Fiction: Rebelles

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Chapitre 2 : Eclair & Révélations

Comment ?! Comment cela a-t-il pu arriver ?! Et pourquoi ?! Ce n’est pas possible ! Konoha n’a pas pu… Ne peut pas être… Détruit… C’est un rêve ! Un rêve éveillé ! La fatigue me joue des tours… J’ai des hallucinations… Je… Je… NOOOON ! Je n’y crois pas. Je ne veux pas y croire. Cela ne devait pas se passer comme ça ! Je… Je ne… Je ne veux pas… Je ne comprends pas… Est-ce que je ne peux pas accéder au bonheur comme tout le monde ?! Pourquoi ? Konoha, un village caché ninja surpuissant, ne peut en être arrivé là… A moins… A moins d’avoir essuyé une terrible attaque… Lentement, trop lentement, je me sens tomber en arrière… Je suis trop choqué pour amorcer le moindre mouvement pour me rattraper, pour éviter que ma tête ne se cogne brutalement sur le sol de terre dur… Mes paupières se font de plus en plus lourdes… Mes yeux se ferment… La douleur m’envahit, d’une telle intensité que je ne sais plus où j’en suis…

La douleur m’a toujours aidé à oublier… Chez Orochimaru… Après le massacre de mon clan… Alors encore une fois, je me réfugie en elle… Pour continuer à faire semblant que tout va bien, pour ignorer la panique qui s’insinue sournoisement en moi…

Si Konoha n’est plus là… Si… Et si… IL était mort… Naruto… Et puis les autres aussi, ses amis… Il aurait donné sa vie pour les protéger… Alors peut être qu’IL… Ne plus penser… Se laisser envahir par la souffrance… Oublier…

J’espère que quand je rouvrirai les yeux… Que quand je rouvrirai les yeux tout sera comme avant… Comme avant… Comme avant…
J’essaye vainement de me rassurer par cette douce litanie…

Doucement, je me réveille. Je rouvre les yeux. Je papillonne un instant des paupières pour m’habituer à la soudaine clarté qui s’offre à moi…
Rien à changé. Tout est là. Ou plutôt rien est là. Un village en ruine. Détruit.

Toutes les maisons sont en ruine, effondrées. Certaines sont encore en feu. Les flammes lèchent délicatement ce qui reste de Konoha. Quelques pauvres gens tentent de maîtriser le chaos qui règne dans cette ville fantôme. Ils sont misérables. Les habitants de Konoha vivent désormais dans la pauvreté et la tristesse. Ils respirent la misère et la maladie. On les entend tousser et vomir à des kilomètres à la ronde…
Une odeur pestilentiel se dégage des quelques habitations encore debout et dans lesquelles ces gens ont établis leur squat.

Je détourne le regard. Mais partout je ne vois que ça… Misère et désolation… Je vois des gens se battre pour un morceau de nourriture, le visage ravagé par la faim… Je vois une femme pleurant et serrant ces quatre enfants dans ces bras qui réclament à manger à grands cris.
Ils souffrent… Tous… Que s’est-il passé ? Je ne sais même plus si j’ai réellement envie de le savoir…

Partout, où je pose mes yeux noir corbeau, dans la rue, caché derrière un amas de ruines, j’aperçois des malades crachotant leur dernier souffle de vie, des blessé agonisant dans un silence de morts, des corps inertes qu’on n’a pas pu enterrer à cause du trop plein de défunts et de suicidés dans les cimetières…

Je commence à avancer dans ce nouveau Konoha que je ne connais pas, dont j’ignore tout. Je laisse mon regard dériver au fur et à mesure que je marche. Il y a des bébés abandonnés à tous les coins de rue. J’enjambe précautionneusement les décombres des maisons pour arriver enfin à la place centrale de Konoha…

Tout est étrangement silencieux. Comme si il ne fallait pas faire de bruit, comme si les habitants de Konoha n’avaient pas le droit de se plaindre… Comme si ils étaient seulement tolérés ici… Comme s’ils n’avaient pas le droit d’exister… Cette place autrefois si bruyante, si peine de vie semble à présent sordide et lugubre. Il n’y a personne d’autre que moi. D’ici, je découvre qu’il n’y a plus rien… Il ne reste plus rien de l’ancienne splendeur du Konoha que je connaissais… J’ai l’impression que des milliers d’années se sont écoulées depuis le jour où j’ai déserté Konoha…

Au loin, j’aperçois un imposant bâtiment. On dirait un château… Ces contours flous se dessinent nettement sous le soleil de midi. Il semble richement décoré… Pourquoi ? Alors que les villageois sont si pauvres, si démunis… J’aurai sans doute le temps d’éclaircir ce nouveau mystère plus tard… Il faut que je sache… J’ai besoin de savoir… Que s’est-il passé ici ? Et surtout il faut que je les trouve… Ils ne peuvent pas être morts… Pas eux… Pas lui… Il est si insupportable, il a une telle joie de vivre et… J’ai besoin de lui…

Il faut que je me reprenne, que je me calme… Je ravale les larmes qui commencent à couler de mes yeux… Je suis si faible… Je n’aurai jamais du déserté Konoha… Si j’avais été là peut être que…

N’importe quoi ! Reprend toi, bordel Sasuke qu’est-ce que tu fous ?! Où est passé ton arrogance ? Ta façade impassible ? Tes envies de meurtres insatiables ? Ta monstruosité ?

Envolé ! Envolé en même temps que mes rêves, mes espoirs et mon envie de changer !

Je continue d’avancer, toujours choqué par tout ce que je peux voir… Je cherche… Je cherche une personne qui pourra me renseigner… Une personne qui voudra bien m’aider… Sans que je m’en aperçoive mes pas me guident vers un endroit que je connais bien… Trop bien… Un endroit où j’ai vécu toute ma jeunesse, un lieu où j’ai vécu ce qu’à l’époque je croyais être le pire moment de ma vie mais qui n’était que le début de la série de malheurs que devait être ma vie… Ma maison… Mon chez moi… Elle est toujours debout… Fissurée mais debout… A l’intérieur je peux apercevoir quelques personnes qui vivent à l’intérieur comme ils peuvent et me jettent des regards haineux… J’essaye de dire quelque chose, de leur poser les questions qui me brulent les lèvres… Mais avant que j’ai pu dire quoi que ce soit ils me lancent des pierres, m’insultant de tous les noms…

Je pars en courant… Ce n’est pas que j’ai peur… Mais je sens remonter une boule dans ma poitrine… Je revois le massacre de mon clan… Encore une fois… Et une autre… Et une autre… Et je revois les personnes que j’ai tuées… Toutes… Sans exception… Je revois leur visage horrifié avant de mourir… Je revois mon sourire… Je me revois rire, rire de mes actions… Je me sens mal… Ma poitrine me fait si mal… Pourquoi mon cœur bat-il si douloureusement… Je m’en veux… Je me dégoute… Je vomis, vomis dans une poubelle qui trainait là jusqu’à me sentir un peu mieux…. J’essuie ma bouche laissant des traces de vomis sur ma manche, très classe pour un ancien beau gosse non ?

Je poursuis ma route. Je réfléchis. Je sais où je vais. L’appartement de Naruto. Il y est surement. Peut être. Ou pas.

J’y suis. L’immeuble entier est complètement détruit… Il ne reste que des ruines. Je cours vers les décombres afin de voir s’il est là… Je sais, c’est stupide ! S’il y est c’est qu’il est mort et mes pleurs ne le feront sans doute pas revenir… Je pousse un cri… Il y a quelqu’un en dessous… Sous une des pierres que je viens de retirer j’ai découvert une main. Une toute petite main. Une main d’enfant… Je me recule doucement, un pas après l’autre, pétrifié par ce que je viens de découvrir… Je bute sur un quelconque obstacle et je me retrouve par terre les quatre fers en l’air…

Je retrouve peu à peu mes esprits en avalant une grande quantité d’air frais. Je me relève lentement et m’éloigne d’un pas vif. Je ne sais plus quoi faire… Où aller…Cependant je continue de marcher, je voudrai être loin, loin de tout ça. Mais il faut que je le retrouve. Lui et les autres, s’ils sont vivants…

Là bas ! Il y a une dizaine de personne réunis ! Il faut que je leur pose mes questions. Ils doivent savoir. J’ai besoin d’avoir des réponses. Je me précipite vers eux. Je m’arrête à quelques mètres d’eux et reprends mon souffle. Haletant je murmure d’une voix rauque pour ne pas briser le silence de ce lieu, dans lequel les règles pour être accepté me sont inconnues :

- Excusez-moi…

Je m’éclaircis la gorge, ils ne semblent pas m’avoir entendu ou bien ils ne veulent pas m’écouter…

- Euh… Pardon… Hé ho !

Deux hommes, maigre à en mourir, une barbe de plusieurs jours sur leur visage émacié se tournent enfin vers moi. J’ai la nette impression qu’ils me jaugent. Je n’aime pas trop ça. D’abord on m’ignore et maintenant ils veulent m’exploser la tête… Sympa…

- Hey, gamin, t’es pas d’ici ? Tu ferais mieux de dégager on n’aime pas trop les étrangers par ici…

C’est le plus grand des deux hommes qui vient de parler. Non, mais je rêve il me menace. Calme Sasuke… Respire… Ne tue pas ces deux imbéciles… Pas maintenant… Pas tout de suite… J’ai besoin d’obtenir ce que je veux d’abord…

- Une chance, je ne suis pas un étranger, j’ai du m’éloigner de Konoha mais j’habite ici, j’habitais ici… Mes amis habitaient ici… Que… Que s’est-il passé ?! Comment ça se fait que…

L’homme qui m’a adressé la parole tout à l’heure me fait à présent un curieux sourire. Il me parle maintenant d’une voix embuée de tristesse :

- Petit, t’aurai mieux fait de rester là où t’étais ! Ici c’est plus pareil… C’est plus le Konoha que tu as connu… Celui là, il existe plus, il est enterré à jamais… Quant à tes amis, il y a tout à parier qu’ils sont morts à l’heure qu’il est…

Devant mon expression, il s’approche de moi et pose délicatement sa main sur mon épaule comme pour me rassurer. Ce n’est pas possible ! Merde ! Je sens les larmes couler sur mes joues, sur mon menton et finir leurs course effrénée sur mon cou. Puis, je me dégage brusquement de l’étreinte de cet homme que je ne connais pas et que je n’ai aucune envie de connaître, et je lui hurle à la figure :

- Mes amis ne sont PAS mort vous entendez ? Ils sont VIVANTS ! Et je vais les retrouver ! Ils ne PEUVENT PAS être morts ! C’étaient de puissants ninjas ! PAS EUX !

Je cours pour échapper à cet homme, à son sourire et à ses yeux… Je l’entends me crier un dernier conseil :

- Gamin, tu ferais mieux de retourner chez toi ! Il y a plus rien pour toi ici !

Je continue de courir, courir, courir, des larmes amères perlant de mes yeux… Cet homme, il veut que je retourne chez moi… Mais je n’ai pas de chez moi… Personne ne m’attend quelque part au loin, personne ne se soucie de moi, de ma santé… Mon chez moi je pensais le trouver ici… Avec Naruto…

J’arrive sur la Grand-Place de Konoha… Je m’assieds là, sans rien dire… Et je pleure… J’ai pleuré longtemps je crois… J’ai faim… J’ai froid… Je n’ai qu’une envie partir… Mais je ne peux pas partir sans lui, sans Naruto… C’est pour lui, et uniquement pour lui que je suis revenu…

Mes larmes ont cessé de couler… Mon regard dérive au loin… Je regarde les gens évoluer dans ce monde dont je ne fait pas partie… Les villageois ont peur… C’est évident… Peur de quoi ? Je ne sais pas… Mais on peut lire la peur dans leurs yeux sans vie et sans énergie comme dans un livre ouvert… Ils semblent avoir perdu espoir à tout jamais… Cela confirme l’hypothèse selon laquelle Naruto serait… Ma gorge se serre… L’hypothèse selon laquelle il serait mort… Naruto était… Il est… Il apportait espoir aux gens… Il réussissait à sortir les gens des ténèbres… Il les sortait de l’ombre, du désespoir, pour les ramener en pleine lumière sans se poser de question, sans les juger…

Je pousse un faible soupire et je me relève. Je vais continuer à chercher… Et si je ne trouve rien… Si je ne trouve rien et bien… J’aviserai…

Soudain j’aperçois un éclair jaune… J’ai cru voir… Serais-ce… ??? Peut être que mon imagination me joue encore des tours… J’ai tellement envie de le revoir que j’en ai des hallucinations… Je cherche à apercevoir encore cet éclair blond… Mais il ne semble n’y avoir personne… Est-ce que j’ai rêvé ?! Alors j’appelle, je crie… Je crie son nom dans l’espoir qu’il me réponde… Parce qu’après tout c’est la seule chose qu’il me reste….

BANG…

Qu’est ce que s’était ? Un… Un parchemin explosif !

Je me retrouve face à face avec cinq ninjas… Enfin face à face…L’un d’eux est derrière moi, un kunai appuyé contre ma gorge… Les autres me regardent d’un air menaçant, toutes armes dehors…

La fumée du parchemin se dissipe un peu, révélant les visages de mes agresseurs. J’en reste bouche bée… C’est… Naruto ! Et là bas ce doit être Ino avec sa touffe de cheveux blond…Shikamaru a toujours cet air de profond ennui sur le visage… Apparemment les petites lunettes rondes de soleil de Shino sont toujours à la mode… Le ninja derrière moi ne peut être que Kiba vu l’odeur animal qui s’en dégage…

Ils… Ils ont beaucoup changés… Je ne peux pas voir Kiba mais les autres sont très différents de l’image que j’en gardais…

Ino a les cheveux beaucoup plus longs que la dernière fois que je l’ai vu. Ses yeux bleus délavés reflètent une grande tristesse. Elle parait plus mature aussi. Après ce qu’elle a du vivre elle ne doit plus être du genre à courir après les beaux garçons… Elle est très belle, son désespoir en rajoute à son charme… Elle est habille très simplement juste une longue tunique bleu ciel. Son bandeau frontal est différent le sigle de Konoha y est rayé… Celui des autres aussi… Pourquoi ?

Shikamaru a toujours sa coiffure à forme d’ananas. Il fait plus vieux. Normal, il l’est. Plus vieux. Il a tout à fait le profil du chef désormais. Il a abandonné sa veste de Jounin pour ne garder qu’un T-shirt noir et un pantalon assorti. Lui aussi, il a l’air accablé par les événements qui ont eu lieu, comme eux tous… Son regard a changé, il a le même que moi… Il n’hésite plus à tuer, ce doit être devenu une nécessité par les temps qui court.

Shino est plus grand… C’est tout ce que me laisse voir sa tenue mais je sais qu’il a du changer aussi bien physiquement que mentalement. Je le sais. Je le sens. Il dégage une certaine aura. Une aura qui dit « Ne vous approchez pas de moi ou alors… ».

Et Naruto. Il est dissimulé derrière un long manteau marron. Il a retiré sa capuche qui laisse ainsi son visage à découvert. Je peux lire la surprise dans ses yeux d’un bleu océan. Il ne s’attendait pas à me voir. Ses cheveux en épis de mais sont un peu plus long, sa peau halé semble plus foncée… Il est plus musclé aussi, une fine musculature qui ne s’est acquis qu’à force d’entrainements épuisants…Dans ses yeux je ne lis pas que de la surprise, il y a d’autres sentiments, de la peur, de la tristesse et une volonté à toute épreuve… Lui aussi, il a du en voir des vertes et des pas mûres mais… On dirait… Qu’il veut changer tout ça… Je vois bien qu’il ne supporte pas de voir son village bien aimé réduit à ce tas de cendre…

Naruto me regarde un long moment tandis que je le dévore littéralement des yeux. Il essaye de savoir s’il peut me faire confiance ou pas je le sens… Il finit enfin par faire un bref signe de tête à Kiba qui me relâche. Je me retourne vers lui…

Son visage est ravagé par la tristesse et par le désespoir… Lui, plus que les autres. Des cicatrices parcourent entièrement son corps et son visage plus particulièrement. Son œil droit est crevé. Un kunai bien placé sans doute. A ses cotés un énorme chien, Akamaru. Tous deux me regarde. Ils se méfient. Je vois Kiba ouvrir la bouche et s’approcher lentement de Naruto pour lui chuchoter quelque chose à l’oreille…

Il me regarde et puis il fait non de la tête.

- On l’emmène au repère.

Kiba semble mécontent. Il s’écrie :

- Naruto, tu ne sais pas si tu peux lui faire confiance ! Son frère est là bas…

- TA GUEULE !

Mon sang ne fait qu’un tour. Mon frère ? Itachi ? Il est ici ! Ici, à Konoha… Enfin ce qu’il en reste ! Je vais pouvoir accomplir ma vengeance ! Me venger et l’achever ! Enfin !

Je commence à partir en direction du château que j’ai aperçu tout à l’heure. Il doit être là…

Naruto me retient par le bras, d’une force dont je ne l’aurai pas cru capable, il m’entraine à sa suite et me murmure :

- Toi, tu viens avec nous.

Kiba tente encore de l’en dissuader mais Naruto ne l’écoute plus, il se contente de marcher d’un pas vif, et déclare :

- Faut pas rester ici. Allez, on se bouge. Faut rentrer !

Ino, Shikamaru, et Shino qui jusque là n’avait pas bougé se précipite vers Naruto et moi. Il semble être le chef de cette petite bande… Notre allure se fait de plus en plus rapide. Mais qu’est-ce qui a bien pu se passer durant ces cinq dernières années ?!

Je ne sais plus où je suis, ni où on va. Je me sens perdu dans les dédales de Konoha. Je vois Shikamaru soulever une bouche d’égout. Ino s’’y engouffre rapidement en descendant une petite échelle permettant l’accès aux profondeurs de ce monde souterrain. Shino descend à son tour. Ainsi que Shikamaru. A la surface il ne reste plus que moi, Naruto et Kiba. Celui-ci m’ordonne de descendre. Je me cramponne à la petite échelle glissante à laquelle il manque des barreaux et je me laisse glisser jusqu’en bas. Ce que je me découvre me surprend au plus haut point.


Un étroit tunnel est éclairé par des torches, il débouche sur une immense pièce circulaire dans laquelle je peux apercevoir une dizaine de ninjas de ma connaissance. Au milieu de la pièce il y a une grande table de bois encombrée sous de multiples rouleaux de parchemins, de cartes et de plans. Sur ma droite j’aperçois un entrepôt, ce doit être là qu’ils conservent leurs armes. Sur ma gauche, il y a un dortoir, de petit lit en fer peu confortable leur servent pour se reposer. Au font de la salle il y a quelque chose qui ressemble à une chambre froide, c’est là qu’il conserve la nourriture. Il ne semble pas y en avoir beaucoup. Je note tous les détails de la pièce, j’aurai peut être à m’enfuir, je ne sais si je peux leur faire confiance, ce ne sont plus tout à fait les gens que j’ai connu.

J’entends des pas derrière moi. Je me retourne. C’est Naruto et Kiba. Naruto passe devant moi et me fait un bref signe de tête. Il veut que je le suive. Je m’exécute sans rien dire. Il a beaucoup changé. Il est trop silencieux. Avant c’était une véritable boule d’énergie. Il ne tenait pas en place. Il a faillit nous faire rater plus d’une mission de par sa discrétion légendaire. Maintenant, on dirait qu’il s’emmure dans le silence pour se protéger du monde extérieur. Je n’aime pas le voir comme ça. J’aimerai l’aider. Le sortir de là. Mais pour cela, il faut que je sache ce qu’il s’est passé ici. Je rougie violemment je viens de me cogner contre Naruto qui s’est arrêté devant une petite porte grise. Il me fait toujours autant d’effet. J’ai intérêt à rester sur mes gardes. Je regarde Naruto ouvrir la porte, il a peu de mal avec la serrure. Nous entrons dans une salle de taille moyenne, sans fenêtre. A l’intérieur, il y a peu de meubles, juste le nécessaire, un bureau, plusieurs chaises et une large bibliothèque de bois noir.

Naruto me montre une des chaises. Je m’assieds. Il fait de même sur le siège en face du mien. Et puis il me regarde. Je le regarde. On se regarde. On a attendu un long moment avant qu’il ne se passe quelque chose. Puis sept ninjas se sont introduits à leur tour dans la pièce. Parmi eux, Kiba, Ino, Shikamaru et Shino. Il y a aussi Lee, je le reconnais malgré le fait qu’il est abandonné sa tenue verte, sa combinaison fétiche. Il a gardé la même coupe de cheveux. Mais lui aussi il garde beaucoup de cicatrices, il doit avoir beaucoup combattu. Choji est là également. Il a beaucoup maigri, je ne l’avais pas reconnu au premier abord. La lueur dans ses yeux n’exprime plus la joie de vivre comme à l’époque mais une profonde douleur. Et il y a une femme aussi. Elle est… Très belle… Ses yeux verts n’expriment pas la même émotion que tous les autres… Pourquoi ? Je n’aime pas son sourire… Je me méfie, cette femme es dangereuse… Elle… Elle me ressemble un peu… C’est un monstre sans émotions je ne m’y trompe pas. Et cette façon qu’elle a de regarder Naruto… Je n’aime pas ça… Qu’est ce qu’elle lui veut…

Naruto se lève et s’approche de moi, je me lève à mon tour, je ne sais pas trop ce que je dois faire, je suis perdu. Et soudain, sans que je m’y attende, il me serre brusquement dans ses bras. Je sens mes joues se colorer d’une jolie teinte vermeille. J’aurai voulu que ce moment privilégié dure plus de temps, mais malheureusement au bout d’une ou deux minute, il me lâche et me dit doucement :

- Je suis content que tu sois là Sasuke. Ton aide nous serras précieuse.

Et tout à coup toutes mes questions restée sans réponses remontent à la surface et s’échappent de mes lèvres brulantes de tout savoir.

- Qu’est-ce qui s’est passé ici ? Pourquoi vous avez besoin de mon aide ? Pourquoi les gens sont dans la rue ? Pourquoi Lee et Kiba sont couverts de cicatrices ? Où sont les autres ? Je veux dire les gens que je connaissais comme Sakura ou Kakashi, ou même Hinata et Neji ? Pourquoi vous cachez dans les souterrains de la ville ? Qu’est-ce que vous faites ici au juste ? Vous êtes une organisation secrète ou quoi ? Qu’est-ce qui s’est passé ces cinq dernières années ? Répondez-moi ! Pourquoi mon frère est ici lui aussi ? Pourquoi… Comment…

Je m’embrouille. Au bout d’un moment je me rends compte que mes phrases ne veulent plus rien dire et je m’arrête de parler. Cela faisait longtemps que je n’avais pas parlé autant. D’habitude je suis plus solitaire, plus renfermé sur moi-même, mais là, je me sens concerné par ce que mes amis ont vécu. J’ai besoin de savoir ce qu’ils ont traversés. Pour la première fois de ma vie j’ai envie d’aider ces gens. Parce que les voir souffrir me fait mal. Le voir souffrir, me fait mourir d’angoisse. J’ai envie de le sauver comme il m’a sauvé de l’obscurité. C’est la première fois que je ressens une telle chose, d’habitude je ne suis qu’un égoïste qui rit du malheur des autres. Cette fois c’est différent. Ils ont besoin de moi. Et je vais les aider. Peu importe si ça me coute la vie. J’ai vu tant d’horreur aujourd’hui que j’ai envie de refaire de ce village ce qu’il était lorsque j’en suis parti. Rien que pour revoir son sourire éclatant… Rien que pour pouvoir lire un peu de fierté au fond de ses yeux azurs… Naruto…

Naruto me fixe d’un air grave. Ses yeux ont pris une teinte métallique, acier. Les autres le regardent d’un air inquiet comme s’il allait s’effondrer. Je l’encourage à parler en posant sur lui mes yeux inquiets. Au bout d’un moment, ses yeux se voilent, son regard se fait lointain, les trait de son visage se contractent, se crispent. Il va tout me dire, sans omettre aucuns détails. Je le sais. Il se décide enfin et commence à me raconter tout ce qu’il sait.

- Quand tu es parti de Konoha, on a tout fait pour te retrouver, pour te ramener. Sakura n’a pas dormi pendant des nuits entières tellement elle s’inquiétait pour toi. Je faisais tout pour la rassurer, la consoler. Ça me faisait mal de la voir comme ça. J’en suis arrivé à lui faire la promesse que je te ramènerais. C’est pour cela que j’ai du m’éloigner de Konoha. Je suis parti deux ans pour m’entrainer avec Jiraya, dans l’espoir de devenir plus puissant et d’avoir la force de te ramener au bercail. Durant ce laps de temps, rien n’est allé de travers à Konoha, je suis rentré dans la ville que je connaissais. Les gens semblaient encore plus joyeux qu’avant. Il venait d’apprendre une très bonne nouvelle. Ils avaient tous entendus parler d’une très célèbre organisation, Makkura (Nuit noir). Cette organisation semblait lutter ardemment contre l’Akatsuki. On entendait des rumeurs sur les combats titanesques qu’elle menait contre ses membres. Et tu sais, l’Akatsuki était devenu la menace principale pour Konoha. Ils menaçaient d’attaquer le village à tout moment pour s’emparer de Kyubi. Tsunade a convoqué dans son bureau tous les ninjas gradés pour tenir un grand conseil de guerre. J’y étais. J’étais passé Ambu depuis peu. Depuis mon retour en fait. La vielle, elle a parlé longtemps. J’écoutais pas vraiment. A l’époque j’étais encore le gamin bruyant et fatigant que tu connaissais, j’avais la bougeotte. Tout ce que j’ai retenu de cette petite réunion, c’est que Konoha allait s’allier à Makkura pour détruire le danger que représentait l’Akatsuki. Ce n’était pas une mauvaise idée. Mais ça a très mal tourné. On a finit par rencontrer le chef de l’organisation après l’avoir contacté grâce à un de nos informateur. Sakaime qu’il s’appelle. Il nous a assuré qu’avec les ninjas de Konoha ainsi que ses subalternes on n’aurait aucun mal à se débarrasser à tout jamais de l’Akatsuki. Il y a eu une grande fête avant notre départ. On devait partir mettre un terme aux agissements malsains de l’Akatsuki le lendemain. Et puis on est partis. On était confiant. Il n’y avait aucune raison que la mission soit un échec.

Naruto fait une pause. Son visage est plus crispé que jamais. Il retient son envie de pleurer, ça se voit, et il continue de sourire, un faux sourire. Il sourit comme si la suite de son histoire n’avait pas d’importance, comme si cela ne le touchait plus. Il a choisit sa propre méthode pour lutter contre le chagrin. Il sourit. Il sourit jusqu’à avoir des crampe tellement ça lui fait mal. Il sourit car il n’a plus la force de pleurer, il n’a plus la force de hurler sa douleur, sa souffrance à la terre entière. Qu’est-ce qui a bien pu se passer pour te changer à ce point ? Où est passé le garçon enjoué et tapageur que tu étais ? Comment as-tu fait pour grandir aussi vite ? Tu es déjà un adulte qui assume ses choix et ses responsabilités. Pas moi. Malgré tout ce que j’ai pu vivre, je suis toujours un gamin. Un gamin de dix sept ans un peu paumé.

J’ai peur de ce que tu vas me dire à présent. J’ai peur de savoir ce que tu as vécu. J’aurai du être là. Pour toi. Je ne suis qu’un stupide gamin égoïste. Je ne sais plus quoi penser. Je sais que la suite de ton histoire est terrifiante, horrible, je sais que tu ne m’épargneras aucuns détails sanglants parce que tu n’as plus le temps de m’apprendre à vivre, tu n’as pas le temps d’attendre que je grandisse. Que je sois immature ou pas, tu t’en fiche, ton village est dans la merde et tu as besoin de moi. Parce que malgré le fait que je suis un salaud, je suis fort. Plus fort que la plupart des ninjas ici. Je le devine. Mais pourquoi tu veux aider ce village Naruto ? Ils ne t’ont jamais aimé. Ils te rejetaient sans cesse, à cause de Kyubi. Ils avaient peur de toi. Ils te haïssaient. Alors pourquoi ? Est-ce que cela a changé également ? Explique-moi. Tu ouvres la bouche. Je me constitue un masque d’impassibilité. Quoi que tu me dises je ne dois pas réagir, je dois être fort. Pour que tu me considère comme un égal. Pour que tu puisses compter sur mon aide.

- On est arrivé dans une grande grotte qui leur servait de repère. On les a tous débusqués. Une bataille colossale était sur le point de commencer. Et puis on s’est rendu compte qu’on ne se battait pas uniquement contre l’Akatsuki. Mais contre Makkura également. Sakaime nous avait trahit. Depuis le début… Depuis le début il était dans le camp de ces bâtards… Il y a eu beaucoup de mort. C’est là bas que j’ai tué pour la première fois. J’étais comme en transe, tout ce que je savais c’est qu’il fallait que je frappe le plus fort possible, pour rester en vie. Je ne voyais rien de ce qui se passait autour de moi. Kyubi m’aidait. Il était ravi. Tout ce sang… Moi, ça me dégoutais, j’avais qu’une seule envie déguerpir et vomir. Je ne l’ai pas fait. Je suis resté. Un cercle s’est formé autour de moi. Les gens mourraient pour me protéger, pour que l’Akatsuki n’obtienne pas ce qu’elle voulait. J’ai une dette envers tous ces gens, c’est pour ça que… Enfin bref… Iruka est mort sous mes yeux, il a donné sa vie pour sauver la mienne. Il était comme un père à mes yeux. Je lui ai crié que je l’aimais. Ces assassins riaient. Je suis devenu comme eux. Mais aujourd’hui, c’est moi qui les tue. Beaucoup d’autres morts ont suivit. Gai par exemple. Il s’est élancé, cette fois là il ressemblait réellement à un fauve, le fauve de jade de Konoha. Il en a tué beaucoup avant de rendre l’âme. Beaucoup de gens que je ne connaissais pas, ou juste de vue sont décédés pour la gloire de Konoha en tuant le plus d’ennemis possible. Des amis sont morts aussi… Des gens que j’aimais profondément…

Il continue de me sourire. Un sourire que me fait frissonner. J’ai envie de lui dire qu’avec moi, il a le droit d’être lui-même, qu’il n’est pas obligé de faire semblant… J’ai peur de comprendre ce qu’il essaye de me dire… Ce sont certainement des gens que je connais dont il me parle avec cet étrange sourire figé.

- Tu parles de… Sakura ?

- Elle… Et beaucoup d’autre…

Sakura… Non… Elle était chiante, collante comme un pot de glue mais c’était une amie… Je ne voulais pas la perdre… Pas comme ça… Dire que la dernière fois que je l’ai vu j’ai été si cruel. Je l’ai frappé. Je me suis moqué d’elle. Elle a du se sentir tellement mal après ça. C’est fou, je me rends compte que je ne la détestais pas tant que ça parce qu’elle est morte. J’avais choisi de ne pas le voir. A cause des liens. Ceux qui rendent faibles. Tout ça à cause de mon stupide grand frère… Décidément tout me ramène à lui… Je suis parti à cause de lui… J’ai souffert à cause de lui… Des gens ont soufferts à cause de mon comportement et du sien… Je me voile la face… Je me mens… Je me sens coupable et c’est entièrement ma faute…

- C’est Suiko qui l’a tué. C’est une des alliés de Sakaime.

Ce n’est pas Naruto qui vient de prononcer ces quelques mots, mais Ino. Elle s’est avancée pour me parler. Des larmes coulent de ses yeux et viennent s’écraser contre ses joues. Elle semble avoir été très affectée par la mort subite de sa meilleure amie. Elle me fixe.

- J’étais là… Elle… Elle est morte sous mes yeux… Aucune de ses attaques n’est passée… Elle était couverte de sang… Le sien et celui des autres… Ceux de ses ennemis… J’étais aux prises avec un membre de l’Akatsuki… J’ai rien pu faire… Je n’ai pu que regarder… Je n’ai pu que la regarder se faire tuer Sasuke… Je me sens si coupable… Suiko a utilisé une sorte de jutsu héréditaire… Sakura n’avait plus de force… Elle n’a pas pu se dégager de l’immense bulle qui l’emprisonnait… Elle n’a pas su éviter les épées d’eau qui surgissait de nulle part… Et puis lorsque Suiko a relâché son jutsu, Sakura est tombé sur le sol. Je me suis précipité vers elle. Peut être que ce n’était pas trop tard… Et j’ai vu…. Suiko l’a… Elle l’a… Suiko l’a transpercée avec son katana Sunagi…

Ino sanglote à présent devant moi. Elle me répète qu’elle est désolée, que c’est sa faute. Je veux qu’elle s’arrête… J’ai l’impression que je vais éclater moi aussi si elle continue et il ne faut pas… Je me lève doucement et je la prends délicatement dans mes bras. Mon geste est si spontané qu’il me parait naturel… C’est une des première fois que je serre une personne dans mes bras à part ma mère, mon frère et… Naruto.

Au bout s’un moment elle s’arrête de pleurer. Je la lâche. Elle me remercie d’une voix neutre et sort de la pièce après avoir chuchoté quelques mots à l’oreille de Naruto. Celui-ci reprend :

- Neji et Hinata ont été tué également, même technique, même personne. Neji s’est fait tuer en protégeant sa princesse il l’aimait, de tout son cœur et il est mort dans l’espoir qu’elle prenne la fuite… Elle ne l’a pas fait… Elle voulait prouver à tout le monde qu’elle avait changé, qu’elle n’était plus la même petite fille timide qu’avant… Malgré le sacrifice de son cousin, et son ultime effort pour la protéger, elle et le secret de son Byakugan, elle s’est fait tuée de la même façon…

J’encaisse le choc… Les deux Hyugya… Si Neji n’a pas réussi à vaincre cette Suiko… Il était fort… Très fort… Et intelligent… Tant de morts… Pauvre Konoha… Des pertes si regrettables… De si bon éléments…

- N’en parle pas devant Ino. C’est un sujet tabou. Elle se sent déjà coupable de la mort de Sakura… Mais pour Neji c’est différent… Elle l’aimait… Et elle savait qu’il ne l’aimait pas, elle voyait bien qu’il était amoureux fou de sa cousine… Et elle ne pouvait pas en vouloir à Hinata… C’est impossible de détester une fille comme elle… Ino n’a pas vu Neji mourir, elle ne l’a su qu’après… Elle s’est précipitée sur le champ de bataille pour le ramener et l’enterrer… Son corps… Le corps de Neji était en lambeau… Il n’en restait que quelques morceaux piétinés… Après ça, elle s’est jeté corps et âme dans l’entrainement… C’est la plus forte de nos Kunoichis… Quant à Hinata son corps avait disparu, on suppose que c’est Sakaime qui a hérité de son Byakugan…

Pauvre Ino… Sa meilleure amie et l’homme qu’elle aimait plus que tout dans la même journée… Je ressens de la pitié pour la jeune fille. Et je déteste ça. Moi, je ne voudrais pas voir de pitié dans les yeux de mes amis le jour où ceux ci mourraient… Je fixe Naruto pour qu’il continue. Je sais que son énumération macabre n’est pas terminée.

- Je ne vais pas te citer tous ceux qui sont morts. Ils sont trop nombreux. Tous ceux que tu ne vois pas ici sont soit des traitres, soit des morts.

Je hoche la tête. Je comprends qu’il ne veuille pas tout me dire. Après tout je ne suis qu’un étranger. Il doit y en avoir beaucoup d’autres. Des morts…

- La bataille a duré un temps fou. Elle était comme interminable. Et puis enfin Tsunade a sonné le repli. On battait en retraite. On est tous rentrés le plus vite possible en aidant les blessés et en ramassant nos morts.

Le voilà reparti dans ces souvenirs… Il ne m’a pas encore tout dit… Il n’est pas encore arrivé au moment où Konoha devient un amas de ruine… Naruto va tu enfin me raconter ce qui s’est passé ? Vas-tu m’expliquer pourquoi tu continue de sourire alors que tous les autres semblent avoir abandonné ?

- Ils nous ont laissé trois jours… Trois jours de répit… Trois jours d’enterrement sans corps, trois jours avec toujours plus de morts. Et ils ont réattaqué. On était si faible. On n’a pas pu leur imposer une forte résistance. Sakaime s’est emparé du pouvoir par la force. Il a tué l’Hokage. Godaime la cinquième. Tsunade. La vielle. C’était ce qui s’approchait le plus d’une mère pour moi. Sa mort a été un coup dur, comme pour tous les autres. La ville a été détruite. Elle est quasiment rasée. Il a condamné les habitants de Konoha à devenir ses esclaves. Il nous a forcé à construire son château. Nous vivons désormais sous le joug oppressant des tyrans. De l’Akatsuki comme de Makkura. C’est Sakaime le grand chef. Itachi est son principal conseiller. Ils me cherchent. Ils veulent Kyubi. Mais je ne les laisserai pas faire. J’ai choisi de me battre. Je suis devenu le chef des Rebelles de Konoha. Les villageois croient en moi. Je veux les libérer des chaines de l’esclavage. Je veux me débarrasser de Sakaime et de sa bande de clown ! Konoha renaîtra de ses cendres tel le phénix ! Et pour cela, j’ai besoin de ton aide Sasuke…

Il me tend une main. Il m’impressionne, il sait se faire écouter des gens… Il est si charismatique… En quelques mots il m’a fait adhérer à sa cause… Je mourrai pour Konoha… Moi un Uchiwa…

Je serre sa main et clame d’une voix claire :

- Tu peux compter sur moi !

Il me sourit un vrai demi-sourire, cette fois. C’est toujours ça. Et il me serre de nouveau dans ses bras. Décidément !

Il me susurre à l’oreille :

- Bienvenue en enfer !

L’enfer j’en sors… Peut être que là j’entre enfin dans la vraie vie… Dans un monde d’adulte… Peut être que je grandis…







Voilà voilà ! Un chapitre assez long... Merci d'avoir lu jusqu'au bout ! Et dites moi ce que vous en pensez !!!

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