Qu'est-ce que tu en sais ? Tu ne peux pas aimer quelqu'un, Temari ! Pas toi, pas l'une d'entre nous !". Elle s'était effondrée sur les tapis. Pour les cinq filles, ce groupe était un refuge, un moyen de se remettre après ce qu'elles avaient subi à cause des garçons. Parler du sujet tabou ne pouvait que les blesser. Ino avait craché : "Comment peux-tu nous faire ça ?". Alors la blonde aux couettes avait marché jusqu'à Hinata et s'était mise à genoux pour être à sa hauteur. Elle, si sûre d'habitude, semblait hésitante. Sa main qui tremblait légèrement avait relevé la tête de la fille aux yeux de nacre et, doucement, elle l'avait embrassée.

Hinata avait été stupéfaite. Quand Temari s'était redressée, elle n'avait pas bougé. Alors la belle Sabaku avait lancé : "Je crois que je suis amoureuse de quatre personnes à la fois.". Sakura s'était approchée et, à son tour, avait posé ses lèvres fraîches sur celles de son amie. Hinata s'était lentement relevée pour se joindre à elles. Ino et Tenten avaient fini par déclarer qu'un amour entre filles ne les dérangeaient pas et elles étaient venues. Depuis, chacune d'elles avait en les autres une confiance absolue. Leur niveau en gym avait encore augmenté et elles avaient commencé à composer des chorégraphies, profitant de leur étonnante souplesse. Le groupe avait aussi demandé à la directrice d'être dans la même classe. Celle-ci avait accepté et les cinq gymnastes avaient passé leur année de troisième ensemble. Elles entreraient en seconde le lendemain, jour de la rentrée des classes, et avaient décidé de profiter de cette dernière journée de liberté pour s'entraîner.

Il était maintenant huit heures dix. Tenten et Hinata étaient arrivées à l'heure mais Temari tardait un peu. Les deux brunes avaient terminé leur échauffement quand elle ouvrit la porte, essoufflée.

"Salut... désolé pour le retard, il y a eu un problème à l'appart...

Tenten marcha vers elle, son corps svelte moulé par le justaucorps, l'embrassa et la prit dans ses bras.

- Tu devrais venir chez l'une d'entre nous ou aller en internat, c'est dangeureux de vivre seule dans un appartement à quinze ans.

Les trois autres avaient l'air d'accord, mais la Sabaku lança sur un ton désinvolte :

- Ne vous inquiétez pas, j'y arrive bien. Et de toute façon, l'internat coûte trop cher...

- Tu ne peux pas demander un peu plus d'argent à ta famille ?

La blonde à la peau bronzée se tourna vers Ino.

- Non. Si je le fais, ils vont me forcer à revenir à Suna.

Ses amies comprirent. Temari s'était remise de sa profonde dépression mais elle ne pouvait toujours pas faire confiance aux garçons... y compris ses deux frères. C'était pour cette raison qu'elle avait emménagé à Konoha.

Voyant que le sujet mettait tout le monde mal à l'aise, Sakura fit une rondade et enchaîna avec une souplesse arrière. Elle se retrouva dos à Hinata qui la prit dans ses bras. La rose tourna la tête et leurs lèvres se rencontrèrent. Ino, amusée, fit plusieurs souplesses avant pour les rejoindre. Tenten utilisa deux sauts de l'ange et Temari préféra quelques équilibres roulades. Cette figure n'était pas très spectaculaire mais en enchaîner plusieurs comme la Sabaku venait de le faire réclamait une grande endurance dans les bras. C'était comme une règle pour les cinq gymnastes : ne se déplacer dans la salle recouverte de tapis qu'en utilisant des figures. On pouvait à la limite marcher avant l'échauffement, ce que Temari fit pour aller dans les vestiaires.

Après quelques heures, elles détendirent leurs muscles et allèrent prendre une douche puis se changèrent. Le soleil était à son zénith quand elles sortirent manger. A leur retour, elles se déshabillèrent sans pudeur puis remirent leurs justaucorps blancs. Toutes étaient parfaitement à l'aise en compagnie des autres et aucune n'avait honte de montrer son corps. Elles reprirent par un léger échauffement et terminèrent, vers vingt heures, avec une longue séance d'étirements. Après une nouvelle douche, les cinq gymnastes se dirigèrent vers leur maison respective en discutant. Tenten et Ino, voisines, suivirent le même chemin. Quand elles arrivèrent devant leurs portes, la brune regarda si personne ne pouvait les voir et embrassa langoureusement son amie. La relation entre les cinq filles était secrète car personne n'était prêt à l'accepter. Elles ne se quittèrent qu'au bout de quelques minutes et rentrèrent chez elles en se jetant un dernier regard tendre.




Une school-fic ! C'est la première que je fais, mais ne soyez pas indulgents ! Au contraire, si vous me balnacez des commentaires très méchants, j'en serais ravie tant qu'ils seront justifiés !



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