Fiction: Réfléchir avant de choisir

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Driiiiiiiing ! La sonnerie retentit dans tout le lycée de Konoha. Dans la salle 203, le professeur Orochimaru haussa la voix pour couvrir le bruit des élèves de la terminale ES en train de ranger leurs affaires.

- Vous me ferez une dissertation de six pages sur le commerce extérieur pour demain. Et n’oubliez pas que vous avez le bac blanc dans deux semaines. Révisez bien.

Au troisième rang à gauche une jeune fille blonde, les cheveux attachés en quatre couettes, poussa un profond soupir. Ce prof était vraiment trop sadique ; il les surchargeait de travail.



Elle se dépêchait de sortir de sortir de la salle mais se précipita trop et heurta un jeune homme aux cheveux brun attachés en couette sur le haut de son crâne. Surprise, elle laissa tomber le classeur qu’elle était en train de ranger dans son sac. Il s’ouvrit sous le choc et toutes les feuilles qu’il contenait s’éparpillèrent.

- Mais c’est pas vrai Shikamaru ! Regarde ce que tu as fait ! Tu ne peux pas regarder devant toi ?

- Mais c’est toi qui me fonces dedans, Temari.

Elle s’accroupit pour ramasser ses feuilles tout en râlant. Lui leva les yeux au ciel en soupirant « galère ». Temari fourra ses feuilles dans son sac n’importe comment et se dépêcha de s’en aller. Tandis qu’elle s’éloignait, Shikamaru l’entendit marmonner « Neji doit m’attendre ». Il la suivit un moment des yeux sans trop savoir pourquoi puis partit rejoindre son meilleur ami Chôji.



Temari se hâtait le long des couloirs pour se rendre au bâtiment scientifique. En chemin elle croisa une partie de la classe de terminale S de Neji : Naruto, Kiba, Shino, Tenten. Vu leur exubérance, il était difficile de ne pas les remarquer. Quand elle arriva en vue du bâtiment des sciences, elle repéra tout de suite un grand jeune homme au teint pâle, aux yeux clairs et aux longs cheveux bruns qui regardait sa montre d’un air impatient.

- Neji !

- Temari enfin ! Qu’est ce que tu faisais ?

- Désolée. Mon classeur… mes feuilles… , bafouilla-t-elle.

Neji fit un geste pour lui dire de se taire, que ça ne l’intéressait pas plus que ça. Il lui plaqua un rapide baiser sur les lèvres et lui prit la main avant de l’emmener vers la sortie. En passant, la jeune blonde jeta un coup d’œil discret à sa montre. Elle avait à peine trois minutes de retard.

****

Quand Temari rentra chez elle en soirée, elle fut obligée de sonner ; elle avait oublié ses clés. Ce fut son petit frère Gaara qui lui ouvrit. Vu la façon dont il la regarda, la blonde sut tout de suite qu’il était en colère. Dans ces cas-là, il fallait faire attention.

- Où est-ce que tu étais ?

Temari soupira. Ça ne le regardait pas. Néanmoins elle répondit.

- Chez Neji comme d’habitude.

En entendant ce nom, Gaara la fixa d’un regard tellement noir que sa sœur recula. Il remonta dans sa chambre et claqua violement la porte. Son deuxième frère Kankurô passa la tête par la porte de la cuisine.

- Tu sais bien qu’il ne supporte pas que tu parles de ton petit ami.

Temari explosa.

- Mais qu’est ce que tu voulais que je lui dise ?! J’étais chez Neji, je n’allais pas inventer quelque chose juste pour lui faire plaisir ! Et puis il le sait, alors pourquoi il me le demande à chaque fois !

Kankurô rentra précipitamment dans la cuisine.

- Je n’y suis pour rien moi.

Il laissa passer un temps de silence avant de lui demander :

- Tu as mangé ?

- Oui, chez Neji.

Puis elle annonça :

- Bon il faut que j’aille travailler. Les profs sont trop exigeants, ils nous surchargent de travail.



Assise à son bureau, penchée sur ses exercices, Temari repensa à ce que lui avait dit son petit ami Neji un peu plus tôt dans la soirée.

- Ma famille souhaite que je me fiance rapidement et que je me marie quelques années après. Je lui ai parlé de toi et elle trouve que tu as le profil qui convient. Ça ne te pose pas de problème bien sûr ?

Sa question n’était que de pure forme, il ne s’attendait pas à ce qu’elle ait un avis sur la question autre que le sien. Mais ce qui avait énervé la jeune fille c’est la façon dont il le lui avait annoncé : d’un ton normal, presque indifférent, comme si c’était un sujet dont ils parlaient souvent ou qu’il ne se sentait pas concerné. D’ailleurs en y réfléchissant, leur couple avait toujours fonctionné comme cela. Elle avait demandé à Neji si elle pouvait réfléchir. Il lui avait répondu :

- Oui bien sûr.

Après ils étaient passés à autre chose et n’en avait plus reparlé. Et plus Temari y repensait, plus elle s’embrouillait. Elle n’avait pas l’impression que son couple avec Neji marchait si bien que cela pour qu’ils envisagent de se fiancer puis de se marier ! Elle soupira et secoua la tête pour se débarrasser de ces pensées.

Elle baissa les yeux sur ses cours. Vraiment elle n’y comprenait rien. Tout se mélangeait. Elle essaya de se mettre au travail mais une demi-heure plus tard elle dormait, ses cahiers lui servant d’oreiller.

****

Temari courait vers le lycée. Elle avait loupé l’heure de son réveil et était très en retard. Quand elle arriva enfin devant sa salle, elle frappa sans prendre le temps de se poser. Ce qui fait que quand elle entra dans la classe elle était essoufflée, les joues rouges et toute décoiffée. Elle bafouilla une vague excuse.

Le professeur Kakashi la sermonna sur le fait d’arriver en retard et les excuses non crédibles avant de lui dire d’aller s’asseoir quelque part.

Temari balaya la classe du regard. Elle constata que la seule place de libre qu’il restait était à côté de Shikamaru. Cela l’embêtait car elle ne savait jamais comment se comporter avec lui, elle était tout le temps gênée. Quand elle gagna sa place, une bonne partie de sa classe la regarda en rigolant. Elle ne comprit pas pourquoi jusqu’à ce que son voisin lui tende un élastique et lui murmure :

- Tiens, recoiffe-toi.

Temari toucha alors ses cheveux et s’aperçut qu’il lui manquait une de ses quatre couettes habituelles. Elle rougit, pris l’élastique et lui répondit :

- C’est pas une raison pour te moquer de moi.

- Mais je ne me moque pas. Ah les femmes, galère.

- Qu’est ce que tu as dit ?!

Mais elle se tut en voyant le regard courroucé que leur lança le prof.



Pendant tout le cours Temari ne fit que jeter des coups d’œil sur la feuille de son voisin parce qu’elle n’arrivait pas à prendre le cours en note. Shikamaru s’en aperçut mais ne dit rien, trop occupé à regarder les nuages défiler par la fenêtre.

L’après-midi, comme si cela avait été fait exprès, elle se retrouva encore une fois assise à côté de Shikamaru. Quand elle vit cela, elle faillit tourner les talons et sécher le cours de math.

Mais elle n’eut pas le temps de mettre son projet à exécution car la prof Anko entra dans la classe et elle fut obligée de rejoindre sa place.

Une fois assise, elle devait sans cesse faire attention à ne pas frôler malencontreusement le bras de son voisin sous peine de perdre tous ses moyens. Elle qui d’habitude était plutôt sûre d’elle, voire même tyrannique selon son petit frère Kankurô, elle ne savait pas comment se comporter quand elle était en face de ce flemmard de première, elle se cachait donc derrière une façade d’agressivité ou bien l’ignorait.

Et donc comme elle était troublée par la présence de ce garçon à côté d’elle, elle arrivait encore moins bien à se concentrer pour suivre le cours de math. A un moment, Shikamaru, s’aperçu que sa voisine était totalement larguée. Il lui glissa alors sa feuille d’exercice par dessous son coude. Temari fut surprise mais l’accepta quand même. Elle voulut le lui rendre à la fin du cours mais comme elle n’avait pas fini de tout recopier, il lui dit en soupirant :

- Garde-la, tu me la rendras demain.

-Merci.

Puis elle partit retrouver Neji pour passer le début de soirée avec lui comme d’habitude, même si en y réfléchissant elle aurait bien aimé faire autre chose que de se retrouver avec lui.

****



Quand elle rentra chez elle ce soir là, Temari trouva son père dans le salon. Il lui fit signe de venir s’asseoir en face de lui. Temari s’exécuta, méfiante.

- J’ai reçu la visite du chef de la famille Hyuga aujourd’hui. Il m’a dit que son neveu Niji…

- Neji.

- Oui ce Neji avec qui apparemment tu es en couple depuis huit mois, t’as demandée en fiançailles.

Il n’a pas perdu de temps pensa Temari. Ses parents avaient dû être surpris vu qu’elle ne leur avait pas encore avoué qu’elle sortait avec Neji.

- Quoi qu’il en soit, la date de la cérémonie de fiançailles est fixée pour dans deux mois.

En entendant cela, Temari se leva d’un bond.

- Quoi !! Mais vous auriez pu me demander mon avis avant de fixer une date ! Je suis la première concernée il me semble !

- Pourtant Neji a dit que tu étais d’accord.

- Mais pas du tout ! Je lui avais dit que je réfléchirai !

- De tout façon tu n’as pas l’intention de refuser j’espère. La famille Hyuga est puissante et très prestigieuse. C’est un honneur d’y entrer.

- Mais…

- Bon sur ce, je te laisse. Tu dois avoir du travail. Il ne faut pas que tu négliges ta scolarité.

Et il sortit, la laissant fulminer de rage.



Elle monta dans sa chambre furieuse. Elle n’en revenait pas que Neji ait prévenu sa famille sans attendre sa réponse comme si elle était d’accord. Et pendant tout le temps qu’ils avaient été ensemble, ce soir, il n’avait pas abordé le sujet. Quant à son père qui voulait presque la forcer à accepter…

Elle balança son sac de cours à travers la pièce.

Tout d’un coup la porte de sa chambre s’ouvrit brutalement et Gaara, le regard noir entra. Il lui demanda de but en blanc :

- Tu vas te fiancer avec Neji ?

- Tu écoutes aux portes toi maintenant ?

- Réponds !

- Ce n’est pas encore tout à fait décidé.

- Tu te fous de moi !? La date de la cérémonie est déjà arrêtée ! Mais tu ne peux pas ma faire ça !

- Oh c’est bon Gaara.

- Non, ce n’est pas bon ! Je croyais que tu respectais mes sentiments ! Mais tu vas quand même te fiancer avec ce garçon ! Le garçon que j’aime !

Et il sortit en claquant la porte. Temari soupira. Je ne pensais pas qu’il l’aimait tant que ça, pensa-t-elle.

Son regard tomba alors sur les feuilles de cours que son voisin de classe lui avait passées. Elle décida de se mettre au travail, même si s’était avec déplaisir. Une heure plus tard, elle se couchait dans son lit en ayant tout compris aux exercices de math.

Merci Shikamaru, pensa-t-elle en s’endormant.

Cette nuit-là elle fit de beaux rêves, mais elle les oublia à son réveil.

****



Le lendemain au lycée, elle rendit ses feuilles à Shikamaru.

- Tiens, tes cours m’ont bien aidée. J’ai tout compris.

- Parce que d’habitude tu ne comprends pas ?

- Non. Généralement, je ne pige rien aux cours.

- Hé bien tu vas avoir du mal pour le bac blanc alors.

- Tu ne voudrais pas m’aider ? M’expliquer ce que je ne comprends pas.

- Hein ? Pourquoi ?

- Pour te faire pardonner de m’avoir bousculée l’autre jour.

- Mais c’est toi qui… Bon d’accord. Pfft, je sens que ça va être galère.

- Parfait, tu viens me voir chez moi ce soir. Je te donne mon adresse. C’est d’accord ?

- Oui ok. Pff…

Temari s’éloigna dans le couloir. Mais elle s’arrêta brutalement.



POV Temari

Mais qu’est-ce qui m’a pris de lui demander ça ? Je suis complètement folle. Je lui ai dit de venir chez moi en plus.

Bon tant pis, il a accepté. Je ne peux pas retourner lui dire que j’ai changé d’avis. Il me prendrait pour une cinglée.

En plus je devais voir Neji ce soir. Il va falloir que je lui dise que je ne peux pas venir. Et s’il me demande pourquoi ?

Je n’ai qu’à pas lui dire. Il le verra bien que je ne suis pas là. Et puis il n’avait qu’à être moins pressé et moins glaçon et me demander un peu plus mon avis.

Non mais vraiment, qu’est-ce qui m’a pris de demander à ce garçon de venir me faire réviser chez moi ?



POV Shikaramu

Pff elle est galère cette fille. Me demander de l’aider à la faire réviser.

Ce n’est pas parce que j’ai un QI de 200 qu’il faut me prendre pour un prof. C’est fatiguant.

En plus elle m’a donné rendez vous chez elle ce soir. Ce sera sûrement dans sa chambre. Hein, mais pourquoi je pense à ça moi ?!? Qu’est-ce que c’est que ces idées ? Ça ne va pas Shika. Tu y vas pour réviser.

Oh lala, je sens que ça va être galère cette soirée.

****

Quand Shikamaru sonna chez Temari ce soir là, ce fut un garçon brun maquillé bizarrement en violet qui lui ouvrit.

- Heu… Je viens voir Temari.

- A l’étage deuxième porte à gauche.

Dans l’escalier, il croisa un autre garçon roux aux yeux noirs qui le dévisagea d’un air hostile. « Gloups, pensa Shikamaru. C’est quoi cette maison de fous ? »



Au moment où il allait frapper à la porte de la chambre de Temari, celle-ci l’ouvrait. Ils faillirent se renter dedans. Leurs visages étaient seulement distants de quelques centimètres. Ils rougirent tous les deux. Temari reprit ses esprits la première. Elle recula et l’invita à entrer dans sa chambre. Ils se mirent au travail.



Assis côte à côte sur le lit de la jeune fille ils étaient très studieux. Mais quand leurs mains, leurs épaules ou leurs genoux se frôlaient ils perdaient subitement leur concentration et regardaient ailleurs en faisant comme si rien ne s’était passé.



Temari parlait. Mais Shikamaru ne l’écoutait plus. Il regardait ses lèvres. Que cela devait être bon de les embrasser.

A la fin, il n’y tint plus. Sans réfléchir il posa ses lèvres sur celle de la jeune blonde, la coupant au milieu d’une phrase. Se rendant compte de se qu’il faisait il recula mais la main de la jeune fille se posa sur sa nuque et l’attira à elle. Leur baiser, d’abord timide, devint rapidement passionné.

Shika enlaça la taille de la jeune blonde. Elle se colla à lui. Une de ses mains lui caressait la nuque pendant que l’autre glissait sur son ventre à travers son T-shirt.

Il la fit basculer sur le lit. Les cahiers et les classeurs se retrouvèrent par terre sur la moquette.

Shikamaru avait fait passer à ses mains la barrière du tissu et les faisait glisser sur la peau de la jeune fille. Temari entreprit de retirer le T-shirt du brun.

Il glissa ses doigts sous l’élastique du pantalon de la blonde, les fit descendre plus bas. Elle gémissait et sa respiration commença à s’accélérer.

De ses doigts fébriles elle entreprit de défaire la ceinture de son partenaire. Elle fit ensuite glisser son jean sur ses hanches. En boxer il retira le pull de sa blonde et dégrafa son soutien-gorge.

Ils frémissaient sous leurs caresses mutuelles. Quand Temari commença à faire descendre sa main vers le bas ventre du garçon, il n’y tint plus et il les débarrassa du dernier bout de tissu qui les couvrait encore un peu.

Leurs corps étaient faits l’un pour l’autre, ils eurent l’occasion de s’en rendre compte.



Finalement ils se laissèrent aller sur le lit, le souffle court, en sueur. Shikamaru attira Temari dans ses bras et elle se blottit contre lui. Ils restèrent un long moment sans parler, savourant la présence de l’autre. Il n’était plus du tout question de révision.

- Tema je…

Elle lui posa un doigt sur les lèvres pour lui dire de se taire. Il l’embrassa puis se releva et commença à se rhabiller.



Juste avant qu’il ne parte elle lui fit jurer de n’en parler à absolument personne. Shikamaru, qui était encore sur un petit nuage, jura sans difficulté, même s’il ne comprenait pas trop pourquoi. Il partit après lui avoir arraché un baiser, qu’elle lui rendit avec plaisir.

****



Le lendemain, au lycée, Temari et Shikamaru firent comme si rien ne s’était passé la veille. Le brun aurait bien aimé éclaircir la situation, mais comme la blonde l’évitait autant que possible et à chaque fois qu’il essayait lui parler, elle le rabrouait sans délicatesse. « Ah les filles galère… ».



Pendant la pose de midi, Temari vit Neji arriver vers elle. Il la prit par le bras et l’entraîna vers l’arrière du lycée. Ils passèrent derrière le bâtiment de l’internat qui donnait sur une grande pelouse. Il n’y avait personne. Neji se planta devant Temari les mains sur les hanches.

- Pourquoi tu n’es pas venue hier soir ?

- J’avais des choses importantes à faire.

- C’est la première fois que ça t’arrive.

- Il faut un début à tout.

- J’espère que tu ne me cache rien Temari.

- Non, pourquoi est-ce que tu me demandes une chose pareille ?

Neji ne répondit pas. Il s’avança vers elle. Elle recula. Mais pas très loin car son dos cogna contre le mur du bâtiment derrière elle.

Il se colla à elle et l’embrassa violement. Il descendit ses lèvres dans son cou tandis que ses mains palpaient ses hanches.

Temari se sentait mal à l’aise. Il n’avait jamais agit comme cela avec elle. Et elle se rendait compte qu’elle n’aimait pas les caresses du jeune homme, surtout que son corps se rappelait encore celles de Shikamaru la nuit dernière. Elle tenta de repousser Neji mais il insistait.

- Laisse-toi faire, marmonna-t-il.

Mais Temari n’en avait pas l’intention. Comme il ne la lâchait pas et continuait son manège elle remonta violement son genoux. Elle ne réussit pas à atteindre le point sensible mais le loupa de peu. Neji s’écarta aussitôt.

Elle aperçut alors Shikamaru, par-dessus l’épaule du jeune homme. Depuis quand était-il là ? Est-ce qu’il avait tout vu ? Elle s’adressa à Neji :

- Ne refais jamais ça !

Elle commença à s’éloigner à grand pas quand il la retint par le bras.

- Tu me retrouves ce soir comme d’habitude.

Mais Temari en avait marre qu’il lui donne des ordres, qu’il décide de tout sans penser à ce qu’elle pouvait bien vouloir, elle. Elle se dégagea sans répondre et s’éloigna sans se retourner.



Durant l’après midi, ce fut Shikamaru qui passa son temps à éviter et à ignorer Temari, ne lui laissant pas l’opportunité, si elle l’avait voulu, de s’expliquer. Il n’eut pas trop de mal, il passa son temps à dormir ou à regarder les nuages.

****



Ce soir-là, Temari était allongée sur son lit, en train de lire un livre qu’elle ne voyait même pas. Elle laissait dériver ses pensées sur les événements des derniers jours. Soudain, la voix de son frère Kankurô la tira de sa méditation :

- Temari, un garçon pour toi !

- Oui, c’est qui ?

Elle fut surprise quand elle vit Shikamaru entrer dans sa chambre. Elle ne s’attendait pas à ce qu’il revienne la voir.

- Je sais que les femmes sont bizarres et difficiles à comprendre mais je voudrais quand même que tu m’expliques. C’est parce que tu sors avec Neji que tu voulais que nous deux ça reste secret ? Et qu’est-ce qui s’est exactement passé ce midi entre vous deux ?

- Heu… Oui, normalement je sors avec Neji, mais c’est compliqué.

- Qu’est-ce que je disais. Mais il va falloir que tu t’expliques, Tema. Et surtout que tu choisisses.

Temari noua ses bras autour du cou de Shikamaru et l’embrassa.

- Ça te va ça comme expliquation ?

- Ce n’est pas tout à fait celle que j’avais en tête mais ça me plaît.

Ils recommencèrent à s’embrasser passionnément. Puis ils finirent par basculer sur le lit, tous les deux enlacés.

****



Temari et Shikamaru étaient tous les deux très occupés quand Gaara appela sa sœur à travers la porte.

- Temari ! Ton petit ami veut te voir.

- Merde !! Gaara, je t’en supplie, fait le patienter deux minutes s’il-te-plaît.

Il y eut quelques secondes de silence angoissantes pour les deux amants.

- … OK.

Temari soupira de soulagement et entreprit de se rhabiller rapidement. Elle jeta ses habits à Shikamaru en pleine figure.

- S’il te trouve ici ça va faire un drame. Il faut que tu partes discrètement. Moi je vais l’occuper.

Shikamaru voulut protester mais la jeune fille ne lui laissa pas le choix et il fut obligé d’obtempérer.



Après s’être recoiffée, Temari descendit accueillir Neji. C’était la première fois qu’il se rendait chez elle.

En entrant dans le salon, elle se demanda si c’était une bonne idée d’avoir laissé son frère avec le Hyuuga. En effet, Gaara avait visiblement entreprit de draguer le brun, chose qu’il rêvait de faire depuis des années. Il se leva quand elle entra, au grand déplaisir de Gaara, qui aurait bien aimé avoir le garçon de ses rêves pour lui tout seul encore un peu.

- Pourquoi est ce que tu n’es pas venue ?

- Ecoute Neji, il faut que je te dise…

A ce moment, on entendit un grand bruit dans l’entrée. Neji sortit du salon pour aller voir ce qui se passait. Le frère et la sœur le suivirent. Shikamaru s’était cogné dans le porte-parapluies. Pour la discrétion c’est raté, pensa Temari.

Le regard de Neji passa d’elle à Shikamaru, de Sikamaru à elle. Il comprit instantanément ce que cela voulait dire, sans compter que Gaara lui faisait des signes dans le dos de sa sœur pour être sûr qu’il ne passe pas à côté de l’histoire.

Neji leva la main pour frapper Temari. Shikamaru s’avança pour s’interposer. Mais il n’eut finalement pas à le faire. Neji, qui avait renoncé à frapper la jeune fille, préféra tourner les talons devant une telle évidence.

Il partit en claquant la porte et en lâchant une insulte. Gaara, qui n’avait pas bougé de toute la scène ,se précipita à sa suite. Restés seuls, les deux amoureux se regardèrent.

- J’ai choisi, dit Temari.

Et ils s’embrassèrent passionnément.

****



Temari précédait Shikamaru dans le couloir qui menait à sa chambre. En passant devant celle de son frère, elle aperçut par la porte entrouverte Gaara et Neji collés l’un à l’autre et qui s’embrasaient passionnément. Il a vraiment l’air plus heureux avec mon frère, pensa-t-elle. C’était peut-être pour ça que mon couple avec lui marchait mal.

- A quoi est-ce que tu penses ? demanda Shikamaru derrière elle.

- A rien.

Elle sourit et prit la main de son amour pour l’entraîner dans sa chambre à elle.

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