Fiction: La blessure de l'homme

Et si, après l'examun chuunin, et la grave blessure de Rock Lee, Tsunade n'avait pas pu le soigner ? L'histoire d'un homme qui ne pouvait plus être un ninja.
Général | Mots: 1376 | Comments: 8 | Favs: 2
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pietro (Masculin), le 14/08/2008
Je reviens après une longe absence dans la catégorie fanfic, avec une petite histoire que je vous laisse lire.



Chapitre 1: La blessure de l'homme



Je prends ma hache à deux mains, je la soulève au-dessus de ma tête, puis d’un geste ample et puissant je l’abats sur le rondin posé devant moi. Celui-ci se fend de part en part, chaque morceau volant à droite et à gauche.
Je pose les bûches sur le tas, prends un nouveau rondin, et recommence. Et une nouvelle fois, et une autre, et encore.
Puis, inéluctablement, une effroyable douleur dans mon dos me saisi, tout mon corps n’est plus que souffrance, je me roule au sol, je hurle, je ne penses plus, je ne suis plus qu’une bête hagarde.
Enfin, la douleur s’estompe, je reste couché au sol encore quelques instants, de la sueur s’échappe de toute les pores de ma peau.
Je me relève et me remet au travail.

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Je m’appelle Lee, et ma vie a perdue tout son sens il y a dix ans.
Comment pourrais-je oublier cette fatale journée où j’affrontai Gaara lors de l’examen chuunin. Il était vraiment fort, mais grâce à la libération des portes je pensais obtenir la victoire, elle me conduisit à ma perte. Car je perdit plus qu’un combat : ma colonne vertébrale était touchée. Tsunade elle-même dût admettre qu’il n’y avait rien à faire, et me le dit en ces termes : « Tu ne pourra plus jamais être un ninja ».
Ce jour-là, ma vie s’est écroulée, je n’avais plus le goût de vivre.
Mon senseï, Gaï, m’a hébergé chez lui et m’a soutenu, comme que le reste de mon équipe.

Trois ans plus tard, un autre pan de ma vie s’est écroulé, quand Gaï fut tué par Kisame.
J’avais beau être en deuil, je devais me trouver un travail, maintenant que mon tuteur était mort.
C’est ainsi qu’à l’âge de seize ans, et contre l’avis des médecins, je devins bûcheron. Eh bien quoi ? L’activité physique était tout ce qui me restait de ma vie, je ne pouvait envisager que ce genre de métier éprouvant, quoiqu’il m’en coûte.

J’était le solitaire, travaillant à l’écart des autres pour qu’ils n’assistent pas à ma crises de douleur, emmurant ma tristesse dans mon silence, laissant pousser mes cheveux et ma barbe n’importe comment, portant toujours le même treillis dégeulasse, tranchant le bois de toutes mes forces, comme si il était le responsable de tout ça.
Neji et Ten-ten me rendaient souvent visite, dans mon cabanon aux abords de Konoha.
Je leur était reconnaissant, mais ils ne m’arrachaient que rarement un sourire sincère.

Puis l’année de nos vingt ans, lorsqu’ils se sont mariés, ils m’ont choisi comme témoin, ainsi que Naruto, Hinata, et Sakura, la seule que je voyais encore, étant mon médecin et mon kiné.
Pour faire honneur aux mariés, j’ai troqué ma longue tignasse emmêlée par des cheveux attachés en catogan, ma barbe par un menton impeccablement rasé et mes vêtements kakis et poisseux par smoking noir.
Je sentais les invités un peu mal à l’aise devant moi, ils ne savaient pas trop quoi me dire.
Tous ces types avec leurs sourires benêts, j’étais jaloux, dès que les mariés étaient trop loin pour le remarquer, je profitais du malaise que j’inspirais pour effacer tout ces sourires avec des réflexions cassantes, des regards noirs. Puis je réalisai que j’était en train de pourrir le mariage de mes meilleurs amis, je me dégoûtais, je me faisais vomir, je choisi finalement de m’éclipser le plus tôt possible.

Une des visites de Sakura se révéla plus inquiétante que les précédentes. Après m’avoir examiné, elle me dit : « Lee, tu forces vraiment trop sur ton dos, si tu persistes comme ça tu pourrais très bien mourir avant d’avoir atteint les vingt-cinq ans ».
Mais je choisissai de ne pas relever. J’avais fait mon choix depuis longtemps.

Les mois passèrent et je vivais toujours. Je continuais de voir les mariés, qui jetaient sans cesse des regards pleins de tendresse en direction du ventre de plus en plus rond de Ten-Ten.
Lorsqu’ils me demandèrent d’être le parrain, je me senti bien, heureux, et je me mis moi aussi à couver des yeux ce ventre comme un petit trésor.

Vînt le jour de l’accouchement. Après des heures d’effort, Ten-Ten donna naissance à une petite fille. Ses grands yeux blancs ne laissaient aucun doute quand à la paternité de Neji.
Celui-ci avait déjà enroulé ses bras autour des deux perles de sa vie, sa femme et sa fille.

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Deux ans ont passés, et je vois la petite Megumi plusieurs fois par semaine.
Elle a véritablement éclairé ma vie, et la fatalité qui m’accable, qui resserre chaque jour son emprise sur moi ne m’empêche plus d’éprouver du bonheur chaque fois que je suis avec la gamine. Elle formule ces premières phrases. On avait bien rigolé quand elle avait dit de sa petite voix, quelques semaines plus tôt : « Parrain, tu piques ! ».

La brusque irruption de Neji sur le chantier me tire de ma rêverie, que vient-il faire ici ?
Le contraste entre ces yeux pour une fois étonnement expressifs et désemparés, et son visage plus dur et froid que jamais est saisissant et ne laisse rien présager de bon.
Il me dit juste : « L’Akatsuki… Ten-ten tué… Meg enlevée ». Deux larmes glissent le long de son visage, puis elles s’écrasent sur le sol.
Sans un mot, je prends hache, nous nous regardons encore un instant, puis nous nous élançons.

Ainsi le byakugan intéresse aussi l’Akatsuki.
Les ennemis prennent leur temps, ils sont sûr de leur puissance. Nous devrions les rattraper avant la nuit.
Effectivement, en fin d’après-midi nous nous faisons face. Je reconnais Itachi et Kisame, le requin portant ma petite sur l’épaule.
En voyant ce dernier mon esprit tourbillonne : Gaï, Kisame, Ten-Ten, Kisame, Megumi, Kisame… lui, toujours lui ! J’ai une poussée fulgurante d’adrénaline et dans un souffle, je dis : « je m’occupe de la poiscaille ».
Et nous nous jetons chacun sur notre adversaire respectif.

J’ai pas mal rouillé niveau agilité, mais j’ai gagné en puissance. De plus, son épée Samehada peu utile, puisque mes attaques ne se basent pas sur le chakra. Il ne peut compter que sur ses techniques suiton pour me vaincre, mais je ne lui laisse pas vraiment le temps de composer des signes.

Le combat de Neji et Itachi est moins agité. Les deux protagonistes se jaugent.
Neji a bien conscience de l’immense puissance de l’Uchiha, et de l’étendue de ses techniques.
Sa seule chance est de le prendre par surprise, mais encore doit-il trouver comment.
Après quelques échanges de coups et de shurikens, Itachi passe à la vitesse supérieure, et lance l’amateratsu.
Pendant un court instant, les flammes se trouvent devant lui, lui empêchant de voir le Hyûga, c’est à ce moment précit que ce dernier surgit à travers les flammes, tout son chakra rassemblé dans son index et son majeur gauches.
Trop près, trop rapide pour que son adversaire puisse effectuer un signe qui le sauverait, Neji, dévoré par les flammes noires de l’ammateratsu, abat ses deux doigts entre les yeux d’Itachi, y déversant son chakra et coupant de la sorte toutes les connexions du cerveau du déserteur.
Ainsi mourut Itachi Uchiha, sans aucune blessure apparente, comme s’il dormait.
Ainsi mourut Neji Hyûga, dont du corps consummé pas le feu il ne resterait que des cendres.

De mon côté, le combat continue sans interruption, dans un ultime mouvement de contournement, je trouves une faille dans sa défense, élance ma hache en avant, le corps entièrement tendu, et alors que mon arme fend l’air, mon dos subit comme une explosion, plus terrible que jamais, cette crise sera celle qui aura raison de moi.
Mon bras lancé finit néanmoins son geste et la hache se plante dans la tête du requin.
Ainsi mourut Kisame Hoshigaki, le crâne fendu en deux à la manière de mes rondins de bois.
Ainsi je meurs, enfin libéré de ma douleur, et le sourire aux lèvres.

Pourquoi le sourire aux lèvres ? Parce que je peux déjà entendre les pleurs de Megumi, sauvée. Vis, petite, vis et soit heureuse. Fais ça pour ta mère, fais ça pour ton père, et fais ça pour moi.

Eh bien, on y est, je crois que c’est la fin de l’histoire.

Ainsi mourut Rock Lee, enfin redevenu ninja.




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