Fiction: Amour Interdit

Se pourrait-il que je sois amoureux de toi ? Se pourrait-il que je sois tombé sous son charme ? Venez écouter l'histoire d'un jeune homme en proie à ses propres sentiments... Amour, Timidité, Passion... Ce rêve... Si obsédant, si envoutant... J'entends ta voix, tes appels incessant... Venez prendre part au retour d'un jeune homme déchiré... Amour, Timidité, Passion...
Romance | Mots: 4362 | Comments: 26 | Favs: 15
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ruby-chan (Féminin), le 29/08/2008
Bonsoir.
Cette fiction est un Neji/Hinata.
L'idée est mienne. Elle m'est tout simplement venue à la suite d'un rêve. J'ai essayé de le retranscrire aussi bien que je l'avais vécu dans mon sommeil. J'espère que ça va vous plaire.
Bonne lecture.




Chapitre 1: Amour Interdit



Se pourrait il que je sois amoureux de toi ?

Moi qui reste si impassible en ta présence, qui te regarde évoluer en te protégeant de loin.
Moi qui te borde le soir, après que tu te sois si durement entraînée durant la journée.
Moi qui te regarde te démener sans esquisser ne serait-ce qu’un mouvement.

Tu cherches à atteindre ma puissance et à impressionner ton père, si sceptique de tes progrès. Loin de toi l’idée de me prendre ma place, de me voler le seul titre qu’on veuille bien me donner à savoir celui de génie mais tu marches sur le même chemin que moi. D’un pas plus lent, certes. D’une marche moins sûre, certes. Et tu t’égares souvent, perdue. Mais toujours, déterminée, tu continues ton ascension, tu continues à progresser…

Se pourrait-il que je sois tombé sous ton charme ?

Toi, si timide et sensible et moi, que rien n’atteint. N’est ce pas une réunion trop peu commune pour qu’elle puisse avoir issue ? Je ne sais pas.

Je ne sais plus.

Il y a quelques années de telles pensées n’auraient pu naître en mon esprit. Seules la vengeance, la haine et la colère résonnaient en moi, comme un démon intérieur indestructible. Et celui-ci déchaîné contre toi parce que c’était à cause de ton enlèvement que mon père avait péri. J’étais aveugle. Aveuglé par mes sentiments. Moi qui était connu pour tout percevoir, pour tout sentir.

J’étais convaincu que tu devais mourir. Que tu devais périr, comme mon père avait péri.

Alors j’ai essayé de te tuer, de t’assassiner. Tu t’en souviens n’est ce pas ? De ce combat. De mes paroles, de mes geste et des blessures que je t’ai infligées. Tu te rappelles n’est ce pas ? De ma colère, de mes traits ravagés par la haine. Est ce que je t’ai fait peur, est ce que je t’ai dégoûté ? Je n’ai rien lu dans tes yeux, que de la tendresse, de la pitié et de la détermination. Je t’ai combattue, n’ayant aucun mal à te surpasser. Et pourtant tu te relevais et tu me faisais face, courageuse. Au comble de mon irritation, j’ai bien failli t’infliger le coup fatal. J’ai été retenu. Pour que mon amour pour toi réapparaisse…

Se pourrait-il que tu en aimes un autre ?

Une tête blonde. Deux grands yeux bleus. Et une gentillesse sans borne. Voilà comment le résumer. Tu l’aimes et je te comprends. Il m’a sauvé. Il est allé me chercher là où je me terrais, au milieu de ma douleur. Et il m’en a sorti, en me montrant que tu avais autant souffert que moi des déchirements de nos deux branches. Il m’a aidé à retrouver la lumière.

Tu l’aimes et je te comprends.

Il t’a donné la détermination. Il m’a donné le pouvoir de croire en mon avenir, si incertain.

Le destin…Ce mot était devenu pour moi obsession. Ce mot était devenu pour moi refuge. Personne ne pouvait s’en sortir. Personne ne pouvait le changer. Personne ne pouvait le combattre. Il était invisible, il se cachait. Et à chaque fois que je doutais il revenait me narguer, railleur. Il me mettait face à mon désespoir. Mais il m’a battu. Et en même temps, la tête blonde qui fut mon sauveur emporta dans son sillage tout mes doutes et toutes mes croyances. J’ai du repartir de zéro, me refaire une vie, sans le destin. J’ai accepté mon avenir. J’ai fait des choix. Et j’ai enfin réalisé que tout le monde pouvait changer.

Mais il est parti peaufiner son entraînement, sans s’apercevoir que tu l’aimais.

Il est parti.

Parti. Et aujourd’hui, alors que son départ date de deux ans, je te vois tourner en rond, triste, maussade. Tu te languis de lui et je m’en rends bien compte. Mais je ne peux ni le faire revenir, ni le remplacer. Alors je t’observe. Je te regarde l’attendre, seule, désemparée. Et je me sens malheureux de te voir comme cela. Tu ressembles à une âme en peine et je ne peux rien pour toi. Tu as beau me dire que tout va bien une lueur dans tes yeux s’est éteinte. Celle qui brillait lorsqu’il était là, celle qui ne brille que pour lui, celle qui démontrait que tu étais heureuse.

Est ce ta personnalité qui m’a attirée ?

Timide. Sensible. D’un ans plus jeune que moi.

Forte. Déterminée. Mais tellement fragile.

C’est cette fragilité qui m’a attiré. Comme un aimant. Tu t’es découverte. Tu t’es mise à jour et tu m’as pris sans t’en rendre compte la seule chose que je n’avais donné à personne : mon cœur. Celui qui s’était fragilisé depuis la mort de mon père. Cet organe qui était si froid depuis si longtemps… Tu l’as ravivé. Tellement vite, tellement fort que je me suis demandé si je n’étais pas amoureux de toi bien avant. Se pourrait-il que j’ai été aveugle au point d’effacer les sentiments qui me reliaient à toi ?

Soucieuse des autres. Mais aussi tellement belle.

Ta beauté m’a transcendée. Elle est pure. Ton visage, bien modelé, aux traits finement tracés de couleur porcelaine forme un contraste flagrant avec tes cheveux noirs de jais. Ceux-ci sont fin, lisses, semblant d’ébène. Ils ont poussé lentement jusqu’à atteindre le fond de ton dos. Souples, ils s’étalent délicatement le long de ton dos en formant une succession de vagues soyeuses.

Ton corps est finement tracé. Longiligne, mon regard peut longuement glisser le long de celui-ci, sans y découvrir la moindre imperfection. Et ce malgré les habits horriblement difformes dont tu te pares. Pourquoi n’acceptes tu pas ton propre corps ? Est ce si difficile pour toi ? As tu honte de te montrer aux regards extérieurs ?

Tu es gentille.

Tu ne peux t’empêcher de le montrer.

Si différente de l’attitude de leur famille et pourtant si désirable.

Est ce que je te mérite ?

Est ce que je suis digne de toi ?

Je ne le saurais sans doute jamais. Tu m’as pardonné, sans que je te donne la moindre explication. Tu m’as donné une autre chance alors que personne ne l’aurait fait à ta place. Mais je t’ai fait du mal et tu le sais parfaitement. Tu garderas à jamais une trace du combat mortel auquel je t’ai entraîné et je le sais. Infime, certes. Mais cette défaillance au cœur que tu portes maintenant restera comme une cicatrice éternelle…La preuve sous-entendue que ton corps ne pas entièrement pardonné, lui. Hinata…

Amour : quel est ce mot ?

Que signifie t’il pour moi ?

Je ne sais pas. Je ne me souviens que très peu de l’amour que me portait mon père. Je n’ai pas connu ma mère, morte à ma naissance. Mais je sais que ce que je ressens pour elle est de l’amour. Pas de l’amour fraternel. Ni l’amour normalement de mise entre deux cousins partageant le même sang. De l’amour véritable. Qui me pousse à te protéger de loin. Qui me pousse à t’observer sans que tu puisses me voir.

Jamais sans doute tu ne t’en apercevras. Et c’est sans doute mieux ainsi. L’amour d’un jeune de la Bunke, aussi génie soit il, n’est il pas une offense pour une héritière de la branche principale ? Bien sûr que si. Et je le sais. Mais je ne peux m’empêcher de l’aimer, elle.

Hinata, une jeune fille remplie de tendresse et de douceur.

Je me lève doucement du tronc d’arbre ou je me suis prostré pour réfléchir. Je reprends un air impassible, pour cacher la douleur qui me brûle l’estomac.

Elle ne m’aimera jamais.

Je lève un instant les yeux au ciel, rendu si rougeoyant par le couché du soleil. Je fais quelques pas puis m’arrête.

Hinata a du finir son entraînement.

Je reprends ma marche d’un pas plus décidé, me dirigeant vers un endroit que je connaissais maintenant par cœur. J’y trouvais Hinata, épuisée, sans doute évanouie. Elle était allongée, sans force, au pied d’un arbre, toujours le même. Une expression de tendresse éclaira un instant mon visage alors que je me dirigeais lentement vers elle.

Je la saisit délicatement sous les jambes et le haut du corps. J’observais un instant l’élue de mon cœur plongée dans un sommeil ou je ne pouvais l’atteindre. Son visage affichait une expression de béatitude et de bonheur que je n’avais pas vu depuis bien longtemps.

Je la serrais plus fort contre moi et elle se blottit dans mes bras comme si elle savait qu’elle était en sécurité.

Je la conduisit rapidement chez nous. En voulant l’amener dans sa chambre, je croisais son père qui ne fit aucun commentaire. Il ne regarda que discrètement sa fille et sourit brièvement, apparemment satisfait.
Pour ma part j’entrais dans sa chambre, la déshabilla , non sans rougir, et la glissai sous ses draps. Je déposais avec une tendresse infinie un baiser sur son front, puis non sans avoir jeter un coup d’œil dans la direction de l’endormie refermai la porte de sa chambre.

Une fois dans ma propre chambre, je m’endormis rapidement…

Je n’entendis ni la porte de ma chambre s’ouvrir, ni ne vit une gracieuse silhouette s’approcher de mon lit.

« Merci pour tout ce que tu fais pour moi, Neji ».




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