Fiction: Une absence qui en dit long...

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…

- No…Na…To…Ru…NARUTO ??!!

La jeune Haruno se dégagea vivement de l’emprise de notre ninja blond, bondit à plus de deux mètres de l’endroit où elle était assise, et, sans se soucier de sa serviette qui venait de tomber, fit volte-face brusquement pour affronter « l’ennemi ».

- QUI ETES-VOUS ??? POURQUOI AVEZ-VOUS PRIS L’APPARENCE DE NARUTO ??
- euh…Sakura, arrête de crier ou on va se faire repérer…
- Je crie si je veux !!! (Elle a quand même arrêté de hurler !) Répondez à ma question !
- Mais c’est moi…
- Ce n’est pas vrai !! Il est à l’hôpital…
- Sakura, t’as fait tomber ta serviette.
-…et son état est critique…
- Non je suis sérieux, elle est vraiment tombée.
-…il n’est pas censé se réveiller maintenant…
- Euh, Sakura…
-…et surtout sans séquelles et…MAIS TU VAS ME LAISSER FINIR, OUI ??!!

En effet, ledit « Naruto » avait encore coupé la parole à la demoiselle en furie qui ne l’avait guère apprécié. Bah oui, trop, c’est trop !!
Le jeune homme s’était figé, non pas de peur, mais de gêne semblait-il, car Sakura remarqua qu’il se grattait la tête et regardait le sol, comme … comme le vrai Naruto.

-Quoi ?? fulmina la Rose.
- …je…je vois TOUT…

Il avait insisté sur le « tout », espérant, priant qu’elle comprendrait sans s’énerver. Peine perdue. Quand la jeune fille baissa le regard et découvrit qu’elle en avait beaucoup trop montré (je rappelle qu’elle sortait du bain, donc elle était habillée de…rien), elle rougit vivement puis…

Un observateur extérieur aurait pu croire que la demeure des Haruno avait été attaquée par des dizaines d’ANBUS ennemis d’un coup. A l’intérieur, par contre, ce n’était pas la fête pour un certain blondinet qui risquait sa vie pour tenter d’atteindre la seule issue possible : la fenêtre !!


- Sakura ?

Nos deux héros se figèrent en plein combat, se regardèrent l’un-l’autre, puis se tournèrent simultanément tous deux vers la porte de la chambre à laquelle on venait de frapper.

- Sakura ? C’est maman, qu’est-ce qui se passe ? C’est quoi tout ce bruit ?

Les jeunes gens échangèrent encore un regard, puis réagirent tous les deux en même temps : Naruto essaya d’immobiliser une Sakura qui fonçait sur la porte (ça c’est perdu d’avance) ; Après un coup de poing bien placé sur le nez (ailleurs aurait été, hum, un peu excessif !!), la rose se dégagea sans mal et ouvrit la porte en grand. Sa mère, qui se tenait sur le pallier, sursauta devant tant de brusquerie dans la simple ouverture d’une porte. La jeune fille haletait, mais arborait un air triomphant :
- Maman, regarde qui est là !!
- Hein ?? Mais de quoi tu… Mon dieu Sakura, tu saignes !!

En effet, le sang du malheureux blondinet que la rose avait frappé s’était déposé sur sa jolie serviette rose (qu’elle avait remise dès que Naruto le lui avait dit), blondinet qui était resté planté debout au milieu de la pièce, tentant d’arrêter l’hémorragie de son nez…

- Heu, oui non, ce n’est pas grave, c’est le sien !!
- Le sien…de qui ?
- Ben de Naruto ! C’est ce que j’essaye de te dire, regarde il s’est réveillé !!
- Sakura il est à l’hôpital, non ?
- Mais non, je pensais aussi, mais maintenant je suis sure que c’est lui !

Et elle s’écarta de la porte, montrant à sa mère l’intérieur de sa chambre dans laquelle Naruto balbutia un bref « Bonsoir » …

- Sakura ma chérie…tu es certaine que tout va bien ?

La mère de la rose la contemplait à présent d’un air anxieux, air qu’elle prenait en général lorsque sa fille tombait malade. Elle porta sa main au front de l’adolescente, puis déclara d’un air soulagé :

- Dieu merci, tu n’as pas de fièvre ! Mais arrête de prendre des bains parfumés, ça te monte à la tête !! Tu devrais aller manger un peu puis dormir. C’est difficile pour toi en ce moment, je le sais, mais tu ne dois pas te ronger les sangs comme ça au point d’avoir des hallucinations… d’accord ? Allez, viens dîner avec nous…

Sakura resta immobile, puis se tourna et observa le garçon qui était la cause de son exténuation, et de l’étrange réaction de sa mère! Enfin, après plusieurs minutes de silence, elle répondit lentement:

- Non…je veux dire, ça va aller, je n’ai pas faim… Je vais dormir…je crois…

Elle laissa sa mère perplexe derrière elle en fermant la porte. Puis elle croisa le regard de Naruto et laissa échapper un soupir d’incompréhension. Le noir envahit son esprit…



LE SOLEIL était déjà haut dans le ciel. Un oiseau gazouillant se posa sur le bord d’une fenêtre, réveillant doucement une kunoichi aux cheveux roses enfouie dans les draps soyeux de son lit.

L’œil encore à moitié clos, elle s’étira longuement et regarda à l’extérieur… un garçon en survêtement orange se tenait au balcon, observant la montagne des Hokages, l’air rêveur…

- Qu… QUOI !!

Prise de conscience des deux personnages : Sakura s’apprêtait à hurler comme la veille lorsqu’une main se posa sur sa bouche, étouffant son cri.

- Chuuuut !! On l’a échappé belle hier !! Tu ne tiens quand même pas à nous faire prendre pour des fous !!

Immobile, frappée de stupeur, la rose avait les yeux écarquillés d’étonnement : ce n’était pas un rêve alors !! Il était bel et bien réveillé !! Et …et… attends une seconde là…

- Naruto ? Murmura-t-elle.
Le blond lui sourit : elle n’allait plus crier désormais ! Il ôta sa main de son visage, et elle crut percevoir, pendant un instant, un léger tressaillement, comme si ses doigts ne voulaient pas s’éloigner, comme s’ils le faisaient à regret… Elle secoua la tête, décidément ça ne tournait pas rond chez elle pour avoir des idées pareilles juste à cause d’un simple tremblement de la main de son ami. Elle rassembla ses esprits et voulut tout savoir :

- Que fais-tu ici ? Et c’était quoi la mauvaise blague d’hier ? Et pourquoi ma mère m’a-t-elle prise pour une dingue ? Et…et… comment peux-tu être sorti d’un coma pareil sans aucune séquelle ??!!

Le jeune homme la regarda, plus que perdu. « Ah oui, c’est vrai, se dit le fort intérieur de Sakura, Naruto ne peut pas recevoir plus d’une information à la minute. Ce n’est vraiment pas une flèche !! ». Elle s’esclaffa toute seule pendant un moment, avant de se rendre compte que le Jinchûuriki la dévisageait sans comprendre le pourquoi du comment.
Evidemment, il n’avait rien compris. Mais il avait les sourcils froncés, signe qu’il réfléchissait intensément (ce qui n’est pas peu dire !! nouvelle crise de rires de Sakura).

Finalement, elle dut prendre sur elle pour retrouver son sérieux, et se concentrer enfin sur ce qui était important. Elle reposa ses questions et attendit patiemment la réponse, qui, à son grand étonnement, fusa immédiatement après qu’elle eut parlé. Apparemment, Naruto y avait réfléchi depuis longtemps, mais la réaction de Sakura l’avait déstabilisé.


- En fait, je ne sais pas vraiment ce que je fais ici. Hier, ce n’était pas une blague, ou je ne sais quoi. Quand tu es venue me voir, j’avais le sentiment d’être là tout en étant absent. Enfin, je veux dire que j’entendais sans pouvoir réagir.
Quand tu m’as dit que j’étais l’homme parfait (violent rougissement de la rose, caché aussitôt), ça m’a tellement fait plaisir que j’ai senti que je pouvais me lever. Mais tu es partie tout de suite après. Alors, et je ne sais pas comment, je me suis réveillé et je t’ai suivie jusque chez toi ; tu étais dans la salle de bains quand je suis arrivé. La suite tu la connais.
Si ta mère t’a prise pour une folle, je n’sais pas pourquoi. Peut-être que tu es comme ça d’habitude.

Coup de poing magistral qui fit voltiger le blond à travers la pièce.
Sonné, le visage rendu écarlate par la « gifle de la Tsunade miniature », Naruto se releva tant bien que mal, mais son visage exprimait à présent l’inquiétude – une inquiétude que Sakura ne lui connaissait pas. Elle lui demanda ce qui le tracassait, à quoi il répondit, la voix brisée :

- On a un problème plus urgent. Je me suis promené dans Konoha ce matin, quand tu étais encore évanouie, et je viens de me rendre compte d’une chose : personne n’a répondu à mes « bonjour », Konohamaru ne m’a pas lancé de piques, Iruka-sensei a feint de ne pas me voir, Kakashi-sensei n’a pas levé le nez de son bouquin. Mais je crois que c’est Akamaru qui m’a le plus surpris. Il est venu me voir comme d’habitude, mais Kiba n’a pas arrêté de lui demander avec qui il jappait. Alors c’est en repensant à ta mère que je me suis rendu compte d’une chose : tu es la seule à me voir.





Voilà... le chapitre 2 se termine encore sur un petit peu de suspens... que voulez-vous c'est ma spécialité!! J'espère que vous m'en voudrez pas pour le temps que ça prendra, je suis très flemmarde!! ^^

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