Attention, cette fanfiction de Naruto est catégoriée spoil, c'est à dire qu'elle peut évoquer des passages du manga qui ont été publié au Japon mais pas encore en France. Sa lecture est donc susceptible de vous gacher le plaisir proccuré par le manga. Pour enlever ce message et voir toutes sections Spoil du site, rendez vous dans vos options membres.


Fiction: Time of Dying... (terminée)

SPOIL. réaction d'Orochimaru en apprenant la mort de Jiraya. Bonne lecture =)
Spoil | Drame / Romance | Mots: 4562 | Comments: 28 | Favs: 26
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OroTsu (Féminin), le 23/06/2008
Deuxième chapitre...

Euh, ben assez triste, hein, ne vous attendez pas à ce qu'Orochimaru ou Tsunade fasse des claquettes =(
Si vous voulz vraiment vous mettre dans l'ambiance, je vous conseille d'écoutez ces musiques en lisant :

- Hoobastank : The reason
- Within Temptations : Our Farewell
- Stratovarius : Forever

Bonne lecture à tous !




Chapitre 2: Une sinistre nouvelle




Il finit par s'asseoir dans sa chambre, complètement éreinté.
Depuis combien de temps le nettoyage était-il aussi fatiguant qu'un simple entraînement ?
Mais au moins, tout était en ordre.
Il ne restait plus qu'à se reconstruire son « empire »...
Mais il avait toute une éternité devant lui pour faire cela.
Non, pour l'instant, il devait se reposer et faire le point.
Il partirait à l'attaque plus tard.
Il se leva, et décida d'aller prendre l'air. Il ne faisait ni trop chaud, ni trop froid. Le temps était au beau fixe, c'était déjà ça.
Il s'assit en tailleur au soleil et réfléchit à tout ce qu'il avait vécu durant sa vie. Cinquante ans laissés derrière une existence éternelle sur cette chère Terre... et il était arrivé tellement de choses durant ces années...
Mais quelle partie de cette vie avait été la meilleure, à ses yeux ?
Pourquoi se poser une question à laquelle il connaissait déjà la réponse ?
On pouvait voir à l'intérieur de ses yeux une certaine nostalgie.
Était-il allé trop loin ?
Comment pouvait-il être sûr que ce chemin qu'il avait emprunté était le bon ?
La voie de la cruauté battait-elle toujours celle de l'amour ?
Mais avait-il seulement eu droit à un peu d'amour dans sa vie ?
Il avait peur de ces sentiments dégoulinant. Plus, peut-être, que de la mort. De tout ce qui pouvait toucher, de près ou de loin, à de l'attachement. Jamais, au grand jamais, il ne s'attacherait à une personne. D'ailleurs, jamais cela n'était arrivé. Et heureusement pour lui. En restant seul, il était devenu immortel. Il avait surmonté les obstacles. Seul. Et à présent, il était heureux.
Mais était-ce sûr ?
Il regarda un moment le ciel devenu bleu. Le soleil était haut et il faisait chaud. Mais le serpent aimait la chaleur de l'astre du jour. Comme il se sentait bien, là, dans la chaleur de ce soleil d'été !

C'était la seule chose qu'Orochimaru appréciait, avec tuer. Son plaisir à lui. Faire le lézard et dorer au soleil, chose qu'il faisait peu, par manque de temps, et aussi pour ne pas paraître trop faible, c'est pour cela que sa peau restait constamment blanche.
Un point noir tacha soudainement le ciel bleu. Encore un aigle voyageur... Ils étaient près du territoire de Konoha, et les messages circulaient beaucoup.
Mais cet aigle noir lui disait quelque chose...

La bête poussa un cri et fonça sur Orochimaru. Par réflexe, l'homme dégaina un kunaï mais ne tira pas. Cet oiseau...
-« Yara ! »
Orochimaru faillit sourire à la vue de son vieux compagnon. Ce petit aigle qu'il avait élevé et nourri essentiellement de cadavres de serpents morts...
L'oiseau se posa sur son épaule et lui donna un petit coup de bec affectueux. Il n'obéissait vraiment qu'à Orochimaru. Mais celui-ci avait préféré ne pas l'emmener avec lui. Au cas où...
Il observa la lettre qu'il avait à la patte avec curiosité.
« Quelque part dans l'ombre... »
Il esquissa un tout petit sourire. C'était du Tsunade tout craché...
Il ouvrit l'enveloppe avec précautions, se demandant pourquoi son ex-camarade en venait à lui envoyer du courrier. De plus, l'écriture était tremblante. Il s'était passé quelque chose de grave...
Sa main trembla lorsqu'il découvrit la mèche de cheveux blancs dans l'enveloppe. Il avait du mal à comprendre ce qu'il s'était passé. Il déplia la lettre frénétiquement et, assis en tailleur sur le sol, se mit à lire lentement.

« Orochimaru,

Tu trouveras peut être cela idiot que je t'envoie cette lettre alors que je ne sais même pas si tu es vivant ou mort.
Mais ce qui est arrivé me contraint malheureusement à te prévenir.
Cette funeste nouvelle te concerne aussi bien qu'elle me concerne moi.
Comme tu le sais, l'organisation « Akatsuki » s'intéresse de vraiment très près au jeune Naruto.
Et Jiraiya, qui a été son maître, a décidé de le protéger, même au péril de sa vie.
Après avoir fait des recherches sur cette organisation, il a pénétré dans l'un des repères et a été confronté à un homme dénommé « Pein ».
Cet homme possédait le Rinnegan, et bien entendu... Jiraiya n'a pas survécu.
Nous avons retrouvé son corps il y a peu, au fond de l'eau, près du repère.
Tout ce que je demande, Orochimaru, c'est que tu assistes à son enterrement.
Je t'offre un laisser-passer d'une journée et de deux nuits (celle de ton arrivée et celle de ton départ) afin que toi aussi puisse assister au départ pour l'au-delà de notre ami.
Ne te mens pas à toi-même, tu tenais à lui autant que je l'appréciais, si ça n'était pas plus.
Jiraiya était ton ami, Orochimaru. Et il t'a considéré comme son ami jusqu'à sa mort. Peut-être même plus qu'un ami...
Si tu acceptes de venir, envoie-moi un signe, par ton aigle. Il t'est dévoué, après tout. Si j'obtiens une réponse, l'enterrement sera fixé au premier Février, c'est à dire dans une semaine. Si je n'obtiens rien, son corps restera à la morgue.
Jiraiya veut que tu l'accompagnes pour son dernier voyage...
Je compte sur toi.

Tsunade. »



Orochimaru déchira la lettre et enfouit la tête entre ses mains.
Jiraiya était mort.
Comment une telle chose avait-elle pu se produire ?
Il se revoyait, à le traiter de minable, et à l'enfoncer, toutes ces années.
Il s'était moqué de lui jusqu'au bout. Il était parti en l'abandonnant, triste, livré à lui-même. Jiraiya avait perdu son meilleur ami, mais il avait toujours dit avec un grand sourire « il reviendra ».
Et jamais il n'était venu. Jamais Orochimaru ne lui avait accordé la moindre attention.
Par crainte. Par peur.
Par peur de cette amitié.
Quel imbécile !
La tête entre les genoux, Orochimaru serrait les poings. Il ne voulait pas être malheureux. Il n'aimait personne. Il le savait.
Mais alors pourquoi serrait-il les poings pour ne pas pleurer ? Pourquoi se mordait-il la langue à l'en faire saigner, pour essayer de stopper le sanglot remontant à sa gorge ?
Une larme parvint à percer sa carapace. Elle alla doucement s'écraser sur le sol sec avec un petit « plip » à peine perceptible.
L'aigle noir, à côté de lui, frotta sa tête contre ses cheveux noirs pour essayer de réconforter le sannin. Mais Orochimaru n'était pas quelqu'un que l'on réconfortait.

Jiraiya...


Jiraiya...


Un mot, un seul, venait dans la tête de cet homme, réputé pour son incroyable cruauté et son âme aussi noire que ses cheveux...

Pourquoi ?

L'impitoyable Orochimaru.
Le minable Jiraiya.

L'immortel Orochimaru.
Le mortel Jiraiya.

Le puissant Orochimaru.
Le faible Jiraiya.

L'ennuyeux Orochimaru.
Le boute-en-train Jiraiya.

Ces deux hommes aux caractères si différents, mais qui avaient toujours fait la paire...
Jamais on ne les voyait l'un sans l'autre.
Quand l'un allait mal, l'autre ne se sentait pas bien.
Malgré leurs querelles enfantines, ils avaient toujours été...

AMIS.

Même si chez eux, se pourrir la vie était leur passe-temps quotidien...
Les souvenirs qu'Orochimaru avaient toujours reniés étaient de retour dans sa mémoire.
La première fois qu'ils s'étaient rencontrés...

« Salut, je m'appelle Jiraiya. Et toi, ma mignonne ? »

Et Jiraiya avait pris un coup de poing en pleine figure sans comprendre.
De toute manière, Orochimaru et Jiraiya passaient le plus clair de leur temps à se battre. Sauf quand l'un des deux allait mal. Il était même arrivé au Sannin de confier ses problèmes à son ami.

« Ben alors, Oro, t'es pas bien ? Tu boudes depuis le début de la journée. Remarque, tu boudes tout le temps, mais, heu...
- Fiche-moi la paix, minus.
- Eeeh ! Te mets pas en boule ! Je voulais juste savoir pourquoi ta mignonne face de jeune fille avait l'air aussi triste...
- Jiraiya, je perds mon temps, ici. Je suis un raté.
- HEIIINNN ? Mais pourquoi tu dis ça ?
- Je me suis encore planté dans ma technique, aujourd'hui. Je n'y arriverai jamais.

Alors le bonhomme aux cheveux blancs avait souri.
- Oro, ta technique de la « poigne du j'saisplusquoi », tu l'as trouvée dans un bouquin de techniques pour Jounin ! Pas étonnant que tu pinailles ! Moi, je trouve que tu t'en tires drôlement bien ! Même Sarutobi-senseï dit que tu es un génie !
- Tu trouves que je suis un génie ?
- Ben... euh... Tu as un caractère de cochon, tu es chiant, égocentrique et mauvais comme la gale, tes yeux brillent d'une lueur meurtrière, mais tu as tout d'un génie. Tu es bien plus patient que moi, et en plus tu es le meilleur de la classe ! Tu as même réalisé une mission de rang A alors que nous sommes genins ! Allez, relève la tête. On va se battre !
- Pfeuh ! Tu ne m'arrives même pas à la cheville, minable.
- On va voir ça ! »

Orochimaru se souvint avec nostalgie de l'issue du combat. Il avait battu Jiraiya à plate-couture, et grâce aux paroles de son ami, il avait réussi à le vaincre en utilisant la technique de la Poigne du serpent spectral.
Orochimaru avait quitté le village à cause de lui.
Évidemment à cause de ses expériences, mais s'il s'était ainsi plongé dans le mal et dans le crime, c'était pour se « changer les idées ». Pour oublier l'attachement qu'éprouvait le brun pour son camarade.
Comment Jiraiya avait-il pu mourir ?
Comment avait-il osé ?
Orochimaru décida de répondre à Tsunade. S'il avait abandonné Jiraiya toutes ces années, il pouvait au moins lui rendre ce dernier hommage...
Il sortit un kunaï de sa poche et trancha une mèche de ses cheveux, qu'il posa dans l'enveloppe. Puis, en dessous de « l'adresse » écrite par Tsunade, il se mordit le doigt et écrivit avec son sang :
« Quelque part dans mes souvenirs ».
Elle comprendrait. À coup sûr, elle comprendrait.
Puis il attacha l'enveloppe à la patte de son aigle et murmura :

« Vole... »

L'oiseau, après avoir poussé un cri perçant, s'envola. Direction... Konoha...
Orochimaru, vérifiant qu'il était seul, laissa libre cours à son chagrin. Il cacha son visage entre ses genoux et laissa couler ses larmes, autant qu'elles voudraient couler. S'il les avait retenues toutes ces années, il ne pouvait encore rester stoïque face à la mort de Jiraiya.
Face à la mort de celui qu'il avait toujours renié et fait semblant d'ignorer, et même de haïr.
Pourtant... pourtant...


Jamais son sourire de benêt ne le quitterait.
Jamais ces paroles qu'il avait prononcées lors de son départ ne pourraient le quitter.
« Mais... Tu es mon ami, Orochimaru... »
Le serpent l'avait laissé planté là. Frustré.
Pourquoi l'avait-il ainsi rejeté, lorsque Jiraiya lui avait dévoilé ce qu'il ressentait véritablement pour lui ? Pourquoi l'avait-il repoussé ?

« Orochimaru-sama... vous vous sentez bien ? »

Kabuto, qui venait de sortir du repère, venait de trouver son maître, la tête entre les genoux, la respiration un peu sifflante.

« Dégage, murmura Orochimaru d'une voix faible. »

Mais Kabuto se rapprocha et se pencha à ses côtés.

« Maître... je ne suis peut-être pas la meilleure compagnie, mais rien ne vous interdit de me parler...
- Je n'ai besoin de parler à personne ! »

Kabuto sourit d'un air, euh... bienveillant, même si ça n'est pas forcément le mot le plus approprié à sa personne.

« Prenez-vous le chagrin pour une faiblesse ?
- ... Oui.
- C'est idiot. Le chagrin rend plus fort. Vous verrez. Vous ne voulez vraiment pas me dire ce qui vous a mis dans cet état ? Lorsque vous êtes sorti, vous aviez l'air plutôt bien... »

Orochimaru regarda son subordonné dans les yeux. Et celui-ci put constater que son visage émacié avait un certain charme, lorsque des larmes coulaient le long de ses yeux.
Le Maître les essuya rageusement du revers de sa main.
« Nous irons à Konoha, dans quelques jours.
- Quoi ?! Pourquoi ?
- Rectification, j'irai seul.
- Pouvez-vous me dire pourquoi, s'il vous plaît ?
- Pour la première fois de ma vie, Kabuto, j'assisterai à un enterrement. »

Kabuto préféra ne pas en rajouter. Il se leva et décida de laisser son maître tranquille.
« Si vous avez besoin de moi, Orochimaru-sama, n'hésitez pas.
- Je n'ai besoin de personne. Fiche le camp. »

Lorsque Kabuto se fut éloigné, Orochimaru eut envie de se coller des baffes.
Pourquoi avait-il pleuré ? Ne s'était-il jamais promis de ne jamais verser une larme ?
Il irait à ce stupide enterrement. Et il disparaîtrait. À jamais...


... Tsunade sourit à la vue de la mèche de cheveux noirs, coupés dans l'enveloppe.
« Quelque part dans mes souvenirs... »
Sous entendu : je ne vous oublierai jamais...

« Shizune, avertis l'équipe funéraire.
- Vous avez enfin décidé ?
- Nous enterrerons Jiraiya le premier février. C'est-à-dire après-demain... »



Voilà, il ne me reste plus qu'un chapitre à mettre (tout petit) et puis ça sera fini.

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