Fiction: Ishitsu, le rêveur et la reine

Ishitsu, solitaire malgré lui vit dans l'espoir de retrouver sa bien aimée. Une histoire ou l'Amour ne l'emporte pas toujours, même pour ceux qui se battent pour ..
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korokuso (Masculin), le 09/08/2009
Avec de combats, de l'action, et des phrases moins longues !! .. ou pas x)



Chapitre 4: Alone



Depuis toujours Ishitsu s’intéressait à tout. Très jeune il essayait déjà de comprendre le monde qui l’entourait en l’observant, en y réfléchissant. Que ce soit par le dessin, la sculpture, la mécanique et d’autres moyens, il cherchait à en comprendre la logique pour se l’approprier. Dès lors, nombreux étaient ses projets. En commençant un, et en saisissant la logique, il passait à un autre afin de nourrir sa soif de connaissances toujours grandissante. Parfois très différentes, ses expériences venaient s’accumuler, apportant parfois une bribe de réponse à une nouvelle interrogation, et trouver au final un sens commun.
En grandissant ses projets devenaient plus ambitieux. A douze ans c’était l’étude et la réalisation d’ailes d’oiseau, ayant pour modèle celles des rapaces, pouvant battre pour prendre de la hauteur, mais aussi planer grâce à leur profil. A dix-sept, c’était un squelette externe et mécanisé pour un homme, pouvant lui servir aussi bien d’armure que décupler son potentiel.
Mais là où ses projets auraient pu avancer rapidement, Ishitsu était toujours ralenti dans leurs réalisations. Et, pour le principal, c’était quelque chose en lui-même qui le ralentissait. Une douleur, une profonde douleur. Tel un mot qu’on a sur le bout de la langue sans pour autant pouvoir le sortir, la souffrance l’empêchait de concrétiser ses idées. Et il passait parfois des jours à réfléchir sur ce qu’il savait déjà sans pouvoir avancer.
Là où, quand il était heureux, il aurait pu aller décrocher la lune, chaque fois qu’il touchait du doigt ce bonheur celui-ci s’éloignait d’autant plus de lui, le laissant assis sur une chaise sans que se lever et faire un pas ne soit possible.
Ce bonheur qu’il puisait en son cœur était sa force qui lui faisait défaut. Ce bonheur auquel tout le monde à le droit ne lui était pas destiné. Et si Ishitsu avait cru au destin, il aurait affirmé que lui avait été maudit; et que de son premier souvenir qu’il a de cette vie c’était cette malédiction qui l’avait à jamais marquée, pour encore aujourd’hui le poursuivre. Avant même d’avoir su écrire, il avait déjà senti s’enfoncer en lui la lame acérée qui le suivrait toute sa vie, venant à chaque fois s’enfoncer un peu plus loin, un peu plus douloureusement dans la même plaie. Certainement le fait que cette lame soit en plus enfoncée dans la trahison, frappant un enfant de 4 ans dans une réalité où il était seul désormais, même quand il se savait entouré de ceux en qui il aurait du normalement croire.
Il n’y a qu’une chose que cette souffrance ne pouvait l’empêcher d’explorer, l’étude de la nature humaine. Dans de sombres heures, ne pouvant travailler sur ses passions, cette étude devint une réelle obsession puisque seule compagne qu’il avait dans ces moments là. Il observa la colère, la peur, la souffrance, la joie, l’envie, et tous ces sentiments que l’homme possède tout particulièrement du fait de sa véritable conscience de soi et du monde qui l’entoure. Il chercha à comprendre ces sentiments aussi bien chez lui que chez les autres, il s’intéressa aussi à de nombreuses religions. De lui-même il s’avoua que parfois son exploration le poussa trop loin dans les recoins beaucoup trop sombres de l’âme humaine, frôlant de peu d‘y basculer. Et avec tous cela, c’est finalement en lui qu’il trouva la réponse. Si la colère, la peur, l’envie, etc. avaient assez facilement pu être observées, comprises et au final être contrôlées, c’était certainement qu’à intensité égal avec tout autre personne, ces sentiments était chez lui insignifiant face à la force de la lame qui s’enfonçait dans son cœur.
Cette longue recherche n’avait évidement pour but que de combattre la souffrance. Le remède à sa douleur il le connaissait, mais au moment même ou il compris, il su que jamais il ne pourrait la stopper, et que chaque jours il devrait vivre avec.

Le craquement se fit entendre à plusieurs mètres à la ronde dans cette forêt. « - Argh ! » Tae criait sa douleur. Son bras gauche s’était cassé sous l’étreinte du Mokuton d’Ishitsu.
« - J’aurais pensé que le Shodai enverrait quelqu’un de plus compétent qu’un gamin pour cette mission. » Dit Ishitsu, impassible aux cris de douleur du jeune garçon retombant à terre.
« - Aaah ! Mais qu’est-ce qui te prend bordel ? T‘as pété un câble !» dit Tae tout en glissant discrètement sa main dans sa sacoche.
« Mais si tu veux jouer, jouons ! Je suis ton homme ! » poursuivi-t-il en décochant une rangée de kunaï droit sur Ishitsu.
« - Tu pensais vraiment m’atteindre avec ça ? » fit une voix derrière Tae qui regardait sa cible criblé de lames se transformer en un pantin de bois.
« - Argh ! » Hurla à nouveau le jeune garçon dont l’épaule venait d’être transpercée. La douleur était d’autant plus grande qu’Ishitsu placé derrière lui remuait son doigt qu’il avait transformé en une longue pointe affilée de bois.
« - Assez perdu de temps. » Le geste était rapide et précis. Et Tae l’évita de justesse d’un bond en avant, non sans devoir y laisser quelques lambeaux de chair de son épaule.
« - C’était le cœur qu’il visait… » Songea Tae . « Il ne rigole vraiment pas, et si je n’avais pas évité ce coup je serais mort. »
« Futon no Jutsu; La lame de vent. » Le jeune garçon fonça droit sur Ishitsu, tranchant l’air par ses multiples attaques. « Pourquoi fais tu cela ? Ça n’a pas de sens, nous sommes du même village. Que t’ai-je fais pour que tu t’en prennes ainsi à moi ? »
« - Quelle naïveté. » Répondit Ishitsu qui évitait facilement les attaques. « Tu n’es qui poussière dans mon œil, un simple pion qui gène mon passage. Le Shodai n’aurait jamais du te confier cette mission. Tu vas mourir par sa faute. »
Déstabilisé par cette réponse, les mouvements de Tae se faisaient de moins en moins précis. « - Comment ça ? Cette mission d’espionnage ? Mais c’est une mission tout ce qu’il y a de plus banale. En quoi une enquête sur le village de Kiri te concernerait ? Nous sommes du même village, c’est sur ordre du Kage que je dois mener cette mission. Bordel mais qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?! »
« - Je peux déjà te répondre sur ce que tu vas y apprendre si tu te rendais là bas. » reprit Ishitsu. « Kiri se prépare à attaquer Suna, et je ne te laisserai pas rapporter cette information à Won no kuni. Et cesse de gesticuler dans tous les sens, tu ne fais que brasser du vent ! Suiton no Justu; La vague déferlante. »
D’un coup puissant et violent Tae fut rejeter en arrière par une vague d’eau, avant d’être violemment projeté contre arbre.
« Relève toi. Ne me dis pas qu’une si simple attaque me suffirait à te battre. »
Tae se releva non sans difficultés. Son visage semblait durci. « - Futon no justu; Les kunaï de vent! »
« - Plutôt ingénieux. » dit Ishitsu. « Mokuton no Jutsu; Les remparts de bois. » Les lancés étaient précis, Tae avait lancé ses kunaï sur une même ligne. Les trois remparts qui se dressaient devant Ishitsu se transperçaient un à un au fur et à mesure que les lames de vents venaient s’y planter. Mais sur le dernier rempart, le son du kunaï qui s’y planta fut plus sourd, bien plus lourd qu’une lame de vent. Et une violente explosion retentit faisant voler en un mille éclats de bois et de fumée ce dernier mur. Le dernier kunaï lancé par Tae était un vrai kunaï, sur lequel il avait fixé un parchemin explosif. Et sans ces multiples remparts, il aurait atteint son but.
« - Je vois que tu commences à prendre les choses au sérieux. Mais ça ne t’empêchera pas de mourir. Ton épaule te fait bien trop souffrir, et tu as perdu déjà beaucoup de sang. Tu vas mourir alors que tu ne sais même pas pourquoi tu te bats. »
« - Qu’est-ce que tu dis ? Je sais pourquoi je me bats ! Je me bats pour servir mon village ! Je me bats pour le protéger lui ainsi que tout ceux que j’aime ! C’est toi qui as perdu la tête, c’est toi qui attaque et est prêt à tuer ceux de ton propre village ! » répondit Tae avec rage.
« - C’est bien ce que je disais. Tu es si ignorant, ça en serait presque touchant. Comment compte tu protéger ceux que tu aimes si tu n’es même pas capable de te protéger toi-même ? Tu n’es rien, tu n’es qu’un pion pour ce village, un pion que le Shodai serait prêt à sacrifier. »
« - Espèce d’enfoiré, tu mens ! DabYo-sama ne ferait jamais ça ! » Tae laissa exploser sa colère en sautant sur Ishitsu. « Futon no Jutsu; Les lames de vents ! »
« - Tu piques une colère comme un enfant gâté. Doton no Jutsu; La prison de terre. »
La terre se mi à trembler sous les pieds de Tae, elle s’ouvrit en une large crevasse avant de l’ensevelir sous la roche, ne laissant dépasser que sa tête. La masse rocheuse l’immobilisait complètement, et la pression ne faisait qu’augmenter la douleur de sa blessure à l’épaule. Ishitsu se tenait debout devant lui: « Sais tu seulement ce qui se passera si jamais le Shodai apprenais que Kiri se prépare à une offensive contre Suna ? Y as tu seulement réfléchi ? Won no Kuni a signé un pacte d’alliance avec Suna. Et si cette information parvenait jusqu’au Kage il enverrait de suite plusieurs escouades du village porter assistance à Suna. Kiri est un village puissant, et si nous intervenons plusieurs de nos ninjas n’en reviendraient pas. De plus Kiri saurait que nous sommes intervenus, et qui sait, nous pourrions très bien être leur prochaine cible. Après tout nous sommes un village bien moins puissant que Suna. Nous serions facilement rayés de la carte. »
Il s’accroupi pour lui parler de plus prêt:
« Alors dis moi jeune protecteur de la veuve et de l‘orphelin, qui de nous deux, entre toi menant à bien ta mission et rapportant cette info au Shodai, et moi qui te tue ici en maintenant, protège au mieux notre village et les notre ? »
« - Je… Non, tu… » balbutiât Tae totalement perdu.
Ishitsu se remit debout:
« - N’ai-je pas raison Shodai ? » dit il en regardant derrière son épaule. « Vous pouvez sortir, cela fait quelques centaines de mètres que je vous ai vu vous diriger dans notre direction grâce à mes clones. »
« - Ce n’est pas si simple Ishitsu. » Répondit le Shodai, les yeux baissés vers Tae.
« - Qu’est-ce qui n’est pas si simple ? » Reprit Ishitsu ? « Avouer que prit un par un, les individus de ce village n’ont aucune importance ? Avouer que même après des années de services rendus, vous n’hésitez pas à remplacer les gens en les jetant comme de simples mouchoirs, comme vous l’avez fait avec moi ? Avouer que vous n’hésitez pas à envoyer les gens à une mort certaine, comme vous l’avez fait avec Riha ?! »
Les yeux du Kage se baissèrent encore plus pour trouver le sol: « - Je sais combien tu tenais à elle… Je sais combien tu souffres depuis ce jour. Mais il faut que tu comprennes que je dois parfois prendre à regret des décisions pour… »
Ishitsu l’interrompit : « - Non vous ne savez pas ! Non vous ne savez pas ce que sais de perdre la seule personne qui vous soit chère en ce monde… Non vous ne savez pas ce que c’est que devoir chaque jour continuer d’avancer en sachant que rien ne changera. Mais vous vous trompez, j’ai parfaitement compris ! J’ai compris que parfois il faut prendre des décisions douloureuses mais qui seront pour le bien de tous, puisque c’est-ce que vous alliez dire. Et vous voyez, je l’ai si bien compris que c’est-ce que je vais faire ici en empêchant notre village de partir en guerre. » Sa main se leva vers le ciel tout en prenant la forme et le tranchant d’un katana.
« - Doton no Jutsu; La tornade de poussière. » D’un mouvement rapide, le Kage parvint à éviter le pire à Tae en créant une tornade autour de lui, projetant au loin Ishitsu, tout en soulevant le plus gros des blocs de pierre qui entravait le garçon. Ce dernier put s’extraire du trou, mais était à bout de forces, l’hémorragie avait été trop importante.
Les deux autres s’engagèrent dans un combat violent, et si le Shodai était réputé pour ses techniques, Ishitsu n’était pas en reste dans cette forêt qui lui convenait parfaitement pour un tel duel.
La terre tremblait de toute part sous l‘impulsion d‘Ishitsu, suivit de puissantes boules de feu crachées par le Kage, elles-mêmes englouties par des murs d’eau. A ce rythme là, la terre entière aurait pu s’effondrer que d’aucun n’aurait prit le dessus sur l’autre.
Tae était allongé au sol, baignant dans son propre sang. Le froid commençait à engourdir tout son corps, et il ne sentait plus qu’une légère brise sur son visage. Les paroles d’Ishitsu qui résonnaient dans sa tête, était encore plus douloureuses que sa blessure. « - Nous ne sommes que des pions… remplaçables. »
Autour de lui le combat se poursuivait avec rage. Et pendant un centième de seconde Ishitsu laissa voir une faille dans sa garde. « - Tu ne me laisses pas le choix mon ami… » prononça le Kage. « La danse des sabres !» Les lames transpercèrent de toutes par l’adversaire qui ne pu éviter. Le seul geste qu’il pu faire fut de se raccrocher aux épaules du Shodai. Son visage marquait un mouvement de crispation alors que la lame pénétrait un peu plus profond dans le corps. Mais le Kage eu un soubresaut lorsqu‘il sentit sur son épaule quelque chose ramper. Il venait de comprendre. L’attaque aurait été précise et parfaite si Ishitsu n’avait pas fait exprès de baisser sa garde. Dans la confusion des attaques précédentes, Il avait profité d’une explosion pour permuter, et le clone avait parfaitement bien remplit son rôle.
Le Kage eu tout juste le temps de comprendre que le clone faisait déjà ramper sur son épaule des branchages qui venaient l’étreindre tel un serpent. Le clone prit de l’ampleur se changeant en arbre gigantesque qu’il fallait pour contenir le Shodai.
« - Je ne raterai pas cette occasion. » dit Ishitsu. « Votre mort en épargnera beaucoup d’autres ! »
Sans même attendre, Ishitsu sauta droit sur son adversaire en visant le cœur. Le coup était violent, et les lames de bois s’enfoncèrent dans la chair. Quelques secondes s’écoulèrent dans un lourd silence. Le sang se mit à couler le long des bras d’Ishitsu.
« - J’ai compris… » dit Tae. « J’ai compris pourquoi je me battais, et c‘est toi Ishitsu qui te trompe. » poursuivit-il difficilement alors que son cœur venait d’être transpercé par les mains d’Ishitsu. Utilisant ses dernières forces, il était parvenu à faire un rempart de son corps pour protéger le Kage. « Rester inerte contre l’invasion de Suna ne nous épargnera pas pour autant… Nous aurons retarder un instant l’inévitable, mais nous sommes dans un monde violent, en proie aux guerres, et nous ne pourrons éternellement les éviter. Si je dois mourir cela n’affaiblira pas le village ! Sans le Shodai, Won no Kuni serait la cible de tous les autres villages. Mais sans ses habitants, sans nous, le village n‘aurait plus de raisons d‘être… Nous avons tous notre rôle dans le village, et c’est cela qui en fait sa force. Oui beaucoup des nôtres sont morts en mission, oui chaque perte que le village subit est importante, même la plus insignifiante… Mais chacun de ces hommes, de ces femmes qui sont morts pour le bien du village ont eu une bonne raison de se battre, et ce, même jusqu’à la mort. Ils ont, comme moi je le fais ici, choisi. Ils ont fait leur propre choix de se battre, leur propre choix de mourir pour ce en quoi ils croient. Cela ne fait pas de nous des pions… Je vais mourir ici parce que je l’ai choisi ! Futon no Jutsu; La lance des vents! »
Tae, encore transpercé par Ishitsu, frappa violemment ce dernier d’une colonne d’air en plein cœur. Ishitsu projeté en arrière, Tae sentit en même temps les lames plantées dans son cœur se retirer brutalement, faisant giclé un puissant geyser de sang. Son souffle se coupa, la vie le quittait. La dernière image qu’il eut fut celle du point précis de l’impact de sa lance des vents dans le cœur d’Ishitsu. Comme un verre qui se brise, on aurait dit qu’une fêlure apparu à ce point précis. celle-ci ce mit à parcourir le corps entier d’Ishitsu, puis elle continua à se prolonger dans le ciel et sur la terre. La forêt ravagé par le duel vola en millier de petits éclats avant qu’une puissante lumière n’éblouisse Tae qui en ferma les yeux.
Lorsqu’il les rouvrit, il était à genoux, au milieu d’une forêt intacte. Devant lui se tenait debout et souriant le Shodai et Ishitsu. « - Félicitation, tu as réussi cette épreuve! » Lui dit le Shodai en lui tendant la main pour l’aider à se relever.
« - Que… Quoi ? Alors ce n’était qu’un Genjutsu ? Rien de tout ça n‘était vrai ? »
« - Allez relèves toi, d’autres épreuves bien plus dures t’attendent. » Lui dit Ishitsu qui aida aussi le garçon qui ne tenait plus sur ses jambes à se relever. « Tu devrais aller te reposer pour l’instant, tu en as assez fait pour aujourd’hui. Infirmiers ! Prenez soin de lui… »
Les deux hommes restaient l’un à côté de l’autre regardant le jeune garçon raccompagné aux village par les Eisei-nin.
« - Pardonnes moi pour certains mots que j’ai eu contre toi aujourd’hui. » dit Ishitsu le regard fixé vers le loin.
« - Ne t’en fais pas. » répondit le Shodai en se tournant vers lui. « Ça a du être une épreuve pour toi aussi… Alors, qu’en as-tu pensé ? »
« - Un garçon passionné, qui s’emporte facilement, mais au final très humain. Accepter de se sacrifier n’ai pas une chose aisée, mais saura-t-il accepter de perdre les êtres qui lui sont chèrs le moment venu… »
« - Au faite, Sherasan expose bientôt. » dit le Shodai en commençant à avancer.
« - Oui, elle me l’a dit. »
« - Ah, tu seras là j’espère. » continuèrent les deux hommes d’un ton plus léger en rentrant au village.

Demain le soleil se lèvera, et sera un jour comme les autres, un jour de plus où Ishitsu devra vivre avec sa souffrance. Il vivra encore cette journée avec, bien qu’ayant le remède, non pas parce qu’il aime souffrir, ou bien qu’il s’est résigné à la subir. Il vivra encore avec parce que pour ne plus souffrir il lui faudrait accepter. Accepter d’être seul... Admettre la réalité pour ne plus en souffrir. Les mots sont si simple, et le remède est si clair dans son esprit… Mais il lui faudrait pour cela renoncer à une chose: son cœur. Ce cœur a beau le faire souffrir à vouloir en mourir, qu’il le gardera. Sans lui, sans cette souffrance… il ne serait pas celui qu’il est aujourd’hui.
Demain le soleil se lèvera, et qui sait ce que le vent portera. Et même si la douleur devait être plus grande, et la lame s’enfoncer encore plus profond, il lui faudra continuer de se relever…




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