Fiction: Lycée Konoha en Furie ! (terminée)

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Chapitre 12: Samedi ! Ennui et bagarre à l'horizon


J'émerge doucement d'un sommeil sans rêves, la bouche pâteuse. Le soleil tombe sur mon visage en le chauffant agréablement et j'entends un son discret et un peu étouffé d'oiseaux piaillant non-loin.
J'ouvre doucement les yeux en m'y prenant à plusieurs reprises tellement je suis bien installé et mon regard tombe en premier sur un coin de radiateur brisé avec quelques traces d'humidité sur le mur auquel il est accroché. La peinture, blanche d'origine, vire au marron et commence à s'écailler en laissant plein de morceaux écornés tombés en-dessous. Je bats des paupières et ma vision se fait plus nette.
C'est quoi ce délire ?
Une très légère montée de stress me parcour avant que je ne me rappelle d'un coup les évènements passés qui m'ont amenés à me réveiller face à un radiateur en panne. Ah oui. La course, la fatigue, la salle, bloqués. Peur, colère, fatigue. Sasuke. Où était-il celui-là, au fait ? Je tente de lever la tête mais celle-ci étant trop lourde, j'essaye de prendre conscience de mon corps en refermant les yeux.

Un, deux.

Trois.

...

Quatre.

Au moins, mes membres principaux répondent à l'appel. Mes deux jambes sont côte à côte mais je ne saurai vraiment pas dire où. Je suis un peu plié car je dors sur le ventre. Bien que je sache que l'un est à droite et l'autre à gauche, je ne saurais dire où se trouvent mes deux bras qui sont partis vivre leur vie quelque-part en face de moi. Ma joue repose sur quelque-chose de chaud et de confortable. Chaud... Presque brûlant même, tout en restant supportable, c'est TRÈS agréable. Et puis ça sent bon.
J'entrouvre les yeux une seconde fois et sens un frisson remonter le long de mon échine en sentant un souffle parcourir mes cheveux. Sur mes cheveux.
...
Attends, dans quelle position je peux être pour que je dorme sur le ventre en sentant un souffle sur mes cheveux.
C'est bizarre tout de même.

Mes yeux s'ouvrent en beaucoup plus grand et mon corps ainsi que mes joues se mettent à flamboyer et à me brûler de l'intérieur. Ma vision monte et descend très légèrement au rythme de la respiration qui me parcoure le cuir chevelu et je ressent des picotement aux niveau des bras.
Non... Pitié, tout mais pas ça.
L'inflammation se propage de plus belle quand je me décide à admettre que je suis allongé de tout mon long contre Sasuke, ma joue posée sur son torse, dans une position pour le moins particulière et qui pourrait porter à confusion.
Et le feu dévorant mon corps gagne de la puissance en se propageant de plus belle quand je comprend que mes bras encerclent ses hanches. Quand à lui, il a posé ses mains sur mon dos en me maintenant contre lui. Mon dieu ce qu'elles sont basses d'ailleurs ses mains.

Quand à moi : mon dieu ce que j'ai honte. Je n'ose pas bouger de peur de le réveiller ; imaginez un peu qu'il se rende compte comment on est installés ! Et je brûle d'envie de m'écarter tellement je suis honteux et gêné. D'un autre côté, j'aimerais bien profiter de cet instant un peu plus longtemps, tenant à rester ainsi contre lui malgré tout. Je suis contre lui et je reçois toute sa chaleur sur mon buste entier. Ce sera peut-être une des dernières fois où je pourrait ainsi me retrouver en contact aussi fort avec quelqu'un avant qu'on découvre... l'innommable.
Sasuke cherche depuis un bout de temps ce que c'est et je dois bien avouer que c'est aussi flatteur que terrifiant.


OH MON DIEU ! Il est en train de se réveiller ! Je ne le vois pas mais il a eu un petit gémissement et a légèrement remué avant de se stopper d'un coup. Plus rouge qu'un radis, je ne bouge pas d'un micromètre et ferme les yeux en me concentrant pour éviter qu'en tremblant trop fort, mes bras ne me trahissent.

... Eh bien quoi ? Vous auriez fait quoi, vous, à ma place ?





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Sasuke émergea du rêve dans lequel il était profondément plongé quand le soleil commença à glisser sournoisement sur ses paupières. La lumière lui fit bouger la tête pour l'éviter et son cou craqua alors abominablement, ce qui le fit gémir. Il avait mal partout, dans le dos, les bras, les épaules aussi -Ah ! C'était peut-être ça le pire...- les jambes, le cou... Il ouvrit un oeil encore ensommeillé et voulu bouger pour s'étirer; il était vraiment très mal installé. Un poids considérable contre lui l'en empêcha et il regarda sans comprendre la masse de cheveux blonds posés sur son torse. Quand l'information arriva enfin au cerveau, il lui sembla que son coeur rata un battement.

K... Keuwaaaaaaaa ?!?





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Oh ! Je n'avais pas remarqué parce que je m'y étais habitué mais j'entends les battements de son coeur résonner dans mon oreille. Ceux-ci ont accéléré quand il a arrêté de bouger et il me semble que son coeur ne cesse de battre de plus en plus vite. Hum... Ce serais moi qui lui fais cet effet ? Intéressant...

- Naruto ?

Je viens de tomber d'accord avec moi-même : je dis rien, je fais le mort et j'attends la suite. Quelle va être la suite des évènements ?





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[i]Ghu.
Pas de réponse, ce crétin est encore en train de dormir. C'estpasvraiditesmoiquec'estpasvrai... Mais qu'est-ce qu'il fiche ici, enfin ! Du calme, Sasuke. Respire tranquillement, il faut que tu te calmes. Il ne fait que dormir. Mais enfin quand s'est-il mit ici sans que je m'en aperçoive ! Ce mec a vraiment le don de me mettre dans tout mes états ![/i]

Sasuke inspira un grand coup en évitant de le faire trop fort pour ne pas trop faire bouger la tête de son compagnon et battit des paupières sous la forte lumière du jour. Le ciel semblait nuageux d'après la mince vue qu'il pouvait en tirer. Le soleil perçait néanmoins par endroits, comme des ouvertures de ciel bleu à travers la grisaille.

Temps typiquement printanier.

Réduisant son champ de vision à deux uniques fentes, le garçon laissa ses pensées vagabonder pendant quelques instants pour se détendre en décontractant son corps et faisant du même coup craquer son cou qui lui semblait avoir pris une très mauvaise position. Ses deux mains n'avaient toujours pas bougé, posées dans le creux du dos de Naruto et il se réinstalla légèrement plus en hauteur sans aucun mouvement de leur part. Le Kitsune semblait continuer à dormir et il ferma complètement les yeux en laissant son visage se chauffer aux quelques rayons du soleil qui l'avaient réveillé un peu plus tôt.

Qu'était donc Naruto pour lui ? Un ami, certainement. Enfin, maintenant il n'en était plus trop certain mais il était forcément passé par ce stade, il se devait de le reconnaître. Jusqu'à son arrivée, la personne la plus proche de lui avait toujours été Sakura. Simple connaissance au départ qui en était venue jusqu'à devenir une véritable camarade. Et puis, il l'aimait bien même si sa déclaration envers lui l'avait quelque-peu déstabilisé. Il se sentait depuis toujours un peu gêné en sa présence.
En rencontrant Naruto et en le côtoyant chaque jours ainsi, il avait pensé que ce serait à peu près pareil, qu'il deviendrait un bon camarade avec qui il finirait par s'entendre à peu près bien au fil du temps.
Néanmoins, il avait compris qu'il s'était mis à le considérer comme un véritable ami le jour où il s'était mis à accepter et apprécier sa présence. Ayant toujours été seul, il avait toujours recherché la solitude qu'il considérait comme le seul mode de vie lui convenant mais la donne avait changé avec son arrivée quelque peu mouvementée.
Quand on dis que les contraires s'attirent, il n'avait pu s'empêcher de s'intéresser à lui. Oh, ça n'avait pas été bien méchant au départ. Juste un intérêt un peu particulier pour cette tornade blonde qui distribuait la joie autour de lui.
Et puis avec le temps et les évènements, une certaine complicité s'était formée et s'améliorait chaque jour, sans remous et aussi tranquillement que si ça avait été inscrit quelque-part. Il s'était imposé naturellement et Sasuke l'avait laissé faire, jusqu'à le considérer aussi habituel que la vue de son propre reflet dans le miroir.

Néanmoins...





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Très bien, reconsidérons la chose, ça fait bien dix minutes qu'il s'est réveillé et que pour une raison strictement inconnue, il ne bouge pas. Que fait-il ? Est-ce qu'il dort ? Non, il m'a appelé tout à l'heure, il était forcément réveillé à moins que j'ai eu une hallucination. Il réfléchit ? Il se repose ? Il rêvait et à parlé pendant son sommeil ? Il sait que je suis réveillé et attend de voir ce que je vais faire pour se foutre de ma gueule ? Il s'ennuie ? Il m'observe ?
Mais à quoi il pense, bordel ! D'habitude, j'ai une facilité que les autres trouvent désarmante pour comprendre les gens et leurs pensées. Lui, mais LUI, c'est vraiment Le grand trou noir. Je n'arrive pas à comprendre ses actes, je n'arrive pas à savoir à quoi il pense. Je ne capte rien.





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Néanmoins depuis quelques temps tout en lui avait changé. Sa façon de voir les choses, celle de les interpréter, de réagir... Et surtout, le fait qu'il ne cessait jamais de penser à lui, de façon plus ou moins volontaire, sa peau, son odeur, sa voix, son sourire... Et ses yeux. Ces deux foutus yeux qui le narguaient à chaque fois que son esprit s'engageait sur la passerelle barricadée de son esprit où il avait gravé "zone dangereuse" et où il se refusait d'entrer.
C'était pourtant clair, il était devenu une obscession.
Le sentier dangereux venait d'être franchi et Sasuke hésita à continuer à laisser son esprit s'engager dans des hypothèses qui pourraient se révéler vraies.

Naruto... Tout ce que je ressens... Serais-tu plus ? Plus qu'un ami pour moi ? Un meilleur ami ou... ou bien...

Un sixième sens fit ouvrir les yeux à Sasuke qui sursauta violemment en croisant les yeux qui l'obsédaient le fixer curieusement à quelques millimètres de son visage et sa tête cogna contre le mur quand il voulut la reculer. Posant sa main sur la bosse à l'arrière de son crâne, Sasuke entrouvris la bouche en se rendant compte que, perdu qu'il était dans ses pensées, il ne l'avait pas sentit bouger.

- Na... Naruto ?

Installé à quatre pattes en le surplombant, celui-ci laissa découvrir une rangée de dents blanches à l'appel de son nom et déposa un baiser sur son nez sans qu'il ait eu le temps de bouger.

- Salut Sasuke ! Bien dormi ?

Encore tout chose, ce dernier se contenta de garder la bouche ouverte comme le plus idiot des poissons sans même penser à piquer un fard, encore sous le choc de ce geste spontané.

- Moi super ! J'étais trop bien installé et j'avais même moins froid que quand je me réveille le matin ! Surtout en hiver, t'imagines pas en hiver, c'est horriiiiiiiible ! Bon, c'est pas que je veuilles te déranger mais... T'aurais pas un petit truc à boire ? Genre, pour le petit dèj ou un truc pour casser la croute ?

Devant le manque de réaction de con compagnon d'infortune, Naruto, perplexe, agita sa main devant son visage.

- Youhouuu ! J'ai une tache sur le visage ou quoi ?

Sasuke eu un sursaut avant de baisser les yeux précipitamment et de le repousser doucement du plat des mains en fermant enfin la bouche, vexé d'avoir eu une réaction aussi pitoyable devant lui. Comment auriez-vous pu ne pas être gêné quand on retrouve en face de soi la personne à laquelle on pensaist ? A laquelle on pensait d'ailleurs sous un angle plutôt particulier...





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J'ai soif. Faim aussi mais ça à la limite ça peut s'oublier. Et puis j'en ai marre de rester enfermé ici, c'est pas tenable. Cette salle est trop strange, ça fout les boules ! Je peux comprendre qu'on bloque les fenêtres si elle ne servent plus mais enlever la poignée et placer un cache en fer pour empêcher de sortir... C'est vraiment bizarre.
Je me suis levé et je fais quelques pas dans la pièce avec un œil neuf, convaincu de sortir aujourd'hui. On a la motivation ou on l'a pas après tout !
Sasuke est en train de s'étirer et grimace en se tenant le cou. Manquerais plus qu'il se blesse, cet idiot.

- Neh, Sasuke. Et si on tapais sur la porte ?






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Celui-ci semble sortir d'un autre monde en relevant la tête en grimaçant une nouvelle fois et en me jetant un regard interrogateur.

- Quoi ? Taper sur la porte ? Mais y a personne à part nous.
- Et les internes ?
- Tu sais bien qu'ils sont tous partis chez eux... On est les seuls sans famille pour nous accueillir qui restent ici le weekend. Quoique, il doit bien y avoir la directrice mais encore en train de se saouler dans son bureau...

Le poing de Naruto cogna contre la porte et il gronda en tapant du pied sur le mur en face.

- On peut toujours crier, si elle passe par ici elle nous entendra.
- Elle ne passe jamais par là...
- Il doit bien y avoir quelqu'un d'autre à part nous qui traverse ces couloirs le samedi !
- Possible mais le rez-de-chaussée n'étant jamais utilisé, les gens montent directement et de toute façon on ne les entendra pas.
- On a qu'à crier jusqu'à ce que quelqu'un passe.
- Certainement pas.
- Tu veux crever ici ?
- En imaginant que quelqu'un passe, le temps que ça arrive je serais déjà sourd ou alors je t'aurais étranglé avant et de deux celui qui passera ne t'entendra certainement pas.
- Je ne vois pas pourquoi !
- Tu as vu la porte ? Crétin ! Une porte en métal, ça fait résonner les bruits dans la pièce et ça n'en envoie aucun vers l'extérieur !
- Ouais mais j'en ai marre moi ! Ça fait une demi-heure qu'on est là ! Faut que je fasse quelque-chose ou je vais devenir fou !
- Fais tes devoirs ! lui lança Sasuke excédé par son regard, je sais pas moi ! Trouve quelque-chose à faire !
- Mes devoirs ? T'es fou ?

Pris d'une soudaine colère sourde et irrépressible, son œil s'anima et il gronda à son adresse.

- C'est ça ou tu me dis tout.
- Tout quoi ?

Sasuke lui lança un regard appuyé et Naruto l'observa pendant quelques instants avant que son visage prenne une expression étonnée et fâchée en comprenant tout à coup.

- Tu peux toujours rêver !

Sasuke haussa les épaules en détournant le regard et s'installa allongé dans son coin de la salle. Son compagnon croisa les bras et chercha un coin de la salle où poser son regard, mais ne trouvant rien d'intéressant au plafond, il laissa ses yeux errer vaguement sur le sol. Le silence était oppressant et au bout de dix minutes avec cette intensité, il cassa de nouveau le silence.

- J'ai soif.
- Tu parles trop. lui murmura Sasuke sans faire un mouvement.
- Si j'arrête de parler je m'ennuie. Or je m'ennuie, donc je parle.
- Et donc tu as soif.
- T'as pas soif, toi ?
- Non.

Et ils se replongèrent dans un silence qui dura, dura, dura... Le temps avançait lentement. Très lentement. Beaucoup trop pour eux. Les secondes s'égrainaient sans aucune mesure, le soleil s'était caché derrière quelques nuages, tout semblait figé et leur immobilité n'arrangeait pas les choses. Ils n'avaient plus aucun repères. Au bout d'un temps incertain, Naruto brisa ce cercle vicieux en s'attrapant la tête entre les mains et tapant du pied par terre, ce qui sembla laisser Sasuke de marbre. Naruto se mit à parler plus fort qu'avant.

- J'en ai maaaaaarre de rien faire !

Toujours aussi immobile, Sasuke lui répondis dans un murmure, contrastant avec la dépense d'énergie soudaine de son ami.

- Arrête de t'agiter pour rien. Si on arrive à tenir jusqu'à lundi ça devrais aller.
- Lundi ? Tu rigoles toi, j'attends pas jusqu'à lundi !
- Tu comptes arracher ces plaques en bois a la main au risque de te blesser et d'attraper une maladie avec un clou rouillé ?
- N...non...

Étrange tout d'un coup, Naruto se leva en époussetant son pantalon d'un geste machinal et les yeux dans le vide, il se mit à marcher lentement vers les fenêtre sans sembler avoir de but précis avant de donner un coup de pied brutal dans une chaise qui dégringola vers le fond de la salle, ce qui fit sursauter Sasuke.

- J'en ai marre ! J'en peux plus ! Je vais jamais pouvoir rester ici sans rien faire pendant trois jours !
- Calme-toi, Baka ! Arrête de t'exciter ou tu vas finir déshydraté avant qu'on sorte d'ici !
- J'en ai marre et j'ai soif !
- Je te l'avais dit.

Naruto posa les mains sur un bureau à trois pied et s'appuya dessus en baissant la tête, sa voix devenue gémissement. L'attente et la soif avaient fait leur travail et la peur lui tordait le ventre a présent. Sasuke aperçu un reflet sur ses yeux et compris qu'il en avait la larme à l'œil.

- Et en plus y a pas d'eau dans cette foutue pièce...

Les sanglots refoulés dans sa voix le trahirent et il s'essuya les yeux rageusement en tournant le dos à Sasuke. Il se remit à déambuler dans la pièce en s'attrapant les bras et donnant des coups de pieds dans le mur qui n'en tremblais même pas. Le soleil venait de percer et il indiquait qu'il était plus de midi, peut-être en milieu d'après-midi comme il ne passais plus par les fenêtres. Naruto s'assit brusquement en se prenant la tête entre les bras, ce qui inquiéta Sasuke au point qu'il en enleva sa main de devant ses yeux. Il ne bougea plus et resta silencieux sans parler pendant un long moment, tandis que son compagnon le surveillait du coin de l'œil. Et puis, sa voix résonna dans la pièce silencieuse.

- Et si on meurs ?

Silence. Sasuke continuait de l'observer sans répondre.

- Et si on mourrais ici, seuls et déshydratés ?
- Ça n'arrivera pas.
- On est quel jour ?
- Samedi.
- Faut tenir aujourd'hui. Demain et lundi aussi. Parce qu'ils vont pas nous trouver à huit heures. Si ils s'inquiètent ils nous retrouverons vers midi. Six heures si ils ont la flemme. Le lendemain si ils pensent pas à ces salles tout de suite.
- On tambourinera sur la porte lundi matin.
- Si on en a seulement la force...

A ces mots, Sasuke enleva complètement sa main de devant ses yeux et la posa sur sa cuisse en fixant Naruto, la tête toujours entre les bras.

- On va s'en sortir ! On nous retrouvera !
- Avec un peu de chance on sera déjà morts...
- Arrête d'être aussi pessimiste !
-Je suis pas pessimiste, je suis réaliste. Si ça se trouve on va vraiment crever ici.

Sa voix claire résonna dans toute la pièce et ses paroles laissèrent Sasuke inquiet. Était-il désespéré à ce point ? Lui qui ne perdait jamais espoir ?

- Sur une échelle de dix, considérant qu'à ce niveau c'est la mort, tu noterais ta soif comment ?

Naruto releva un petit peu la tête, juste pour laisser voir son nez et ses yeux toujours vitreux. Il réfléchi un léger temps, ce qui le calma, avant de déclarer d'une voix plus assurée.

- ...six.
- Tant que ça, déjà... murmura Sasuke songeur.
- La dernière fois que j'ai bu quelque-chose c'était ce matin au petit-déjeuner. Enfin... hier matin. Plein de tartines et un peu de lait, énonça Naruto sans voir la grimace de dégoût de Sasuke pour ce dernier aliment, ah non ! J'ai bu deux gorgées d'eau à la fontaine à quatre heures.

Tandis qu'il parlais, Sasuke s'était mis assis et farfouillait dans son sac en grommelant des phrases courtes.

- C'est pas vrai, je comptais la garder pour demain...

Intrigué, Naruto releva complètement la tête et l'observa en fronçant les sourcils.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Celui-ci ne lui répondis pas et ayant trouvé ce qu'il cherchait, lança un objet volant non identifié vers lui. Naruto l'attrapa au vol par réflexe et eu un regard surpris en comprenant ce que c'était.

- Tu la sors d'où ?
- J'ai toujours une bouteille d'eau sur moi.

Naruto eu un petit rire et souleva le bouchon avec délicatesse. Il pencha la bouteille vers ses lèvres et but à petite gorgées un tiers de la petite bouteille d'eau doucement et aussi précautionneusement que s'il avalait une boisson brûlante.





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Je ne sais pas trop combien de temps s'est déroulé tout le temps que nous avons glandouillé comme ça. Sasuke était assis et semblait regarder les bouts de ciel par la fenêtre tandis que allongé la tête derrière les bras et la bouteille d'eau en partie utilisée posée à mes côtés, je fixais le plafond en laissant des images et des histoires défiler. Nos délires avec le groupe, les bêtises qu'on avait fait, le rire de Sakura, le regard de Shikamaru, les joues d'Hinata et le sourire de Kiba.
Le reste de l'après-midi s'est terminé silencieusement. Je m'ennuyais à mourir et les idées sombres et joyeuses se mélangeaient dans mon esprit pour former un imbroglio qui me laissait une étrange et désagréable sensation dans le ventre. Allions-nous mourir ici ? Ma vie allait-elle se finir ainsi, coupé du monde et si jeune ? Mais avais-je bien le droit de continuer à vivre de cette façon, aussi normalement et en mettant toujours la vie de mes camarades en danger ?
Tsunade me le martelais à chaque fois que je venais lui en parler, elle ne me considérait pas comme dangereux. Elle me répétait que je pourrais même être capable d'en tirer quelque-chose qui pourrait se révéler très intéressant et pourrait même devenir mon principal atout. Mais pour que ceci arrive... Il faudrait... Je ne savais pas. Je ne savais pas ce qu'il fallait pour faire disparaître cette peur. Et récupérer tous les bonus que ce problème m'abandonnerait.
Tout ça à cause d'une stupide erreur... Papa, je te déteste.

- Naruto
- Mmmh...
- Tu veux dormir dans combien de temps ?
- Je sais pas. Je suis pas fatigué mais j'ai plus de force.
- C'est normal. Les effets de la déshydratation et du manque de nourriture commencent à se faire sentir. A mon avis tu devrais t'installer mieux tout de suite comme ça quand tu sera fatigué t'auras pas besoin de bouger et tu t'endormiras plus rapidement.
- Ouais... T'as raison...

Les yeux sur le plafond immobile, je ne bougeait pas pendant plusieurs minutes, pensif. Il était étrange de constater comment, en un temps assez rapide, nous nous étions habitués à notre collocation forcée et à un mode de vie en fonction d'un problème surgit rapidement. Notre corps et notre esprit s'adaptaient décidément bien rapidement à n'importe quelle situation, on pouvait remercier notre système de survie et d'adaptation, au passage particulièrement développé chez moi.
J'enlevais mes bras de derrière ma tête en m'asseyant et contempla Sasuke pendant quelques secondes avant de détourner les yeux, surpris de constater aussi lentement qu'il me regardais aussi. Le soleil était d'un magnifique rose pâle d'après ce que l'on pouvait en voir par le bout de fenêtre visible. Un beau ciel qui signifiais la fin d'une journée ensoleillée dont nous n'avions pas profité.
Je me redresse sur mes jambes et attrape la table à mes côtés, surpris en sentant ma tête me tourner. Je ferme les yeux et attend quelques secondes en fronçant les sourcils pour me reprendre. En les rouvrant, je constate que Sasuke me regarde toujours. Il est beau. Dieu qu'il est beau. Ses sourcils fins et élancés qui tracent deux lignes parfaites soulignent le contour de ses yeux, deux orbes noires qui font toujours autant battre mon coeur quand je me plonge dedans.

Ce soir, contrairement à d'habitude, je ne détourne pas les yeux. Et lui non plus. On se regarde comme ça pendant plusieurs minutes et je ne peux pas m'empêcher de le trouver beau. Le plus préférable en cet instant c'est la distance qui nous sépare, car même si je brûle d'envie d'être plus près de lui, cela me permet de ne pas perdre mes moyens face à lui.
Des fois, je me demande ce qu'il y a dans sa tête. A quoi il pense en cet instant par exemple, ça reste un total mystère. Il est si impénétrable, si mystérieux, secret et terriblement compliqué.

Un bruit.
Un bruit léger que je perçois à peine mais qui stope ma conversation mentale pour me concentrer sur mes oreilles.
Pam, pam, pam...
Des bruits de pas. Je sursaute et ma voix devient un murmure pressant.

- Sasuke.

Je crois qu'il a un léger froncement de sourcils et je lève la main en lui faisant signe d'écouter, ce qui le rend plus réceptif et je le vois qui regarde la porte à son tour. Moi, je ne le quitte pas des yeux, mais pour une fois mon esprit est ailleurs.
Pam, pam, pam...
Les pas se rapprochent, il les entends à présent, ça se voit sur son visage. Et puis, un grincement qui me fais sursauter. Ce grincement, je le reconnaitrais entre mille ; c'est celui de la porte d'entrée du bâtiment des dortoirs. Des rires, quelques pas et soudain, je me rend compte qu'on va laisser passer la seule chance de sortir d'ici et je me lève d'un sursaut avant de me précipiter sur la porte et de me mettre à tambouriner dessus comme un malade.

- Eh ! Il y a quelqu'un ? Venez nous aider, je vous en prie ! Ouvrez-nous !

Je tape encore deux coups et pose les poings sur la porte en collant mon oreille sur la porte en écoutant. Sasuke me rejoint et se met à taper lui aussi sur la porte.

- Venez nous aider, on est coincés ! Venez par ici, s'il vous plaît !

Puis il tape trois ou quatre coups et comme moi, tends l'oreille. Il y a eu un silence de l'autre côté et des rires, alors que les pas se rapprochaient de la porte. Je regarde Sasuke avec un sourire, on va enfin sortir d'ici !




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Les pas se rapprochèrent jusqu'à arriver juste derrière la porte et un ricanement sourd se fis entendre.

- Je rêve ou quoi ? Y a encore des mecs assez imbéciles dans ce bahut pour se coincer dans ces salles ? On vous a jamais fais lire le bouquin sur l'histoire du lycée ?

Dans l'esprit de Sasuke, ce fut comme un flash et il se rappela soudain d'où lui venait cette sensation familière quand il était entré dans la pièce.

Mais oui ! Le livre sur l'histoire du lycée qu'on nous a fais lire au début d'année... Ces salles étaient très anciennes, elles servaient à enfermer les éléments dangereux qui peuplaient l'école au début de sa création. Elles ont été abandonnées au bout d'une dizaine d'allée car il arrivait souvent aux élèves de s'y coincer et elles ont été condamnées. Et nous voilà dans l'un d'elle...

- Je suis français et j'étais pas là au début d'année, crie Naruto un tantinet énervé, ils ont dû oublier de m'en parler c'est pas ma faute !
- Espèce de pas doué ! Et ton copain il est français aussi ou c'est parce qu'il a lu entre les lignes ? ricana l'homme derrière la porte.
- Fous-lui la paix d'abord ! Et puis ouvre-nous cette porte, ça fais deux jours qu'on est bloqué là-dedans on en peux plus !
- Eh bien dis donc, qu'est-ce que ça donne envie de t'ouvrir...

De plus en plus énervé, Naruto donne un coup sur la porte en tentant de parler le plus calmement possible.

- Bon... S'il te plait, ouvre-nous la porte, mec-derrière-la-porte...
- Mmmmh... Allez, je suis sûr que tu peux faire mieux, petit français. Réessaye, voyons !

Des rires derrière la porte firent frissonner Sasuke et il s'écarta de la porte en fixant celle-ci comme s'il allait réussir a pouvoir voir derrière rien qu'avec le regard. Cette voix... Ces rires... Quelque-chose clochait. Un coin de son esprit la reconnaissait et elle lui donnais envie de fracasser quelque-chose. Puis, une deuxième voix se fit entendre. Sèche. Glaciale. Une voix restée gravée dans le coeur de Sasuke.

- Français ? Le mec derrière la porte est français ?

Il eu un frisson tout le long de sa colonne vertébrale et se retint de hurler en reculant de deux pas, le coeur battant à grand-pas et les mains moites.

Non... Impossible... C'est... Comment ...? Pourquoi ...? Pourquoi !?!

- Ouais et alors ? grinça Naruto entre ses dents, serais-ce ma nationalité qui vous empêche de nous ouvrir la porte ?
- Qui êtes-vous ? reprit la voix de glace.

Sasuke n'eut pas le loisir de faire un mouvement ou de prononcer un seul mot que Naruto déballait tout son savoir à cet homme qui n'aurait pas pu tomber à un aussi mauvais moment que celui-ci.

- Uzumaki Naruto et l'autre pas doué qui nous a enfermé, Uchiwa Sasuke, prononça rapidement Naruto en jetant un œil à Sasuke avant de se mettre à murmurer en voyant l'état dans lequel il était, Sasuke, est-ce que ça va ? Tu es tout pâle...

L'éclat de rire derrière la porte fit frissonner les deux garçons.

- C'est pas vrai ! Les deux salauds qui ont massacrés Zabuza et son p'tit copain ? Vous voyez les gars, vous qui pensiez vous ennuyer en revenant ici, vous avez trouvés un passe-temps sympa !

Les dents serrées par la rage, Sasuke agrippa Naruto par les épaules et le tira en arrière à ses côtés à plusieurs mètres de la porte, tandis que ce dernier tentait de connecter ses neurones pour comprendre ce que l'homme derrière la porte venait de leur dire. Il ouvrit soudainement la bouche et jeta un regard terrifié à Sasuke. Celui-ci fixait la porte qui s'ouvrait en lançant un regard rempli de haine que Naruto ne lui avais jamais vu.

La porte s'ouvrit et ils entrèrent, tandis que Sasuke gardait la main posée sur le torse de Naruto pour l'empêcher d'avancer. Celui-ci eu un sursaut en regardant celui qui semblait être leur chef et qui ricanait en fixant son ami.


Il fixa l'homme. Puis Sasuke. Et puis encore l'homme. Et puis encore Sasuke.


- Ça faisait un bail, frangin !



Vous savez, on a l'inspiration ou on l'a pas... Et ces temps-ci c'est plutôt panne sèche xD Heureusement que j'avais écris ces chapitres à l'avance... J'ai peur pour la suite T-T Je vois tout dans ma tête mais je sais pas ce que ça donnera sur le clavier T-T (en général, mon clavier n'écris pas toujours ce que je lui demande --')

Dites, je peux vous poser une question ?
Oui ? C'est gentil =D

Vous lisez ma fiction pour quoi ? La romance ? Le "suspens" (xD) que je tente de maîtriser tant bien que mal ? Parce que ça a beau vous faire chi*** de lire mais vous voulez connaître le secret de Naru ? Ou pour savoir comment tout ça va se terminer ?

A bientôt pour le prochain chapitre qui... hm... porte bien son numéro...



Votre dévouée Lowi ;P

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