Se pourrait-il que je sois amoureux de toi ? Se pourrait-il que je sois tombé sous son charme ? Venez écouter l'histoire d'un jeune homme en proie à ses propres sentiments... Amour, Timidité, Passion...
Ce rêve... Si obsédant, si envoutant... J'entends ta voix, tes appels incessant...
Venez prendre part au retour d'un jeune homme déchiré... Amour, Timidité, Passion...
ruby-chan (Féminin), le 28/10/2008 Bonsoir.
Cette fiction est un Neji/Hinata.
L'idée est mienne. Elle m'est tout simplement venue à la suite d'un rêve. J'ai essayé de le retranscrire aussi bien que je l'avais vécu dans mon sommeil. J'espère que ça va vous plaire.
Bonne lecture.
Chapitre 2: Douleur entre rêve et réalité.
Douleur entre rêve et réalité.
Il fait si sombre, si noir. Rien ne transperce, rien ne luit dans cette noirceur éternelle. Et moi je me tiens là, droit, immobile, figé.
Tous mes sens sont en alertes.
Je ne vois rien, je ne distingue rien. J’ai beau écarquiller les yeux, j’ai beau les ouvrir au maximum de leurs possibilités, je ne peux rien observer… A part le noir ambiant qui règne, tout autour de moi.
Et pourtant je les entends.
Et pourtant je les sens.
Encore plus présents au fil des secondes. Encore plus proches au fil du temps.
Le bruit de leurs pas se rapprochent, le bruit de leurs cris se rapproche.
Et pourtant je ne bouge pas.
Je sais qui hurle, je sais qui souffre et pourtant je ne bouge pas. C’est comme si les appels désespérés de cette femme ne me parvenaient pas, c’est comme si sa voix obsédante ne m’attirait plus.
Et pourtant je sais qui elle est.
Je ne bouge toujours pas. Je les entends maintenant de plus en plus distinctement.
Un homme et une femme.
L’homme la traîne, il l’insulte, il l’injurie, il la frappe. Je peux sans peine imaginer sans le voir son visage déformé par la haine et la colère. Je peux sans peine imaginer ses sourcils froncés, sa bouche immobilisée en un rictus malfaisant, ses yeux, d’une couleur indéfinie, saturés d’éclairs.
Et pourtant je ne connais pas son identité.
Il se trouve à côté de moi maintenant mais je ne peux le voir. Il m’est invisible, entouré d’un voile noir.
Et pourtant, je peux entendre les douces menaces qu’il murmure aux oreilles de sa victime.
Elle hurle. Elle se débat.
Comme la lionne qu’elle a toujours été, comme la lionne qu’elle sera toujours.
Je ne fais rien. Je n’ai pas peur, je ne suis pas terrorisé au point de ne plus pouvoir me mouvoir. Et pourtant je reste prostré dans une attitude que l’on pourrait qualifier de craintive. Je ne sais pas pourquoi je ne réagis pas. Je ne sais pas pourquoi je ne vais pas l’aider. Il me suffirait pourtant de tendre la main pour arracher cette femme des bras de celui qui la torture.
Et pourtant je ne fais rien.
Mes pieds sont collés au sol. Mon corps me semble tellement lourd que je me demande comment je fais pour tenir debout. Et cette sensation d’écrasement ne fait que s’amplifier au fur et à mesure que se manifestent les cris de la jeune femme.
Et soudain c’est la lumière. Et soudain tout est clair.
Je vois. A ma grande surprise je ne suis pas ébloui. C’est comme si mes yeux s’étaient déjà préparés à l’arrivée subite de cette source de luminosité. Je lève momentanément les yeux vers elle, oubliant soudainement qu’une agression se déroule sous mes yeux, et ne peux observer qu’un point de lumière au loin, comme si celui-ci n’avait pas d’origine.
Naruto…
Sa voix vient de surgir dans ma tête. Comme mu par une curieuse sensation de douleur immense, je baisse lentement la tête.
Ce que je vois me laisse sans voix, et je reste quelques secondes dans un état de semi béatement.
La jeune femme que j’avais entendue était au sol et ne bougeait plus. Seul un léger tremblement agitait ses bras, qu’elle tendait désespérément vers moi.
Naruto…
C’est elle qui prononce mon prénom à mi-voix. Son corps ensanglanté ne semble pourtant plus en état de bouger. Ses yeux, fermés, me font penser à ceux d’une morte. Mais elle m’appelle, encore et encore, et j’entends sa voix de plus en plus distinctement alors que sa bouche se ferme imperceptiblement au fur et à mesure de ses appels. Et alors qu’une dernière fois elle essaye de prononcer mon nom, sa bouche se déforme de douleur et elle hurle. Des larmes se mettent à rouler sur ses joues, et ils forment bientôt un fleuve intarissable. Ses pleurs, qui débordent de ses paupières closes, viennent se mêler à son sang et bientôt je ne distingue plus ses blessures, nettoyées par sa douleur.
Moi je ne ressens qu’une grande souffrance. Moi je ne ressens qu’une grande tristesse.
Mais dans ses pleurs à elle, je ressens de la colère, de la haine, de l’incompréhension, de la tendresse, de la souffrance… Tous ces sentiments qui me font défaut et que pourtant je devrais ressentir en sa présence.
Je sais qui elle est. Je sais ce qu’elle représente pour moi. Et pourtant, devant sa mort, j’ai l’impression de ne ressentir que le quart des sentiments qui devraient m’envahir. Elle tend ses bras vers moi, elle reprend ses appels mais je ne bouge toujours pas. Je ne sais pourquoi mais je ne peux me mouvoir.
Cette situation semble se prolonger à l’infini, comme une histoire sans fin. Et bientôt, après ce qu’il me semble être l’équivalent d’une centaine d’heures, je la vois mourir. Ses bras retombent mollement sur le sol, sa bouche se ferme…
Je l’observe encore.
J’ai l’impression qu’elle ne s’est qu’endormie, qu’elle va se réveiller et me serrer dans ses bras.
Et elle ouvre les yeux.
Un frisson me transperce le dos. Je détourne brusquement mon regard d’elle, incapable de soutenir le flot de sentiments que doit contenir le sien. Sans que j’en sache la raison, une peur sourde envahit mon être.
Mes sens s’affolent, se décuplent. Mon cœur se met à résonner dans ma poitrine. Je cherche à reprendre mon souffle mais je n’y parviens pas. J’ai une boule dans la gorge. De culpabilité et de désespoir.
Elle n’est pas qu’endormie. Je le sais.
Et c’est de ma faute. Je le sais.
Je ne l’ai pas secouru quand j’aurais pu le faire.
Je ne pourrais que le regretter.
Je croise son regard. Son regard de nacre, de porcelaine. Elle était tellement belle…
Je ne peux m’appesantir sur ce fait qu’un ricanement retentit. Malveillant, sombre. L’homme…
Je ne peux toujours pas bouger. Il se trouve derrière moi, je le sens.
- « Tu me l’as prise, Naruto. Je me la suis réappropriée. A jamais »
Lentement celui que je savais assassin de mon aimé se poste devant moi. Je relève soudainement la tête, déterminé à le toiser de haut.
Je ne peux distinguer que ses yeux blancs de nacres, si délicieusement semblables à ceux de celle qui avait péri…
Et je me réveille. En sursaut, en sueurs. Les battements de mon cœur sont désordonnés, mon souffle est court et saccadé. Je transpire. Pourquoi faut-il que ce cauchemar me hante sans cesse ?
Depuis mon départ c’est toujours la même chose…
Une femme et un homme…
Ma bien-aimée et son meurtrier…
Mon impuissance et sa mort…
Ces yeux de nacres et mon réveil…
Jusqu’à quand cela va t’il durer ? Je ne le sais malheureusement pas…
Je secoue brusquement la tête, tentant avec peine de me réveiller. J’entends les ronflements sonores de mon sensei qui se trouve à quelques centimètres de moi, emmitouflé dans un sac de couchage. Lentement j’entreprends de m’habiller et de me lever. Je sais que je ne pourrais pas me rendormir. Trop d’images se bousculent dans ma tête pour que je puisse trouver le réconfort dans le sommeil.
Trop de sang, trop de regrets…
Trop de blessures, trop de larmes…
Trop de souffrance, trop de douleurs…
Sans même m’en rendre vraiment compte je me retrouve dehors. L’air glacial fige mon sang dans mes veines. Je fais quelques pas. Mes muscles peinent à se dégourdir dans le froid ambiant.
Et pourtant je me mets à marcher…
Et pourtant je me mets à courir…
Je ne sais où je vais mais je continue, sans relâche, sans m’arrêter…
« Naruto… »
Encore ces appels, encore sa voix, obsédante mais surtout omniprésente dans ma tête. Je n’entends qu’elle, je ne distingue qu’elle, je ne veux qu’elle.
Suis en train de devenir fou au point que sa voix transperce mes rêves et m’obsède dans la réalité ?
Tout à coup je m’arrête. Je reconnais les habitations que j’aperçois au loin… Je reconnais les barrières que je scrute… D’ailleurs la voix s’est arrêtée, comme pour bien me faire comprendre que je suis arrivé. J’observe, sans un mot, le soleil se lever sur ces terres si familières. Je ne sais pas combien de temps j’ai couru pour atteindre ce village et pourtant je ne ressens pas de douleur dans mes membres…
Seul un immense bonheur dévore mes entrailles…
« Attention, Konoha. Je suis de retour. »
Fin du deuxième chapitre.
Bon voilà la suite. Je ne sais ou cela va nous mener mais on verra bien. Cependant comme vous pouvez le remarquer je ne publie pas souvent. C’est tout simplement parce que l’inspiration pour ce chapitre ne met venu que ce soir en pensant à une personne qui m’est proche.
Est-ce qu’il vous est arrivé de ne ressentir que peu de choses devant la mort d’un proche ?
De ne ressentir que de la peine ou de la tristesse alors que d’autres personnes, quelquefois moins proches que vous de la personne défunte, semble beaucoup plus affectées que vous devant l’événement ?