Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.
[Univers Alternatif]
La guerre est finie. Une fin heureuse que l'on doit au "Darkness", véritable mythe urbain dont l'existence n'a jamais été confirmée. Après trois ans d'exil, un jeune homme revient dans sa ville natale, marqué physiquement et psychologiquement par un passé sombre et violent. Espérant oublier son passé, il va être contraint de renouer avec ses démons pour sa survie et celle de ses nouveaux amis...
DarkLinkX (Masculin), le 23/12/2008 Bienvenue dans une histoire sombre où tout le monde a des problèmes et où l'amour ne triomphe pas toujours. Une histoire où le personnage principal n'a rien d'un héros et va pourtant se battre jusqu'au bout pour les personnes qui lui sont chères...Enjoy it
Chapitre 5: chapitre 7
Le soleil se lève lentement sur la métropole, illuminant le lac d’une clarté pure. Dans un manoir de la zone résidentielle dite « bourgeoise », la vie s’éveille doucement ; les domestiques s’affairent à préparer un somptueux petit déjeuner tandis que dans une chambre à l’étage, le calme règne.
Cette pièce est à l’image du reste de la demeure : grande aux murs d’un blanc immaculé. Un lit de deux mètres sur deux occupe le coin opposé à la porte et, en face, est situé un bureau en bois d’ébénier sculpté de motifs délicats et compliqués et sur lequel repose un ordinateur portable neuf ainsi qu’un cahier dont la couverture est recouverte de dessins particulièrement réussis.
La dernière pièce du mobilier est une lourde armoire dans le même ton que le bureau. Devant la fenêtre se tient une jeune fille qui regarde l’aube naître sur Konoha. En fait non…Elle observe depuis une bonne demi-heure le lac, et plus particulièrement une silhouette qui courre sur le sentier en faisant le tour du plan d’eau. Cela faisait trois semaines que ce manège se répétait mais elle ne trouve jamais le courage d’aller lui parler.
« Pourquoi je ne me sens pas à l’aise dès qu’il est près de moi ? Serais-je en train de tomber amoureuse ? Non, réfléchis. Sa présence me fait peur. Je sens qu’il n’est pas comme les autres… Il a une sorte d’aura obscure qui l’enveloppe en permanence. Cependant, j’ai l’impression d’être attirée vers lui et je crois que c’est le cas d’une grande partie des gens qu’il rencontre.
Arrête de penser à lui, de toute façon il est avec Ino. Pour une fois, elle a eu du mal à obtenir ce qu’elle voulait : on aurait pu croire qu’il ne voulait lier d’attaches avec personne voire qu’il cherchait à éviter la compagnie des autres. »
La jeune fille secoue la tête pour en extirper des idées qui, au fond d’elle-même, la font souffrir pour une raison inconnue. Elle sait exactement se qui va arriver dans les prochaines minutes car chaque matins depuis trois semaines, se reproduisait encore et toujours le même scénario bien huilé.
Elle sort de sa chambre et se dirige vers la salle de bain de l’étage. Les murs et le sol de l’immense pièce sont couverts de céramique blanche. Une monumentale baignoire trône face à la porte. Un miroir s’étend sur tout un mur, bordé d’ornements de toutes sortes. Les robinets sont recouverts de feuilles d’or.
Tout comme le reste du manoir, cette salle de bain respire l’argent et le luxe. Après avoir refermé la porte, elle fait glisser les bretelles de sa nuisette bleue nuit le long de ses épaules et la laisse tomber à ses pieds sur le carrelage froid.
Elle fait tourner les robinets provoquant une chute d’eau chaude accompagnée d’une explosion de vapeur. La baignoire ne tarde pas à se remplir et la brune coupe l’eau avant de se laisser glisser avec un soupir de contentement dans son bain.
Elle ne sort de l’eau qu’une trentaine de minutes plus tard en sifflotant gaiement. Se plaçant nue devant le miroir, elle s’amuse à prendre des poses, relevant ses cheveux en bombant le torse ou en se cambrant afin d’accentuer le volume déjà conséquent de sa poitrine ou creux de ses reins. La brunette finit par s’attacher les cheveux en un chignon lâche laissant même quelques mèches rebelles lui caresser le cou et le visage. Elle enfile un débardeur blanc ainsi qu’une veste en jean et un jean bleu délavé avant d’attraper sa sacoche, ses clés et de sortir.
Comme elle s’y attendait, il était toujours là, agrippant une branche d’arbre pour ses tractions. Elle s’approche doucement de lui et regarde son dos nu, détaillant les contours de ses muscles. Celui de l’étrange tatouage qui orne ses omoplates.
Cela faisait trois semaines que, tous les matins, elle s’installait pour le regarder et repartait avant qu’il ne s’aperçoive de sa présence. Trois semaines qu’elle rêvait de ce corps à la musculature souple et marquée, de ces yeux d’un bleu plus clair que les exotiques mers des Caraïbes, de cette chevelure d’or dont les brins suivaient le moindre caprice des vents.
- …quarante sept, quarante huit, quarante neuf et cinquante, compta le blond à chaque remonté avant de se laisser tomber avec agilité au sol.
Il se tourne vers le banc pour attraper une serviette dans son sac et sursaute en apercevant la jeune brune.
- Wouah ! Salut Hinata. Je m’attendais pas à te voir si tôt un dimanche.
- Bon…bonjour Naruto-k…kun. Tu…tu t’entraînes sou…souvent le ma…matin ?
Le blond eut un léger sourire tandis qu’un éclat de malice illumine son regard. Il s’éponge la nuque puis le torse avant de répondre.
- Tu devrais le savoir depuis le temps que tu me regardes.
- Co…comment ? interroge la Hyûga, surprise
- Ca fait près de trois semaines que, tous les matins, je sentais qu’on m’observait. Cependant t’es très discrète : je n’ai jamais su que c’était toi.
Hinata rougit en entendant ces mots.
« Donc il savait que je venais »
Le jeune homme s’assit sur le banc et fit signe à son amie d’en faire autant.
- La question est : pourquoi tu te lèves à l’aube pour regarder quelqu’un courir ?
- …
- Ok, ok je laisse tomber. ajoute Naruto avec un sourire
Les deux camarades gardèrent le silence en regardant les reflets ondulants du soleil dans l’eau. Ce fut Hinata qui rompit la quiétude au bout de dix minutes.
- Na…Naruto ?
- Mmh…
- Pou…pourquoi es-tu allé fai…faire la guerre ?
Le jeune homme fronce les sourcils et tourne la tête vers la brune qui le regarde, quelques larmes coulant sur son visage. Il sourit tristement et tend un bras afin d’essuyer les joues de la brune.
- Parce que je le devais...parce que quelque chose en moi réclamait…de tuer.
- Et tu y as pris du plaisir. N’est ce pas, Delta, l’homme que l’on surnommait « le danseur des ombres » ? lance une voix derrière eux
Les yeux blancs de la Hyûga s’écarquillèrent d’horreur. Ils se retournèrent et virent un homme debout tout habillé de noir, le visage masqué.
- Qui es-tu ? questionne Naruto d’une voix empreinte de colère
- Un simple messager. Mais mes employeurs seraient ravis que tu daignes rejoindre notre organisation. Nous avons une proposition très lucrative à te soumettre.
- A savoir… ?
L’homme lui lance un papier plié en quatre que le blond rattrape adroitement.
- Des contrats. Très bien payés. Appelle ce numéro si tu es intéressé.
- Sinon ?
L’inconnu eut un geste de lassitude.
- Détruit-le, mange-le, fais en des confettis pour Noël…utilise ton imagination.
L’Uzumaki déplie la feuille et regarde le numéro de téléphone inscrit au stylo-feutre.
- Qu’est-ce que tu comptes faire ? demande la brunette
- Personnellement, je te conseillerais de ne pas les décevoir. Certaines personnes proches de toi pourraient en subir les conséquences…
A ces mots, l’ancien soldat se leva d’un bond et, après avoir lancé des excuses à son amie, partit en courant vers la ville.
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- …Et il est partit comme ça ? Sans rien dire ? interroge une jeune femme aux cheveux rose en agitant son 007.
A la terrasse du « Ichiraku », le bar-restaurant le plus fréquenté par la jeunesse de Konoha, se trouvaient huit personnes discutant tranquillement autours de boissons variées. Hinata avait raconté sa matinée avec le blond ainsi que l’étrange rencontre puis sa fuite.
- Il m…m’a juste dit qu…qu’il me rappellera.
La discussion fut interrompue par le portable de la brune.
- A…allô ?
- Hinata tu as vu l’heure qu’il est ? Tu devrais rentrer avant que ton père ne s’aperçoive de ton absence.
- Ou…oui, j’a…j’arrive.
Elle referme le clapet et se lève sous les regards interrogateurs de ses amis.
- Désolé, je dois y aller.
- Mais, Hinata, il n’est que 21h30 ! proteste un jeune brun répondant au nom de Kiba
La jeune fille s’incline face au groupe.
- Je suis désolée mais si mon père se rend compte que je suis toujours dehors, il m’interdira de sortir pendant les deux prochaines années.
Elle se tourne et part en courant dans les grandes rues éclairées de la métropole, ses longs bleutés flottant dans le vent.
La nuit était déjà bien avancée et Hinata s’aperçut rapidement qu’elle se trouvait dans le quartier réputé « à risque » de Konoha. Elle pressa le pas en priant pour ne pas faire de mauvaise rencontre. Tandis qu’elle passait dans une rue moins éclairée, une main l’attrapa par la veste pendant qu’une autre se plaquait sur sa bouche. Elle se sentit tractée dans la ruelle et, perdant l’équilibre, elle roula sur le béton.
Elle releva la tête et vit cinq hommes d’environ vingt cinq ans qui la regardait avec un sourire sadique.
- Tiens, tiens, tiens qui avons-nous là ? Une très belle prise.
Les hommes éclatèrent de rire.
« Appeler de l’aide. Aidez-moi, n’importe qui ! » Pensa la jeune Hyûga
- Eh bien tachons de nous amuser. Lança l’un des agresseurs en sortant un cran d’arrêt de sa ceinture.
Hinata voulut s’enfuir mais sa cheville droite lui faisait mal et la peur inondait ses sens. Les inconnus se rapprochèrent lentement d’elle. Elle sentit un poing s’écraser violement sur sa joue. Puis deux coups dans les côtes la firent tousser du sang. Elle tenta de se protéger sans succès. Un sifflement.
La morsure glaciale de l’acier dans son dos. Elle hurla de douleur. Nouveau coup de poing à la mâchoire. Les larmes coulaient à flots sur son visage et embrumaient sa vision.
- Ferme ta gueule !
- Allons, allons. A cinq contre une jeune fille, vous ne risquez pas de fouler vos ego. railla une voix étrange
L’air était devenu glacial. Toutes les têtes se tournèrent vers l’intrus. Il avait une silhouette humaine, ses cheveux blancs aux reflets argentés lui retombaient en bataille au niveau des épaules et des marques dorées ressemblant à des artères recouvraient chaque parcelle de peau. La jeune brune remarqua que les ombres de la petite rue semblaient former une sorte de fumée noire autour de lui.
- T’es qui toi ?
L’ « homme » noir ouvrit les yeux, laissant apparaître des iris dorés aux pupilles elliptiques.
- On me donne beaucoup de nom. Pour certains, je suis Angel Dust, d’autres choisissent de m’appeler le Neo Genesis. Quelques uns disent que je suis Satan bien que je n’ai pas de telles prétentions mais bon…le commun des mortels m’a donné pour nom : le Darkness.
La Hyûga n’en revenait pas. Elle avait en face d’elle une légende vivante, un être sombre dont personne ne savait quoi que ce soit. L’un des agresseurs dégaina un 9 millimètres et tira à trois reprises.
Le Darkness leva le bras et les trois projectiles s’enfoncèrent dans sa chair. Il regarda le membre pendant quelques secondes avant de sourire tandis que son sang bouillonnait et que ses blessures cicatrisaient à vue d’œil.
Devant ce spectacle, la brunette se souvint des paroles de Naruto lorsqu’il avait été interrogé à ce propos.
« - Le Darkness…? bien sûr, qui ne le connais pas ? Un combattant invulnérable, capable de survivre a de gravissimes blessures et de régénérer son système cellulaire, doté d’un instinct de prédateur et de capacités surhumaines, sans la moindre once de pitié.
On dit qu’il se nourrit de l’âme de ses adversaires. On dit aussi que si on aperçoit ses yeux inhumains, c’est que la mort est proche. Certains pensent qu’il s’agit d’un mythe destiné à terrifier l’ennemi, d’autres, que c’est un psychotique qui profitait de ces temps troublés pour se laisser aller à ses pulsions meurtrières. »
- Merde t’es pas humain… ?
- Mmh…perspicace.
Le ténébreux tendit le bras et l’ombre forma une pointe de fumée sombre dans le prolongement de sa main. Il la leva et l’abattit sur le premier homme qui fut coupé en deux du crâne à l’entrejambe. Un autre se précipita sur lui et fut accueillit d’un coup de genou au visage. Celui-ci éclata sous l’impact.
Les trois autres étaient, comme Hinata, trop effrayés pour faire le moindre geste. Ils réussirent à surmonter leur peur et s’enfuir en courant. Le Darkness secoua la tête, l’air exaspéré avant de faire un léger mouvement de la main. Trois tentacules d’ombre filèrent vers les fuyards et les embrochèrent.
- Ils n’étaient que des lâches en fin de compte…
Une fois les cinq agresseurs morts, il se tourna vers la jeune femme qui s’attendait à subir le même sort incessamment. Il la regarda et eut un léger froncement de sourcils avant de sourire.
- La vie est fragile et éphémère…ne t’inquiète pas, tu ne mourras pas ce soir.
C’était trop pour la jeune brune qui perdit connaissance.