Fiction: Les petites pensées mesquines de sannins

La vie quotidienne des trois sannins, racontée par eux-mêmes, tout simplement. HUMOUR
Humour | Mots: 10971 | Comments: 30 | Favs: 42
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OroTsu (Féminin), le 30/10/2008
ENFIN le chapitre trois !

J'avoue m'être reposée sur mes lauriers sur ce coup... gomenasaï !

Bonne lecture, même si je crois que ce chapitre est moins amusant que le précedent...




Chapitre 3: Les ennuis continuent !



Pensée de Tsunade


Ils vont finir par me tuer.

Heureusement que je suis rentrée à la maison avant eux, parce que je vous assure que ces deux abrutis sont absolument INTENABLES.

Ils ne peuvent pas rester deux minutes sans se bouffer le nez.

Jusqu’à ce que moi je le leur explose, le nez. A coup de poing dans la figure.

Je suis sure que mon père a mis du poison dans ce pain au lait.
J’ai été malade toute la matinée.
Enfin malade… je ne me sentais pas très bien, quoi.

J’ai eu un de ces mal au ventre !

A moins que ça ne soit parce que j’ai bu le jus d’orange avant de manger le pain au lait…

Oh merde, hein.

On s’en tape.

Je crois qu’il n’y a qu’Orochimaru qui s’est rendu compte du problème. Il m’a même proposé de m’asseoir parce que « si je lui dégueulais dessus ça allait salir son beau kimono tout neuf ».

Les mecs sont tellement délicats, tellement agréables…


BREF.


Remarquez, il a convaincu Sarutobi-sensei de me laisser reposer pendant une petite heure.

Le temps que l’autre blaireau donne ses instructions pour le crépi rose.

Son crépi ROSE.

Comme le papier peint de la chambre que j’avais quand j’avais trois ans.

Ce mec il a pas peur d’avoir honte.

Remarquez, ça se voit rien qu’à sa tenue vestimentaire.
Il est grave, ce type, de sa balader en bermuda à rayures !!
C’était la mode le siècle dernier…
En plus, il est blanc comme…

Comme Orochimaru.

Orochimaru a tout de même un certain charme, parce que sa peau est en parfaite harmonie avec son corps efféminé.

Alors que lui, il est rachitique, petit et je m’attendais à chaque instant à ce que sa saloperie de bermuda lui tombe du froc.

Sérieux moi ce genre de fringues je les utilise pour laver les carreaux…

Chacun ses trips.

Ensuite, Sarutobi-sensei m’a demandé si je voulais un « remontant ».

Ouais, c’est ça.
Je commence à les connaître, les remontants du vieux.
La dernière fois, j’ai craché mes tripes, à cause de ses merdes.

Pardon ? Je suis impolie ?

Nuance. De mauvaise humeur.

Et vous allez bientôt comprendre pourquoi.

J’ai alors aimablement décliné sa proposition en lui expliquant que la dernière fois j’ai failli y rester, et, vexé, il m’a dit de me lever, et de rejoindre mes « camarades qui ne sont pas en pleine forme mais qui pourtant sont appliqués à leur tâche ».

C’est vrai qu’on avait tout de suite cette impression en voyant ces deux crétins.

Jiraya était en train de se marrer en montrant du doigt le chiffon/bermuda que portait notre cher monsieur, et Orochimaru s’était assis par terre et semblait en proie à un mal de tête horrible.

Je ne pense pas qu’on ait la même conception du mot « appliqué ».

Mais bon, je ne suis pas allée chercher plus loin.

Finalement, vous savez quoi ? Le crépi c’est super simple.

Et super chiant, aussi.

Tout d’abord, on a du entourer les 93 fenêtres de notre cher employeur avec un film plastique épais.

Première cata, à ce moment là.

Je ne sais pas ce qui s’est passé (je me lamentais sur mon pauvre sort de faire équipe avec deux gogolitos et un sadique) mais quand je me suis retournée pour voir ce que les autres faisaient…

J’ai vu qu’Orochimaru avait été EMBALLE dans du film plastique.

Avec du scotch et tout.

Je soupçonne Jiraya, parce que c’était le seul à se marrer comme un benêt.
Il profite toujours des moments de faiblesse d’Orochimaru.

Mais en principe, Orochimaru le lui fait payer cher ensuite.

La dernière fois que Jiraya lui a fait une « farce » de ce genre, il a fini la tête dans la cuvette des chiottes de l’académie, à boire toute l’eau des toilettes « jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus » comme a dit notre serpent favori.

Depuis le temps, il devrait savoir qu’il prend cher, après…

Eh ben non.

Ce crétin n’a toujours pas imprimé ça.

Je ne sais pas ce qu’Oro va lui faire subir, cette fois…

Mais j’espère qu’il va souffrir.

Nyark nyark nyark.

En attendant, il a bien fallu un quart d’heure pour le tirer de là.

Jiraya n’a pas voulu m’aider à le sortir, alors j’ai dû aller chercher Sarutobi-sensei qui parlait de poker avec l’autre crétin.

Il a failli avoir une crise cardiaque quand je lui ai dit que son chouchou était emballé dans du plastique à crépi.
Ensuite on a dû aller chercher des ciseaux parce qu’il y avait plusieurs couches de plastique.
Oro était fou, là-dedans. Il hurlait de colère en griffant les parois.

Il aurait pu s’étouffer, ce con.

On a fait des trous, puis découpé le plastique. Je crois que Jiraya était prêt à se pisser dessus.

Mais ça a pas duré.

Dès que nous l’avons libéré, Oro s’est jeté sur Jiraya, en bondissant comme un truc à ressort de sa boite.
Il s’est mis à le bourrer de coups de poings, sans savoir où il tapait.
A l’aveuglette.

J’ai adoré.

Mais bon, tout spectacle a une fin…

Et j’ai donc été obligée de les séparer, sous ordre de Sarutobi-sensei.
« C’EST QU’UN PRELUDE ! » hurlait l’ondulé à pleine voix à un Jiraya qui essuyait le sang qui coulait de sa bouche.

J’espère bien être présente le jour de sa vengeance.

Pardon ? Je suis cruelle ?
Mais non, voyons !

C’est juste que pour ce genre de choses, notre serpent préféré a toujours d’excellentes idées.

Il a une imagination débordante pour ce genre de choses.

J’ai réussi tant bien que mal à l’asseoir par terre et à lui hurler de se calmer, pendant que Sarutobi-
sensei punissait Jiraya (il l’a forcé à recouvrir les 52 fenêtres restantes tout seul).

Orochimaru hurlait.

...Je crois qu’il est claustrophobe.

Je n’avais jamais vu cette expression de terreur sur le visage du serpent, tandis qu’il essayait de se dépêtrer de l’emballage plastique.

Il était aussi fou de colère, bien entendu.

Il m’a fallu un quart d’heure pour le calmer. Il me criait d’amener Jiraya devant lui pour qu’il puisse lui faire la peau.
Oro ne doit pas être un grand claustrophobe, n’empêche qu’au moins avec ça il a été réveillé.

Puis, quand je lui ai dit qu’il aurait tout le loisir de le faire souffrir après la mission, il a cessé de m’agripper comme si j’étais un ennemi et il s’est calmé.

Quand je vous disais que sans moi, les mecs ne seraient rien.

Vous en avez la preuve ici.

Si je n’avais pas été là, Jiraya serait mort.

Enfin bref, ne parlons plus de cela.

Le mieux, c’est après…

Quand Jiraya a eu terminé de recouvrir toutes les fenêtres (nous avons eu droit à une pause en attendant) le type nous a filé une machine pour projeter le crépi sur le mur.

Faire du crépi, c’est assez facile.
On met de la poudre dans de l’eau, et puis on l’étale sur le mur.
Oro et Jiraya s’occupaient de deux machines.
Moi, je devais faire le mélange, et le mettre dans les réservoirs.
Après avoir fait un premier mélange, que j’ai mis dans leurs deux machines, je me suis tournée pour en faire un autre…

Et une fois qu’il a été prêt, je me suis rendue compte qu’il n’y avait toujours pas de crépi sur le
mur alors que je leur avait mis une pleine pelletée de produit.

En fait, ils l’avaient bel et bien projetés…

Mais pas sur le mur.

Le plus atteint c’était Jiraya.

Il était tout rose.

Oro avait vidé la charge de crépi sur lui.

Simple vengeance.

Qui m’a aussi joliment gonflé.

C’est MOI qui ai mélangé ce putain de crépi, et j’étais assez furieuse qu’on ne s’en serve pas à bon escient.
Orochimaru, lui, en avait plein les cheveux et le kimono. Il semblait fou de colère.

Décidément, c’est dangereux, un Oro sans café…

Surtout un Oro-qui-n’a-pas-eu-son-café-le-matin-et-qui-en-a-à-la-pause-

Oro a eu son café, oui.
Mais apparemment, au mauvais moment.

Il s’est mis à hurler à Jiraya que celui-ci avait intérêt à lui payer le pressing et patati et patata…
Et moi, je n’ai pas pu tenir plus longtemps.

Dans tous les sens du terme.

Je me suis mise entre les deux débiles en train de s’envoyer des fleurs, et j’ai voulu leur hurler mes fleurs à moi…

Mais c’est pas ça qui est sorti.

Ouais, je suppose que vous avez compris.

J’ai dégueulé mes tripes.

Sur le mur.

Devant Orochimaru et Jiraya.

Je crois que je suis maudite.

Leur première réaction a été une surprise sans précédent, la seconde leur a été propre.

Jiraya m’a immédiatement fait asseoir par terre, et Orochimaru s’est éloigné de moi à une distance d’environ dix mètres.
Et bien sûr, pile à ce moment là, Sarutobi-sensei est arrivé pour voir si on avançait bien.

Je vais quand même vous faire le tableau :

Il a vu Orochimaru et Jiraya barbouillés de crépi rose (Jiraya ressemblait à Barbapapa en plus petit) et bien sûr moi, le pull taché d’un truc visqueux orange, qui tapissait également le mur.
Imaginez sa tête.

Levez le bras.

Sautez à cloche pied.

Montez sur le mur.

Mais pourquoi vous faites tout ce que je vous dit ? Vous êtes débile ou quoi ?

Bon, bref !

Sarutobi-sensei m’a regardé d’un air complètement horrifié.

« Mais enfin… que c’est-il passé ici ?? »

Il a évidemment tout de suite compris qu’Oro et Jiraya s’étaient foutus sur la gueule avec du crépi, et il les a envoyés au coin.


Et comme il n’y avait pas de coin, ils sont restés là.


Quant à moi, il m’a dit de rentrer chez moi, que je ne pouvais pas faire une mission comme celle-ci en étant malade comme un chien.
Alors, blanche comme un linge, je me suis levée, et je l’ai remercié.
Si ma mère avait racheté du KonohaTella, ça ne serait jamais arrivé.

Là, je suis allongée sur le canapé, après avoir pris une bonne douche.

J’attends ma mère de pied ferme.

Ce soir, je vais l’égorger.



Pensée de Jiraya.


Bientôt, je risque d’avoir la mort d’un de mes coéquipiers sur la conscience.

Je vais le tuer.

Rendez vous compte qu’au bout d’une seule journée, il a réussi à me péter le nez et à me niquer mon kimono tout neuf.

Il a intérêt à me payer le pressing.

Ça va chier.

Tout ça parce que j’ai voulu inverser les rôles, pour une fois…
Pourquoi ça serait toujours le même, le souffre-douleur ?

Pardon ? Parce qu’Orochimaru a la classe ?

Vos illusions tomberaient, si vous aviez pu le voir aujourd’hui.

Il était ridicule.

Enfin, vraiment, quoi.

De toute manière, cette journée a véritablement été pourrie.

Tout d’abord, avant que Tsunade parte, on a dû faire du crépi.

C’est là que j’ai décidé de me venger d’Orochimaru.

Je l’ai attrapé par derrière, et je l’ai emballé dans trois ou quatre couches de plastique, avec agrafes et scotch.

Vous auriez vu sa tête…

J’aurais carrément du prendre des photos.

Au départ il a été très surpris, mais se rendant compte qu’il était enfermé dans du plastique à crépi, il s’est mis à hurler comme un fou et à essayer de lacérer les parois avec ses ongles/griffes.

Et moi je me marrais mais vous imaginez même pas à quel point.

Je crois qu’il a eu peur, là dedans.

Il aurait pu étouffer, ce crétin.

BREF, Tsunade a évidemment accouru (je crois qu’elle aussi avait envie de rire) et elle est allée prévenir Sarutobi-sensei, parce que moi je rigolais bien trop pour consentir à lui venir en aide.

Cruel, moi ?

Mort de rire, nuance.

Sarutobi-sensei a eu l’air complètement paniqué à la vue de son pauvre choupinet d’amour prisonnier d’un bout de plastique. Lui et Tsunade ont découpé sa prison, et là…

Je vous jure que j’ai souffert.

Il a bondi de son plastique comme un taré, et il m’a foutu un pain dont je me souviendrais toute ma vie.
On s’est battus cinq bonnes minutes, et puis Tsunade nous a séparés, à contrecœur, semble-t-il.

Je suis sûre que cette hypocrite rêve de me voir souffrir. Si Oro me tuait, je ne suis pas sûre qu’elle fasse le deuil.

D’ailleurs, rien que pour me faire chier, elle s’habillerait en rose fushia le jour de l’enterrement.

Sarutobi-sensei m’a passé la fumée de ma vie. Il me disait que « ce pauvre Orochimaru ne m’avait rien fait et par conséquent je n’avais pas à le brutaliser ».

J’hallucine.

La prochaine fois qu’Oro me pendra par les pieds à un arbre pour me jeter de la bouse de vache à la figure, je lui enverrai la photo.

Mais si, ça va lui plaire.

Il faudra déjà pour ça que je prenne une photo, mais ça… ouais, ok, ça va être chaud, étant donné que j’ai pas d’amis, car Orochimaru les a tous montés en secret contre moi.
Je me demande si Orochimaru est travesti. Il a parfois de vraies manières de filles, comme celle de faire des cancans, par exemple.

Le dernier, c’était que j’étais pauvre.

Je ne sais pas comment il peut inventer des trucs pareils, mais il me fout la gerbe.

D’autant plus que c’est à moitié vrai.

Mais bon, passons.

Il a ensuite fallu qu’on fasse le crépi.
Le mec habillé comme un sac nous a donnés le crépi et l’eau, ainsi que deux machines qu’Orochimaru et moi avons pris, car Tsunade était vraiment mal en point.

Je me demande ce qui a pu la mettre dans un état pareil…

On aurait une morte vivante, sans blague…

Enfin, elle, elle s’est contentée de faire le mélange.
Une fois qu’on a eu ça dans la machine, je me suis apprêté à tirer sur le mur…

Mais j’ai reçu un truc rose, pleine décharge, en pleine tête.

Sans déconner. J’étais tout rose.

Comme barbapapa.

Sauf que je ne suis pas aussi gros.

Vous me connaissez, je n’ai évidemment pas répondu à la provocation.

Je n’ai vidé que les ¾ de la charge de crépi sur cet orphelin à la con.

Je ne sais pas exactement à quoi il ressemblait, mais en tout cas c’était rigolo.

Il avait les cheveux couverts de crépi rose, et son kimono, tout comme le mien, était à présent bousillé.

Vengeance.

Mouhahahahahaha.

Orochimaru était fou furieux.
Là, on pouvait dire qu’il était réveillé.

Il ne ressemblait plus à E.T, mais il avait encore les cheveux ondulés, remarquez.

Bref, d’après lui, je devais lui payer le pressing.

Non mais il rigole ou quoi ?

Ça devrait être le contraire, oui !

Je m’apprêtais à le lui dire, mais Tsunade m’a « devancé ».

Elle s’est avancée vers nous, l’air très en colère, et elle a ouvert la bouche…
Et a sorti un flot non de jurons mais de vomi orangeâtre.

Dégueulasse.

Voilà. Ce matin elle a mangé un pain au lait et un verre de jus d’orange.
Je ne sais pas ce qui l’a rendu malade, mais bon.

En tout cas, je l’ai immédiatement assise, pour qu’elle évite de re-vomir, et aussi pour l’empêcher de crier.

Il m’a semblé qu’elle m’avait remercié du regard.

Mais ça doit être une hallucination.

Orochimaru, lui, s’est éloigné d’elle comme si elle avait la peste.

Quel connard, ce mec…
Il nous emmerdera jusqu’au bout…

Sarutobi-sensei a aussitôt accouru.
Je serais incapable de décrire sa tête.

Un mélange de surprise, d’horreur, de je sais pas quoi, et de j’en ai aucune idée.

Il nous a envoyé au coin, avec Orochimaru.

Sauf que cet abruti ne savait sans doute pas que nous étions DEHORS, et qu’il n’y a pas vraiment de coin de mur, dehors.

Alors on est pas allés au coin.

On a juste regardé Tsunade se lever, et nous souhaiter bonne chance.

Lâcheuse.

Elle s’est barrée comme ça, en se tenant le ventre et en marchant comme un crabe.

J’aurais bien rigolé, si cette idiote avait fait le carrelage avec nous.

Eh ben non. Il a fallu qu’elle soit malade.

Pile à ce moment-là, bien sûr.

C’est moi ou elle est née pour me faire chier ?

C’est moi ?

Ah bon.

Bref, quand elle est partie, Sarutobi-sensei a voulu savoir pourquoi nous nous battions.
Bien entendu, il a cru Orochimaru et pas moi.

Classique.

Orochimaru avait sa petite mine triomphante, en sirotant son café, pendant que moi je me cognais tout le crépi à faire.
Il a même eu le droit de prendre une douche.

Alors que moi, j’suis resté là, dans ma crasse.

Tout rose.

Sarutobi-sensei a dit que ça serait ma punition.
Apparemment, c’était bien fait pour moi.

Il n’y a pas de justice.

Bref, l’autre mec avait pitié de me voir faire son crépi tout seul, alors il m’a donné un coup de main.
« Pas facile, la vie de ninja, hein ? » il m’a sorti.

J’avais bien envie de répondre qu’avec les deux crétins que j’avais en guise de coéquipier, ça n’était non pas dur, mais du suicide, mais je n’ai fait qu’hocher la tête.

L’autre m’a souri d’un air débile.

« T’es une forte tête à ce que je vois… j’aime bien ça ! Le type brun, là bas… c’est moi ou c’est un emmerdeur né ? »

Non, je lui ai répondu que ça n’était pas lui. Orochimaru EST un emmerdeur né.

« Bof, je suis habitué, vous savez… »
« Tu me rappelles moi, à ton âge. Il s’appelle bien Orochimaru, ce gosse ? »
« Ouais. »

Le mec a éclaté de rire.

« Figure-toi que son père et moi étions exactement comme lui et toi ! »
J’ai ouvert des yeux comme des billes.
Ce mec a connu les parents de l’ondulé ???

Waaaaa…

Mais c’est que je pourrais faire un beau chantage bien crade, avec cette info…

J’ai demandé à en savoir plus, mais le type a éclaté de rire en faisant « non » de la tête.
« Tu t’en servirais à mauvais escient, avorton, et même si je pouvais pas blairer ce type, j’ai du respect pour les morts. Mais je vais te filer autre chose… »

Et voilà.

Grâce à ce gars, j’ai tout le matériel nécessaire pour emmerder Oro pendant minimum un an.

J’ai planqué tout ça loin des yeux indiscrets de Sarutobi-sensei (ce vieux débris pourrait me le
chourer nan mais sans blague !) et on a fini de faire le crépi en bavardant.

Finalement, l’habit fait pas l’hokage…
La preuve, ce mec a vraiment une tête et un habillement de bouseux, et il est sympa.
Par contre, on a pas eu le temps de manger.

On a fini le crépi à deux heures de l’aprèm.

Ben oui, Tsunade était partie, et Oro était privilégié.

J’espère que je vais avoir une prime, sinon ça craint.


BREF.


Ensuite, il a fallu qu’on fasse le carrelage dans la salle de bains.

J’ai du mal à piger comment cette maison est foutue.

L’architecte devait être bourré en dessinant les plans.

La salle de bains a la taille d’un placard à balais.
Juste la place pour y foutre un chiotte, une douche et un lavabo miteux.

Ça a pas été bien long de le faire.

Le carrelage était…

Vert.

Ouais, tout vert.

AFFREUX.

Il a beau être sympa, il a vraiment mauvais goût.
Quand il a vu ma grimace, il a dit que c’était sa femme qui avait choisi le crépi et le carrelage.
Ainsi que le papier peint de la chambre.
Qui, je vous le préciserai, est jaune canari, avec des petites fleurs roses.

Ouais.

Vous avez raison, moi aussi j’ai envie de dégueuler.

Oro a commencé à faire le carrelage par le bas (ah oui, j’ai oublié de préciser : c’est un carrelage mural).

Et j’ai encore une fois eu l’occasion de me foutre de sa gueule.

Ce pauvre abruti a réussi à se mettre du ciment et quatre joins dans les cheveux !

En plus, ça a fait des nœuds.

Il s’est débattu pendant dix bonnes minutes en jurant comme un charretier, jusqu’à ce que je consente à lui débarrasser de ses joints (parce que j’en avais besoin), lui arrachant SANS LE FAIRE EXPRES quelques touffes de cheveux au passage.

Il était en colère, mais ne l’a pas montré.

En même temps, avant de faire le carrelage il s’est enfilé au moins trois ou quatre tasses de café.

Ça a du le calmer un peu.

Orochimaru a eu sa dose de drogue pour au plus deux heures.

Son organisme doit être gravement touché, avec autant de caféine dans le corps…

A mon avis, ya même des séquelles dans le cerveau.

Je dis ça, je dis rien…


...Orochimaru ne fera jamais carreleur.
Il s’est fait engueuler parce qu’il a mis le carrelage en biais.

Le proprio et lui se sont gueulés dessus pendant au moins un quart d’heure.

Le type beuglait que c’était du travail bâclé, et Oro rétorquait avec colère que ça faisait plus joli, mais que s’il était pas content son carrelage merdique il pouvait se le… CENSURE.

Et c’est lui qui s’est fait jeter dehors.

Remarque, moi aussi j’avais fini, alors on est rentrés tous les deux.

Sarutobi-sensei, lui, est resté un peu plus longtemps avec le proprio, pour s’excuser des désagréments, et pour… « boire une petite coupe ».

C’est toujours les adultes qui ont le droit de s’amuser…









Pensée d’Orochimaru.



Voilà.

Cela faisait longtemps que je savais que je devais vite trouver un ennemi.

Quand on a pas d’ennemi, on ne devient pas méchant.

Konoha est mon ennemi principal, mais il fallait trouver un type en chair et en os.

Et je l’ai trouvé.

A partir de ce jour, et ce jusqu’à la fin de sa vie, Jiraya restera à jamais mon ennemi juré.

Je le hais, je le hais !!
Il m’a ridiculisé TOUTE, je dis bien TOUTE LA JOURNEE.

Il a plutôt intérêt à sortir accompagné.

Parce que dès que j’aurais l’occasion de le choper, il pourra signer son arrêt de mort.

Je vous conterai bien sûr l’histoire désastreuse du crépi.

Comme vous devez le savoir, pour pas mettre de crépi sur les fenêtres, on les couvre avec un
plastique épais.

Est-il utile de vous préciser qu’il y avait 93 fenêtre sur cette putain de maison…
Et que bien sûr, il a fallu que la farce pourrie de Jiraya soit pour ma pomme.

Je m’apprêtais à mettre du plastique sur une des grandes baies vitrées, mais j’ai pas eu le temps de finir mon geste…

Que je me suis retrouvé couvert de papier à crépi, emballé, avec agrafes et scotch !

Je vais le tuer.

Je vais le TUER !

Je ne sais même pas pourquoi, mais j’ai paniqué complètement.
Je me suis mis à crier, essayant vainement de me dépêtrer de cette prison de plastique.
C’est vrai, quoi, j’aurais pu mourir, là-dedans !

Je déteste les espaces confinés.
Je ne sais même pas pourquoi.

Heureusement que Tsunade était là.

Elle a dû m’être reconnaissante parce que je lui ai proposé de se reposer.

Vu comment elle était verte, j’avais peur qu’elle salisse mon kimono acheté de la veille.

Elle est allée chercher notre sensei, qui s’est ramené avec un cutter, pour découper les couches de plastoc.

Autant vous dire que j’en menais pas large.

Et l’autre connard en pouvait plus.

Il se roulait par terre tellement il riait.

Ça n’a bien entendu pas duré (vous me connaissez, je me reprends très vite).

Je suis immédiatement sorti du plastique, dès que je me suis senti libéré.
Et aussi sec, je me suis jeté sur Jiraya.

Si Tsunade ne m’avait pas retenu, je l’aurais tué.

Rigolez pas. J’en suis capable.

C’est encore une fois Tsunade qui a réussi à me calmer.

Sinon, je suis certain que je serais mort d’une crise cardiaque, tellement que j’étais furax.
Mais bon, après effort, le réconfort…

Jiraya a été puni de sa méchanceté !!

Hahaaa !!

Ku ku ku ku ku ku…

Et moi, j’ai eu droit…


A du CAFE !!


Oui !!!

TOUTE UNE CAFETIERE DE CAFE !!!

Vous n’imaginez pas à quel point j’ai pu le savourer, ce café…

C’était… le nirvana en tasse.

Je le sirotais tranquillement, tout en regardant le pervers couvrir le reste des fenêtres en grognant.
Tsunade m’a demandé si ça allait mieux, et j’ai retrouvé ma mauvaise humeur habituelle.

Ça fait du bien.

Je lui ai répondu avec âpreté que j’étais pas en sucre, non mais.

Elle a bougonné, et m’a tourné le dos.

Niquel.

Voilà, j’étais enfin redevenu normal.

Ça n’a malheureusement pas duré autant que les impôts.
Il a ensuite fallu qu’on mette cet affreux crépi rose sur le mur.
J’ai eu droit à une machine, Jiraya également.

On a préféré éviter d’en donner une à Tsunade.

Elle aurait été capable de gerber dans le réservoir.

C’est elle qui nous a composé le mélange.

Et moi, j’ai fait le vilain.

Héhéhé…

Dès que j’ai eu ma première dose de crépi, j’ai braqué mon pistolet sur Jiraya…

Et j’ai tout vidé sur lui.

C’était trop énorme à voir.

Si j’étais aussi débile que lui, j’aurais explosé de rire.

Mais je me suis retenu.

Je l’ai juste regardé avec mon petit sourire mauvais.

I’m the BEST.

Jiraya ressemblait à Barbapapa.

Sauf que Barbapapa a l’air moins con.

Il est ensuite devenu complètement fou quand il a vu qu’il était tout rose.

Du coup, il m’a également tiré dessus.

Mais sa vision était brouillée par le crépi qu’il avait dans les yeux, du coup j’ai reçu les ¾ de la charge.

Mais croyez-moi, j’en avais plein les cheveux et le kimono !

J’ai hurlé qu’il avait intérêt à me rembourser le kimono et à me payer le pressing.
Non mais sans blague !

Si on ne peux plus vivre, sans se faire envoyer du crépi à la gueule, mais où allons nous !

C’est là que Tsunade a choisi PILE le bon moment…

Pour dégueuler sur le mur.

En plus c’était trop crade, y avait des petits bouts de pain au lait pas digérés.

Je sais que vous avez envie de vomir, c’est l’effet voulu… nyark nyark nyark.

Je me suis bien évidemment aussitôt jeté en arrière.

Ben quoi ? Vous connaissez pas la deuxième couche ?

Bien entendu, Sarutobi-sensei a accouru.
Je vous raconte pas la fume qu’on s’est pris.

Même moi, je me suis fait engueuler.

Il y a que Tsunade qui y a échappé.

Faites-moi penser de me faire dégueuler la prochaine fois que j’aurais fait une connerie.

Ya pas à dire, la maladie, qu’est ce que c’est pratique…
Sérieux, la mère à Tsunade a zappé le KonohaTella pile le bon jour.


Sarutobi-sensei est franchement débile quand il s’y met.

Il a dû oublier pour un moment qu’on était plus à l’Académie, parce que cet abruti a voulu nous envoyer au coin, moi et Jiraya.

Sauf que premièrement, on est plus en première année, deuxièmement IL N’Y A PAS DE COIN DEHORS.

Alors on est restés là.

Vers une Tsunade verte comme une pomme pas mûre.

Bien évidemment, Sarutobi-sensei l’a faite rentrer chez elle.

C’est dégueulasse.

Cette pimbêche a décidément bien choisi son jour…

Mais bon, j’ai été privilégié dans un sens, j’ai pu prendre une douche, boire une cafetière de café,
et me lisser les cheveux avec mon chakra (et oui, je sais faire ça !!!).

Pendant que Jiraya faisait le crépi avec notre (connard) employeur.

D’ailleurs, j’ai eu le temps de piquer le matos de farces et attrapes à Jiraya avant qu’il ne s’en rende compte.

Comme si j’allais le laisser me pourrir ma vie avec ses merdes.

Il a vu la vierge, lui.

Il était environ 14 heures, lorsqu’on a attaqué le carrelage.

Alors là, ça a été le pompon.

Déjà, la salle de bains était à peine plus grande qu’un cagibi, alors que je vous ai décrit la taille de la baraque avant…
Ensuite, on a pas été prévenus que le carrelage était mural.

Et puis, j’ai jamais fait de carrelage de ma vie, moi !

Les carreaux étaient verts sombres.
Pour égayer la pièce, j’imagine…

Avec Jiraya, on s’est mis au boulot tout de suite, sous la surveillance étroite de la matrone de la maison.

Perso, c’était la première fois que je voyais une femme aussi grosse…
Mais bon, passons.

Je ne sais pas moi-même comment j’ai pu faire ça.

Mais je me suis empêtré dans mon kimono…

Et j’ai pris une giclée de ciment dans les cheveux. Avec quatre joints.

Et ça a fait des nœuds.

Je me suis débattu comme un beau diable pour enlever ces saletés (merde, je venais de prendre une douche, quand même !)

C’est Jiraya, mon sauveur (AHEM) qui m’a libéré de ces horreurs en tirant dessus comme un forcené…

Du coup, j’ai dû me passer un coup de peigne express pour enlever le reste… c’est à dire, le ciment qui était collé dessus. Et encore, j’ai pas réussi à tout enlever ! Je sens que ma note de l’eau va être élevée ce mois-ci…

Bref, j’ai continué de faire mon morceau de mur, quand la grosse dondon c’est mise à me beugler dessus.

Apparemment, j’avais posé le carrelage en biais.

Ben ouais, ça faisait plus joli… vous trouvez pas ?

Non, vous pouvez pas trouver puisque vous voyez pas, hinhin…

Et comme j’avais plus de répondant qu’elle, elle a fait appel à son gringalet à short rayé de mari.

Je crois qu’on s’est engueulés pendant au moins un quart d’heure.

Il me hurlait que c’était du travail bâclé, et moi je niais, bien entendu. (ok, j’avais peut être fait ça un peu précipitamment, mais je voulais ajouter une touche d’esthétisme à sa salle de bains de merde ! et je le lui ai dit d’ailleurs.)

Au final, c’est lui qui a gagné.

Il a fait appel à Sarutobi-sensei, qui nous a fichus dehors.

Bien sûr, lui il est resté.

Parce que MONSIEUR est Hokage.
Parce que MONSIEUR est majeur, et qu’il peut boire de l’alcool.

Je m’en fous, après tout.

Moi, c’est du sang que je bois.

Nyark Nyark Nyark !!




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