Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Le fantôme de la falaise (version naruto)

Naruto Uzumaki viens d'arriver à Konoha. La première personne qu'il rencontre s'appelle Sasuke. Il ne connait rien sur son lui. Il ne sait pas ce qui s'est passé en haut de la falaise. Il ne connaît pas encore le mystère qui tourne autour de Sasuke. Un mystère qui découle d'un meurtre. Mais il le découvrira bientôt... YAOI
Spoil | Horreur / Romance | Mots: 13188 | Comments: 27 | Favs: 33
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Haushinka (Féminin), le 29/08/2008
J'avertis les lecteurs que dans ce chapitre il y a des scènes plutôt... gore -.-



Chapitre 8: chapitre 8



-Hé, lâche mon vélo !

Mes chaussures de sport martelaient la terre et faisaient lever la poussière tandis que je courait vers Ino. J'entendis Sasuke et Kiba courrir derrière moi.

-Hein ?

Ino était debout et tenait ma bicyclette par le guidon en me dévisageant, bouche-bée. Ses cheveux blonds étaient ébouriffés et luisaient à la vive lumière du soleil.
Je m'arrêtai devant elle.

-Qu'est-ce que tu fais avec mon vélo, dis-je avec colère.
-Je le regarde c'est tout. Dit-elle d'un ton rude. Il ressemble beaucoup à celui de ma cousine.

Je lui lançai un regard furieux tout en retrouvant mon souffle.

-Je n'allais pas le voler, dit-elle en levant son nez retroussé.
-Qu'est-ce qui ne va pas ? Demanda Kiba en accourant à mes côtés.
-Naruto a cru que j'allais m'enfuir avec sa bicyclette, répond Ino en fronçant les sourcils. Je voulais simplement la regarder. Tiens.

Elle poussa le vélo vers moi. Je le saisis par le cadre et la selle pour ne pas qu'il tombe.

-Ino, je suis désolé... commençai-je.
-Je ne suis pas une voleuse, tu sais, répondit Ino, sèchement.
-Hé ! Ce n'est pas ce que Naruto a voulu dire ! intervint Kiba.
-Tu te rappelles ? Quelqu'un a tailladé les pneus de mon vélo, la semaine dernière, dis-je à Ino. C'est pourquoi j'ai pensé que...
-Eh bien ! Ce n'était pas moi ! m'interrompit Ino.

Je me sentais vraiment mal à l'aise. Je m'étais précipité vers Ino comme si j'étais devenu fou en lui criant après et en l'accusant, alors qu'elle ne faisait que le regarder.

-Vraiment, je suis désolé, dis-je sincèrement. Je n'ai pas voulu...
-D'accord, d'accord, dit Ino avec impatience.

Sa bicyclette se trouvait par terre à quelques mètres de nous sur la piste cyclable. Elle s'en empara et la fit rouler jusqu'aux grands rochers de granit. Je l'imitai et Kiba me suivit.

-Où est Sakura ? Demanda Ino en se protégeant les yeux du soleil d'une main tandis que ses yeux suivaient la courbe de la piste cyclable en pente.
-Est-elle venue avec toi ? Demande Kiba en suivant le regard d'Ino.
-La voilà, annonça Ino.

J'aperçus Sakura, debout tandis qu'elle pédalait en montant lentement la côte. Quelques secondes plus tard, elle descendit de son vélo et le poussa jusqu'à nous. Ses cheveux roses étaient mouillés et une large mèche collait à son front couvert de sueur.

-Ouf ! Je ne suis pas tellement en forme, s'exclama-t-elle, à bout de souffle. Il faut que je perde du poids.
-Tu as une silhouette parfaite ! Dit gentiment Kiba.

Il rit.

-Tu as seulement besoin d'un meilleur vélo. Le tien est trop lourd. Tu devrais en acheter un comme celui de Naruto.
-Mais ne touche surtout pas au vélo de Naruto, l'avertit Ino d'un ton sarcastique en me lançant un regard antipathique. Ça le met hors de lui.
-Hein ?

Sakura me regarde, perplexe. Je m'appuyai contre les rochers.

-J'ai commis une erreur, marmonnai-je. Je n'ai vraiment pas voulu...
-C'est un vélo neuf ou usagé ? Me demande Ino
-Usagé, répondit-je.
-Il a l'air tout neuf.
-C'est une si belle journée, dit Sakura en balayant ses cheveux de son front. J'ai proposé à Ino de venir jusqu'ici. J'espérais que vous seriez toujours là.
-C'est plus frais ici, fit remarquer Ino.
-On devrait continuer notre balade, suggéra Kiba.
-Hé ! où est Sasuke ? demanda brusquement Ino. N'était-il pas avec vous ?

Sasuke. J'étais si énervé à cause d'Ino et de mon vélo que j'avais complètement oublié Sasuke !

-Il était avec toi, dis-je à Kiba
-Non, répondit Kiba. Je ne crois pas.

Nous nous sommes tous tournés vers les chutes. Il n'y avait personne. L'eau tombait dans un grondement et un nuage de gouttelettes s'élevait au bord de la falaise.

-Sasuke ! cria-je. Sasuke, où es-tu ?

Aucune réponse. Je me tournai vers la forêt. Aucune trace de lui. Lorsque je me retournai, Kiba courait vers le bord de la falaise, l'air effrayé. Sakura et Ino me dévisageait.

-Où est-il ? demanda Ino comme si c'était moi qui l'avait caché.

Une vague de terreur déferla en moi. J'avais du mal à respirer. Je levai les yeux vers Kiba qui était debout au bord de la falaise, en haut des chutes. À l'endroit exact où s'était trouvé Sasuke. Kiba regardait droit en bas, les traits déformés par l'affolement.

-A-t-il sauté ? cria-t-il. Est-ce que Sasuke a sauté ?

Derrière moi, Ino poussa un cri de terreur.

-Non ! Non !

J'entendis une voix effrayée hurler. Je mis un moment avant de me rendre compte que c'était la mienne !
Kiba recula du bord de la falaise.

-Je ne vois rien en bas, cria-t-il en mettant ses mains en coupe autour de sa bouche pour couvrir le bruit des chutes.
-Regardez ! Hurla Ino.

Nous nous sommes tous retournés vers la piste cyclable. Sasuke était là. Sur son vélo. La poussière s'élevait de chaque côté de sa bicyclette tandis qu'il s'éloignait en pédalant frénétiquement. Immobiles et silencieux, nous l'avons tous regardé partir et disparaître dans la forêt. Lorsqu'il fut hors de vue, je poussai un long soupir de soulagement et tombai à genoux sur le sol. Au moins, Sasuke n'avait pas sauté.
Je levai les yeux vers Sakura et Ino. Sakura avait les larmes aux yeux. Ses épaules tremblaient.

-J'ai... j'ai eu si peur ! balbutia-t-elle.

Ino posa une main sur l'épaule de Sakura afin de la calmer.

-D'abord Itachi. Puis...

La voix de Sakura traîna.
Kiba revint vers nous, les mains enfouies dans les poches de ses jeans, la tête baissée.

-Pourquoi a-t-il fait ça ? Demandai-je à Kiba. Pourquoi s'est-il enfuit comme ça ?

Kiba haussa les épaules d'un air triste.

-J'ai vraiment cru qu'il avait sauté, dit Ino d'une voix chevrotante.
-Croyez-vous qu'il nous en veut pour une raison ou pour une autre ? Demanda Sakura.

Elle était très pâle et paraissait bouleversée.

-Je savais que nous n'aurions pas dû venir ici, dit Kiba d'un ton animé. C'était trop tôt pour Sasuke.
-Mais il est déjà venu ici, dis-je à Kiba. La semaine dernière. Je...
-Est-ce que c'était ton idée ? Demanda Kiba d'une voix forte en me dévisageant durement.

J'eus le souffle coupé. À cet instant, je compris que Kiba ne m'aimait pas.
Je le fixais en étudiant son expression furieuse.

-Non, ce n'était pas mon idée, répliquai-je froidement en me détournant.
-De toute façon, ce n'était pas une bonne idée. Tu n'es donc pas au courant de ce qu'a traversé Sasuke ?
-Laisse le tranquille, Kiba, dit Sakura pour prendre ma défense. Naruto connaît toute l'histoire.
-Partons d'ici, suggéra Ino en se dirigeant vers sa bicyclette. Allons faire un tour ailleurs, d'accord ? Cet endroit me donne la chair de poule. Je ne cesse d'imaginer Itachi se tenant là.
-Oui, continuons notre randonné, s'empressa d'approuver Sakura.
-Je vais rentrer chez moi. J'ai tellement de travail en retard.
-Tu en es certain ? demanda Sakura en saisissant son vélo. C'est une trop belle journée pour rester enfermé et faire des devoirs.
-Je sais, dis-je en soupirant. Mais je dois le faire.
-Ne sois pas inquiet à cause de Sasuke, dit-elle tandis que je m'emparais de ma bicyclette. Il a des sautes d'humeur.

Elle gloussa.

-Je suppose que tu as remarqué.

Je leur dit au revoir et descendis la colline en pédalant énergiquement.

« Je suis inquiet à propos de Sasuke », pensai-je tristement.
« Je suis très inquiet. »
« Nous avions rendez-vous cet après-midi. Pourquoi s'est-il enfuit et m'a-t-il planté là sans dire un mot ? »

« Pourquoi ? »

***


Cette nuit-là, je fis un terrible cauchemar. Dans mon rêve, je me tenais au bord des chutes. Il faisait froid et le ciel était d'un gris foncé. Tout était silencieux. On n'entendait pas un bruit. Pas une voix. Quelqu'un d'autre se trouvait au bord de la falaise. Quelqu'un vêtu de noir. Je fixai cette personne et écoutait le silence. Bien qu'elle eût le dos tourné, je constatai que c'était Itachi. Je l'appelai, mais aucun son ne sortait de ma bouche.
Il se retournai lentement. Je regardai fixement son visage et poussai un cri silencieux. Il n'avait plus de peau. Ses magnifiques cheveux ébènes couvraient sa tête de squelette. Des orbites vides me fixaient sans me voir. Sa mâchoire s'abaissa et révéla une bouche aux dents blanches et parfaites. Il se détourna rapidement. Le ciel s'assombrit. Des ombres roulèrent sur le sol dur et gris. Je m'approchai d'Itachi à pas de loup.

Plus près. Encore plus près. Je savais ce que j'allais faire. Je levai les mains. Je m'apprêtais à le pousser en bas de la falaise. Je fis un autre pas. Puis, un autre. Soudain, je recouvrai la voix.

-Sasuke m'appartiens, maintenant, dis-je en me préparant à pousser Itachi.

Je prononçai ces mots d'un ton monocorde, sans la moindre émotion. Je tendis les bras et le poussai. Mais au moment où mes mains touchèrent son dos, nous avons changé de place. Horrifié, je me rendis compte que c'était moi qui était vêtu de noir. Était-ce Itachi qui se trouvait derrière moi, maintenant ? Où était-ce Sasuke ? J'étais incapable de me retourner. Je ne pouvais que regarder en bas. Je savais que j'allais bientôt mourir. Silencieusement. Très silencieusement.

La sonnerie du téléphone sur ma table de chevet me réveilla. Je me redressai, stupéfait, tout à fait éveillé. Le rêve s'évanouit lentement. Les ombres grises subsistèrent un moment. Je clignai des yeux. Une fois. Deux fois. Le téléphone continuait à sonner. Je tendis la main pour répondre, puis hésitai. Cette crainte que je ressentait, était-ce à cause du rêve ? Ou du téléphone ? Est-ce que je devais répondre ?
À contre cœur, je portai le récepteur à mon oreille.

-C'est moi, dit une voix dans un murmure.



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