Fiction: Le sang sur mes mains

Yuuki, une Jounin de Kiri, s'éveille à l'hopital de Konoha après une mission qui à mal tournée.En emmergant de son coma, elle découvre la terrible vérité sur les éleves dont elle se chargait.Accablée par la culpabilité, Yuuki termine toutefois sa mission et remet à Tsunade un parchemin du Mizukage et ainsi, prévient le village de la menace qui le guète.S'en voulant toujours pour le tragique destins des ses éleves, la Jounin devra toutefois choisir rester dans le passé ou avancer vers le futur...
Classé: -12I | Drame / Tragédie | Mots: 3500 | Comments: 2 | Favs: 3
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Ajanael (Féminin), le 09/11/2008
Olala, je sait, finalement, ça n'a pas réellement été court comme délais... malheureusement, je n'ai absolument pas eu le temps d'écrire cette session. Je jonglait difficilement entre l'école le parascolaire, le travail et les études. Au final, j,ai plus une seconde pour écrire... Mais bon, voici mon deuxieme chapitre, je m'arrangerais pour poster le troisieme plus vite, et ça regarde aussi mon autre fic's, que j'ai autant négligé ces dernier temps...

J'espere qu'il vous plaira, un peu moin sombre que le dernier, les choses s'éclaircissent.
Bonne lecture^^




Chapitre 2: Retour au monde, la douleur du survivant



J’entrouvris les yeux à la seconde où la petite infirmière aux cheveux bleus sortait de ma chambre. Tous les aides-soignants de cet hôpital s'inquiétaient de mon sort, cela faisait bien trop longtemps que j’étais inconsciente depuis mon opération, sans oublier la manière tragique dont je m’étais évanouie.

Cela faisait bien quatre jours que je m’étais éveillée, mais je ne voulais pas ouvrir les yeux, cela signifierais que j’étais définitivement de retour dans ce monde humain dont je ne voulais plus rien savoir.

J’évitais donc de démontrer le moindre signe de vie en présence des infirmières. J'avais encore trop mal, je n'arrivais toujours pas à me l'avouer, mais la mort de mes trois élèves, par mon unique faute, m'avait tout simplement déchiré l'âme.

Je savais pertinemment que je ne serais plus jamais la même. J'entendis la porte de ma chambre glisser, et la seconde d'après, j'avais l'air parfaitement endormis.
Entre mes cils noirs, j’ai vu une grande femme entrer et se diriger directement vers la fenêtre, fermant les stores.

Dans son dos, je pu distinguer deux longue mèche blonde ainsi que le kanji "pari" sur sa veste. Bon, qu'est-ce que c'était que cette amatrice? Avant que je ne puisse mieux l'observer, elle se tourna vers moi et s'approcha de mon lit. Je me sentais étrangement observée, mal a l'aise. La femme ne bougeait pas et se contentait de me regarder dans mon pseudo sommeil. Finalement, alors que je croyais qu'elle allait simplement se retourner et partir, elle ouvrit la bouche et déclara

- Ca ne sert à rien de faire semblant de dormir.

Bon, apparemment, elle était plus doué que je ne le pensais... Je fus donc obligée d'ouvrir les yeux, rejoignant définitivement le monde réel que je souhaitais fuir. Mes iris électrique s'opposèrent aux grands yeux marron de la femme blonde.

J’étais décidé à ne rien répondre. Je savais que ce comportement était enfantin, mais je ne savais absolument pas quoi dire ni faire. Je m’imaginais mal éclater en larme tout en lui racontant comment j'avais moi même tué les trois enfants sous ma protection.

Mais elle me facilita la tâche, débutant le dialogue
- Je suis Tsunade, l'hokage de Konoha.

Ah, ca expliquait tout, j'aurais du m'en douter... Une grande habileté en médecine, le symbole du jeu dans son dos alors qu'elle était la plus remarquable perdante de son temps, le point violet sur son front ainsi que la poitrine la plus généreuse que je n'avais jamais vue.

- Nous vous avons trouvez tout près des portes de la ville. En fouillant vos affaires, nous avons trouvé un parchemin me concertant. Mais avant tout, dites moi qui vous êtes et l'objet de votre mission.

Son regard dur, sa voix sévère... je n'avais pas réellement le choix. Je dus donc me relever dans mon lit et répondre.

- Je suis Fuyuka Yuuki, je suis jounin de Kiri, j'avais reçu l'ordre du Mizukage de vous donner le rouleau que vous avez trouvé.

Aussitôt après cette brève déclaration, je me barricadai derrière un lourd silence. Je n'avais nullement envie de raconter notre désastreuse mission, l'horrible sort de mes élèves ainsi que le rôle que j'avais joué dans leur trépas.
Mais une fois de plus, Gondaime parla à ma place, m'évitant la douloureuse intervention qui refusait de sortir de mes lèvres.

- Nous... nous avons aussi retrouvé trois corps d'enfants...

Cette unique petite phrase me fit l'effet d'une gifle magistrale. J'avais presque l'impression de sentir les doigts de cette femme sur ma joue, alors qu'elle n'avait même pas bougé.
Je savais pertinemment qu’il n'y avait eu aucun survivant. Mais l'hokage attendait une réponse, c'était évidant. Je pris donc mon courage à deux mains et affronta l'affreuse vérité.

- C'était mes trois élèves. Durant notre mission, nous avons été attaqués par quatre ninjas bien trop puissants pour nous, pour mes élèves en l'occurrence. Je leurs ai dit de fuir et de me laisser les combattre. Nos ennemis ont alors surement cru qu’ils avaient le parchemin que nous devions vous apporter, car ils m'ont uniquement assommé. Quand je me suis réveillée, j'ai entendu mes jeunes hurler. Je m'y suis précipitée et je les ai vu tous les trois, par terre, en pitoyable état. J'ai fait ce que j'ai pu, mais ces hommes étaient trop forts. Ils m'ont laissé pour morte et sont partis.

Je restais silencieuse. Je n’osais rien dire d'autre, j'avais bien trop peur qu'elle ne comprenne que j’étais l'unique raison de la mort de mes trois petits protégés.

Toutefois, elle demanda:
- Pourquoi n'ont-ils pas pris le rouleau?

Cette fois, la réponse était bien plus facile.
- C'est moi qui l'avait, mais je l'ai jeté avec mon sac dans un buisson avant de les affronter, ils ne l'ont donc pas trouvé sur aucun d'entre nous. Je suis retournée le chercher après...

La femme hocha la tête et me regarda longuement. La répugnance que j'avais à parler de ce qui était arrivé aux enfants était aussi évidente qu'un nez au milieu d'une figure, mais elle semblait devoir absolument approfondir ce sujet pour bien comprendre ce qui était arrivé.
Je le lus au fond de ses yeux brun pâle. Je ne fus donc pas si surprise quand elle revint à la charge, me sortant à nouveau de mon mutisme obstiné.

- Étaient-ils morts quand vous les avez trouvés?

Je n'osa pas parler tout de suite. Merde, cette femme ne se rendait pas compte à quel point ça faisait mal ou quoi? Je ne voulais pas parler, même si ces horribles scènes défilaient dans ma tête. J'avais l'impression que si je les gardais pour moi, si je ne disais rien, ces événements atroces ne seraient pas réels. Comme si les taire ferait revenir à la vie mes élèves. Je savais parfaitement que c'était impossible, mais ainsi, j'avais une raison de rester silencieuse.

C'est ce que du comprendre la Kage car elle s'assit sur une chaise près et me regarda longuement avant de dire:

-Sans aucun doutes cela ne doit pas être évidant à expliquer, mais j'ai besoin de votre témoignage pour comprendre, vous le savez bien.

Je soupirai, n'ayant visiblement pas le choix.

- Quand... quand ils sont partis, j'ai du être assommée un moment, puis, même si j’étais blessée, je suis parvenue à me glisser jusqu'à eux. Un était déjà mort, mais j'ai tout de même essayé de les soigner avec mes quelques connaissances en médecine ninja. Il n'y avait rien à faire, la carotide avait été sectionnée et il était vide de son sang. Je me suis donc occupée des autres. Ils étaient toujours conscients mais semblaient très faibles. J'ai fait tout ce que j'ai pu. L'une avait un poumon perforé ainsi qu'une grave blessure à l'aine. L'autre avait les jambes broyées, un œil crevé et plusieurs côté cassées. Je crois que son sternum oppressait son cœur et l'empêchait de battre correctement.

Je m’arrêtai. C'était si cruel. Je racontais leur mort avec une telle froideur, un tel détachement que je me dégoutais moi même.
C'était mes élèves, mes enfants. Ils étaient morts a cause de moi, a cause de ma faiblesse et je parlais de leurs derniers instants comme si c'était sans importance. Je ne pouvais plus continuer, je ne voulais pas. Je fermai les yeux, tentant de me soustraire à cette vie sans pitié qui semblait vouloir me faire souffrir.

- Continuez, m'encouragea la princesse.

Je rouvris les yeux. Je devais réussir, ne serais-ce pour ensuite retrouver ces hommes et leur faire payer le trépas de mes jeunes du prix de leur sang. Je continuai donc, la mort dans l'âme, mais une nouvelle détermination au ventre.

- J’ai essayé de les sauver eux aussi, mais la blessure de ma fillette était trop grave pour que je la soigne. Elle est morte dans mes bras en murmurant mon nom.

Je déglutis difficilement puis repris.

- Je me suis donc tourné vers mon dernier élève. Il respirait difficilement. Je...je me rappelle qu'il ne cessait de répéter "Yuuki sensei... je ne veux pas mourir, pas tout de suite, je ne veux pas mourir, c'est impossible"

Je me rappelais parfaitement de sa voix faible, si enjoué d'habitude, me supplier de ne pas le laisser mourir. Le désir de vivre au fond de ses immenses yeux gris que je n'avais pas su préserver.

- Ensuite, poursuivis-je, j'ai passé les deux heures qui ont suivi à tenter de le soigner. A vrai dire, je crois qu'il est mort après trente minutes, mais j'ai continué, sur les autres aussi, dans l'espoir de les voir se réveiller.

Je lu l'empathie et la pitié dans les yeux de l'hokage. Pourquoi donc se méprendre sur mon sort ?
Je n’étais pas à plaindre. Si mes élèves étaient morts, c'était uniquement car j’étais faible. Ils étaient morts à cause de moi. Je les avais tué, tout les trois, un à un. Akio premièrement, Hotaru ensuite et finalement, Kintar. Tous ne souriraient plus jamais, tous n'aurais jamais la chance de grandir et aucun de deviendrait les ninjas qu'ils auraient du être.

- Merci, vos renseignements nous serons très utiles. Je considère aussi que malgré ce drame, vous avez mené cette mission à bien. Considérez-vous comme notre invité jusqu'à ce que vous soyez prête à retourner chez vous. D'ailleurs, vous obtiendrez surement votre congé dès la fin de la journée. Je désignerais un guide qui s'occupera de vous et je vous fournirez aussi un appartement. Installez-vous à votre aise.

Elle se leva, jugeant probablement la discutions terminée. Une question brulait mes lèvres, mais je n’osais pas la poser. Apparemment, la princesse compris ce que je désirais savoir.

- Nous organiserons une cérémonie en l'honneur de vos élèves. A votre retour, vous serez escortée avec les corps pour qu'ils soient enterrés dans leur village, près des leurs. Cela vous va?

Je hochai simplement la tête. Je n’aurais pu demander mieux. Je levai la tête vers l’hokage. Je m'en voulais. Je m'en voulais infiniment. J'aurais donné n'importe quoi pour être morte à leurs places. Mais c'était impossible, et je devrais vivre avec cette haine envers moi même pour le reste de ma vie. Car je me détestais pour ce que j’avais fait.

Aussi endurcie que j’étais, je restais au fond une simple humaine, une pauvre femme qui avait perdu les enfants qui avait été placé sous sa garde, comme une mère indigne. Mais je savais qu'avant tout, j’étais une ninja.
Et d'après le code, un ninja ne pleure pas, le ninja est une arme. Quand je relevai la tête vers la princesse Tsunade, une seule larme glissa le long de ma joue, comme l'unique témoin d'une douleur inexplicable que je devais garder pour moi. Mon visage ne se froissa pas en un pénible sanglot.
Cette goutte de souffrance glissa délicatement sur ma joue, m'engageant dans un pacte silencieux à taire ce que je ressentais, à redevenir une arme affutée, comme je l'avais toujours été avant.

- Merci

Elle me sourit.

- Ce n'est rien.

La seconde d'après, elle avait quitté la pièce. Je restai immobile, ne sachant absolument pas quoi faire.
La larme que j’avais échappée se cala contre ma mâchoire avant de glisser dans mon cou. Elle continua son chemin sur ma poitrine, avant que je ne la cueille du bout d'un doigt.
Elle se mêla à ma peau, et mon attention se focalisa sur mes mains. Le sang des enfants que j'avais tenté de sauver semblait encore y couler. Un léger mal de tête m'effleura à ce moment. Ça me brisait le cœur de voir mes paumes blanches et immaculées. Je m’empressai d'enfouir mes main sous mes couvertures, me recouchant.

Pour l'instant, je me sentais trop épuisée pour quoi que ce soit. Revivre l'assassinat de mes apprentis m'avais meurtri plus que je ne l'aurais souhaité et à ce moment, je voulais tout oublier.

Je fermai les yeux, m'envolant vers le monde des rêves, un endroit où mes élèves étaient en vie, où j'étais heureuse et où mes paumes étaient propres.




Alors voila. J'ai la suite bien en tête, et cette fois, je promet qu'elle arrivera plus rapidement.
J'espere que vous avez aimé, je ne suis pas vraiment habitué à écrire de facon aussi dramatique, mais je fait de mon mieux.

Lâcher vos comms, c'est un plaisir infini de les lires et je m'éfforcerais de répondre a vos demandes si vous en avez.

C'est d'ailleurs à Tango-Mike que j'offre ce deuxieme chapitre, et a qui je promet de réaliser sa demande bientôt^^

Biises =D




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