Fiction: Fallen memories

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Je regarde, interloquée, le petit Sasuke, cherchant à savoir si ce qu’il me raconte n’est pas faux. Voyant ses petits yeux briller de détermination – et de peur, me semble t-i l- je l’attire vers moi, le prenant dans mes bras, toujours accroupie.

A ma grande surprise, Sasuke ne se dégage pas – j’en avais tellement l’habitude avec le plus grand - et me serre fort contre lui.

- Dis, Sakura, tu veux bien me protéger ? Me demande-t-il de sa petite voix hésitante.
- Je te protègerai, Sasuke, je te l’ai promis. Mais pour ça, il faut que tu me fasses confiance, répondis-je, douce.
- Mais j’ai peur ... répond-t-il, me serrant plus fort dans ses petits bras. Tu disais que c’était un de tes amis, alors qui c’est ? On a le même prénom, et il me ressemble, en plus grand... C’est moi ?

Je le serrai dans mes bras, sentant la peur et la douleur du petit Sasuke me traverser comme une lame ardente.
- Oui, c’est toi ... dis-je doucement.

Soudain, il me lâche et se plante devant moi, les yeux pleins de peur.
- Je ne veux pas ! Me dit-il brusquement. Je ne veux pas devenir comme lui ! Il me fait trop peur ... Je me fais trop peur, Sakura-chan ...

Il marque une pause, terrifié.
- Il a fait tellement de choses ... horribles... Je le sais parce que quand je l’aide à se cacher, je vois des choses ...

Sa voix avait baissé. Il se jette de nouveau dans mes bras, enfouissant son visage dans mon cou.
- Je veux qu’il s’en aille ! Sakura ... à l’aide ...

Il se met à sangloter doucement. Quelles choses avait montré Sasuke à son double pour le faire réagir ainsi ? Une fois ses sanglots calmés, je le prends par les épaules.
- Sasuke, je te l’ai promis, je t’aiderai, mais pour ça, il faut que je te voie, plus grand, lui dis-je, lui adressant un sourire de réconfort.

Il me regarde, terrifié.
- Tu... tu es sûre ? Mais j’ai peur qu’après, il soit en colère contre moi ... Il va me faire du mal, et me montrer d’autres images horribles ... La dernière fois, j’ai vu que grand frère tuait toute la famille, et qu’il me laissait tout seul ... Mais c’est pas vrai. Jamais grand frère ne ferait ça... J’ai raison, pas vrai ? Me questionna-t-il.

Je tourne la tête, les larmes aux yeux, et ne répond pas. Je ne peux pas lui dire ça comme ça ...
- Bah, Sakura, tu pleures ?

Sans m’en rendre compte, les larmes coulent sur mes joues, traçant des sillons mouillés sur ma peau.

Calmant les sanglots qui menacent d’éclater, je pose ma main sur la joue du petit Sasuke.
- Il n’y a que toi pour être maître de ton futur, Sasuke ... Il n’y a que toi, dis-je. Tu es quelqu’un de courageux. Je te fais confiance.
- D’accord, je vais « me » montrer, dit le petit Sasuke, à présent déterminé.

Je lui prends la main, pour le soutenir.

Je le vois fermer les yeux. Apparaît alors une silhouette à quelques mètres de nous. La silhouette se précise, révélant un jeune homme aux cheveux d’un noir de jais, et les yeux rouges. Il porte une sorte de tunique noire sans manches, le symbole Uchiwa dans son dos, et un pantacourt noir, un sabre dans le dos. Mauvais point pour moi, il semble terriblement en colère. Mais il n’a jamais été aussi beau. Cette fois-ci, c’est bien lui. Je l’ai enfin trouvé.

°°°

Alors que Tsunade et Naruto attendaient le réveil de Sakura, un shinobi du village de Konoha était bien embêté. Lorsqu’on était chargé de l’ambassadrice de Suna, n’était-on pas censé rester en sa compagnie ?
Et oui. Shikamaru cherchait Temari partout dans le village, les mains dans les poches mais relativement inquiet.

« C’est pas comme si elle pouvait se perdre dans le village, mais bon, la connaissant, elle est capable de me faire courir toute la journée. Alors, autant la retrouver vite, pensa-t-il en soupirant. En plus, Choji, Shino, Kiba et Hinata nous attendent pour aller manger. Galère ... »

Il passa alors devant une boutique de fleurs. Il s’arrêta un instant devant la vitrine, un brin rêveur, une idée lui traversant l’esprit. Se frappant la tête, il reprit ses recherches, un peu énervé contre lui-même.

« Mais qu’est-ce que tu crois, pauvre imbécile, pensa-t-il. Elle a beau être une fille, elle est pas du genre à aimer ... »

Il fit demi-tour et finalement, passa la porte de la petite boutique, bien plus petite en tout cas que pouvait l’être celle des Yamanaka. Il n’y passait plus, cependant, tant cet endroit lui rappelait des souvenirs douloureux.

L’intérieur de cette boutique était de type ancien, les murs en bois peint et sculpté rendaient l’endroit agréable. Toute la pièce embaumait le parfum de fleurs, de nombreuses plantes étaient accrochées un peu partout, ou bien dans des pots par terre. Le flemmard manqua bien évidemment de se casser la figure en se prenant le pied dans un de ces pots, mais n’osait pas trop s’avancer. Il ne savait même pas ce qu’il faisait là, en fait.

Une vieille femme, assise de l’autre côté d’un comptoir au fond de la boutique, l’interpella.
- Bien le bonjour ! Je peux faire quelque chose pour vous ? Lui demanda-t-elle amicalement.
- Euh ...Eh bien ... Oh et puis non, oubliez. Je vais sortir, désolé de vous avoir dérangé ! Lui répondit le brun, particulièrement gêné.

Il avait fait à peine trois pas vers la porte que la femme le rappela.
- Comment s’appelle-t-elle ? Dit-elle, malicieuse.

Le brun rougit instantanément.
« Quelle honte ! Suis-je donc aussi transparent que ça ? » Pensa-t-il, le main devant sa bouche, le dos toujours tourné au comptoir.

Le voyant s‘arrêter brusquement, la femme sourit.
- Elle est du genre inaccessible, et tu n’oses pas lui dire ce que tu ressens ? Continua-t-elle.
- Je...je ... Euh ...Mh. Ouais, on peut dire ça ... avoua-t-il, gêné, se retournant.
- Pour ce genre de situation, une fleur est très explicite... C’est un cadeau qui veut tout dire, dit-elle, amusée devant l’air du Nara.

Il soupira. Cette vendeuse avait raison. Mais n’empêche, c’est fou ce que les femmes pouvaient être chiantes. Surtout elle, en fait. Comment cela se faisait-il qu’elle lui fasse tourner la tête au point qu’il ne pensait plus à rien d’autre ? Lui, Shikamaru Nara, le macho qui n’aimait que les nuages, était fou d’elle au point d’envisager lui offrir des fleurs. Mais où allait le monde ?

Alors qu’il s’apprêtait à en discuter avec la fleuriste, le carillon de l’entrée retentit, et la porte de la petite boutique s’ouvrit sur une jeune femme blonde, les cheveux coiffés en quatre couettes, un kimono court beige pour simple vêtement, et un éventail dans le dos.

- Ah beh t’étais là, Shikamaru ? Je te cherchais partout ! dit l’apparition, apparemment surprise de le trouver en pareil endroit.
- Pareil pour moi, Temari. Où étais-tu passée ? Répondit le brun, les yeux remplis d’une douceur infinie.
- Je te cherchais partout, je viens de te le dire, rit la jeune femme. Mais de là à te trouver ici... J’y suis seulement entrée car je trouvais les fleurs jolies, mais te trouver là est une belle surprise, ajouta-t-elle, malicieuse. Que faisais-tu dans cette boutique ?

La vieille fleuriste, qui regardait la scène, les yeux pleins de bonheur, répondit à la place de Shikamaru.
- Je crois qu’il voulait vous acheter des fleurs, dit-elle alors.

Les deux jeunes rougirent à cette annonce.
- N’...n’importe quoi, voyons ! Bégayèrent-ils simultanément, rouges comme des tomates.

La fleuriste sourit de toutes ses dents. Que c’était beau, l’amour !
- Mais jeune fille, dites-moi, vous trouviez des fleurs jolies ? Lesquelles, exactement ? Votre avis m’est cher, j’ai besoin de critiques pour améliorer mon magasin, dit cette dernière à Temari, ignorant Shikamaru qui se tortillait dans un coin de la boutique.

La Sunnienne, heureuse de trouver une échappatoire, répondit presque immédiatement.
- Elles sont toutes magnifiques, madame. Vous prenez vraiment soin de vos fleurs, dit-elle, admirant les plantes le la boutique. Si je devais en choisir, cependant, je prendrais ... celles-ci, au fond.

Elle désigna des fleurs d’un blanc éclatant, aux pétales énormes et aux tiges épaisses. La vieille femme s’en saisit, les posa sur le comptoir, et invita la jeune femme à s’approcher, ce que cette dernière fit, frôlant le Nara, qui, à peine remis de ses émotions, fut tout chamboulé par le parfum qu’elle dégageait. Epicé. Sauvage. Mais qui se terminait par une note douce et sucrée. Il reporta son attention sur la femme qui parlait à Temari.
- Ces fleurs signifient « pureté » ou encore « beauté » Et quand elles sont offertes, elles signifient un amour pur, dit la vieille femme en regardant fixement Shikamaru, ce que Temari ne remarqua pas, trop occupée à s’extasier sur la beauté de ces fleurs.

Le Nara toussota, légèrement gêné. Pas besoin d’avoir 200 de Q.I pour comprendre ces regards ! Après quelques minutes de passées, Temari détacha son regard des lys, et soupira.
- Dommage que je n’aie pas mon argent ... Bon, tant pis, je repasserai vous les acheter un peu plus tard, dit-elle, presque avec regret et détacha finalement son regard des fleurs blanches qu’elle semblait tant apprécier.

Elle salua la vendeuse, et sortit de la boutique, jetant un regard à Shikamaru, qui ne savait pas trop quoi faire. Ce dernier soupira, et sortit un billet de sa poche, alors que Temari regardait dehors, l’attendant.

La vieille femme sourit, terriblement heureuse pour les deux ninjas.

Le Nara sortit finalement du magasin, la main dans le dos. Temari, qui n’avait pas compris (ou n’avait pas voulu comprendre) la raison qui avait poussé Shikamaru à rester dans le magasin, l’apostropha.
-Qu’est ce que tu faisais ? J’ai cru que tu t’étais enraciné avec les fleurs, lui dit-elle avec un grand sourire. Tu ...

Elle s’interrompit.

Shikamaru, les joues en feu, lui tendait le bouquet de fleurs blanches. Détournant le regard, il dit :
- J’ai vu qu’elles te plaisaient, et vu que tu les voulais ... Je te les offre. Ne te sens pas obligée de me rembourser, c’est ... un cadeau.

La Sunnienne, surprise et gênée, prit le bouquet qu’il lui tendit, effleurant au passage de ses doigts les mains de Shikamaru.
- Merci, souffla-t-elle, rougissante.
- De rien, répondit le flemmard en détournant le regard.

Un ange passa. Les deux ninjas se regardèrent dans les yeux, sans ciller pendant quelques secondes. Un homme passant dans la rue, voyant le bouquet que la jeune fille avait dans les mains, donna une tape sur l’épaule de Shikamaru et dit avant de s’en aller :
- Bien joué mon gars ! Bonne chance pour la suite !

Cette petite phrase les acheva et tous les deux prirent une teinte encore plus rouge qu’ils ne l’étaient auparavant. Le silence fut rompu par Shikamaru, qui dit, encore sous ses émotions :
- Je crois qu’ils nous attendent, à Ichiraku. Il faudrait mieux y aller, si on veut pas se faire tuer par Choji.

Il sourit.
- Oui, c’est vrai, répondit Temari en éclatant de rire.

« Ce que j’aime l’entendre rire ! » Ne put s’empêcher de penser Shikamaru. Mais quand cesserait-il d’être aussi stupidement amoureux ? Jamais, se surprit-il à espérer.




Un nouveau chapitre, rien que pour vous ! J'ai repris mon rythme d'écriture normal, la suite ne devrait pas atrder ... Avec l'apparition de Hinata, et peut être ... de Naru/Hina ? A vous de voir si vous aimez ou pas ^^

Je vous adore <3

Raiko666

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