Fiction: Amnésique (terminée)

Temari se fait agresser à quelques pas de Konoha, on l'a croit perdu mais elle fini par se réveiller. Seulement problème: elle ne se rappelle pas de sa vie passé et Gaara, pour sa sécurité, ne tient pas à ce qu'elle s'en souvienne. Notre paresseux préféré va devoir tricher, mentir et s'assurer que jamais elle ne redevienne Temari no Sabaku, celle qu'il aimait secrètement. Mais pourquoi un tel ordre de la part de Suna ?
Classé: -12D | Action/Aventure / Humour / Romance | Mots: 39982 | Comments: 410 | Favs: 270
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nana13 (Féminin), le 02/07/2008
Un chapitre hyper romantique avec un Shikamaru changeant d'idée toutes les trois secondes.



Chapitre 7: Quand certains dévoilent leurs sentiments



Tsunade croisa les bras, signe de soucis chez elle. Le rapport de Shikamaru avait de quoi être inquiétant d’ailleurs. Une décision était à prendre : allait on tout révéler à Aya, ou continuer de lui mentir pour la protéger ?
« Quand pense Gaara-sama ? Demanda Shikamaru.
- Il nous demande de continuer à lui mentir, mais reconnaît que Konoha et le clan Nara prennent de gros risques en agissant ainsi. Il accepterait notre décision de la renvoyer à Suna. »
Shikamaru déglutit, sentant que c’était à lui de trouver une solution, il se remémora Aya pleurant contre lui, si fragile et vulnérable. Il déclara rapidement :
« Je souhaite pour l’instant que Temari reste Aya. »

L’Hokage et Shizune eurent un mouvement de surprise, d’abord Shikamaru se montrait réticent pour ces mensonges et maintenant il encourageait l’affaire. Voyant leurs regards interrogateurs il tenta de se justifier :
« Le ninja d’Oto lui a simplement demandé si elle était Temari. Donc ils n’en sont pas sûrs à 100%, si Temari reparaissait maintenant alors ils seraient à l’affût. Mais si elle ne se montre pas alors ils pourront croire pour de bon qu’elle est morte. »

L’Hokage accentua le regard :
« Tu réalise les risques que tu prends ?
- J’en suis parfaitement conscient. »

Tsunade hocha la tête devant ses paroles, puis prit un rouleau de parchemin et écrivit quelques mots.
Shikamaru pu lire :
« L’opération protection Sabaku doit continuer. »
Tsunade roula le papier et regarda Shikamaru plus intensément :
« A partir de maintenant tu es le seul à décider de quand il faudra lui dire la vérité.
- Entendu. »

*****


Shikamaru marchait tranquillement maintenant dans les rues de Konoha, il suivait des yeux l’oiseau qui portait le message vers Suna. Le soleil étincelait toujours dans le ciel mais le temps s’était rafraîchi. Il croisa Hinata et… Naruto ? Tous les deux discutaient, semblant seuls au monde. L’Uzumaki chuchotait dans l’oreille de la petite brunette, celle-ci lâchait parfois un gloussement timide.
« Au moins y’en a qui s’embêtent pas. »

Il était parti tôt ce matin, mais il était déjà 11h00. Aya était sûrement encore à la maison, se remettant du choc de la veille. Il rencontra sa mère, elle portait un panier de fruits.
« Shika je fais les courses pour ce soir, avec ton père nous sommes invités chez des amis. Je compte sur toi pour préparer le repas avec Aya. Faites vous un truc simple et ne vous couchez pas tard.
- Maman, nous ne sommes plus des enfants. En parlant d’Aya, elle est encore à la maison ?
- Mais non, Lee est venu la chercher cinq minutes après ton départ. Il avait un très beau bouquet en main… des roses.
- Hum. »

Devant le regard de sa mère Shikamaru jouait l’indifférence, au fond il était furax. Lee profitait qu’elle soit amnésique pour faire son play-boys, Temari l’aurait envoyé valser mais Aya…

Instinctivement il reparti vers les terrains d’entraînements, ils n’y étaient pas. Pestant contre tous les gros sourcils de cette planète, le Nara se dirigea vers sa place favorite. Espérant que l’observation des nuages aurait encore un effet bénéfique. Il arriva en haut de son toit, mais entendit des voix :

« Merci pour les fleurs, elles sont vraiment superbes.
- Comme toi, tu es une fille superbe.
Pas de gloussement, ce n’était pas le genre d’Aya. Shikamaru caché derrière un pilier, ne pouvait qu’écouter la scène :
« C’est terrible l’attaque de cette nuit, mais visiblement tu t’es débrouiller comme un chef.
- Ce sont les lames du maître de Shikamaru, elles sont extraordinaires.
- Je crois qu’il t’aime beaucoup. Pour te donner ce à quoi il tient le plus. »
Shikamaru apprécia beaucoup plus Lee à cet instant.

« Je me demande qui est cette Temari. Tu le sais toi ? » (Gloups ! Lee fais gaffe à ta réponse)
« Tu dois demander à Shikamaru, c’est lui qui la connaissait le mieux ici.
- Connaissait ?
- Il l’a rayée de sa vie. »
Le ton du fauve avait été doux, compatissant, Aya n’insista pas.
« Aya, reprit le garçon, si je t’ai demandé de venir c’est parce que… j’ai un truc à te dire.
- Je t’écoute. »

Shikamaru se pencha assez pour voir Lee chuchoter quelque chose, puis reculer, craintif. Aya semblait soudain timide.

« Tu es sûr de toi Lee ? On ne se connaît que depuis trois jours.
- Je… je comprendrai que tu refuse… moi je suis sûr de mes sentiments. »

Aya eu alors un sourire éclatant, elle attrapa la main de Lee.

« J’adorerai ! Franchement ça me touche tellement… tu es le plus gentil garçon que je connaisse.
- Après Shikamaru.
- Oui évidemment. »
Le « gentil garçon » sentit son cœur se briser. Une colère sourde montait en lui, le sale traître de gros sourcils, mais que pouvait il faire ? Et c’était à SA protégée, sur SON toit, à SA place favorite que le traître se déclarait. Lee déposa un baiser sur la joue de la blonde et se sauva en riant, un immense sourire aux lèvres. Aya resta seule à tripoter les fleurs de son bouquet, chantonnant gaiement. Shikamaru pensa qu’il pouvait sortir de sa cachette, il se reforma son visage et apparut derrière la jeune fille.

« Bonjour Shika, tu vas bien ? »
Il ne répondit pas, ouvrir la bouche l’aurait rendu malade. Il lâcha très vite :
« Tu n’es pas allé t’entraîner avec Lee ?
- Non, il avait des trucs à faire.
- *Ben voyons.* »

Tout à coup il regretta d’avoir demandé qu’elle reste Aya, parce que Temari n’aurait jamais tenu la main de Lee, Temari était plus dure, plus moqueuse, Temari n’était pas Aya.
«* Mais Temari ne m’aimait pas non plus. *»

Aya voulu ouvrir une conversation, elle semblait de bonne humeur, elle se mit à parler des stratégies ninjas. Ne voyant aucune réaction de la part de son ami elle enchaîna sur le shogi, puis, en désespoir de cause, sur les nuages. Shikamaru se contentait de grognements et de gestes nerveux. La jeune fille finit par perdre patience :

« Dis Shikamaru, je peux savoir pourquoi tu fais cette tête ?
- Ça ne te regarde pas.
- Sympa. »

Elle détourna le regard, fâchée de cette mauvaise humeur qu’elle ne s’expliquait pas. Il eût un peu honte de son emportement, il valait mieux cacher ses sentiments, il bougonna :

« Ça va, je ne suis pas dans mon assiette.
- T’es mignon avec ton air fâché. »

Elle sourit de nouveau et s’approcha de lui. Il recula presque malgré lui, la jeune fille en parut peinée. Elle tenta encore une fois de l’approcher mais il s’écarta violemment, ne pouvant décidément pas cacher son irritation.

« Fiche moi un peu la paix Aya, j’ai pas envie que tu te colles à moi tout le temps.
- Très bien, visiblement ce n’est pas le moment de te parler. Je reviendrai plus tard. »

Elle se leva et partit, son bouquet à la main. Shikamaru ne fit rien pour la retenir, il eût envie d’hurler en l’imaginant ranger son bouquet avec amour, toucher les fleurs et sentir leur parfum. De rage il frappa le mur de toutes ses forces, ce qui eu pour effet de lui abîmer la main. Il regarda le sang tomber goutte à goutte sur le sol.

Goutte à goutte.

*****


Dans la maison vide des Naras, Aya se dépêcha de fermer les fenêtres et de tirer les rideaux. Il s’était mit à pleuvoir brusquement, le vent dans la cour balayait les feuilles mortes.
« J’aimerai bien savoir ce qu’il lui a pris à cet idiot. »
Elle espérait qu’il rentrerait vite, le ciel s’était déchaîné. L’électricité fut coupée, la maison plongée dans le noir.
« Génial ! »

Il lui sembla qu’on ouvrait la porte, quelqu’un marchait dans le couloir.

« C’est toi Shikamaru ? »

Pas de réponse, une forme se dirigeait vers le salon. Par instinct la jeune fille se cacha derrière le mur, prête à bondir. La forme se dressa devant elle… A cet instant la lumière revint. Elle affronta le regard de l’intrus.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! Hurla Aya.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!! » Hurla Ino.

Puis le silence, le temps de se reprendre en main. Les deux blondes se regardèrent encore avant de partir dans un fou rire incontrôlable.

*****


Dix minutes plus tard devant un bol de thé :
« Je suis vraiment désolée.
- Pas grave, mais ça te prend souvent les infractions chez des gens par temps d’orage ?
- En fait je voulais voir Shikamaru.
- On a eu une dispute, rien de grave mais il n’est pas là.
- Ah. »

Ino cachait mal sa déception, Aya ne pu s’empêcher de remarquer les traces de larmes récentes. Elle décida de poser quelques questions :
« Il y’a un problème avec Shikamaru ?
- Avec l’équipe 10 plutôt.
- Raconte. »

Cédant à un besoin de se confier la Yamanaka fondit en larmes et exposa sa situation avec Choji et le fait de s’éviter.
« Donc si je comprends bien tu n’es pas sûre de tes sentiments pour lui.
- Snif…oui.
- Et tu aurais honte de te balader au bras de quelqu’un qui a deux ou trois kilos de trop.
- Seulement deux ou trois ? Choji fait le double d’un garçon comme Naruto et le triple de Shikamaru. Tu appelle ça deux ou trois kilos de trop ?
- … »
Pour Aya c’était le moment de tester la demande de Lee. Elle eu un sourire machiavélique.

« Au fond tu as raison.
- A propos de quoi ?
- De refuser de sortir avec Choji, il n’en vaut pas la peine.
- Qu’est ce que tu… ?
- Déjà il est trop gros, carrément répugnant.
- C’est pour les besoins de son ninju…
- Il mange comme un porc.
- Là t’y vas fort…
- Puis il est inutile en combat. Toujours à la traîne.
- Tu ne l’as jamais…
- Il doit sûrement être en train de se goinfrer dans un coin, en sanglotant sur son gros ventre.
- Arrête tout de suite…
- Je l’imagine en train de pleurer et de se lamenter… berk, il pousse sûrement des cris de coch…
- LA FERME !!! »

Ino s’était redressée, ulcérée.

« COMMENT OSES TU DIRE DES CHOSES AUSSI ABJECTES SUR CHOJI ? TU NE LE CONNAIS MÊME PAS !!! MOI JE PEUX TE DIRE QUE C’EST LE MEC LE PLUS GENTIL QUI SOIT !!! IL EST TOUJOURS LA QUAND ON A BESOIN DE LUI, IL EST PRÉVENANT, ADORABLE, RIEN A VOIR AVEC LES AUTRES GARÇONS !!! ET TANT PIS SI IL TE DÉGOÛTES PARCE QUE MOI JE L’AIMES PLUS QUE TOUT !!! JE SUIS RAIDE DE LUI !!! JE L’AIME, JE L’… »

Elle stoppa net devant le large sourire qu’affichait Aya.

« Ben voilà, tu vois quand tu veux. »

Ino resta saisie, digérant ce qu’elle venait de hurler.

« Tu… tu es vraiment…
- Géniale ? Formidable ? Extra ? Choisis, j’en ai plein.
- Tu es une vraie sorcière.
- Aussi si tu veux. »

Ino sauta dans les bras d’Aya, riant comme une folle.

« Allez, dit Aya en la repoussant, vas te déclarer. Il n’attend que ça. »

Ino sortit de la maison au galop. Sans même prendre garde à la pluie.

*****


Elle galopa jusqu’à la place du village où elle trouva ses deux coéquipiers qui discutaient. Elle bondit jusqu’à eux.
« CHOJI !!! »
L’Akimichi eu juste le temps de voir une tornade blonde fondre sur lui et l’embrasser fougueusement. Shikamaru sentit sa mâchoire se décrocher et tomber sur le sol. Ino venait elle bien d’embrasser Choji ?!! Lorsque Ino se décrocha de lui Choji semblait avoir reçu une masse sur la tête.

« Gaga…Ino…tu…m’as…
- JE T’AIME CHOJI !!! »

Là le Nara la trouva carrément effrayante. L’Akimichi sembla soudainement revenir sur terre, son visage s’éclaira et il saisi les mains de la Yamanaka :
« Tu as dit quoi ?!!
- JE T’AIME !!! JE ME SUIS COMPORTÉE COMME UNE IDIOTE AVEC TOI MAIS MAINTENANT JE SAIS CE QUE JE VEUX !!! JE VEUX… »
Elle fut interrompue par un baiser très doux qu’il posa sur ses lèvres.
« T’es horriblement bruyante. »

Ils s’enlacèrent et recommencèrent à s’embrasser, toujours en riant, sous le regard hyper gêné de leur coéquipier.
« S-surtout ne vous dérangez pas pour moi. »
Pas de réponse. Juste ils resserrèrent leur étreinte.
« Hé ho, je suis là aussi !!! »
Jugeant que l’amour devait rendre aveugle ET sourd, le malheureux laissé à l’abandon préféra partir.

*****


Il rentra chez lui, trempé, Aya lisait un livre sur les plantes médicinales. Elle ne l’avait pas entendu rentrer, trop absorbée par sa lecture.
« Hum hum. »
Elle se retourna, eut une petite moue.
« Ah c’est toi.
- Ravi de voir que tu t’inquiétais. Tu attendais quelqu’un ?
- Personne.
-Même pas…Lee ? »

Elle détourna le regard, furieuse.

« Occupe toi un peu de tes affaires. Ça ne te ferait pas de mal pour une fois.
-J’ai pas d’ordre à recevoir d’une femme.
-MACHO !!! »

Trop c’était trop, elle lui envoya son livre à la figure, il l’évita en se baissant mais se cogna contre le coin du meuble.
« Galère. » Marmonna t’il en se frottant le front. Aya avait déjà quitté la pièce. Il ramassa le livre, il appartenait à Sakura.
« Elles doivent se voir de temps en temps. »

Il monta dans la salle de bain et saisi une serviette pour se sécher, il sentit une douleur dans la main, il saignait toujours autant. Il attrapa un bandage et de l’alcool, mais d’une seule main ce n’était pas pratique.
« Laisse moi faire. »
Il sursauta, Aya venait d’entrer dans la salle de bain. Sans un mot elle s’approcha de lui et commença à désinfecter la plaie, puis fit un joli bandage. Tout ce temps où elle le soignait, Shikamaru était combattu entre le désir de l’embrasser et celui de s’enfuir jusque dans le désert (pour une fois qu’elle n’y serait pas). Il était touché qu’elle soit aussi peu rancunière, pourtant elle gardait un air fâché.

« Je peux savoir comment tu t’es fait ça.
- Laisse tomber, j’ai fais un faux mouvement.
- Au point de t’exploser la main ? »
Il eu un rire gêné, en même temps sa colère était tombé, il avait maintenant terriblement honte de son attitude.
« Excuse moi Aya. »

Elle redressa la tête, surprise devant son ton si timide.
« Je t’ai vu avec Lee tout à l’heure et… je n’ai pas apprécié. J’ai été nul.
- Tu étais jaloux ?
- Plutôt protecteur, je me fais du souci pour toi et… le fait qu’il te demande de sortir avec lui…
- T’es vraiment un baka. »

Il sursauta, depuis combien de temps ne l’avait elle pas appelé « Baka » ?
« Lee ne m’a jamais demandé de sortir avec lui. Je dois arranger un coup entre lui et Sakura.
- Sérieusement ? »

Il ne pouvait croire ce qu’il entendait, son cœur émietté tout à l’heure venait, non seulement de se reconstituer, mais aussi se mettait à faire des cabrioles de la voûte plantaire jusqu’au cerveau. En même temps il se sentait affreusement stupide. Un silence gênant s’était installé entre eux, les yeux d’Aya toujours aussi durs. Il ôta sa main blessé et saisi celle de la jeune fille :
« Tu m’en veux ?
- T’es un drôle de type, j’arrive jamais à te cerner. Et je n’ai pas apprécié ta remarque sur les femmes.
- Donc tu m’en veux.
- Oui. »

La réponse était directe, franche. Shikamaru eût un sourire.
« Qu’est ce que je peux faire pour que tu me pardonnes ? »
Elle eu un regard taquin :
« Je te pardonne si tu prépare le repas.
- Hein ? Mais c’est un truc…
- Quoi ?
- Un… un truc facile. »

Il allait dire un truc de fille, mais mieux valait se taire. En plus une idée venait de germer dans son esprit :
« Je te propose de m’aider mais c’est toi qui choisit le menu.
- Ça marche. »

*****


Ils filèrent à la cuisine et préparèrent joyeusement une omelette aux champignons, une salade et une tourte aux pomme. Tout allait bien jusqu’au moment où Shikamaru voulu ranger la farine, il glissa et renversa le paquet sur lui. Aya eût devant elle un Nara entièrement blanc.
« Hou, rie t’elle, l’abominable Shika des neiges.
- Fille galère. »
En voulant ramasser la farine il s’accrocha à la table, la salade vola et atterrit sur le sol. Aya marcha dans l’huile, glissa, se rattrapa à la nappe de la table, fit s’envoler la tourte…

« Galère. » Eût le temps de dire le garçon.

Ce furent ses dernières paroles.

Une courte minute plus tard Shikamaru était allongé sur le sol de la cuisine, coiffé royalement d’un récipient ayant contenu une succulente tourte qui ne verrait jamais la cuisson, elle dégoulinait tranquillement sur les épaules enfarinées du garçon. Aya semblait au bord de la suffocation à force de rire.
« Allez Shika, lève toi.
- Nan, je préfère mourir ici dans le déshonneur et la honte sans borne. »
Elle s’approcha de lui et caressa son visage, le garçon eu un frémissement mais garda les yeux fermés. Elle attrapa un morceau de pomme et le mangea :
« Je suis sûre que cuit ce gâteau aurait été un délice.
-Fiche moi dans le four et régale toi. »

Il consentit à ouvrir les yeux et s’asseoir, ce qu’il n’avait pas prévu c’était de se retrouver à cinq centimètres du visage de la blonde.Elle souleva doucement la coupe, ses yeux verts rencontrèrent ceux de Shikamaru.
« J-je crois que le four c’est pas une bonne idée. »
Il caressa sa joue, releva une mèche de cheveux.

« Au fait, Choji et Ino sortent ensembles.
- Je sais.
- Comment ça tu sais ?
- Ben Ino, c’est moi qui l’ai convaincue d’aller voir Choji.
- …
- …
- T’es étonnante.
- Merci, Ino me traiterait plutôt de sorcière mais… »

Shikamaru posa un doigt sur les lèvres de la jeune fille, elle-même s’approchait de plus en plus. Elle prit le visage du garçon entre ses mains et commença à retirer les morceaux de pâtisserie en l’embrassant sur les joues, sur le nez, sur le front.
« Tu vois, chuchota t’elle, pas besoin de four. »

Soudain Shikamaru réalisa dans quelle situation il se trouvait, Temari était amnésique, il lui mentait chaque jour un peu plus, comment osait il profiter ainsi de sa reconnaissance ?

Il s’écarta brusquement, cherchant un prétexte pour justifier son geste.
« Du coup il ne reste que l’omelette aux champignons.
- Oh, on peut toujours faire des nouilles. »
Ils rangèrent rapidement la cuisine puis Shikamaru alla se changer pendant que la jeune fille faisait bouillir de l’eau.

*****


« Ce sont les meilleurs ramens que j’ai jamais mangé. »
Confortablement installés devant la télé, partageant une couverture, ils éclatèrent de rire. L’omelette avait été absolument infecte, les pâtes se chargeaient de remplir leurs estomacs. Aya se blottit contre Shikamaru, lui frémit, si elle continuait ainsi il allait craquer. Il passa un bras autour de sa taille, avec pourtant la ferme intention de ne pas l’embrasser.

« Shika ?
- Hum ?
- Qu’est ce que je suis pour toi ? »

Aie, question piège.

« C’est difficile à dire…je te considère un peu comme la petite sœur que je n’ai jamais eue.
- Je suis plus vieille que toi.
- Ça n’a rien à voir, tu as besoin de protection… Tu es fragile et très forte à ta manière, tu ignores tout de ta vie passée…
- Non je n’ignore pas tout. »
Elle s’était redressée, souriant largement.

« Tu as oublié ? Je suis Aya, je viens du pays de l’herbe, je suis une ninja. Tout ça c’est toi qui me l’as rappelé, tu as été si gentil avec moi, si aujourd’hui j’ai une existence… c’est à toi que je le dois.
- Oui sûrement. »

Etait il possible de s’auto détester plus que Shikamaru en cet instant ? Si il avait vu sa propre image dans un miroir il en aurait vomi.
Il fallait qu’il lui dise tout, maintenant. Il attrapa la main de la blonde :
« Aya… j’ai quelque chose à te dire…
- Je t’écoute.
- Promet moi juste une chose, quand tu sauras ce que j’ai à te dire tu ne me détesteras pas.
- Jamais je ne te détesterai Shika.
- *Si dans quelques secondes*. Voilà, en vérité tu n’es pas…
- C’EST NOUS !!! »

Shikaku et Yoshino firent irruption dans le salon, leur fils lâcha la main de sa protégée.
« Maman ? Il est à peine 20h.
- La réception était d’un barbant… mais peut être qu’on dérange ?
- Si c’est le cas, appuya le paternel, on peut attendre cinq minutes dehors ?
- Je crois plutôt que je vais aller me coucher avant de tuer quelqu’un. »
Shikamaru sauta hors du canapé et monta les escaliers. Il entendit qu’Aya le suivait, en plus sa mère hurlait :
« Chacun dans votre chambre surtout !!! »
Le stratège évalua rapidement le nombre d’années de prison que vaudrait le meurtre de sa génitrice.

« Shika, attends. »
Il s’arrêta au bout du couloir, Aya lui saisi à son tour la main.
« Qu’est ce que tu voulais me dire tout à l’heure ?
-Ben… heu… »

Il était temps pour lui d’être un homme, Aya méritait qu’on lui rende ses souvenirs.
« Voilà, quand tu t’es réveillé… j’ai reçu une mission… que j’ai acceptée de mon plein gré…
- Oui je sais, celle de m’héberger.
- Pas seulement… en fait… c’est difficile à dire…
- Attends, je vais te rafraîchir la mémoire. »

Elle eût un curieux sourire et déposa ses lèvres sur celles de son ami. Le Nara passa par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, Aya venait de l’embrasser ? Jamais Temari n’aurait eu ce geste. Le baiser fut très court, à peine un frôlement, mais les yeux de la jolie blonde brillaient dans la nuit.
« Avant que tu dises quoique ce soit d’autre, je voulais te remercier. Tu es le mec le plus adorable que je connaisse. »

Elle s’écarta de lui :
« Alors, ce que tu avais à me dire ? »
Comment pourrait il encore avouer quelque chose ?
« Rien, c’était sans importance.
- Tant pis. »
Elle l’embrassa sur la joue.
« Bonne nuit… grand frère. »
Elle s’éloigna, légère comme un papillon, ses cheveux flottants autour d’elle.
« *Bonne nuit…Temari.* »



Lui dira la vérité ? Lui dira pas la vérité ?
Aya est elle tellement différente de Temari ?
Les ninjas d'Oto ont ils une raison de vouloir la peau de Temari ?
Shikamaru tuera t'il sa mère ?




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