Fiction: Paroles. (terminée)

Jour de Saint Valentin, une fois de plus le majestueux tigre de Jade de Konoha tente et retente sa chance auprès de la belle Haruno mais que s’ensuivra-t-il cette fois ? Un lamentable échec ou le succès tant attendu ? Song fic, Couple Lee/Saku.
Humour | Mots: 2681 | Comments: 2 | Favs: 2
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Fubuyuki (Féminin), le 14/09/2008
Salut à tous et à toutes ! Voici cette fois une nouvelle Song fic (encore hein ?), elle est partie sur un défit que m’a lancé une amie (assez sadique d’ailleurs) et selon lequel je devais écrire un Lee/Saku sur la chanson « Paroles » de Dalida (quoique j’ai quand même pas mal abrégé le refrain…). Je n’en suis pas vraiment fière de cette fic là notamment de la fin.

Pardon si ça vous parait un peu...niais, mais je ne voyais vraiment pas comment les caser autrement x]. D’ailleurs je me sens beaucoup plus à l’aise avec les fictions dramatiques. Mais bon c’est à vous d’en juger. Enjoy !




Chapitre 1: Paroles.



Charmante après-midi ensoleillée au village de Konoha, le vent d’une douceur inconcevable, le ciel bleu azur, le soleil brillant de manière décente, pas trop brûlant mais pas dissimulé pour autant.

Bref, tout, absolument tout encourageait à une belle promenade dans les rues du village, dans ses environs ou peut-être même à l’extérieur pour les quelques chuunins encore mission et pour cause, on n’y voyait désormais plus que couples à perte de vue, main dans la main ou étroitement enlacés selon les tendances et personnalités des amoureux. Aux yeux de tout observateur extérieur il était clair que ce jour là ne pouvait être autre que celui de la Saint Valentin, ce qui était entièrement vrai et le temps, pourtant encore orageux la veille, s’en était mêlé de sorte à ce que rien ne trouble la sérénité des amants. Mais bien entendu ce qui fait le bonheur des uns fait hélas le malheur des autres, même une journée de Saint Valentin. Plutôt étrange me direz-vous ? Impossible ?

Eh bien il suffisait de faire un tour aux environs du majestueux palais de l’Hokage, on pouvait y trouver, cachée derrière une chaîne d’arbre, une certaine kunoichi aux cheveux rose-bonbon.

Pourquoi se trouvait-t-elle là à votre avis plutôt qu’en balade romantique au cœur du domaine ? Non elle n’attendait pas son soi-disant Valentin, bien au contraire elle le fuyait et elle le fuit encore cette année. Même cinéma chaque jour de Saint Valentin, l’infortunée jeune fille élabore divers plans pour échapper au traditionnel discours de son soupirant mais en vain car, comme à chaque fois, il finit par la retrouver et, bien entendu, lui met les nerfs à rude épreuve. Enfin mettez-vous à sa place, vous comprendrez vite qu’une vingtaine de minutes à écouter Lee vous étaler une des ces déclarations pathétiquement enflammées est en soit une véritable épreuve de survie. Surtout si vous êtes complètement…ah non ça je ne dois pas vous le dire maintenant. Des bruits de pas, d’herbe froissée et voilà déjà notre Juliette en demi syncope. Par chance, sa formidable conscience (applaudissons la bien fort) lui donne la force nécessaire pour se retourner et grimacer un semblant de sourire dans une mimique désespérée mais suffisante pour faire une impression de sourire éclatant sur Lee qui arbore immédiatement sa pose « Nice Guy ». Soupir…Sakura fait silencieusement appel à toute sa force mentale afin de supporter ces 1200 secondes d’eau de rose que s’apprête à lui offrir son ami à la coupe au bol. Le voilà maintenant qui s’agenouille et entame le discours tant travaillé :

Encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots, rien que des mots….

Nouveau soupir, ne pouvait-il donc pas changer de refrain pour une fois ? Cinq ans qu’il lui servait les mêmes salades, un manque cuisant et total d’originalité, à côté de cela Naruto, qui pourtant n’avait rien d’un Don Juan, passait pour un séducteur professionnel…au moins il savait varier le menu. Voilà qu’il lui parle de ses yeux maintenant, les comparants à de l’herbe fraichement coupé, était-ce vraiment le meilleur qu’il puisse donner en matière de drague ? Comment espérait t-il attirer son attention de cette manière ?

Des mots faciles, des mots fragiles, c’était trop beau, bien trop beau.

Il passe maintenant aux cheveux, une gigantesque barbe à papa qu’il aimerait tant manger, de mieux en mieux En y repensant bien, à une autre époque, elle aurait très bien pu apprécier ces marque exacerbées d’amour par orgueil pur…quoique non, Lee ne lui avait franchement rien dit ce temps là et ce dès le premier coup d’œil, pourtant à l’époque (encore complexée par son front) elle avait très bien comprit qu’il ne fallait pas juger les gens à leur apparence mais là cela dépassait de loin les côtés physiques du pro du Taijutsu. Etait-ce l’impression de déjà vu qui se faisait cruellement ressentir ou est ce que Lee s’exprimait vraiment de manière de plus en plus lente ? En fait c’était plutôt elle qui était à blâmer dans tout ça, même pas capable de lui dire la vérité. Elle ne pouvait pas lui dire ce qui lui brûlait les lèvres, le planter là et s’en aller une bonne fois pour toute ? Non. D’autres pouvaient le faire sans doute, Ino par exemple, mais elle non. Peut-être en souvenir du passé, lorsqu’il s’était embarqué dans un combat inégal au péril de sa vie pour la sauver. Oui sans doute, mais tout cela appartenait à une autre époque, une époque où elle n’était encore qu’une gamine en mal de reconnaissance.

Mais c’est finit le temps des rêves, les souvenirs se fanent aussi quand on les oublie.

Aussi fine et gracieuse qu’une guêpe sans dar, mais où diable allait-il chercher ça ? Tout de même, il y avait de quoi s’inquiéter, cela aurait peut-être pu paraitre imaginatif aux yeux d’une autre jeune fille mais en ce qui concernait la belle Haruno c’était une horreur. Qu’elle chance que Lee n’ait jamais envisagé d’autres voies que celle du shinobi, le village entier se serait écroulé sous ses vers ridicules s’il avait envisagé par exemple une carrière de poète ou de romancier. Il se retourne, semble cacher quelque chose dans son dos. Par pitié qu’il ne s’agisse pas de fleurs, elle se sentirait alors obligée de les exposer chez elle, en revanche s’il lui offrait quelque chose de comestible peut-être pourrait-elle mettre cela sur le compte d’un régime minceur…il avait bon dos le régime, mais que pouvait-elle faire d’autre ? Jeter le cadeau à la poubelle, certaines l’auraient fait mais elle non.

Caramels, bonbons et chocolats…

Bingo, une boîte de friandise entourée du traditionnel ruban rouge. De ce côté au moins il avait fait quelques progrès, la dernière fois il s’était contenté de les cuisiner lui-même pour les enrober dans une sorte de mouchoir à cœurs roses. Et le voilà reparti dans ses propos emplis de passion et elle, impuissante à l’écouter sans autre option que celle de se taire et de subir. Exagéré penseraient certains, mais il s’agissait presque d’un supplice pour la jeune fille. Rapide coup d’œil à sa montre, elle ne pouvait quand même pas se trouver là depuis seulement cinq minutes ? A ce moment là elle aurait sans doute voulu disparaitre façon Kakashi, dans un petit « pouf ».

Merci, pas pour moi, mais tu peux bien les offrir à une autre qui aime le vent et le parfum des roses.

Le voilà parti sur ses goûts vestimentaires, d’une telle classe comme il les qualifie, de simples vêtements de kunoichi…décidément il était bel et bien irrécupérable. Touchant diraient d’autres, navrant pour Sakura, après tout elle n’avait jamais demandé d’admirateurs, Sasuke peut-être mais lui c’était un cas bien à part. Et dire que Lee s’était cru plus chanceux que lui, là c’était pratiquement inexplicable, un trop plein de confiance en soi ? Ou un rêve auquel il s’accrochait encore et toujours ? Au final il ne valait mieux pas essayer de comprendre, autrement la situation risquait d’empirer. Comme elle aimerait se rendre invisible, peut-être pourrait-elle alors disparaitre en douce et goûter enfin au silence.

Moi les mots tendres enrobés de douceur se posent sur ma bouche mais jamais sur mon cœur.

L’espace d’un instant une pensée effroyable l’effleura : Etait-ce cette impression là qu’elle avait laissé sur Sasuke du temps où elle l’agrippait comme une limace au mur ? Elle en venait soudainement à comprendre ses soupirs agacés, sa froideur, se faire agglutiner par une personne non aimée et lourde était franchement la chose la plus désagréable du monde. Et elle ne s’en était jamais rendue compte, peut-être était-ce ça la fameuse motivation de Lee, il ne comprenait pas à quel point il l’agaçait. Si c’était le cas s’en était sincèrement inquiétant, il s’arrêterait alors probablement jamais. Et dire qu’elle avait été comme lui à une époque, et c’était maintenant qu’elle s’en rendait vraiment compte. Avec un peu de chance, si elle se mettait elle aussi à harceler Lee peut-être qu’il comprendrait que…non, jamais elle ne s’amuserait à faire ça et puis il risque d’apprécier plus qu’autre chose.

Paroles, paroles, paroles…(x3)
Paroles, paroles, paroles et encore des paroles.

Ce n’était pas bientôt finit ? Non, seulement dix minutes, patience…sainte patience. La tâche lui devenait de plus en plus pénible et si elle n’avait pas été doté d’un fort intérieur en acier il y a longtemps qu’elle aurait craqué et finit pathétiquement en observation suite à une crise de nerfs.

Elle devrait en toucher un mot à Kakashi, peut-être trouverait-il une solution ? Avec tous les livres pervers qu’il lisait, il devait quand même en savoir un brin sur le tact, même s’il ne s’agissait pas vraiment du même manque de tact (celui des Icha-Icha consistant généralement à entrainer une jeune femme vers un hôtel). En tout cas elle ne devait en aucun cas en parler à Naruto, l’unique solution qu’il trouverait pour Lee serait une nouvelle coupe de cheveux taillée par un odama rasengan. Quant à Sai lui irait demander directement au concerné de changer de méthode ce qui échouerait bien entendu. Dur de se débarrasser d’un pot de colle, remarque cela n’avait lieu qu’une fois par an elle pouvait bien supporter ça. Et puis elle pouvait sans problème considérer ça comme un entrainement destiné à l’endurcir.

Encore des mots toujours des mots les mêmes mots, rien que des mots…

Douze minutes, en marche vers treize, le temps semblait ralentir à une vitesse alarmante encore sept minutes à supporter ça ? Ou peut-être même plus, en fait elle n’avait jamais eu l’idée de chronométrer Lee ce qui n’était pas plus mal, le résultat l’aurait sans doute découragée. Le voilà lancé sur ses courbes, tiens la discussion prenait un tour pervers maintenant ? Pourvu que non autrement elle aurait un mal fou à se contenir, et puis depuis quand en avait-elle des courbes ? Il s’agissait de Lee et donc d’un cas à part autrement elle aurait sans aucun doute démoli la personne en question, l’accusant de moquerie habilement dissimulée. Il la compare désormais à une tigresse de jade, combien de temps allait-elle encore supporter ça ? Un peu de patience…

Des mots magiques, des mots tactiques qui sonnent faux, oui tellement faux…

S’il pouvait au moins comprendre que ses paroles ne produisaient aucun effet sur la jeune fille si ce n’était l’agacement ou encore l’indifférence. En fait ce n’était pas Lee le problème, c’était sa manière de s’exprimer, de toute façon les gestes comptaient beaucoup plus pour Sakura que les paroles. Par exemple il aurait pu songer à l’inviter au restaurant ? Même pas. Naruto l’avait déjà invitée au restaurant de ramens lui et même si le côté « rendez-vous galant » ne lui avait pas réellement plu elle avait passé un agréable moment. Et dire qu’elle avait toléré ça plus de cinq ans, ça allait changer, cette fois elle se devait d’intervenir, ce n’était pas possible autrement. Il change de discours et tente avec dextérité d’amener la conversation sur une éventuelle promenade, tiens aurait-il enfin changé de tactique ?

Rien ne t’arrête quand tu commences si tu savais comme j’ai envie d’un peu de silence.

Et non, en fait il voulait simplement marcher, marcher tout en continuant sa longue déclaration, elle qui avait espéré un peu de changement, c’était raté. Son fort intérieur n’allait pas tarder à prendre le dessus, rester calme, chose vraiment difficile face à ce maladroit. Il se lance sur l’étymologie de son prénom lui racontant par la même occasion quelques histoires d’un romantisme exacerbé (du moins, point de vue Lee) sur les fleurs de cerisier. N’écoutant que d’une oreille Sakura eut tout juste le temps de saisir l’essentiel de l’histoire, à savoir qu’il s’agissait d’un ninja qui s’entrainant près d’un cerisier y rencontra sa belle promise. Ouah…passionnant, tu parles ! Elle en avait marre de toutes ces paroles, nouvelle consultation de la montre, encore trois minutes.

Caramels, bonbons et chocolats,

Le voilà qui s’arrête, regardant autour de lui voulait-il vérifier qu’ils étaient seuls ? Cela ne présageait décidément rien de bon, en fait non il voulait simplement reprendre son souffle avant de continuer, s’engageant dans une longue tirade poétique sur…son front ?! Cette fois s’en était trop, la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Elle s’arrête d’un coup, droite, l’air plus menaçant que jamais et voilà son Valentin qui déglutit péniblement, ne sachant trop comment interpréter cette fureur soudaine.

- Lee…je crois qu’il est grand temps que nous ayons une discussion sérieuse tous les deux. Tu es gentil, tes rencarts me semblent préparés et…réfléchis mais…NON je ne veux pas de sérénade publique merci ! Je…mais vas-tu m’écouter à la fin espèce de…de Baka à gros sourcils ! Toujours avec ces discours stupides, ces déclarations de Saint Valentin tu ne comprends pas que je m’en fou ?

Elle s’approche, il recule, elle le saisit par le col et lui ferme les yeux, c’est l’œil au beurre noir assuré cette fois. Eh ? Non…elle reste là sans rien faire, elle le regarde, elle…rit ? Sur le coup et s’il n’avait pas eu cette réputation de fauve de jade à tenir, Lee aurait sans aucun doute disjoncté. Vous en connaissez beaucoup vous des filles qui vous repousse à longueur de temps, vous font une petite crise de nerf pour ensuite vous rire au nez pile au moment où vous vous y attendez le moins ?

Merci, pas pour moi, mais tu peux bien les offrir à une autre qui aime les étoiles sur les dunes…

Elle le lâche et lui à demi dans les pommes tente de reconsidérer la situation, de ré-analyser les paroles de Sakura (véritable épreuve d’arithmétique en ce qui le concerne). Si les longs discours enflammés ne lui plaisaient pas, peut-être était-ce parce que…parce qu’elle attendait plus de lui ? Vu sous cet angle tout paraissait différent presque irréel, son indifférence, ses rejets, ses soupirs agacés tout cela s’expliquait de la manière la plus inattendue qui soit mais certes pas la plus désagréable. Soudain conscient que les minutes lui sont comptées il prend son courage à deux mains et tente avec bravoure :

- Dans ce cas nous pourrions peut-être reprendre notre promenade…et je te promets de me taire Sakura-san ! Ajoute-t-il précipitamment.
- Baka.

Elle s’avance à nouveau et lui se met à trembler, que va-t-il récolter cette fois ? Rien de bien inquiétant, elle se met à sourire, bon signe non ?

- C’était tout ce que j’attendais.

Moi les mots tendres enrobés de douceur se posent sur ma bouche mais jamais sur mon cœur,

Je disais donc au début de toute cette histoire : Charmante après-midi ensoleillée au village de Konoha, le vent d’une douceur inconcevable, le ciel bleu azur, le soleil brillant de manière décente, pas trop brûlant mais pas dissimulé pour autant. Tout, absolument tout encourageait à une belle promenade dans les rues du village, dans ses environs ou peut-être même à l’extérieur pour les quelques chuunins encore mission et pour cause, on n’y voyait désormais plus que couples à perte de vue, main dans la main ou étroitement enlacés selon les tendances et personnalités des amoureux. Aux yeux de tout observateur extérieur il était clair que ce jour là ne pouvait être autre que celui de la Saint Valentin, ce qui était entièrement vrai et le temps, pourtant encore orageux la veille, s’en était mêlé de sorte à ce que rien ne trouble la sérénité des amants, jeunes et vieux. Mais bien entendu ce qui fait le bonheur des uns fait hélas le malheur des autres, même une journée de Saint Valentin. Plutôt étrange me direz-vous ? Impossible (oui oui chers lecteurs hourra pour le copié-collé) ?

Paroles, paroles, paroles…(x6)

Eh bien vous avez parfaitement raison, ce jour là et pour la première fois depuis des années, Sakura Haruno a enfin trouvé son Valentin, non pas le grand maladroit doublé d’un imbécile qu’elle subissait chaque année mais bien celui qu’elle attendait le véritable Rock Lee, mauvais dragueur certes mais SON mauvais dragueur à elle.

- Sakura-chan, t’ais-je déjà dit que tes mains étaient aussi belles et fines que…aïe !

Ou peut-être pas…

Fin.




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