Fiction: Le sang sur mes mains

Yuuki, une Jounin de Kiri, s'éveille à l'hopital de Konoha après une mission qui à mal tournée.En emmergant de son coma, elle découvre la terrible vérité sur les éleves dont elle se chargait.Accablée par la culpabilité, Yuuki termine toutefois sa mission et remet à Tsunade un parchemin du Mizukage et ainsi, prévient le village de la menace qui le guète.S'en voulant toujours pour le tragique destins des ses éleves, la Jounin devra toutefois choisir rester dans le passé ou avancer vers le futur...
Classé: -12I | Drame / Tragédie | Mots: 3500 | Comments: 2 | Favs: 3
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Ajanael (Féminin), le 04/08/2008
Voici ma deuxième fanfic'. Je sais que la première est déja en cours, mais comme j'ai presque terminé un autre chapitre, je me suis permi d'écrire cet introduction qui me trottait dans la tête depuis un bon moment. J'ai déja une bonne idée assée global du développement et de la fin alors les chapitres ne devraient pas être trop long a arriver.



Chapitre 1: Je le sais, je le sens




Chapitre 1
"Je le sais, je le sens"


La douleur. C'est tout ce que je ressens. Elle caresse ma peau, la mord, la griffe, se faufile sur mon corps, glisse dans mes cheveux. Mes yeux me brûlent, je ne me sens plus respirer, mes lèvres sont asséchées et mes membres se sont échappés de mon contrôle. J'ai mal. C'est simple. Et si complexe. Encore la douleur autour de moi. Sa présence est telle que je pourrais la palper dans ma main, si mon bras acceptait de s'étendre et mes doigts consentaient à s'ouvrir.

Mais rien ne se produit, sinon cette brûlure qui continue de gagner en terrain. La chaleur de ce feu sanglant contraste avec la froideur du sol sur lequel je suis posé. À moins que ce ne soit une table. Oui, une table en métal. Serais-je morte ? Sûrement pas, je n'aurais pas aussi mal...

Une ombre m'effleure... une étrange sensation suit la ligne tracée par ce toucher sur mon ventre. À nouveau ce froid... J'essaie d'entrouvrir les yeux, mais tout ce que je vois, c'est encore cette fichue douleur, autour de moi. Elle s'approprie chacun de mes sens ; je sens son goût amer sur mes lèvres, je sens son odeur poisseuse m'empêchant de laisser l'air entrer dans mes poumons, je la sens contre ma peau, j'entends son souffle rauque au creux de mon oreille et je la vois, comme une promesse de mort flottant autour de moi, m'enrobant pour m'isoler et me protéger à la fois.

Et la souffrance. J'ai tellement mal ! J'aimerais tant pouvoir crier ce que je ressens, mais j'ai si peur que cette douleur se glisse entre mes dents et commence à me briser de l'intérieur. Pourtant, je perçois de nombreuses ombres m'entourant. Leurs silhouettes me semble de plus en plus distincte. Mais le mal est toujours en moi. Je le sais. Je le sens. À nouveau, quelque chose m'écorche le ventre. Je perçois l'acier creusant son chemin dans ma chair.

Un élan de souffrance plus puissant que les autres me fait tressaillir. Des murmures parviennent à mes tympans, enterrant à peine la respiration frustrante de la douleur qui continue de résonner dans mon âme. Je reconnais quelques mots, mais l'engourdissement cérébral dont je me sens victime, m'empêche d'en comprendre le sens. Avec difficulté, je parviens à laisser mes paupières s'ouvrirent.

Mes cils restent un instant collés ensemble, probablement retenu par du sang séché puis s'écarte sur mes iris qui cherchent avec difficulté un point de repère. Qui sont ces ombres, ces gens autour de moi ? Pourquoi me regardent-ils tous ? Je voudrais refermer les yeux, mais je sais que si je le fais, je ne parviendrais plus émerger de cet état second. Je reprends peu à peu le contrôle de mon corps, je parviens à lever mes mains devant moi. J'y vois deux bras écorchés, une peau fine et blanche, brisée par les plaies, des doigts encore tremblants et des paumes maculées d'un liquide rouge épais. Il me faut un moment avant de comprendre que mes mains sont recouvertes de sang et, quelques secondes de plus pour me remémorer à qui il appartient.

Ma bouche s'ouvre en un cri silencieux et se fige ainsi, incapable de produire le hurlement que j'aimerais pousser. Ma tête commence à tourner, la douleur revient à moi, différente cette fois. Je la sens au creux de ma poitrine, accotée à mon coeur blessé et meurtri. Je comprends. Je comprends enfin. Et j'ai tellement plus mal ainsi.

Je sens les larmes embrouiller mes yeux entrouverts et glisser sur mes joues. Je dirige mon regard vers mon ventre, où cette étrange sensation est maintenant bien présente en moi. Je vois une main gantée enfonçant quelque chose dans ma plaie. Les larmes et la souffrance m'empêche de voir clairement, mais je distingue un éclat brillant entre les doigts de cette main.

Reconnaissant sans peine un scalpel, je n'ai même pas le temps de comprendre l'ampleur de ma situation, la lame est plongée brusquement dans ma chair et mes lèvres, toujours glacées sur un cri encore inexistant, libèrent finalement un hurlement de douleur tandis que le mal se propage en moi avec rapidité. Tout disparut à mes yeux. Mon esprit s'arrête sur une pensée à demi formulée et je sombre dans les ténèbres. Ce n'était que partie remise. Je ne pouvais oublier le sang sur mes mains.

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Je jetai un regard désemparé devant moi. Rien ne m'était familier. Je m'étais réveillée dans les bras de deux hommes me transportant jusqu'à un banc en bois où j'avais été déposée. La surface rude de l'érable sur lequel ma joue frottait m'avait forcée à ouvrir les yeux.

J'ignorais totalement où j'étais. D'une main, j'écartai le rideau de longs cheveux aussi noirs que la nuit qui cachait mon visage. Mes iris d'un bleu électrique se posèrent sur le banc vide devant moi. Mais où étais-je ? Quelques secondes plus tard, une femme aux cheveux courts et sombres s'approcha avec une couverture en laine d'un violet moche comme je n'en avais jamais vu, mais je n'étais malheureusement pas en état de partager mon avis.

Le bas du visage de la femme était caché par un masque d'opération. Le sang sur sa robe de chirurgienne me donna étrangement mal à la tête. Étais-ce mon sang ? Elle déposa l'horrible couverture sur mes épaules puis retira son masque. Elle avait de beaux traits, simple, dévoilant la jeunesse de cette femme. Deux yeux noirs de braises me fixèrent un moment, puis elle m'adressa un sourire.

- Bonjour, vous êtes à l'hôpital de Konoha, nous vous avons trouvé dans la forêt autour du village. Vous étiez blessée, mais une simple intervention vous a sorti d'affaire.

Près des portes ? Nous étions ainsi juste à côté de notre but ? Et j'étais blessée ? Je peinais à me rappeler ce qui s'était passé juste avant mon coma forcé. Des centaines de questions bouillonnaient dans mon esprit.

J'avais l'impression d'avoir oublié quelque chose d'important. Je me rappelais vaguement une douleur intense, autant physique que mentale. Mais je ne parvenais pas à découvrir entièrement ce que mon subconscient semblait me cacher volontairement. Je songeai un instant à l'interrompre, mais je ne dis toutefois rien et la laissa continuer.

- Je m'appelle Shizune, si vous avez besoin d'aide, faites-moi signe.

Avant même que je ne puisse dire un mot, elle disparu de mon champ de vision. J'en profitai pour regarder autour de moi. Ainsi, j'étais à Konoha... la situation m'arracha un semblant de sourire. La grimace que je venais d'effectuer dût inquiéter le personnel, puisqu'une infirmière aux cheveux blonds me questionna sur mon état.

Je lui répondis par un simple hochement de tête. Passablement rassurée, elle retourna à son poste. Je me redressai sur mon banc pour regarder autour de moi. J'étais apparemment dans une petite salle d'attente où se trouvait une bonne dizaine d'infirmières et quelques patients. Je me demandai où l'on avait bien pu mettre mes effets personnels.

Finalement, je pourrais peut-être finir ma mission... Mais un détail semblait se soustraire à mon esprit. Un détail capital que je ne parvenais pas à me remémorer. Je me demandai un instant où on avait bien pu mettre mes effets personnels. Le parchemin que je devais remettre au Gondaime s'y trouvait... Je fus interrompue dans mes pensées quand Shizune réapparut devant moi, une tasse d'eau à la main.

- Buvez, ça devrait aller mieux.

Elle me tendit la tasse, m'adressa un autre sourire sympathique puis retourna aider ses consoeurs. Je baissai les yeux sur le morceau de porcelaine que je tenais faiblement. Je ressentis aussitôt un coup au niveau de l'estomac. La vue de mes mains laissa une étrange sensation amer au fond de la gorge. Je ne put réprimer les tremblements qui me secouaient et fini par échapper la tasse qui se brisa sur le sol devant moi.

Je ne me préocupai même pas de l'infirmière blonde qui venait de se jeter à mes pieds pour essuyer la flaque d'eau que j'avais causée et qui ne cessait de répéter que ce n'était pas grave. Mes yeux restaient fixés sur mes mains. Elles étaient blanches et propres, mais étrangement, j'y superposais des taches de sang. Je voyais le liquide glisser sauvagement sur mes paumes. J'avais l'impression que le sang se mouvait pour écrire le prénom de son propriétaire.

Je restai un instant silencieuse, puis mon esprit défailli. Je vis à peine Shizune et quelques autres infirmières se précipiter vers moi, tandis que la petite blonde m'attrapait par l'épaule. Je me sentis basculer vers l'avant avant de sombrer dans l'obscurité. Mais cette fois, j'étais parfaitement consciente. J'avais tout compris. Et à nouveau, la souffrance que j'avais ressentie juste avant de m'évanouir sur la table d'opération prit possession de ma poitrine, près de mon coeur.

Car à nouveau, la vérité s'affichait à mon esprit. Les derniers moments de notre désastreuse mission me revinrent. Le sang sur mes mains se ligua avec la voix injuste de la raison et ensemble, crièrent ce qui était pourtant arrivé. Je m'appelais Yuuki, j'étais une Jounin de Kiri et j'avais tué mes trois élèves.



Voila^^ je sais que comparé a mon autre fiction, c'est beaucoup plus dramatique... mais ca fesait vraiment longtemps que j'avais envie d'écrire ça. C'est un peu rude, surtout comme intro, mais c'est nécessaire pour la suite.

Lâchez vos comms', soyez gentils, méchant, aimable cruelle, généreux, sadique... enfin bref... défoulez vous!! (mais en restant constructif^^)




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