Fiction: Une absence qui en dit long...

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Sakura Haruno se hâtait dans les rues marchandes de Konoha. Elle semblait chercher quelque chose. Ou plutôt quelqu’un.



- Bon sang ! Mais où est-il ? s’énerva-t-elle.

- Sa…ku…ra… fit derrière elle le nouvel arrivant, tout essoufflé.

- Naruto, ce n’est pas le moment de te promener, il faut qu’on le trouve !!

- Je ne me promène pas !! Bref, pourquoi t’obstines-tu autant ? Il t’a demandé de lire le bouquin avant d’aller le voir…

- Je sais, mais je sais aussi que je n’arriverai pas à le lire l’esprit tranquille si je ne l’interroge pas avant. Ah, voilà quelqu’un qui pourra nous aider !!





A l’angle de la rue dans laquelle discutaient la kunoichi aux cheveux roses et le « Naruto invisible » venait d’apparaître une jeune fille blonde, fille des fleuristes Yamanaka, accompagnée de Sai, le coéquipier de nos deux héros.

Sakura s’élança vers eux, Naruto sur ses talons. Les nouveaux arrivants se figèrent, puis sourirent à la Rose lorsqu’ils la reconnurent.



- Ohé Sakura ! lança Ino. Ça me fait vraiment plaisir de te voir, je croyais que tu ne sortirais plus jamais de là-bas!!

- Hein ?? Mais pourquoi tu dis ça ? De là-bas où ?

- Nous parlions justement de toi, ajouta Sai. Ino et moi pensions que tu préférais rester à l’hôpital pour pleurer sur Narut… !!

- Aaaah !!! cria la blonde en se jetant sur le garçon pour le faire taire. Euh, je veux dire, pas du tout, on disait qu’on était contents que tu te promènes un peu. Tu n’as pas l’air dans ton assiette ces temps-ci, et des petites balades ne peuvent te faire que du bien, finit-elle en ne se gardant pas de lancer un regard noir à Sai.



La concernée avait bien compris ce qu’avait voulu dire le brun, mais elle préféra faire comme si de rien n’était, surtout que Naruto écoutait également la conversation. Se souvenant de la raison qui l’avait poussée à mettre le nez dehors, à Sa recherche, elle se reprit et questionna sa meilleure amie :



- Dis Ino, je cherche quelqu’un depuis ce matin, et je serais vraiment heureuse si tu me disais où le trouver, parce que là je galère vraiment et c’est extrêmement important…

- Qu’est-ce qui est important ?

- Euh… fais-moi confiance.

- Ah. Tu m’as dit que tu voulais voir qui déjà ?

- Je ne l’ai pas encore dit : c’est …



Sakura et Naruto avaient laissé leurs amis dans les rues marchandes de Konoha pour se diriger vers les quartiers résidentiels du village de la Feuille. Le trajet se déroulait en silence entre les deux shinobis, ce qui était tout à fait normal pour un observateur extérieur, étant donné que la kunoichi lui apparaissait seule.

Au bout de plusieurs minutes, l’Uzumaki rompit le silence avec une seule phrase :

- « Fais-moi confiance » ?

- Ino est ma meilleure amie, si je lui demande de me faire confiance, elle sait que j’ai mes raisons. Et puis je ne pouvais quand même pas dire que je t’hébergeais !! Ils m’auraient prise pour une folle ! répliqua simplement la Rose.



Naruto n’ajouta rien d’autre. La jeune fille poursuivait sa route d’un pas énergique, suivie par son compagnon « à demi invisible ». Il faisait très beau ce jour-là : le vent rivalisait d’efforts pour chasser les nuages, tandis que le soleil brillait d’un éclat encore plus vif que d’habitude, dans le ciel bleu. Le Jinchûuriki le remarqua et sourit : décidément, comment s’inquiéter quand dame Nature vous jouait un tour pareil ? Le temps semblait rassurer le blond, lui murmurant dans une brise à peine perceptible de ne pas craindre l’avenir.



- Nous sommes arrivés, fit la voix de Sakura, ramenant Naruto sur Terre.


Il reprit ses esprits et constata qu’ils étaient effectivement arrêtés devant le petit bois indiqué quelques heures plus tôt par Ino. Il entendit un froissement de tissu et s’intéressa à l’objet que venait de sortir de son sac la kunoichi aux cheveux roses. S’approchant, il lui demanda :

- Tu crois vraiment qu’il est ici ? Si ça se trouve, on est venus pour rien.

- Je m’attendais à ce qu’il soit dans les environs avec son père. Ino me l’a aussi confirmé. N’oublie pas qu’ils doivent s’assurer de la santé des animaux pour fabriquer leurs préparations médicales.

- N’empêche. Si on s’était trompés ? poursuivit-t-il en désignant du menton la vieille branche que tenait Sakura entre ses mains.

- Je ne crois pas. Il n’y a que leur famille qui s’occupe de ce genre de bêtes, et puis c’est tout à fait son genre de lancer une invitation comme ça…



Elle s’interrompit, elle venait d’entendre des bruissements de feuilles : quelqu’un sortait de la petite forêt.

Dès qu’il la vit, il s’arrêta net. Puis il se tourna vers son père et lui murmura quelque chose que Sakura -et Naruto- ne put entendre à cause de la dizaine de mètres qui les séparaient. Enfin, la silhouette du plus vieux des deux hommes se détacha, s’avança vers elle, et s’éloigna vers ses quartiers après l’avoir saluée dans un souffle.



La jeune fille, l’ayant salué à son tour, se dirigea vers la deuxième silhouette, qui, elle, n’avait pas bougé d’un pouce. Naruto vint avec elle, étrangement calme et silencieux. Arrivés à la hauteur de leur ami, ils le regardèrent intensément, sans un mot, attendant sa réaction : celle-ci ne se fit pas attendre :



- Salut Sakura, salut Naruto. Je vois que vous étiez trop pressés de me voir pour lire mon bouquin avant de venir. Vous avez aussi compris mon invitation apparemment… ajouta-t-il en regardant la vieille branche que tenait Sakura. Galère !!! Il va falloir que j’vous explique tout maintenant… Raaah !! Bon, suivez-moi…



La kunoichi serra un peu plus fort la ramure de cerf qu’elle avait entre les mains, puis elle s’engagea avec Naruto sur le sentier sinueux que venait d’emprunter Shikamaru Nara.







Un peu plus loin, une jeune fille aux longs cheveux blonds arrosait quelques plantes dans la boutique de ses parents fleuristes. Allant de-ci, de-là, Ino passait entre les rangées d’orchidées, replaçant quelques pots, arrangeant les pétales des lys, déplaçant les roses inondées de soleil, abritant les azalées des courants d’air. Elle était tellement aux petits soins pour ses fleurs qu’elle entendit à peine les pas feutrés d’une personne qui se glissait derrière elle. L’individu s’approcha doucement, la prit dans ses bras et lui souffla d’une voix suave dans l’oreille :



- Allons quelque part, rien que tous les deux.

- …S…Sai ?!! Je t’ai déjà dit de ne pas surgir comme ça derrière moi !!

- Je n’ai pas surgi, je t’ai délicatement enlacée.

- C’est pareil !!

- Non, c’est radicalement différent.



Elle fut prise d’une violente crise de rougissement, qui se déclarait à chaque fois que le brun lui montrait des marques d’affection aussi soutenues, puis se dégagea doucement de son étreinte. Elle reprit son travail tout en répondant au jeune homme.



- Je dois m’occuper de la boutique de mes parents pendant leur absence, je n’ai pas le temps de sortir avec toi !

- T’es dure avec moi !! Moi qui suis en passe de connaître de nouveaux sentiments…

- Tu exagères !! On est déjà parti au cinéma hier soir ! Tu te rappelles, le film d’aventure ?

- Oui mais t’étais subjuguée par l’acteur et pas par moi, ensuite Shikamaru t’a demandé d’apporter un paquet pour Sakura…

-Shikamaru me l’a gentiment demandé : de la part de ce flemmard misogyne, c’est tout nouveau. Je me devais de lui rendre ce service. Remarque, je comprends maintenant pourquoi Sakura a voulu le voir tout de suite après…C’est certainement à cause de ce paquet.

- Et si on menait notre enquête ?

- Sai j’ai donné ma parole à Sakura, je dois lui faire confiance !!!

- Pfff c’est vraiment galère les femmes.

- … JE T’INTERDIS TOUTE FUTURE SORTIE ENTRE MECS AVEC SHIKAMARU !!!


Le vent s’était levé depuis peu, faisant siffler les branches des arbres de la forêt Nara. Bientôt des bruits de pas troublèrent faiblement la quiétude silencieuse du petit bois. Au détour du sentier apparut Shikamaru, suivi de près par Sakura, et, implicitement, par Naruto.

Le Nara les conduisit à une clairière abritée des regards indiscrets par les épaisses « haies » d’arbres touffus, rendant ainsi impossible tout espionnage ennemi. Shikamaru se dirigea en son centre, puis s’installa sur un des quatre rondins disposés en cercle, comme pour une réunion au sommet.


En tout cas, l’ambiance qui y régnait était justement aussi solennelle qu’une conférence importante. Sakura s’assit sur le rondin face à Shikamaru, tandis que Naruto préféra rester debout près d’elle. Les deux amis concentrèrent leur attention sur leur « hôte » (difficile de parler d’hôte dans une forêt !) et attendirent, dans une atmosphère plutôt tendue, que celui-ci leur apporte des réponses à leurs questions.

- Il va falloir être patients, jusqu’à ce que le soleil se couche. Ce qui nous laisse environ trois à quatre heures.



Vers la fin de l’après-midi, alors que le soleil amorçait sa descente vers l’horizon, le génie prit enfin la parole :

- Donc vous êtes venus sans lire le livre.

- Je ne pense pas que j’aurais eu la patience nécessaire pour le lire en entier avant de te voir, répondit Sakura.



Naruto ne pipait mot, soucieux de comprendre cette situation dans laquelle il se trouvait.

Shikamaru, bien qu’il ne soit pas du tout ennuyé, reprit :

- Galère !!

- J’ai quand même apporté l’ouvrage ! fit Sakura, légèrement frustrée.



Elle sortit en effet le livre : Etats Mystifiés de l’être humain (Les cas les plus étranges des léthargies sine mortem).

- Bon, poursuivit-elle, j’imagine que ça a un lien avec le cas de Naruto. Etant donné qu’il est dans le coma, et que certains événements qui m’arrivent sont… pour ainsi dire, réellement étranges…

- Je pense que c’est pour ça qu’il nous l’a donné, Sakura, l’interrompit un certain blond.

- Dis donc, rugit la Rose, ce n’est absolument pas le moment de m’énerver, sinon je te jure que tu vas refaire connaissance avec ce poing ! Et je peux te dire que ma clémence sera loin d’être grande, alors tu ferais mieux de la fer…

- J’imagine que tu lui parles, là, coupa Shikamaru.



Naruto et Sakura se regardèrent, interdits, l’une brandissant son poing légendaire, l’autre en position de défense (bras au-dessus de la tête), avant de dévisager le génie, stupéfaits de sa remarque. Sakura parvint à lui demander, encore interloquée :

- Ma... mais tu l’as entendu, non ?

- Non.

- Mais…mais la lettre ? Et si tu ne peux pas…alors pourquoi nous avoir conduits ici ? Et tout à l’heure tu l’as salué, non ?

- Oui. Mais j’l’entends pas.

- Hein ??



Et comme pour répondre à sa question muette, le jeune Nara baissa le regard vers le sol qu’il se mit à fixer intensément. La Rose et le blond suivirent ses instructions muettes et scrutèrent également l’herbe qui s’étendait à leurs pieds. Naruto eu du mal à réprimer son exclamation. Quant à Sakura, elle resta tout simplement sans voix, plus que surprise.

A l’horizon se profilait les derniers rayons du Soleil, et nos deux amis ne cessaient de contempler le sol, stupéfaits de ce qui se déroulait actuellement sous leurs yeux : l’ombre de Shikamaru se profilait sur le sol, nettement plus grande et plus imposante qu’à la normale, compte tenu du fait que le soleil se couchait et que les ombres étaient par conséquent plus importantes à cet instant de la journée. Cela expliquait donc pourquoi ils avaient attendu toute l’après-midi !!



Cependant le plus impressionnant n’était pas l’ombre du Nara, mais ce qui se trouvait tout au bout : effectivement, alors que personne, ni même Shikamaru, ne pouvait réellement voir Naruto (sauf Sakura bien sûr), on voyait très nettement les contours d’une seconde silhouette. Allongée, elle appartenait à une personne plus grande que la Rose, comme en témoignait sa propre ombre. Ses cheveux étaient tout ébouriffés, et on distinguait sans peine qu’il avait les bras croisés derrière la tête.



Sakura examina la silhouette, puis contempla Naruto, qui affichait la même posture, puis à nouveau l’ombre du blondinet ; elle se rendit compte que celle-ci était liée à la silhouette du génie. Encore un peu intriguée par ce qu’elle voyait, elle finit néanmoins par interroger ce dernier :

- Euh… Shikamaru…



L’interpellé releva la tête qu’il avait conservé penchée vers l’ombre de Naruto, puis répondit :

- Tu veux savoir pourquoi je le tiens, hein ?

- Oui. Je viens de le remarquer, et j’imagine que ça a un rôle à jouer dans ce que nous voyons en ce moment même.

- Effectivement. Si je n’exécutais pas ma technique de Manipulation des Ombres, nous ne pourrions pas voir son ombre.



Naruto les fixa tous les deux, un peu perdu. Il fit un regard suppliant, quémandant des informations vers Sakura qui, lorsqu’elle le croisa, soupira et commença ses explications.



- Shikamaru a utilisé sa technique de Manipulation des Ombres, ce qui nous permet de voir ta propre ombre, et par conséquent de nous confirmer que tu n’es pas un esprit… enfin plutôt pas un fantôme…

- En partie, compléta le Nara. En fait, tu es un esprit. Oui, on va dire ça comme ça. Parce que comme tu l’as remarqué, ma technique ne fait que capturer ton ombre, la saisir et la rendre visible aux yeux de tous. Tu es toujours libre de tes mouvements, ce que normalement tu ne pourrais pas faire.



En effet, Naruto fit quelques pas à droite, s’accroupit, se releva, s’éloigna, puis revint en courant vers eux. Son ombre avait suivi ses mouvements, mais l’emprise de Shikamaru restait simplement visuelle : le génie ne pouvait que saisir et s’accrocher à sa silhouette, il ne pouvait en aucune façon la contraindre à exécuter d’autres positions.



La fleur de cerisier contempla son ami « invisible » qui exécutait joyeusement des cabrioles et autres pirouettes. Elle ne put s’empêcher d’étouffer un petit rire : il avait l’air tellement heureux !! Shikamaru abandonna sa technique et s’approcha d’elle, puis lui demanda :

- Tu peux dire à l’excité de service de venir s’asseoir ? J’voudrais bien, mais je n’entendrais pas la réponse de ce baka…

- TU SAIS CE QU’IL TE DIT LE BAKA SUREXCITE ?!!

- Sakura ??! Pourquoi tu ris ?! Qu… Qu’a dit Naruto ?



Quelques minutes plus tard, une fois que le fou rire de Sakura fut apaisé, et que Naruto eût accepté de s’asseoir face à Shikamaru, les deux amis s’enfermèrent dans un silence symbolique, attendant que le génie éclaire à nouveau leur lanterne. Ce ne fut guère long, car la nuit commençant à tomber, le Nara savait qu’ils ne devraient pas tarder à rentrer. Il se racla la gorge, saisit le livre prêté à Sakura, l’ouvrit et chercha une page précise, puis entreprit d’exposer ses découvertes :



- Voilà, page 52. C’est grâce à cette page que j’ai pu mettre au point ma théorie.

- Tu as lu le livre ?? s’étonna Naruto.



Nouvel esclaffement de rire de Sakura. Sourcil interrogateur levé par Shikamaru. Tentative désespérée de la jeune fille de ne pas croiser son regard. Peine perdue. Nouvelle crise de rires.



Essayant d’ignorer le comportement de Sakura qui en dit long sur la remarque de Naruto (qu’il n’a pas entendue, lui, mais il suffit de voir la Rose pour comprendre que ce n’était certainement pas un compliment), le jeune Nara s’autorisa un « Galère ! » et reprit :



- Je disais donc, que c’est grâce à ce chapitre que j’ai pu établir une théorie sur l’état de Naruto. Et à mon avis, c’est aussi grâce à elle que nous pourrons peut-être le ramener à son état normal.



Sakura se calma aussitôt et regarda Shikamaru très sérieusement : un mot dans la phrase du jeune homme l’avait alarmée.

- Normal ? Tu veux dire que son état médical n’est pas normal ?

- Non. Même si son coma semble « ordinaire », je suis convaincu que l’existence de ce Naruto-esprit empêche le « vrai » Naruto de se réveiller.



Le dénommé Naruto se figea : ainsi donc, il s’empêchait lui-même de retourner dans le monde des « bons vivants ». Il voulut en savoir un peu plus. Après tout, s’il pouvait s’empêcher de se réveiller, il devait aussi être capable de faire le contraire ! Sakura prit la parole avant qu’il ne formule sa question :

- Comment allons-nous faire pour le ramener ?



Le maître des Ombres ne répondit pas. Il se contenta de se lever du tronc et d’intimer silencieusement à la jeune fille et, implicitement à Naruto, de le suivre. Ces derniers échangèrent un regard, quelques peu surpris, mais ne firent pas de commentaires et l’accompagnèrent hors de la forêt.



La nuit qui s’annonçait aurait pu se dérouler dans le plus grand calme, mais l’arrivée d’une personne courant avec affolement vers eux leur donna le sentiment du contraire. Shikamaru Nara, Sakura Haruno et l’esprit de Naruto Uzumaki s’immobilisèrent à l’orée du bois dont ils venaient de sortir et attendirent que l’inconnu arrive à leur hauteur.

Il s’agissait d’Ino, hors d’haleine, et apparemment au bord de la panique :

- Sa…ku…ra !! Je t’ai … cherchée partout !



Elle posa ses mains sur ses genoux en se courbant légèrement afin de reprendre son souffle. Au bout de quelques secondes, elle reprit, lançant un regard au brun :

- Ton père m’a dit que vous étiez ici ! Tu es fou de l’avoir retenue tout ce temps !! Je devrais te…



Elle s’interrompit à nouveau, mais cette fois d’effarement. La réaction de la blonde était pour le moins étrange : elle paraissait réellement prête à succomber à la crise de nerfs.

- Ino ? appela doucement la kunoichi aux cheveux roses. Qu’est-ce qu’il se passe ?



L’interpellée se retourna vers son amie, la dévisagea comme si elle la voyait pour la première fois, puis se reprit immédiatement et fit, d’une voix saccadée d’angoisse :

- Sakura… Il est passé dans le bloc d’urgences. Tsunade a déclaré son cas extrême: ça s’aggrave de minutes en minutes. Il est peut-être en danger de mort !



La Rose la fixa. Son esprit se vidait. Elle ne pensait plus à rien. Sauf à lui. Elle déglutit, puis demanda, sachant pertinemment la réponse :

- Qu…qui ?

- Naruto.



La voix du Nara était sans appel. Il l’avait compris dès qu’Ino avait accouru vers eux. Sakura sentit son corps faiblir, ses jambes se mirent à trembler dangereusement, elle menaçait de s’écrouler. Un bras vint solidement la maintenir d’aplomb : Shikamaru la portait, sa main soutenant sa taille. Il prit la direction de l’hôpital, emboitant le pas de la blonde et murmurant des mots réconfortants à la fleur de cerisier à moitié évanouie.

Cependant, juste avant de quitter le quartier, il se retourna et dit, à voix basse mais clairement compréhensible :

- Je ne sais pas où tu es, Naruto, mais tu dois pouvoir m’entendre. Alors suis-nous. Elle aura besoin de toi tout-à-l’heure. Et moi aussi, d’ailleurs.



C’était inutile. L’Uzumaki se trouvait déjà auprès de son amie, où, à défaut de pouvoir la porter, il s’évertuait à lui chuchoter des encouragements. Pourtant conscient qu’on ne le verrait pas, il acquiesça. Ou peut-être s’adressait-il à lui-même ce mouvement affirmatif.

Parce qu’il en aurait besoin, du courage, après avoir entendu Ino.

« Ça s’aggrave de minutes en minutes. Il est peut-être en danger de mort. »



Et pas qu’un peu.







Merci d'avoir suivi ce petit chap!!
Je suis désolée de vous informer que nos persos ne pourront pas venir s'exprimer dans cette partie parce que...

*bruits sourds d'une porte qu'on frappe*

- C'est pas vrai!! Elle nous a enfermés!!
- ...par contre Sasuke Uchiha nous honore de sa présence. Bonjour Sasuke!
- Hn.
- Sasuke?? Enflure qu'est-ce que tu fous là?? (c'est Naruto qui parle)
- Il aura un rôle bientôt, n'est-ce pas Sasuke?
- Hn.
- En attendant on se retrouve au prochain chap'!!

Merci de lâcher des comms!!

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